Espace exposition

samedi 23 août 2014

Fiche Historique, les Châteaux-forts. Beynes





















Fiche N° II








۩   Le Château-fort de Beynes, à Beynes





















Placé sur l'axe Mantes-la-Jolie-Versailles, face à Marly-le-Roi, à deux pas de Thoiry, le Château de Beynes est un château-fort situé au le centre de la commune de Beynes dans le département des Yvelines, en région Francilienne.
Le château médiéval est un parfait exemple de ces forteresses nées de la féodalité, dans le contexte des luttes contre l'expansion capétienne. Il a gardé une valeur stratégique jusqu'à la fin du Moyen-Âge.







Dénomination : Château-Fort

Localisation :    78650, Beynes, 
département des Yvelines.

Région : Ile-de-France

Année de construction : XII e Siècle





Blason de la famille d'Estouville




Ce château médiéval du XIIe siècle à Beynes est un parfait exemple de ces forteresses nées de la féodalité, dans le contexte des luttes contre l'expansion capétienne. Mais il a gardé une valeur stratégique jusqu'à la fin du Moyen-Âge, d'abord à cause de la guerre de Cent Ans, puis des guerres de religion, particulièrement virulentes dans l'ouest parisien. Enfin, loin d'être abandonné à ce moment, il deviendra un moyen pour les puissants du jour de se positionner près de la capitale, à telle enseigne qu'un grand architecte comme Philibert Delorme ne dédaignera pas d'y travailler.




Architecture


 Le château primitif

La première mention d'un castrum nuncupatum Beines ne date que de 1176 environ, lors d'un hommage prêté à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés par Simon III de Montfort (Cartulaire de Saint-Germain-des-Prés, cité par LONGNON 1895 : 1, 223). Il est toutefois probable qu'une fortification ait existé dès le XIe siècle ; en particulier, son existence peut être déduite avec vraisemblance d'un épisode militaire relaté par le chroniqueur Orderic Vital. 
Le rôle de Beynes pendant le haut Moyen-Âge servait à la défense de Paris, au cas où l'ennemi réussirait à franchir la vallée de l'Eure. Prenant appui au nord sur la place de Meulan et au sud sur les châteaux de Montfort-1' Amaury et Neauphle, Maule et Beynes gardaient deux importantes routes vers la capitale. La situation topographique en fond de vallée du château de Beynes pose d'emblée la question d'un réseau complémentaire de points d'appui et de surveillance du plateau. Le Service archéologique des Yvelines et rassemblées par P. Laforest (LAFOREST 2000) ont permis de situer le château au sein d'un véritable réseau castral. Celui-ci peut être appréhendé à trois niveaux :

- protection rapprochée par des points forts liés au terroir de Beynes ;
- élément de contrôle de la limite de la mouvance du comte de Montfort face à celle du comte de Meulan, au nord ;
- insertion plus générale dans les lignes de défense protégeant la capitale des incursions normandes puis anglaises. Ces deux derniers points ne peuvent être développés dans le cadre de cet article. Attardons-nous sur la protection rapprochée du château. Les points forts dominant le château de Beynes sont au nombre de trois sur le plateau, et de deux situés sur le rebord du plateau, contrôlant la vallée en amont et en aval. Il est notable que ces points d'appui constituent un réseau semi-circulaire tourné uniquement vers l'ouest, c'est-à-dire vers la menace étrangère.

