Espace exposition

jeudi 30 novembre 2017

Fiche Historique, les Châteaux. Mehun-sur-Yèvre





























۩   Le Château de Mehun, à Mehun-sur-Yèvre










Entre Vierzon et Bourges, non loin de la limite avec le Loir-et-Cher, Mehun se situe au Nord-Ouest du département du Cher, dans l'axe de Vierzon, elle fait face à Blois, deux beaux châteaux dialoguent, échangent.... Au IXe siècle, cette place forte existait déjà, au XIIe elle avait conquie la famille Courtenay, avant de passer à la maison des Artois puis revient finalement à la famille royale des Valois.








Dénomination : Château-fort, puis château


Localisation :   18500, Mehun-sur-Yèvre, département du Cher.

Région : Centre-Val-de-Loire


Année de construction :  IXe siècle....




L'architecture : 




La forteresse dessine un étroit trapèze planté sur une éminence rocheuse, flanqué aux angles de tours cylindriques. La plus grosse tour, la seule qui soit intégralement conservée, trône dans l'angle nord et faisait office de donjon. Elle possède un diamètre de 12 m et à son sommet une jolie couronne de mâchicoulis moulés à motifs végétaux et trilobés. Les niveaux intérieurs sont voûtés en pierre. Des arrachements de courtines se lisent encore sur sa face est. C'est là, au-dessus de la porte, que se trouvait suspendue entre ciel et terre la merveilleuse chapelle construite par Jean de Berry. Il s'agit d'un agencement absolument unique dans toute l'architecture castrale médiévale. La tour ouest est la seule des autres tours qui soit partiellement préservée. Elle est éventrée sur toute sa hauteur, mais donne encore une idée assez nette de sa splendeur passée. Les deux autres tours sont aujourd'hui dérasées. Leurs bases talutées pleines ont toutefois subsisté et témoignent nettement des origines philippiennes de la construction primitive. A l’intérieur de la Tour, quatre salles conservent une remarquable collection d’objets archéologiques, de gravures, de reproductions de miniatures, témoins à la fois des grandes heures du Château et de la vie quotidienne de la cité médiévale de Mehun-sur-Yèvre. Sont à observer notamment les magnifiques carreaux de pavement bleu cobalt, référencés comme étant les premiers « bleus de France ». Les 168 marches permettant d’accéder au sommet de la Tour réservent une surprise : un panorama inattendu, dont la Cathédrale Saint-Etienne de Bourges inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Il subsiste quelques témoignages picturaux de ce que fut Mehun-sur-Yèvre au temps de sa grandeur. Le plus significatif est sans aucun doute la célèbre enluminure tirée du livre d'heures connu sous le nom de Très Riches Heures du duc de Berry, réalisée par les frères de Limbourg au début du XVe siècle. Ce chef-d'œuvre du XVe siècle est aujourd'hui conservé au musée Condé de Chantilly. Une scène représentant la Tentation du Christ reproduit sans doute assez fidèlement le château à l'apogée de sa gloire. Les tours, fines et élégantes, s'élancent vers le ciel avec leurs toitures en poivrière, leurs clochetons et leurs pinacles. La chapelle gothique finement ouvragée et les sommets des tours ressemblent à de l'authentique dentelle de pierre. Il est également à noter que le château connut encore de légères modifications à la fin du XVe siècle afin de l'adapter sommairement aux armes à feu.
Les belles fenêtres gothiques à meneaux géminés, le couronnement de mâchicoulis avec ses corbeaux supports ornés de feuillages, les hautes salles voûtées et les cheminées (restaurées) appartiennent à la résidence de Jean de Berry construite à la fin du XIVe siècle et au début du XVe siècle. Les frères de Dammartin, architectes, André Beauneveu de Valenciennes, et vraisemblablement Jean de Cambrais, maîtres sculpteurs, ont œuvré à l’ordonnancement des bâtiments et aux riches décors des appartements, de la salle d’apparat et surtout de la chapelle.
Des superstructures en dentelles de pierre couronnaient les terrasses des tours, en rappelant les remplages sculptés des baies de la chapelle, comme autant de lanternes de verre et de lumière.
 Cette résidence, telle une châsse richement ornée et dorée dans ses faîtages renfermait des collections et des œuvres incommensurables auxquelles s’ajoutaient un cabinet de curiosité, une bibliothèque et une ménagerie.
 Abandonné, il fut frappé par la foudre puis démantelé au XVIIe siècle. Les vestiges furent vendus à la Révolution à un marchand de matériaux. Les murs étaient composés de deux parements en pierre de taille ou en moellon, remplis d'un blocage de débris de pierre et de silex. Les voûtes du sous-sol sont en berceau surbaissé ; celles des salles du donjon, sur croisées d'ogives.



