Espace exposition

samedi 25 février 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Berzy-le-sec






















Fiche N° VI


Armorial du royaume de France (ancien)

 





۩   Le Château de Berzy, à Berzy-le-sec









Surplombant la vallée de la Crise à deux pas de Soissons et de la forêt de Retz dans le département de l'Aisne, Berzy a, depuis des lustres maintenant, chargée ses ailes d'histoire, d'art et de passion. Au sud du département, presque à fleur avec le département de l'Oise, Berzy est centré entre Coucy-Auffrique, Reims, Compiègne, Noyon, Laon, cinq villes aux noms évocateur, bercées de traits d'histoire qui nous ont amenés vers les rois, les seigneurs, les château-forts...








Dénomination : Château-Fort


Localisation :   02200, Berzy-le-Sec
département de l'Aisne.

Région : Hauts-de-France


Année de construction : XII-XVIe siècle




L'architecture : 

Berzy apparaît pour la première fois dans les textes en 1161. Le château, voisin de l’église communale dédiée à saint Quentin, a été construit sur plusieurs périodes entre le XIIe et le XVIe siècle. Les embellissements de style renaissance les plus significatifs de son architecture sont imputables à Nicolas de Louvain, chambellan du duc d’Orléans et capitaine du château de Villers-Cotterêts lorsqu’il entra en possession du château de Berzy. Du XVIIIe siècle jusqu’aux ravages de la Grande Guerre, le château sera vraisemblablement transformé en exploitation agricole. Déchiqueté par les obus et menacé de ruine, le site sera inscrit aux Monuments Historiques dès 1926 mais à cause d’un procès intenté par le propriétaire il faudra attendre 1932 pour que les premiers travaux de consolidation soient entrepris.
Le château n'était guère qu'un logis fortifié, dans l'enceinte duquel se trouvait autrefois une petite cour. L'ensemble n'était flanqué que par d'originales tourelles sur contreforts. L'influence des deux châteaux ducaux est nette, bien que Berzy n'ait certainement jamais reçu la visite de leurs architectes. Un chemin de ronde continu et entièrement de niveau se développait en effet sur tout le périmètre de l'enceinte, rappelant la disposition analogue de La Ferté-Milon. A Berzy cependant, l'exécution n'est pas aussi soignée, puisque seule une faible partie du chemin de ronde était pourvue de mâchicoulis. Une autre particularité mérite d'être retenue à Berzy, mais elle est, cette fois, parfaitement originale. Le châtelet d'entrée de ce château est, en effet, un curieux ouvrage : rectangulaire, et fortement en saillie par rapport aux courtines, il était protégé par deux tourelles sur contreforts. Le passage d'entrée, long de dix mètres et en grande partie voûté, était défendu successivement par un pont-levis charretier, des mâchicoulis intérieurs, une herse et des vantaux. Le dispositif ne prévoyait donc pas de pont-levis particulier pour les piétons, comme c'était l'habitude à l'époque : en contrepartie, un passage circulaire était ménagé dans le mur latéral du couloir, évitant l'ouverture des vantaux pour les piétons.
 L’ancien château de Berzy qui, depuis longtemps fût converti en ferme, paraît être une construction de la fin du XIIIe siècle ou du commencement du XIVe siècle. Les bâtiments d’habitation qui remontaient à cette époque ont complètement disparu. L'ancien corps des logis porte le cachet de la Renaissance ; la distribution a été changée à plusieurs reprises ; mais des cheminées ornées de colonnes, des fenêtres divisées par deux meneaux en croix, la porte à plein-cintre dans la cour, surmontée d’arceaux semblables, indiquent d’une manière certaine qu’il a été sinon élevé, au moins entièrement fait au XVIe siècle.