* La basse-cour
La basse-cour correspondante n'a pas été fouillée. Son emplacement ne fait toutefois guère de doute. Une saisie de 1545 la donne "devers le moutier", c'est-à-dire près de l'église (LAMARCHE 1993 : 45). En 1530, un "hostel seigneurial" est attesté à côté du château proprement dit (AD Y 3438 f° 398 recto ; LAMARCHE 1993 : 44). Il est nommé "brasserie" et décrit en 1553 comme comprenant en outre " granche, estable, court, vollière et jardin, le tout sein de vielles murailles anciennes" (ADY B 132 ; LAMARCHE 1993 : 46). En 1525, un charpentier a réparé les mangeoires des "estables à chevaulx de la basse court et brasserie" (ADY 48J 393, f° 83 verso; LAMARCHE 1993 : 60). Le cadastre de 1818 montre encore clairement, à l'ouest du château, deux grands bâtiments en équerre s 'ouvrant sur une cour, qui doivent être ce qui reste de l'hôtel seigneurial; ils sont d'ailleurs visibles sur le plan du XVIIIe s. mentionné ci-dessus (ADY 48 J 425). Ces bâtiments ont aujourd'hui disparu.
Sur ce cadastre, on note que la cour de la brasserie est divisée en deux parcelles. La plus proche du château possède une forme courbe qui pourrait bien être le souvenir de la basse-cour médiévale, amputée ensuite par les douves élargies au XVe s. Il est intéressant de noter qu'elle est déjetée vers le nord par rapport à l'axe de l'ovale de l'édifice.
Il est probable que le château dont les ruines nous sont actuellement accessibles dut son implantation à la volonté des barons de Beynes de le soustraire aux inondations de la Mauldre. Ils utilisèrent pour cela un micro-relief, petit "éperon" qui s'avance vers la rivière, déjà utilisé un peu plus haut par l'église. Toutefois, cette installation nécessita quelques travaux de remblaiement dans la partie sud, afin d'élargir l'assiette de la fortification.

*  Le donjon
Celui-ci consista en une forte tour de plan ovoïde, entourée d'une chemise elle-même défendue par une braie. On y accédait par une tour-porche.
Remaniée puis arasée au milieu du XVe s., la tour de Beynes est une des principales découvertes des fouilles récentes . Jusque-là en effet, le donjon du château avait été identifié à tort à une haute tour isolée dessinée sur une gravure de la deuxième moitié du XVIIIe s. De fait, un devis de démolition de 1732 montre qu'était appelée "donjon" une tour juchée sur le châtelet d'entrée côté ville. Or, une analyse de ce texte et des témoins archéologiques subsistant montre qu'il ne pouvait s'agir que de superstructures ajoutées au château médiéval au cours du XVe s. Le mémoire précise bien qu'il s'agit d'une "augmentation" du châtelet d'entrée. Celui-ci étant daté sans ambiguïté du XVe s., une tour construite par-dessus ne saurait dater du XIIe. . . Il n'était pas, en 1732, prévu de détruire ce "donjon", qui fera d'ailleurs l'objet d'un marché de charpenterie en 1735. Il était donc le seul encore visible lors de l'exécution de la gravure. Le "vrai" donjon est une tour ovale aux fondations épaisses de 2,20 m, en moellons calcaires. Fondé sur le terrain naturel (sédiment caillouteux formant un des niveaux d' alluvions de la Mauldre), ce mur est en petit appareil avec blocage interne, monté par lits successifs correspondants aux assises de parement (ce qui a permis au XVe s. un arasement très plan, rendu encore plus soigné par un coulis de chaux parfois répandu à sa surface).
 Du côté nord a été repéré ce qui pourrait avoir constitué un soubassement de seuil. En effet, le type de maçonnerie change : à la place du blocage se trouvent des blocs plus gros dont la surface est bien réglée. À cette époque, l'entrée d'un donjon est classiquement située à l'étage, mais des exceptions sont connues. La porte du donjon ayant été disposée à l'opposé de l'entrée du château, cela pouvait suffire pour éviter une pénétration brutale dans celui-ci. Un avant-corps fut peut-être construit devant, comme semble l'attester le départ d'un mur qui borde la porte au nord. Une tour d'escalier saillante se trouvait à l'opposé, du côté de l'entrée du château. Elle devait desservir l'ensemble des étages, probablement trois, selon la conception classique de ce type d'édifice.

 * Les deux enceintes concentriques
Ce donjon était entouré d'une chemise. Elle consiste en un mur épais, qui pouvait atteindre 3 m au niveau du rez-de-chaussée. Comme le donjon, il est en blocage de moellons tout venant, parementé en petit appareil, le tout lié avec un mortier de chaux assez sableux. À l'heure actuelle, cette muraille est flanquée de neuf tours semi-circulaires.
Du côté de la ville et à l'opposé, vers la Mauldre, quatre de ces tours forment deux châtelets d'entrée.
Mais toutes ces tours ne sont pas contemporaines les unes des autres. Seules cinq datent du château primitif, quatre étant clairement visibles en élévation. De petit diamètre, elles sont fortement talutées. 