 
Matériaux : Pierre




Historique:


Au XIVe siècle, le château de Mehun-sur-Yèvre, à quelques kilomètres de la ville de Bourges (département actuel du Cher), est une des résidences du duc Jean de Berry (1340-1416), troisième fils de Jean II le Bon et de Bonne de Luxembourg (Bon, 1992). C'est en 1367 que le duc de Berry entreprit les travaux de construction du château de Mehun-sur-Yèvre sur les infrastructures d'édifices à vocation défensive ayant appartenu aux princes et seigneurs de Mehun, Courtenay et Artois.
Charles VII s’installe à Mehun, la cité est ville royale. Oui, certes, mais ce n’est pas grâce à Charles que Mehun est une cité royale ; il n’a fait que confirmer les privilèges qui avaient été accordés par ses prédécesseurs. C’est la confiscation des biens de Robert III d’Artois (Cf. ci dessous) qui, en 1332, apporte le fief de Mehun dans le domaine royal. Par la redistribution de ce bien en gratification à de puissants personnages, la cité va connaître des seigneurs d’importance comme, le patriarche d’Alexandrie, le duc de Normandie (futur Jean II le Bon), Jean de Bohême (grand-père de Jean de Berry et père de Bonne de Luxembourg, la femme de Jean II), ainsi que le futur Charles V en tant que Dauphin de France.

Le marquis de Villeneuve Cet homme, contemporain de la Révolution Française, devient préfet du Cher en 1816. C’est lui qui rachète les ruines du Château de Mehun-sur-Yèvre, devenant dès lors la propriété de la municipalité. En tant que préfet, il favorisera également l’essor des manufactures de porcelaine dans le département. Le donjon, profondément restauré au XIXème siècle, abrite aujourd’hui le musée Charles VII, où l’on découvre un peu de ce qu’avait pu être la vie au Moyen Âge.

Le château
Vers le IXe siècle, une première fortification semble exister (des fouilles récentes le prouvent).
 Au XIIe siècle, une forteresse est construite par la puissante famille Courtenay.
 En 1332, Robert III d'Artois, héritier de la famille Courtenay est banni. Ses terres sont annexées au Royaume de France. Le domaine est donné par le Roi Philippe VI de Valois à Jean de Luxembourg, Roi de Bohème. Mais la même année, le fils de Philippe VI (le futur roi Jean II le bon) épouse la fille du roi de Bohème. Mehun retourne dans le domaine Royal de France.
 En 1360, Jean II le bon donne le Berry en apanage à son 3e fils. Ce nouveau Duc de Berry est un grand combattant mais surtout un homme lettré passionné d'art et de culture.
 En 1367, Jean Ier Duc de Berry ordonne le début des travaux de modernisation des défenses et d'embellissement du château médiéval. Guy de Dammartin est l'architecte; André Beauneveu et Jean de Cambrai sont les sculpteurs.
 En 1390, les travaux extérieurs semblent terminés, mais commencent les réalisations d'habitation.
 En 1414, durant la guerre entre Armagnac et Bourguignon, le Duc de Guyenne quitte Paris et se réfugie au château de Mehun.
 En 1416, Jean Ier Duc de Berry meurt, il ne verra pas la fin des travaux. Le Duc ayant reçu le Berry en apanage, le château revient dans le domaine Royal.
En 1417, le château est si luxueux et prestigieux qu'il devient l'une des résidences préférées des Rois. En 1429, la ville de Mehun reçoit Jeanne d'Arc après le couronnement du roi à Reims. La légende prétend que certains plans des futures batailles contre les "Anglois" ont été décidés dans le château. En 1461, le roi Charles VII décède au château de Mehun. A partir du 16ème, les rois délaissent Mehun au profit des châteaux de la vallée de la Loire.
En 1550, un incendie dû à la foudre ravage une partie du château.
 A partir de 1562, les guerres de Religions n'épargnent pas les bâtiments.
 Au XVIIe siècle, le château est partiellement démantelé.
 Vers 1792, les révolutionnaires réquisitionnent le château comme bien national. Le saccage commence et sonne le glas de ce prestigieux monument.
 En 1817, un arrêté préfectoral donne la ruine à la ville de Mehun sur Yèvre.
 En 1840, les ruines sont classées aux Monuments Historiques.