 L’enceinte des murailles du château de Berzy s’est conservée sauf quelques parties de murs réparées plus nouvellement, telle qu’elle était à l’origine. Elle forme un carré un peu irrégulier. Le côté sud-est à 48 mètres de long, celui du sud-ouest ou des champs 44 mètres environ ; celui du nord-ouest 51 mètres, et celui du nord-est, y compris la porte, 32 mètres. Tous ces murs de défense ont conservé une hauteur approximative de 10 mètres ; aux quatre angles et contre les courtines, à une distance de 12 à 15 mètres les uns des autres, on a placé de larges contreforts qui étaient surmontés de tourelles avec mâchicoulis.
 La porte, beaucoup mieux conservée que tout le reste s’avance de six mètres sur la face nord-est du château. Deux hautes tours d’un beau style se dressent à droite et à gauche ; elles sont couronnées d’un rang de consoles qui supportaient une corniche et formaient des mâchicoulis.
Le même système de défense est établi au dessus du cintre de la porte et devait, en surmontant l’ensemble des murailles, établir une galerie de communication entre toutes les parties de la place. Les deux tours ne présentent la forme cylindrique qu’à leur couronnement ; leur partie inférieure se trouve composée de la réunion de quatre piliers massifs de pierre décrivant à leur base une croix grecque.
 Comme dans les châteaux de cette époque, celui de Berzy avait son entée défendue par un pont levis ; les longues pièces de bois, destinées à le manœuvrer, venaient se loger dans deux vides ménagés le long des tours. De cette manière, le dessus de la porte, au lieu de présenter un mur plat avec deux grandes rainures sans élégance, montre un large et beau pilastre, orné de trois écussons et d’un encadrement carré dans lequel on avait sans doute placé autrefois la statue du saint le plus vénéré par les maîtres du château.




  Matériaux : Pierre




Historique :


Depuis le IXe siècle, la terre de Berzy, au sud de la ville de Soissons et dans l’actuel département de l’Aisne, était en la possession de l’abbaye Saint-Médard, un des éléments de son patrimoine foncier donc. Dans la seconde moitié du XIIe siècle cependant, apparait un lignage chevaleresque à Berzy, lequel demeure sous la suzeraineté du comte de Soissons. On sait d’ailleurs que le seigneur de Berzy participe en 1208 à la croisade contre les Albigeois. Par la suite, ses descendants élèveront une forteresse dominant la vallée de la Crise.
Avant que la seigneurie de Berzy ne revienne en 1445 à Pierre de Louvain, ce noble lignage s’éteignant, qui n’est autre qu’un chevalier de l‘entourage du duc d’Orléans et des rois capétiens, puis aux D’Estrées au siècle suivant. Du logis seigneurial de Berzy, il ne reste rien. Les corps de bâtiments à usage d’habitation visibles aujourd’hui portent ainsi la marque de la Renaissance et sont vraisemblablement dus à une campagne de construction initiée par Pierre de Louvain. De même que l’on remarque la présence d’une chapelle castrale, voutée d’ogives, laquelle peut être datée du commencement du XVIe siècle.
A l’époque moderne d’ailleurs, le château n’est plus que le siège d’une exploitation foncière, les fermiers qui occupent le site attendant le XIXe siècle avant de faire construire des locaux agricoles ou locatifs à Berzy. Ceux-ci, tout comme l’ensemble du site castral, subiront d’intenses bombardements en 1918, lors de la première Guerre mondiale. Son classement en 1926 au titre des Monuments historiques est davantage dû à la présence visible encore aujourd’hui de vestiges d’architecture militaire. Une enceinte, quadrangulaire et d’une cinquantaine de mètres de côté, subsiste en partie, et surtout, avec celle-ci, la porte de l’ancien château des seigneurs de Berzy. Précédée à l’origine d’un pont-levis, celle-ci est encadrée par deux hautes tours. Ces imposantes constructions, élevées sur la base de quatre piliers formant une croix grecque, sont surmontées d’une corniche formant des mâchicoulis. D’autres défenses, une herse et un assommoir, équipent ce passage vouté en berceau.