* Les châtelets d'entrée ont été rajoutés après la première phase de construction de la chemise.
L'entrée se faisait auparavant par une tour-porche, dont les fondations ont été retrouvées en 1997 dans le sous-sol du couloir casemate construit au XVe s., qui entoure le château. On en trouvera un modèle comparable à Gisors ou Château-sur-Epte, par exemple.

La tour centrale du côté sud (entre les châtelets) a été refaite complètement au XVe s.

Lire la suite...  http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript



Matériaux :  Moellon de pierre meulière



Historique :


Le village de Montainville, à 3 kms de Beynes, possède une église dont la nef est encore romane. Elle est dédiée à Saint-Lubin, évêque chartrain du VIe s. à la mode dans les confins du diocèse depuis le VIIIe s. au moins; la paroisse résultait d'un démembrement de celle de Beynes (BOURGEOIS 1995). La jouxtant au nord-est se trouve une ferme nommée "Le Fort", qui présente encore les vestiges d'une ferme-forte attestée.
  • XIIe siècle : ce château, sis en fond de vallée, dont la construction remonte au XIIe siècle a eu d'abord un rôle militaire à une époque où le cours de la Mauldre constituait une ligne de défense du domaine royal vers l'ouest, notamment contre les Anglais lors de la guerre de Cent Ans.
Ayant perdu son importance stratégique du fait de l'extension du domaine royal, il est devenu un château résidentiel vers 1450 lorsque Robert d'Estouteville le fit transformer en rasant le donjon, en adaptant les fortifications à l'artillerie naissante et en aménageant une résidence plus habitable. L'édifice subit encore d'autres transformations, notamment par Philibert Delorme au XVe siècle.

Lire la suite...   http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Beynes


Fouilles du Château:


 Les fouilles menées dans le château actuellement visible n'ont pas permis de déceler d'occupation antérieure à la deuxième moitié du XIIe s. Mais l'analyse d'un cliché vertical IGN de 1963 (réf. 2114-2514/200, n° 157, au 1/20000) montre des traces circulaires concentriques plus au sud, à mi- distance des deux ponts qui franchissent la Mauldre. Cela pourrait correspondre à une motte castrale, tangente au cours de la rivière, dont l'ancien lit est bien visible sur ce même cliché (il a été dévié et canalisé par la suite). Le fossé pouvait donc facilement être inondé. Il se peut que cette structure ait formé le château primitif, relayé peu après par un édifice plus grand et maçonné. Ainsi à Maule, la fortification du XIe siècle fut rebâtie en pierre au début du XIIe (BOURGEOIS 1995 : 144).
Mais il n'est pas exclu que les deux fortifications aient subsisté ensemble quelque temps. Il existe dans la région des villages avec plusieurs châteaux : Montchauvet, avec un donjon et une motte, Châteaufort, avec trois mottes, ou Chevreuse, dont le château du XIe s. paraît entouré de trois mottes protégeant ses arrières (LAFOREST 2000). Faisaient-elles partie d'un même dispositif défensif, en fonction de la topographie, et/ou résultaient-elles de partages successoraux ?
Dans le cas de Beynes, on pourrait y voir dans cette dernière hypothèse le siège du fief de l'Étendard, attesté seulement en tant que tel en 1248. Mentionné en 1263, un manoir clos de murs localisé près du pont de l'Étendard, à moins de 200 m de la motte disparue, aurait succédé à celle-ci. En effet, malgré les changements dynastiques, les familles tenant les deux fortifications furent longtemps liées : en 1 1 84, une Henriette de Lestendart était la fille du baron de Beynes (de dion

L'évolution du bourg au XIe s. et la première motte castrale
Si l'on met de côté les normands Fulbert de Beine et Michel de Baynes évoqués plus haut, le plus ancien membre de la famille de Beynes connu est un dénommé Eudes, témoin en 1123 d'une confirmation de donation par Amaury III de Montfort; l'année suivante, un Asclin de Baina joue un rôle semblable (Petit Cartulaire de Saint-Magloire, AN LL 168, f° 39 et f° 16; cf. DE DION 1888 : 160 et 164). En 1 162, on connaît enfin un Galeran fils de Guinemer de Baina (Cartulaire de l'Abbaye des Vaux- de -Cer nay, cf. MERLET, MOUTIÉ 1857-1858, 1 : 625), tandis qu'un Amaury de Bena est attesté pour le XIIe s. (Obit du prieuré de Davron, BN, ms. lat. 10105, ff° 112-113).