 Au XXe siècle, des travaux de consolidation sont entrepris. Un musée est installé dans le tour.
 Au XXIe siècle, la découverte de l'extérieur de la ruine et du site est libre et gratuite. L'entrée du musée (l'intérieur de la tour) est payante.
C’est aussi dans ce château que Jeanne d’Arc reçut ses lettres de noblesses, de plus, Louis XI encore Dauphin y fut un temps prisonnier. Ce château servit de carrière, on retrouve encore dans Mehun, de vieilles maisons qui contiennent des pierres du château dans leurs murs. A propos de Mehun, le chroniqueur Jean Froissart déclarait sans ambages qu'il s'agissait de " l'une des plus belles demeures du monde. "

Le duc Jean de Berry, à sa fuite de Paris en 1418, chassé par les Bourguignons, s’installa dans son nouveau domaine du Berry. Décédé en 1416, le duc Jean de Berry et ses somptueuses résidences étaient encore dans toutes les mémoires. Celui qui n’est pas encore le roi de France, encore adolescent, tombe amoureux de Mehun-sur-Yèvre, de la quiétude que l’on peut y trouver dans la période trouble de la Guerre de Cent Ans. Il y habitera dès lors régulièrement, amenant avec lui sa Cour, dont fait partie la belle Agnès Sorel, favorite du roi. C’est au château de Mehun-sur-Yèvre qu’il anoblira Jeanne d’Arc en 1429, pendant le séjour de la Pucelle d’Orléans dans la région. Elle préférait résider en dehors de la Cour du Roi, comme dans cette maison encore visible aujourd’hui à Mehun-sur-Yèvre, alors propriété du chirurgien Renaud Thierry.
Vers la fin de sa vie, Charles VII choisit de vivre dans son château, autant par amour de sa propriété que par peur d’être victime d’empoisonnement, ses ennemis étant nombreux. La ville de Mehun-sur-Yèvre est une ville « Johannique », c’est-à-dire membre d’une association qui a pour but de promouvoir et de protéger l’image de Jeanne d’Arc. J’ai un sentiment mitigé sur Jeanne d’Arc.

Les vestiges du château se réduisent aujourd'hui à la grosse tour (donjon) et à quelques pans de murs. Quelques indices de ce qu'était l'édifice du temps de sa splendeur ; ainsi dans le livre des « Très Riches Heures du duc de Berry » se trouve une enluminure représentant le château au début du XVe siècle dans son intégralité et servant de décor à la « Tentation du Christ ». Les vestiges encore visibles aujourd'hui, datent pour l'essentiel du XIVe siècle. Il fut alors remodelé entre 1367 et 1390 pour le duc Jean de Berry par l' architecte Guy de Dammartin pour en faire une résidence luxueuse. Le décor sculpté est dû aux ateliers d' André Beauneveu et de Jean de Cambrai[2]. Largement ruiné depuis le XVIIIe siècle, ce fut l’un des plus excentriques châteaux gothiques.









* Sur la base pop culture

* Sur wikipédia

* L'histoire sur le site de la ville




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, châteaux-fort, donjons
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Reconstitution numérique









L'escalier du donjon



La salle des anges
















samedi 25 novembre 2017

Fiche Historique, les Châteaux. Beaugency





























۩   Le Château de Dunois, à Beaugency







La commune de Beaugency se trouve dans le quadrant sud-ouest du département du Loiret, en rive droite de la Loire, dans la région agricole du Val de Loire et l'aire urbaine d'Orléans. En Beauce, Beaugency se positionne à cheval sur la Loire, la ville fait face à Blois, Amboise et Tours un peu plus loin, pays de chasse et de tourisme castral. Très vite elle a acqui sa forteresse et plus tard son château.








Dénomination : Château


Localisation :   45190, Beaugency, département du Loiret.

Région : Centre-Val-de-Loire


Année de construction :  XVe siècle....




L'architecture : 

Le château édifié par les seigneurs de Beaugency à l'extrémité sud-est de la ville, commandait l'accès du pont traversant la Loire et constituait un ensemble imposant, en grande partie conservé; un impressionnant donjon roman quadrangulaire, une ancienne abbaye de chanoines réguliers avec sa collégiale du XIIe siècle accompagnée de bâtiments conventuels de la fin du XVIIe siècle et les vestiges d'un bâtiment roman édifié entre le logis seigneurial et le donjon.

Une grande cour sépare l'abbaye du reste du château tandis qu'une enceinte partiellement en place renfermait le tout. A l'est, l'accès au château passe sous la chapelle à partir de l'actuelle rue du Pont qui descend vers ce dernier.