Au XVIe siècle, Claude de Louvain, Seigneur et Vicomte de Berzy-le-sec, évêque de Soissons, fait bâtir la chapelle flamboyante au pied de la muraille dans l'angle Sud-Est de la porte fortifiée. La chapelle fut achevée après 1503, date à laquelle son fondateur, Claude de Louvain, pût « associer la crosse épiscopale à son blason ». L’oratoire a servi de logement quand le château était utilisé comme ferme et fut considérablement éprouvée par la première guerre mondiale. Au lendemain de cette dernière, le service des « Beaux-Arts » l'a restaurée dans son esprit primitif de chapelle. Elle est construite, à peu près au niveau de la porterie, sur la voûte d'un cellier, de plain-pied avec le fossé. La chapelle est actuellement desservie au Nord par un escalier qui descend de l'ancien vestibule. Elle est ouverte en partie haute par un passage de plain-pied avec l'actuelle grande terrasse.








Berzy sur la base Pop culture

Un très bon et beau document sur 
l'historique du château

Sur le site de la Fondation du patrimoine

Sur le site de la Société Archéologie, 
historique et scientifique de Soissons



Tourisme Aisne



La ville de Berzy-le-Sec





*  *



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr





















*



La chappelle


















Fiche historique. Les donjons. Bois-les-Pargny













Armorial appartenant aux rois de France

 




۝   Le donjon de Bois-les-Pargny,  à Bois-les-Pargny








Placé au Nord du département de l'Aisne, dans le pays de la Serre, entre Laon et Guise, deux grands noms de l'histoire régionale, Bois-les-Pargny a acceuillie sa place forte au moyen-âge.








Dénomination : Donjon ou Château


Localisation : 02270 Bois-les-Pargny, département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France


Année de construction : XVIIe siècle

Anciennement : Donjon 


Année de destruction ou démolition du donjon : Existe encore




Le Donjon de Bois-Lès-Pargny est un ancien château bâti à Bois-lès-Pargny, dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France, en France. Il date de 1611, date de sa construction. Le donjon de Bois-lès-Pargny est classé aux M.H. depuis 1927. Il est représenté par une tour carrée de briques roses avec, à chaque angle, une tourelle en encorbellement. C'est une curiosité peu ordinaire, car au XVIIe siècle, on ne construisait plus de donjon, qui n'était d'aucune utilité défensive. La Tour est de style Louis XIII, avec ses tourelles en encorbellement. Les murs du Château de Bois-les-Pargny sont de briques roses avec des soubassements en grès. La Salle des gardes est voûtée au rez-de-chaussée. L'aile en brique date de 1722. Les ancrages en fer forgé indiquent la date de 1611, qui fut l'époque de sa construction, pour la Famille de Maubeuge.




Matériaux : Pierre









Document sur le donjon 



Tourisme Picardie



Bois-les-Pargny















Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr



















vendredi 24 février 2017

Fiche historique, les édifices. Chalandry



















Blason de la France ancienne





Fiche N° 2  



Maison forte 




Entre Laon et Guise, dans le pays de la Serre, le village de Chalandry sur son plateau naturel, a connu, durant le moyen-âge son château, implanté au centre-Nord du département de l'Aisne, en région Hauts-de-France. Il est inscrit partiellement aux M.H. depuis 1927 avec sa tourelle d'angle.






Dénomination : Maison forte


Localisation : 02270 Chalandry, département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France  


Année de construction : XIIe- XIIIe siècle





C'était une ancienne résidence seigneuriale. Le Château de Chalandry est de style médiéval. C'était une ancienne maison-forte. Sa construction date du XVIe siècle. Une famille de Chalandry, vassale de l'abbaye Saint-Jean de Laon, est citée, au XIIe siècle. La maison forte fut reconstruite au XVIe siècle. Le Château de Chalandry est privé et fermé au Public.