Lire la suite....  http://www.persee.fr/web/revues/home/







* Le Château

* Un dossier sur le Château

L'enceinte de la forteresse

Un contrat de travaux en vieux français 

Sur la base Pop-culture

* Les Seigneurs de Beynes


Des photos du château


La ville de Beynes



Tourisme en Yvelines



*



Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

 Châteaux, château-fort, donjons 

 Le monde des châteaux 


































vendredi 15 août 2014

Le Vexin français : reflets de l’architecture défensive en milieu urbain et périurbain à la fin du Moyen Âge.












Le Vexin français s’étend sur trois départements: les Yvelines, le Val-d’Oise et l’Oise. Il est limité au sud par la Seine, à l’est par l’Oise, au nord, par le Beauvaisis et à l’ouest par l’Epte. À titre indicatif, Pontoise, la ville principale, se situe à environ 35 km au Nord-Ouest de Paris.

 La période étudiée ici couvre la deuxième moitié du XVe siècle et la première moitié du XVIe siècle. Cette époque est d’abord marquée par la fin de la guerre de Cent Ans en 1453, puis par un retour de la paix accompagné d’un lent retour de la prospérité économique. La plupart des habitations étudiées ici ont été reconstruites à partir du troisième quart du XVe siècle. La région, encore troublée par les pillards et les bandes armées qui la sillonnent, n’est cependant pas totalement sécurisée avant le XVIe siècle. Il y a donc plusieurs aspects différents de l’utilisation d’éléments issus de l’architecture défensive : avec, d’un côté des éléments de défense, qui tout en étant assez éloignés des massives fortifications féodales ont tout de même un réel rôle défensif ; d’un autre côté des édifices qui vont reprendre le vocabulaire militaire en tant qu’ornement et/ou symbole de la position sociale du seigneur des lieux et qui n’assurent plus aucune défense réelle.

Aspects défensifs des résidences à la charnière des XVe et XVIe siècles dans le Vexin français.
 La région n’est pas complètement sécurisée pendant cette période d’après-guerre ; les pillards et les bandes armées sont encore nombreux dans le Vexin français. Chacun va s’en accommoder comme il le pourra et, le plus souvent, les adaptations à cette insécurité latente se révèlent dans l’architecture, surtout à la campagne où les habitations sont bien plus exposées aux exactions que celles des villes.
 Les éléments propres à l’architecture de défense sont alors repris et adaptés aux besoins des seigneurs locaux. Le plus fréquemment, on retrouve une enceinte avec ou sans système de porterie selon l’importance du bâtiment : ainsi les simples fermes seront protégées par les murs des bâtiments d’habitation et d’exploitation agricole, organisés autour d’une cour centrale, tandis que des édifices seigneuriaux plus importants disposeront également d’une porterie encadrée de tours équipées d’archères; ce dernier système apparaît tout aussi efficace que dissuasif et symbolique du pouvoir du propriétaire.

 Il existe à Moussy un système de ce type, avec une porte charretière et une porte piétonnière, toutes deux protégées par les tours à Archères qui les encadrent. On trouve également une enceinte à Arthies dont l’épaisseur des murs ainsi que la porterie encadrée de grosses tours indiquent que l’enceinte était fonctionnelle, mais dont la composition en damier brique et pierre prouve que l’effet esthétique produit a été très important lors de la conception de cette enceinte dans les années 1550. Dans les cas où les différents bâtiments composant la propriété s’organisent autour d’une cour – essentiellement des fermes – les façades sur rue sont exemptes d’ouverture jusqu’à une hauteur de 2 mètres 50 à 3 mètres au-dessus du sol, offrant une surface sans faille et difficilement prenable. Ainsi, au Bellay-en-Vexin , les murs sont aveugles jusqu’à environ 5 mètres de hauteur puis percés de quelques croisées.
 Le Bellay-en-Vexin (95), ferme de l’Hôtel-Dieu, © Floriane Louïs.