 À l'étage, sur la façade de la tourelle d'escalier, à l'aplomb de la porte d'entrée, deux écus bûches séparés par un ange sont incrustés dans un cadre mouluré. L'écu à dextre est un écartelé d'Orléans et Visconti (Milan) que Banchereau, à la suite de Jarry, identifia comme étant les armes de Charles d'Orléans, fils de Valentine Visconti et de Louis d'Orléans. Le second écu, d'une lecture plus complexe en raison de sa mutilation, concerne une épouse du prince-poète. Banchereau crut pouvoir identifier les armes de Bonne d'Armagnac, sa seconde femme.

 La cour du donjon
Elle était celle du logis seigneurial, conformément à l'acception du XVIe siècle car, du côté de ce que nous appelons de nos jours le « donjon », subsistait une imposante construction romane contenant un bûcher au rez-de-chaussée. Ces ouvertures devaient être identiques aux deux fenêtres de la cuisine percées sur le pignon du côté de l'abbaye dont il subsiste un piédroit. L'une d'elles est encore en place. Celle de l'office accolée à la courtine, quoique très modifiée, conserve une partie de ses piédroits en doucine du XVIe siècle.

Une muraille
 L'édification d'un pavillon nécessita d'abattre partiellement une muraille traversant la grande cour et joignant l'abbatiale à l'ancien logis. Elle était percée d'une porte permettant de passer de la grande cour du château aux écuries situées dans « l'enclousture de la grosse tour ». En se reportant aux plans du XVIIIe siècle, on relève que le mur gouttereau du logis donnant sur la « cour du donjon » se poursuivait par le mur de fond du corps de galeries. La muraille devait donc prolonger ce mur sur lequel fut fondé le pavillon tandis qu'une nouvelle porte était reportée plus loin. Dans le mur pignon fermant la galerie inférieure, on aperçoit une porte bouchée située dans l'emprise de la cage d'escalier. Elle permettait, au temps de Dunois, d'aller plus directement de la galerie à l'enclos de la grosse tour. 


Le logis seigneurial
 De plan rectangulaire et implanté dans l'angle nord-est du château, parallèlement à la collégiale, le logis seigneurial est constitué de quatre corps entourant une cour. Celui du nord, élevé au XIXe siècle, à l'époque où l'édifice servait de dépôt de mendicité, remplace une construction connue par un dessin du XVIIIe siècle qui en fournit le plan et l'élévation. Il s'appuyait sur le mur de courtine médiéval. À l'est, s'élève le logis dit de Dunois agrémenté, côté ville, d'un petit jardin en terrasse. Sur son pignon s'adosse la chapelle. À l'extrémité de l'aile nord du logis s'engage, sur la courtine, une tour édifiée par Dunois à l'aplomb des anciens fossés. Au sud, une longue et étroite construction très transformée, certainement bâtie par ce dernier, constituait à l'origine un corps de galeries sur deux niveaux traversé au rez-de-chaussée par un large passage reliant la grande cour du château à celle du logis. A l'ouest, en face du logis de Dunois, se dresse un bâtiment en appentis, totalement dénaturé, édifié par Jean d'Orléans Longueville à partir d'une structure plus ancienne pour en faire son propre logis. Relié à celui-ci et solidaire de l'extrémité de la galerie s'élève, du côté de la grande cour, un pavillon hors-oeuvre peu transformé datant de la même époque.
Au rez-de-chaussée, à gauche de la tourelle engagée sur la façade, deux fentes verticales appareillées, peut-être des archères romanes. Cette façade donnait à l'origine sur le fossé du château. À l'étage, à gauche de la croisée gauche, on dégagea les restes d'une croisée plus ancienne dont le meneau porte sous le croisillon une sorte de chapiteau qui la date vraisemblablement du XIVe siècle à l'instar de la chapelle -". Côté cour, à droite de l'escalier, le mur conserve à l'étage, entre les deux demi-croisées, les claveaux d'un arc en plein cintre et, près de son départ, un claveau cintré de courbe moins développée indiquant la présence primitive d'une baie géminée à tympan -'. À gauche de cette baie se voit un élément d'appui et le départ bas d'un piédroit correspondant apparemment à une autre ouverture du même type. Ces vestiges signalent une construction d'origine romane. L'installation de Dunois et les transformations. 



