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mardi 9 août 2022

Fiche historique, les châteaux. Marcoussis

 













En pays Hurepoix dans l'actuel département de l'Essonne à vingt-six kilomètres au sud-ouest de Paris et au sud d'Orsay et de Palaiseau, la commune voit le jour dès le IIIe millénaire av. J.-C. Le château lui, apparait beaucoup plus tard au début du XVe siècle.  Reconnu comme l'une des plus belles réalisations de la fin du Moyen Âge, le château devient, après la guerre de Cent Ans, l'une des résidences les plus prisées des rois de France.







Dénomination : Château

Localisation :  Marcoussis, 91 460
Département de l'Essonne.

Région : Ile-de-France

Année de construction: XVe siècle





Reconnu comme l'une des plus belles réalisations de la fin du Moyen Âge, le château devient, après la guerre de Cent Ans, l'une des résidences les plus prisées des rois de France. Le château de Marcoussis était pourvu de tours hautes et crénelées, de murailles épaisses défendues par un large fossé, de plusieurs pont-levis et d' autres ouvrages attiraient les regards. Ce château avait été construit au commencement du XVe siècle par Jean de Montaigu ministre favori de Charles VI si cruellement mis à mort quelques années plus tard 17 octobre 1409. Le favori n' avait rien épargné pour que sa nouvelle demeure fût digne du rang élevé qu' il occupait. 
L' ancien château qui se nommait la Maison fort ou La Motte se composait d'une petite tour carrée enclavé dans les constructions nouvelles (LEBEUF Hist du diocèse de Paris t IX p 270). Jean de Montaigu poussa énormément les travaux pendant trois ans que non seulement il fit élever le château mais encore il fit bâtir le chœur de l' église et le couvent des Célestins. Un ancien mémoire conservé dans ce couvent assurait que pour l' expédition de tous ces édifices il y avait sept forges continuellement occupées pour réparer les marteaux et instruments des ouvriers qui étaient payés de leurs salaires tous les samedis en argent comptant sur une grande table de pierre (on voit encore dans le parc la porte de derrière pour entrer au jardin du  château). 
Anastase de Marcoussis. 

Aussi grande que fût cette continuité et ce soin apporté durant les premiers travaux, Jean de Montaigu n'eut pas le temps de mettre la dernière main à son oeuvre, l'amiral de Graville dont le grand-père avait épousé la fille du ministre favori put la continuer et surtout y apporter de grandes perfections. Un inventaire qui faisait partie des archives du château donne assez bien l'idée de ce qu'il était au temps de ce dernier seigneur:
 Le château de Marcoussis composé de quatre corps de logis en forme d'équière contient une chapelle haute et basse, des salles, chambres, cuisines, dépendances, garde-manger, fournils, sommellerie, boulangerie, laverie, caves, prisons, escaliers à vis en dehors et dans l'oeuvre, quatre grosses tours aux quatre coins du château garnies de chambres munies de cheminées couvertes en pavillon à un poinçon, quatre autres grosses tours par voie à carneaux couvertes en terrasse. Le grand portail du château couvert en pavillon à deux poinçons garni de deux petites tours saillantes offre à la vue une façade très majestueuse au-dessus de laquelle l'on trouve un grand logement servant de corps de garde à coulis- mâchicoulis. Il y a aussi des chemins de ronde pour faire le pourtour du château en empruntant des galeries en mâchicoulis pour aller d' une tour à une cour. Au milieu des édifices, une citerne en forme de puits siège au lieu d' une fontaine à bassin que l' on voyait autrefois.
Le château, pour sa défense était entouré de grands fossés de 17.55m de large ou environ muni de pont-levis planchette et de pont dormant
La barbacane, appelée aussi le boulevard ou le châtelet, située au sud du château côté donjon, est l'une des parties les plus méconnues du château. Son aspect extérieur se dessine ainsi : de hautes courtines non-couvertes avec des mâchicoulis, flanquées de deux tours, au sud-est et au sud-ouest. Celle au sud-ouest, transformée en chapelle en 1827, devait posséder un moulin à eau. Sur le dessin de Flamand en 1684, le mur du châtelet qui faisait face au château était en bois (ce qui est logique : si le mur était en pierre, les assaillants prenant la barbacane pouvaient se défendre ; si le mur était en bois, les assiégés pouvaient mettre le feu à la palissade et les assaillants en prenant le châtelet ne pouvaient plus s'en servir pour se défendre.). Deux entrées composées d'un pont-levis simple sont greffées, une à l'est et l'autre à l'ouest. L'accès au château se faisait par la palissade. À l'intérieur, mais ce ne sont que des suppositions, des corps de logis appuyés sur la courtine sud sont munis de cuisines, dortoirs et écuries.

Sur la façade principale du château un grand boulevard fermé de gros murs de grès garnis de brelèches et de deux tours crénelées à coulis et à mâchicoulis couvertes en terrasse étaient fermé de bons fossés.  Un logis pour le portier venait s'insérer, ainsi que, un peu plus loin, un colombier couvert en comble, un petit jardin et son grand parc clos de murs contenant 5 hectares environ et peuplé d' arbres fruitiers bordés de canaux à viviers, de fossé à poisson et de l'autre côté se trouvait une grande basse-cour aussi close de fossé. 

C' est avec raison que l' auteur qui nous a conservé cet inventaire dit que l' architecture de ce château toute gothique qu' elle était ne laissait pas que d' avoir un certain air de grandeur et de montrer les vastes desseins du sire de Montaigu. A ces réflexions il ajoute quelques détails précieux sur l' ancien ameublement du château. La plupart des meubles comme tables chaises etc... n' étaient que de bois de chêne ou de noyer quelque peu de cèdre et autre bois comme coffres armoires et buffets à l' antique etc... On y trouva deux ou trois douzaines de tables longues en forme de caisses à mettre des vers à soie des petits moulins et autres ustensiles servant à façonner la soie et même de la filasse de plu des rouets.

Il fut construit au début du XIIe siècle. Il aurait pu y avoir une motte féodale avant à cause de son surnom : « La Mocte de Marcoucis ».




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