Ces murs sont très fréquents dans le Vexin; il en existe des exemples similaires au château de Théméricourt, au manoir des Cugnac à Nesles-la-Vallée, au manoir du 2, rue de l’église à Brueil-en-Vexin… Ces murs sont très austères et seulement rythmés par des harpes ou des contreforts plats qui chaînent les murs et contrastent avec les façades sur cour, plus animées. À Moussy, ce système est quelque peu adapté car on a profité de la déclivité naturelle du terrain pour installer le manoir, surélevé par rapport à la rue. Le rez-de-chaussée est donc également surélevé, ce qui a permis d’y ouvrir des fenêtres sur l’extérieur. Elles sont de ce fait moins en hauteur que pour les exemples les plus courants, environ 2 mètres seulement, ce qui a nécessité de les protéger par des barreaux (les ouvertures du mur à gauche de la porterie sont postérieures).

D’autres dispositifs sont adoptés sur des bâtiments plus isolés, qui ne s’organisent pas autour d’une cour. Ainsi, au château de Montchevreuil à Fresneaux-Montchevreuil et à la ferme du Bas-d’Osny à Osny, les angles du bâtiment sont surmontés d’échauguettes, sortes de tours de guet tournées vers les points sensibles.

À Osny, maintenant en centre ville, seule la façade donnant anciennement sur les champs en est pourvue, l’autre côté étant suffisamment protégé par le mur d’enceinte de la propriété, tandis qu’à Montchevreuil (aujourd’hui en ruine), les quatre angles en sont dotés. Ces échauguettes participent également largement à la décoration des bâtiments avec des culots moulurés, mais ne sont pas ici uniquement vouées à cet usage comme ce sera le cas à la même époque sur d’autres édifices évoqués plus bas. On observe même à Tourly, dans l’Oise, une échauguette ajoutée au XVesiècle sur un bâtiment préexistant, probablement du XIIIe siècle sur un contrefort ancien.
Elle permettait ainsi de compléter la surveillance des environs, déjà assurée par une tour, à l’angle opposé. Tous ces dispositifs sont relativement légers par rapport à ce qui se faisait aux siècles précédents; ils étaient bien sûr conçus pour faire face à un petit groupe d’ennemis mais n’auraient pas résisté à une armée organisée, ce n’était pas le but !

 Lire la suite... http://inha.revues.org/1093#tocto1n3





Le véxin








jeudi 7 août 2014

Fiche Historique. Les donjons. Conflans-Sainte-Honorine











Fiche N° 2








۝   Le donjon dit la tour Montjoie,  à Conflans-Sainte-Honorine.






 







Nommée capitale de la batellerie il y a 160 ans, Conflans est située au confluent de l'Oise et de la Seine à 25 kilomètres au Nord-Ouest de Paris sur l'axe Pontoise Saint-Germain-en-Laye au Sud-Est de Cergy dans le département des Yvelines. La ville s'est développée au bord de la Seine, sur la rive droite du fleuve à son confluent avec l'Oise
La tour Montjoie est un témoin précieux de la première génération de châteaux de pierre en Ile-de-France,  site d'un camp fortifié connu dès le VIIIe siècle et limite extrême à l'ouest du domaine royal.







Dénomination :  Donjon (Dit Tour Montjoie)


Localisation :  Rue de la Tour, 78700 Conflans-Sainte-Honorine, 
département des Yvelines.

Région :  Ile-de-France


Année de construction : XI-XIIe Siècle.