Matériaux : Pierre



Historique:


Le château de Beaugency reste avant le Xe siècle un château mal connu. D’après des traditions locales invérifiables, on retrouverait un lignage historique remontant au temps des mérovingiens. Mais la seule preuve de lignage officielle remonte aux alentours de 980 où l’on retrouve avec certitude la trace d’un certain Lancelin dit Landry, seigneur de Beaugency. La dynastie des seigneurs de Beaugency apparaît au début du XIe siècle dans l'orbite de celle des comtes de Blois dont ils sont alors les vassaux. Leur forteresse constituera un important point de résistance contre les tentatives d’empiétement des rois de France dont le domaine jouxte la terre de Beaugency, jusqu'à ce que Philippe le Bel se rende acquéreur du lieu en 1292. C’est en 1015 que le seigneur de Beaugency se fait construire une imposante forteresse en pierre, disposant d’une grande Tour. Le donjon de Beaugency est d’ailleurs contemporain de celui d’une autre forteresse bien connue dans le Val de Loire, celle de Loches. Comme toujours à l’époque, la vie s’organise à proximité et une ville médiévale se développe autour de la forteresse. On retrouve d’ailleurs encore de nombreuses bâtisses de cette époque, dont certaines en très bel état.
 Juste en face du Château se dresse une Abbatiale superbe du XIe siècle qui connut quelques moments marquant et notamment le concile qui scella l’annulation du mariage entre le roi Philippe Ier et Berthe de Hollande. Cette annulation mit fin à une longue querelle entre le Saint-Siège et la couronne de France. Une autre affaire matrimoniale retentissante marque également le lieu quand en 1152 l’archevêque de Sens, prononce la dissolution de l’union entre Louis VII le Jeune et Aliénor d’Aquitaine.

 En 1291 le représentant de la lignée Balgentienne initiale, cède sa seigneurie au roi de France Philippe IV le Bel.
 En 1422 le célèbre Bâtard du frère du roi (Louis d’Orléans), Jean de Dunois, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, prend possession du Château de Beaugency, propriété de son demi-frère Charles d’Orléans.
En 1428 les anglais, à la faveur d’une offensive généralisée sur la vallée de la Loire, occupent la ville, le château et le pont, point de passage stratégique. Après la fin des hostilités, Jean de Dunois fait réaliser de nombreux aménagements dans la ville. Il y construit sur les ruines de l’ancienne forteresse une demeure seigneuriale, préfigurant ce qu’est le château actuel. C’est son petit-fils, Jean de Longueville, qui le modifie à son tour au début du XVIe siècle, et c’est de cette période que datent l’aile Renaissance, l’escalier à vis et l’oratoire orné de fresques, que nous découvrirons plus loin.

Sa situation en fait une place militaire de choix pour contrôler la défense de la ville haute, des édifices religieux édifiés au XIIe siècle dans l’enceinte de celle-ci, et du pont sur la Loire. Au milieu du XVe siècle, Jean de Dunois fait modifier les constructions existantes pour créer le logis seigneurial du château : corps de logis gothique doté de fenêtres à meneaux surmonté d’une remarquable charpente médiévale avec galeries à deux niveaux et chapelle dédiée à Saint Georges surplombant l’un des accès au château… Son petit-fils, Jean de Longueville, le modifie à son tour au début du XVIe siècle. De cette période datent l’aile Renaissance, l’escalier à vis et l’oratoire orné de fresques… Les dernières modifications sont apportées au XIXe siècle, lorsque le château sert de Dépôt de Mendicité.