Le Château de Chalandry s'appelait le Mote en 1385 (A. N. P, 136); la Mote en 1458 et la Mothe-lez-Chalandry en 1488 (A. A.) ; la Motte (carte de Cassini); la Motte ou la Mothe indistinctement aux 17e et 18e siècles.

Le mot Motte ou Mothe signifie en vieux français butte, éminence, monticule. Cette dénomination du fief principal de Chalandry doit venir ou 1° du voisinage de la montagne de Saint-Aubin ; 2° ou plutôt d'une petite élévation de terre, faite de mains d'homme, devant l'ancien manoir, pour servir de tribunal au seigneur ou à son bailli. Le Château de Chalandry s'appelait le Mote en 1385 (A. N. P, 136); la Mote en 1458 et la Mothe-lez-Chalandry en 1488 (A. A.) ; la Motte (carte de Cassini); la Motte ou la Mothe indistinctement aux 17e et 18e siècles.
Le vieux manoir féodal a certainement subit depuis son premier établissement, bien des transformations. Ce qu'il offre de caractéristique, c'est sa construction en carré, à pans coupés. Le quartier septentrional n'existe plus, mais on en a rencontré bien des fois les fondations ; il aura été supprimé au XVIe siècle pour agrandir la cour intérieure et la rendre plus propre à une exploitation agricole. Les rares débris de style ogival qui apparaissent encore en quelques parties de l'édifice actuel permettent de faire remonter sa construction au XIIIe siècle et peut-être au XIIe.
Dans le pan de l'aile gauche, s'ouvrant au midi, il existe notamment une fenêtre géminée à plusieurs colonnnettes de forme ogivale. Un décor de même style ornait, il n'y a pas bien longtemps encore, la porte principale du logis dans l'intérieur duquel se trouvaient de grandes cheminées à colonnes. Une petite chambre du premier étage desservie par l'escalier de la tourelle, est à peu près la seule portion du monument du Moyen-Age restée intacte.
Sa voûte régulière et ses arceaux en saillie, se croisant, lui ont conservé sa physionomie originale. Elle peut donner une vague idée de cette antique demeure féodale, aujourd'hui d'aspect rude et maussade, mais qui dut faire belle ligure dans son temps, avec sa façade gothique, sa porte cintrée, son lourd pont-levis, sa rangée de fenêtres architecturales, profilant leurs lignes blanchâtres et leurs arcades légères, sur le fond gris mat des épaisses murailles de grès. La petite tourelle, déjà mentionnée, offre une grâcieuse ornementation du style ogival tertiaire on flamboyant, qu'elle a due recevoir en 1596, lors de la réparation du château. Le fronton est décoré d'un écu, aujourd'hui presque illisible, mais laissant cependant deviner trois fleurs de lys et deux griffons comme supports. Elle avait probablement trois soeurs, sises, comme elle, à chacun des trois autres angles de la cour.

 Comme plusieurs endroits du Laonnois, habités de toute ancienneté, les montagnes de Chalandry, appelées autrefois, la grande Mont d'Eze et la petite Noirmont, ont leur légende de Gargantua. Ce géant bien français, héros d'un grand nombre d'exploits extraordinaires, immortalisé par Rabelais, a dû être substitué à un Hercule antique auquel la tradition de l'époque aura attribué les mêmes hauts faits. La légende rapporte que le géant ayant vidé sa hotte à Molinchart (Hottée de Gargantua entassement chaotique et formidable de grès énormes), arriva à Chalandry en faisant des enjambées de trois lieues. Là, gêné dans sa marche par la terre qui était entrée dans ses bottes, il les retira pour les vider et forma ainsi les deux monticules en question, un par botte. Puis, saisissant une pierre mêlée à cette terre, il la lança, pour se distraire, dans la direction du Nord. Elle tomba à 6 kilomètres, à Bois-les-Pargny, où elle se ficha de plusieurs mètres dans le sol. C'est la Pierre ou Verziau de Gar- gantua (verziau, en picard, signifie pierre à aiguiser, ou pierre en ayant la forme), autrement dit le menhir de Bois-les-Pargny déjà cité. Edouard Fleury avait probablement connaissance de cette légende lorsqu'il écrivit dans son tome Ier des Antiquités et Monuments de l'Aisne, p. 98 : « Le grès dont se compose le menhir de Bois-les-Pargny n'appartient pas à la colline calcaire dans laquelle ce monolithe est assis. Il vient évidemment des bancs siliceux de grès ou des localités plus ou moins voisines du canton de Marle où cette roche se montre, ou de Chalandry, ou des buttes de Barenton »
Dans le village il y avait trois fiefs, chacun avait sa résidence ou maison seigneuriale ; sa population était groupée auprès. C'était par ordre d'importance :