Architecture :

A l'exception de la toiture et des planchers intérieurs qui ont disparu, la tour Montjoie est parvenue dans un bon état de conservation. Les faces Ouest et Sud qui montraient d'inquiétants désordres ont fait l'objet d'une campagne de restauration en 1979 et 1980 ; à cette occasion, les baies bouchées ou remaniées ont été rétablies dans leur aspect d'origine.
 Construite en calcaire lutétien sans doute extrait sur place, la tour montre de belles assises régulières en moyen appareil et des joints assez épais. Elle comprenait trois niveaux mais seule la limite entre les premier et second étages est soulignée par une retraite talutée à l'Ouest. Les trois fenêtres géminées que l'on remarque au premier étage (deux à l'Ouest, une au Sud) offrent l'originalité d'être chacune surmontée par un arc plein-cintre qui enserre un tympan tripartite, ce dernier reposant à la fois sur un piédroit et la colonnette centrale. Seul côté non protégé naturellement, la face est était défendue par un fossé sec creusé en travers de l'éperon.
L'étage médian est totalement aveugle. Ceci s'explique aisément, s'agissant de la face la plus exposée à un éventuel assaillant : en effet, comme dans beaucoup d'exemples contemporains, l'entrée primitive de la tour était sans doute située au premier étage, dans l'angle sud-est où une baie ménagée à l'extrémité de la face sud paraît lui correspondre ; ainsi, les occupants, tenus de longer la paroi intérieure du mur une fois la porte franchie avant de gagner les autres pièces de l'étage et du suivant, pouvaient, en cas d'attaque, circuler entièrement à couvert à ce niveau.
 La profusion des baies en plein-cintre (16 au total) de même que l'absence de contreforts et la minceur relative de ses maçonneries (1, 65 mètres) sont remarquables. Le rez-de-chaussée, auquel on accède aujourd'hui de plain-pied, n'était percé que par des jours étroits, ce niveau, où se trouvait un puits, était probablement affecté à la conservation des denrées.
 Les niveaux supérieurs étaient chauffés par trois cheminées avec conduit intra-mural, dont deux au premier étage ce qui laisse à penser malgré l'absence de toute trace de cloison qu'il était subdivisé en au moins deux pièces. Ces aménagements et la présence de trois fenêtres géminées le désignent comme l'étage noble, réservé au seigneur. L'étage supérieur, moins richement pourvu, était peut-être destiné au logement de sa suite. .

Lire la suite.... http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=IA78001144

 La tour est pourvue de trois cheminées : deux au niveau central, dont l'une est encadrée par deux fenêtres géminées à l'ouest, et une au dernier étage, ce qui est peu fréquent pour un bâtiment de cette époque.



Historique :


La tour Montjoie est un témoin précieux de la première génération de châteaux de pierre en Ile-de-France,  site d'un camp fortifié connu dès le VIIIe siècle et limite extrême à l'ouest du domaine royal propre à Charles le Chauve, ce dernier donne ce village et la seigneurie aux évêques de Paris, à condition que des paysans veillent sans cesse pour annoncer la venue des Vikings qui remonteraient la Seine. Cela permet ainsi à l'évêque de Paris, aux environs de 850, de s'imposer face aux évêques de Rouen et de Chartres. L'évêque confie alors ce fief aux comtes de Beaumont en 990.

Entre 1080 et 1085, une guerre féodale éclate entre Mathieu de Beaumont, seigneur du lieu, et son beau-frère Bouchard de Montmorency, futur Bouchard IV, qui s'estime lésé dans l'héritage du père de Mathieu. Le château de bois brûle. Retirées de justesse de la petite église en feu près du château, les reliques sont transférées dans la toute nouvelle église du Prieuré, en 1086. Le prieur devient également seigneur d'une partie de la paroisse de Conflans et de beaucoup d'autres terres qui viennent grossir les possessions du prieuré. Bouchard obtient donc des droits sur les revenus du fief de Conflans et en devient aussi co-seigneur laïc. Deux châteaux de pierre sont ensuite construits, l'un pour les Beaumont, siège de la baronnie jusqu'à la Révolution et, un siècle et demi plus tard, un second un peu plus à l'est pour les Montmorency. Il sera appelé « Château-Neuf ». (Il ne reste aujourd'hui que le plus ancien, tour romane appelée la Tour Montjoie ou encore Tour de Ganne ou La Baronnie).



Matériaux : Pierre







Le donjon

* Un dossier historique de la Tour



 Conflans-Sainte-Honorine





*



Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

 Châteaux, château-fort, donjons 

 Le monde des châteaux