L'installation de Dunois et les transformations du logis Après une captivité de vingt-cinq années en Angleterre consécutive au désastre d'Azincourt, Charles d'Orléans autorisa son demi-frère Dunois, qui avait pris une part décisive à sa libération, à se loger dans son château de Beaugency. Le logis étant en ruine, ce dernier et sa femme, Marie de Harcourt, entreprirent divers aménagements. Ainsi, en janvier 1441, il fut meublé pour recevoir le duc Charles et en décembre 1442, un « mur traversin » fut dressé dans la chambre basse.
Le 15 juillet 1443, Jean de Harcourt, archevêque de Narbonne et oncle de Marie, acheta la seigneurie de Beaugency à Charles d'Orléans pour 16000 écus d'or. C'est à cette occasion que le couple en devint co-seigneur au regard de l'autorité et de la jouissance mais non de la propriété. Plus tard, à une date non précisée, elle leur fut « délaissé et transporté ».
Quoi qu'il en soit, c'est peu après le décès de l'archevêque, en 1452, que les importantes modifications du logis commencèrent, comme le confirme l'analyse endrochronologique des dix échantillons prélevés sur la charpente du comble de la partie centrale. Neuf prélèvements permettent de dater la coupe du bois de 1451 environ (éch. 14 à 20, 22 et 23) et un autre, plus précis, de l'automne/hiver 1452/1453. À ces dates correspondent les quatre prélèvements effectués sur la charpente de la petite chambre haute en pan de bois amortissant la tourelle engagée sur le mur oriental du logis, côté jardin, située au même niveau que la charpente principale (1451 env. pour les éch. 24, 26 et 27 et automne/hiver 1452/1453 pour l'éch. 25).
Comme de nombreuses études l'ont montré, la pose de la charpente se fait en général immédiatement après l'abattage des arbres ou dans l'année qui suit. D'après le laboratoire Archéolabs, le contexte de la charpente étudiée permet de penser que les bois de charpentes coupées en 1451 environ ont été mis en oeuvre soit cette même année soit, au plus tard, cinq ans après. La coupe de deux bois précisément coupés durant l'automne/hiver 1452/1453 laisse supposer une mise en place en 1453 ou peu après. Cette intervention, toutefois, ne marqua pas la fin des travaux. En effet, deux actes du 4 mai 1459 et du 4 avril 1461 (n. st.), nous apprennent qu'un marché de couverture fut passé avec Simon Delaveau, couvreur, afin de « couvrir la garde-robe nouvellement faite contre la chapelle Saint-George et la salle du chastel de Baugency qui est toute neuve, recharcher la galerie dudit chastel (...) » pour la somme de vingt écus d'or. La garde-robe étant située au-dessus du corps de galeries, au débouché de la salle refaite à neuf, on peut conclure que le gros-oeuvre du logis s'achevait alors. Le terme « recharche » correspond à une formule de métier toujours en usage : « réparer en recherche », c'est-à-dire rechercher les tuiles ou les ardoises à changer sur un toit. Dans cette acception, on peut en déduire qu'il y avait des éléments de couverture à remplacer sur la galerie, peut-être à cause de l'établissement de la garde-robe à son extrémité. C'est donc dans ce logis transformé, composé d'un corps de bâtiment à trois niveaux augmenté d'une aile le long du mur de courtine nord sur lequel il fit adosser une tour, que Dunois hébergea Louis XI, le 4 octobre 1461, de retour en Val de Loire, après le sacre de Reims et son entrée solennelle à Paris. Soulignons qu'à ce moment, il poursuivait les travaux au château de Châteaudun dont il fit commencer, autour de 1460, la nouvelle aile ouest et continuer la construction de la Sainte-Chapelle.









* Sur la base pop culture

* Sur wikipédia

* Le site du château



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Beaugency au XVIII












































samedi 18 novembre 2017

Fiche historique. Les donjons. Châteaudun
















۝   Le donjon de Chateaudun à Chateaudun.









Au sud du département d'Eure-et-Loir dans l'axe de Chartres, là aux confins de la Beauce et de l’Orléanais, Chateaudun, placé sur un éperon rocheux surplombant la Vallée du Loir, était le site idéal pour une place forte. C’est pourquoi à la fin du XIIe siècle Thibaud V, comte de Blois et descendant du célèbre Thibaud le Tricheur, y construisit "une grosse tour". Ce donjon est le dernier témoin du château médiéval, il est certainement l’un des plus grandioses et des mieux conservés de France.








Dénomination : Donjon


Localisation : 28200 Chateaudun, département d'Eure-et-Loir.

Région : Centre-Val-de-Loire


Année de construction :  XIIe siècle

Anciennement : Donjon 


Année de destruction ou démolition du donjon : encore existant




Ce donjon est bâti sur un massif de roches calcaires, d'une couleur gris-blanchâtre qui forme l'extrémité d'un large plateau qui s'abaisse par une pente escarpée pour former la rive droite de la petite rivière du Loir. Excepté vers le nord, des pentes infranchissables défendaient la base du donjon élevée d'environ trente mètres au-dessus de la rivière. Les fondations, formées de larges pierres et s'appuyant sur le roc lui-même ont gardé une solidité qui défiera, durant des siècles encore les atteintes du temps. Cependant s'il fallait en croire une inscription moderne, ce donjon aurait été bâti il y a plus de neuf siècles!

Construit par Thibault-le-Vieux ou Le Tricheur, Comte de Dunois  au début du Xe siècle, le donjon avait une hauteur jusqu'à l'entablement de 90 pieds, fleur de Lys comprise, un diamètre de 53 pieds et de 27 pieds en bas, la circonférence intérieur était de 65 pieds et en extérieur de 167 pieds.

La tradition veut que cette tour ait été bâtie vers 940 par Thibault-le-Vieux et sans nul doute, c'est d'après des documents certains que l'auteur a écrit ceci.