1° la Motte (actuellement le Château de Chalandry)
2° l'Arche
3° Brissy.


 Les possesseurs, de ces trois seigneuries, vassales ou arrière- vassales de Saint-Jean, et dont le domaine en terres équivalait à celui d'un gros fermier de nos jours, faisaient partie de cette petite noblesse de campagne dont un historien moderne a dit qu'elle « est la plus méconnue mais non la moins intéressante à étudier. »




Matériaux : Pierre





mardi 21 février 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Haramont






















Fiche N° XIII









۩   Le Château de Haramont, à Haramont









Le château est situé à Haramont, dans le Valois et le département de l'Aisne, région de chasses et de séjours royaux (mérovingiens, carolingiens, Philippe Auguste, puis les comtes de Valois, puis Louis XII, François 1er, Henri IV au château de Villers-Cotterêts) et princiers (les Orléans). Entre Crépy-en-Valois et Soissons, Haramont fut autrefois une place forte, son château, malgré ses modifications et son image "contemporaine", a parcourue le temps vers une suite de guerres médiévales.
A 4 kms de Villers-Cotterêts, sorte d’enclave au milieu de la forêt de Retz au début d’un vallon, le motif de  l'implantation du village semble lié à l’existence de nombreuses sources qui descendent les pentes de cette forêt. Le point d’eau et la proximité des champs fixent, là, des tribus de chasseurs et de forestiers.










Dénomination : Château-Fort


Localisation : 02600, Haramont, département de l'Aisne.

Région : Hauts-de-France


Année de construction : XIV-XVe siècle




L'architecture : 

Il y eut une place forte plus ancienne, citée dans des titres familiaux de la famille de Noüe, plusieurs fois alliée à la famille des Fossés aux XIV- XVe siècles. On retrouve dans la masse le plan d’un ancien donjon carré avec des murs de 1,20 m d’épaisseur, constituant la structure de la partie droite (en entrant) de la bâtisse. Cette famille fut de grande importance dans la région, où ses membres furent seigneurs du fief de la Cour à Largny, de Baudrimont (qui touche à Longpré), vicomtes de Boursonne , seigneurs du château de Noüe à la fin du XIVe siècle, de Pisseleu, Largny, Queüe au XVIe siècle, seigneurs puis marquis de Coyolles de la fin du XIVe siècle à 1788. D’autres branches furent s’illustrèrent an Picardie: la branche de Beauvillé, éteinte en 1780, celle de Sissy, près de Saint-Quentin (02), éteinte mais qui fournit le rameau des comtes de Villeneuve, encore existant de nos jours. Une tour carrée médiévale sera la base du manoir Renaissance édifié début XVIe par ses descendants qui prirent le patronyme « des Fossés ». Cité en 1150, le nom signifie mont d’Harald, sans doute d’un viking remonté par l' Oise, un cousin de ces normands dont faisaient partie les Davy, ancêtres de Dumas… Situé au 26, route de la Vallée de Baudrimont à Haramont, à 4 kms de Villers-Cotterêts, 10 kms de Pierrefonds, dans le Valois (Aisne). Niché au fond d’un vallon boisé et au bord de la route de la Vallée de Baudrimont, route en impasse qui mène d’Haramont au Prieuré de Longpré (Monument Historique). Sur la route qui y conduit, juste avant le château se trouve une ferme de même époque, qui en dépendait autrefois, et est aujourd’hui une exploitation agricole en activité.