 Le donjon cylindrique actuel est haut de 31 m sous toiture et de 42 m au total et ayant 17 m de diamètre a été édifié en 1180. Doté de murs épais de 4 mètres, il comporte trois niveaux : le rez-de-chaussée accessible uniquement de l'étage supérieur par un puits était utilisé pour le stockage des vivres. Le toit en ardoise reposant sur une charpente fortement dimensionnée a été ajoutée par Dunois. L'accès au donjon se faisait initialement par une porte située initialement à 10 mètres de hauteur qui communique aujourd'hui avec les combles de la chapelle.
D'un aspect unique : diamètre imposant, dispositions internes munit d'un escalier hélicoïdal qui dessert les étages supérieurs, l'architecte à pris soin de ne pas évider d'une façon trop importante le mur d'enveloppe. La cohésion de cette puissante masse était en outre renforcée par les voûtes du rez-de-Chaussée et du premier étage.
La diffusion du donjon cylindrique qui, peu à peu au cours du XIIe siècle, tendit à remplacer le donjon cubique et dont les ingénieurs de Philippe Auguste assurèrent le succès en l'adoptant exclusivement. Cependant la plupart d'entre eux n'ayant pas fait l'objet d'études très poussées, leur datation reste encore très approximative : Les Montils (vers 1146-1147), Châtillon-Coligny (1181-1209), Château-Gaillard (1197-1198), la tour Blanche d'Issoudun (1195-1202), Fréteval (vers 1100), Étampes (1130-1150), Châteaurenault et Châtillon, plus tardifs qu'on ne l'a dit et sans doute d'une date avancée du XIIe siècle. A voir ses donjons, il s'agissait généralement de constructions très simples, dont la hauteur pouvait varier entre 20 et 30 mètres, le diamètre de 11 à 15 mètres et l'épaisseur à la base de 2,50 à 4 mètres. L'intérieur est divisé par des planchers en étages. Le couronnement devait en être un comble conique posé en retrait pour laisser le chemin de ronde à ciel ouvert.
Les étages communiquent entre eux par des escaliers, alors qu'on accédait au rez-de-chaussée par une trappe. Ce type, qui peut subir quelques amendements, a été perfectionné dans la seconde moitié du siècle. Ces améliorations ont plus spécialement concerné l'appareil défensif et les aménagements internes. La voûte apparaît à Pembroke, à la tour du Moulin à Chinon et à la tour Blanche d'Issoudun, c'est-à-dire vers les années 1200.

 Le donjon de Châteaudun semble bâti avec les matériaux trouvés dans la contrée même, quelques-uns sont d'assez forte dimension presque tout te reste est en petit appareil irrégulier. Le blocage noyé dans un mortier épais, offre encore une grande solidité. Il y a un côté de la tour qui offre le plus de régularité pour l'espacement des fenêtres et des meurtrières. Dans le soubassement on remarque une trouée faite il y a peu d'années avant 1850, qui pénètre dans une grande salle basse. Ce trou est tourné vers l'est; mais à l'ouest, c'est-à-dire du côté de l'escarpement qui plonge dans la rivière, on remarque une excavation profonde, bouchée provisoirement avec des planches. En soulevant une sorte de trappe une arcature ogivale parfaitement appareillée, d'une ancienne porte, est reconnaissable. Lorsqu'on éleva la grande aile du château vers l'ouest (XVe siècle) on remblaya beaucoup la base de la tour pour établir une sorte de chemin de ronde, tout-à-fait ruiné maintenant (en 1850). Des arrachements de deux gros murs, le long de la tour, à droite et à gauche de la porte, laissent penser que, de ce côte, le donjon était relié à l'ensemble des murailles de la forteresse. Ici comme presque partout l'entrée réelle du donjon était élevée à la hauteur du premier étage. Pour y arriver maintenant, il faut prendre un escalier placé dans l'aile du château près d'une belle chapelle bâtie vers 1465, puis suivre des corridors étroits et tortueux et enfin traverser une sorte de passage mobile qui aboutit à la véritable porte du donjon. A gauche et dans l'épaisseur du mur même, on remarque un bel escalier en pierre, et à droite une porte bouchée et enfin à l'extrémité du couloir sombre l'on trouve une sorte de galerie circulaire éclairée par d'étroites ouvertures. De cet étage intermédiaire et après avoir monte 14 marches nous arrivons dans une vaste salle éclairée par trois fenêtres à longues embrasures, dans lesquelles sont pratiquées des petits réduits obscurs. Une voûte en dôme couronne cette salle.

 Le donjon qui se rapproche le plus de celui de Châteaudun est celui de Châtillon-Coligny, par son aménagement interne et sa conception d'ensemble, si bien que l'on peut se demander si ce dernier n'est pas une version améliorée du premier. Il est d'ailleurs possible que la Maison de Blois, à qui sont dus également les donjons des Montils et de Provins, ait eu à son service une « école » ( ?) d'ingénieurs militaires. Les architectes de Philippe Auguste devaient populariser une nouvelle formule du donjon cylindrique. Leur supériorité résultait du profil en talus de la base et de l'étroitesse des meurtrières, qui deviennent de simples fentes. Ces considérations générales ont permis de préciser la date du donjon de Châteaudun, qui a dû être édifié entre les années 1170 et 1190, sur l'ordre de Thibaud V. Cependant M. Héliot reconnaît que les données historiques ne permettent guère de rendre compte de cette étonnante construction.




Matériaux: Pierre








* La ville sur la base pop culture


Trois documents sur le donjon, le château
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 La ville de Chateaudun





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jeudi 9 novembre 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Remy



























۩ Le château de Remy, à Remy

Situé au Nord du département de l'Oise entouré de massifs forestiers, de terres agricoles et de rivières, assez proche d'anciennes places fortes tel Tricot, Thourotte, Clermont, à deux pas de Compiègne, Remy posséda son château-fort siège d'une prévôté (cour de justice royale).








Dénomination : Château-Fort (détruit)


Localisation :  60190,  Remy, département de l'Oise.


Région : Hauts-de-France




Le château-fort se dressait au nord-ouest du village à un emplacement situé à l'angle de la rue de Francières et de la rue de l'église. Sa muraille extérieure, crénelée, était entourée d' un boulevard et d' un double fossé, elle embrassait une superficie elliptique de cinquante sept mètres sur quarante quatre mais toutes les constructions intérieures ont été détruites. Le donjon avait, dit-on, 26 mètres de hauteur. Cette place fut ruinée en 1 588 sous la ligue.
  Au Moyen Age, le château présente un ensemble de tours, tourelles, toits et pignons crénelés. La porte d'entrée, accompagnée de barbacanes (ouvrages avancés percés de meurtrières) est surmontée de trois tourelles en poivrière. Au-dessus de la tour principale, un donjon domine le village de ses 26 mètres de haut. Il y a deux chapelles à l'intérieur de l'enceinte du château.
En 1815, on pouvait encore voir la porte d'entrée de forme ogivale, flanquée de deux tourelles, celle de gauche un peu moins élevé, servait alors de prison. De nos jours, il ne reste que quelques vestiges : la base des murailles et les fossés sont encore visibles, l'entrée d'un souterrain, quelques éléments d'une salle des gardes (?) subsistent.




  Matériaux : Pierre




 A la veille de la Guerre de Cent ans, Remy est un bourg rural relativement prospère et la population atteint déjà 1700 personnes ! Pendant la guerre de cent ans, la région est dévastée. Le château est une première fois aux mains des Anglais en 1358. Peu de temps après, il est repris par les troupes de Charles V aidées par les compagnies d'archers de Compiègne. Le château-fort de Rémy est aussi occupé par les Anglais au moment où Jehanne d'Arc est à Compiègne. Jehanne est venue pour secourir la ville assiégée par les anglais à l'Ouest et par les bourguignons à l'Est. Après sa capture en mai 1430, peu après son arrivée, les anglo-bourguignons sont décidés à entrer dans Compiègne. Le siège dure plusieurs mois, la population est privée de tout, la ville à bout (octobre 1430). Cependant, des secours français commandés par le maréchal de Boussac, arrivent et mystifient les anglais en regroupant leur armée à la Croix-Saint-Ouen, tandis que des vivres et quelques troupes atteignent la ville par la forêt. Pendant que les anglais et bourguignons tentent vainement de combattre l'armée française qui se dérobe; les assiégeants du Sud restés près des remparts sont attaqués par les troupes de la ville et celles de la forêt. Ils sont tués, capturés ou chassés. Dés lors, le siège n'a plus de sens. Les bourguignons et les anglais se replient, le maréchal de Boussac reprend le chateau de Remy.

Tout au long de son histoire, le château est le siège d'une prévôté (cour de justice locale). La justice est assurée par un bailli, et son lieutenant, un prévôt, des avocats et un greffier. Le château, depuis longtemps en mauvais état, est démantelé pendant la révolution française.








Notice communale



La Ville de Remy




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