  Matériaux : Pierre




Historique :


Haramont, à la Selve, abritait la volerie du Roi Louis XII. La région fut très touchée par l’Histoire: Guerre de Cent Ans, révolte des Jacques touchant Largny, Coyolles, Pisseleu, Montgobert (1358), guerres entre Armagnacs et Bourguignons (1411-12), passage des Anglais (1422-33), des Espagnols (1544), guerres de Religion (ravages de 1567), Révolution française où les multiples manoirs, biens religieux de la région furent saisis, dévastés, utilisés comme carrières de pierre par de nouveaux occupants. Vinrent ensuite les cosaques en 1815-1816, les guerres de 1870, 1914-1918. Rebâti par la famille des Fossésau début du XVIe siècle, le château succédait à une place forte plus ancienne, citée dans des titres familiaux de la famille de Noüe, plusieurs fois alliée à la famille des Fossés aux XIV- XVe siècles.
On retrouve dans la masse le plan d’un ancien donjon carré avec des murs de ,120 m d’épaisseur, constituant la structure de la partie droite (en entrant) de la bâtisse. Le fief des Fossés est cité au XIVéme siècle dans un procès verbal de bornage d’Haramont. La seigneurie d`Haramont, distincte, était vassale de Betz, et arrière vassale de Crépy. Ces deux seigneuries furent réunies entre les mains des Fossés au moins à partir d’Antoine I des Fossés, en 1474. Le manoir fut construit à l’époque où l’on reconstruisit partiellement l’église paroissiale saint Clément d’Haramont (classée M.H.) et où l’on embellit l’abbaye de Longpré (également M.H.). Antoine des Fossés, seigneur du fief, fit également rebâtir “a fundamentis” le château de Coyolles au XVIe siècle. Les armes de cette famille sont gravées sur la façade extérieure de la maçonnerie du portail poterne du Manoir (travail tardif du XIXème siècle). Elles se blasonnaient : “de sinople à deux lions d’argent adossés et leur queue passée en sautoir double”. Cette famille fut de grande importance dans la région, où ses membres furent seigneurs du fief de la Cour à Largny, de Baudrimont (qui touche à Longpré), vicomtes de Boursonne , seigneurs du château de Noüe à la fin du XIVe siècle, de Pisseleu, Largny, Queüe au XVIe siècle, seigneurs puis marquis de Coyolles de la fin du XIVe siècle à 1788. D’autres branches furent s’illustrèrent an Picardie: la branche de Beauvillé, éteinte en 1780, celle de Sissy, près de Saint-Quentin (02), éteinte mais qui fournit le rameau des comtes de Villeneuve, encore existant de nos jours.














Tourisme Aisne



La ville de Haramont







*  *



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, châteaux-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr































dimanche 19 février 2017

Fiche historique, les édifices. Bucy-le-Long































Fiche N° 1  



Tour fortifiée 



Bucy, enclavée sur la rive droite du fleuve Aisne, proche de Soissons qui se trouve à deux pas, est une commune du département de l'Aisne en région Hauts-de-France. Elle est entourée d'anciennes places-fortes qui furent construites en nombre dans cette région chargée d'histoire qui a vu les Allemands au moyen-âge et au cours des 2 dernières guerres ainsi que les invasions barbares venues de l'Est l'envahir... 
Cette tour bâtie fut une partie d'un ancien château féodal du XIVe siècle, construite par Guillaume de Bische, premier seigneur de Bucy.









Dénomination : Tour (actuellement)


Localisation : 02880 Bucy-le-Long, département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France  


Année de construction : XIVe siècle




Matériaux : Pierre




Tour bâtie à Bucy-le-Long, dans le département de l'Aisne proche de Soissons, dans l'axe de Laon, elle fut une partie d'un ancien château féodal du XIVe siècle. C'est le plus ancien monument de Bucy-le-Long. Haute de 20 mètres, classée comme M.H., la Tour du Château de Bucy-le-Long est la fierté du village. Elle date en réalité du roi Louis XI, ce terrible monarque qui prenait plaisir à enfermer ses ennemis, dans des cages étroites, où ils leur étaient impossible de se tenir debout. Le constructeur de la Tour était Guillaume de Bische, qui devint le premier seigneur de Bucy. Il débuta comme simple valet d'un négociant de Bourgogne. Il sut se faire remarquer par le roi Charles le Téméraire qui le fera nommer Gouverneur de Soissons.  Il aimait beaucoup Bucy. Il y acheta des fiefs et y fit bâtir son manoir. Bien qu'il soit un manoir de plaisance, il était toutefois fortifié. Ce fut le dernier qui fut bâti en Soissonnais. Isolée au milieu des bâtiments ruraux récents, la Tour se hausse fièrement à l'instar des anciens vestiges qui sauvegardaient les féodaux des derniers siècles, lesquels dans leurs châteaux renouvelés, tenaient à conserver un témoin de leur suzeraineté. De la rue, on aperçoit la Tour de l'ancien château de Bucy-le-Long, qui date du XIVe siècle et se trouve, aujourd'hui, au coeur d'une ferme. La Tour de l'ancien château du XIVe siècle est classée aux M.H. depuis 1926. Elle est privée et fermée au Public.

Les habitants de Bucy l’appellent affectueusement la tour Flagella, du nom d’un de ses propriétaires qui n’est autre que le grand-père de Madame Coste qui nous a accueillis en ce jour pluvieux. Cette tour, haute de vingt mètres, qui est le seul vestige d’un manoir, n’est pas sans rappeler le donjon de Septmonts, qui appartient à l’un des mêmes propriétaires. C’est le plus ancien monument de Bucy en dehors des églises Saint-Martin et Sainte-Marguerite. Elle représente un vestige très précieux pour l’archéologie car elle fait la transition entre les châteaux-forts et les tours d’agrément des châteaux de la Renaissance. Ce fut certainement un des derniers manoirs, si ce n’est le dernier bâti dans le Soissonnais. Construite en pierres de grand appareil, la tour comme on peut le constater n’est pas dépourvue de défenses. Elle n’en n’avait pas moins un rôle fonctionnel et était située à l’angle de deux logis situés en équerre. Elle desservait les deux niveaux d’appartements du manoir. Elle est classée monument historique depuis 1925.

Sur un plan de 1740, figure une cour quadrangulaire allongée. On reconnaît semble-t-il deux corps d’habitation disposés en équerre de part et d’autre de ce qui doit être la tour : adossée à l’un d’entre eux, cette dernière doit communiquer avec l’autre qui parait encadré de tourelles d’angle de saillie. On distingue nettement des traces de solins et d’arrachements de ces deux corps de bâtiments.

La tour maîtresse que l’on a conservée mérite une visite. Elle est actuellement haute de 20 mètres, sa section est semi-circulaire. Elle ne contient pas un étagement de salles; en coupe elle présente un large escalier hélicoïdal qui se poursuit jusqu’aux deux tiers de la hauteur totale, au-delà, la tour s’élargit sur un encorbellement et se termine par deux salles superposées. Cette tour était l’accès obligé de toutes les parties des grands logis, elle pouvait aussi s’en isoler et servir d’ultime réduit de défense. Sa façon est encore médiévale, mais sa conception est nouvelle, c’est celle qui sera reprise à la tour Balhan de Château-Thierry et qui se multipliera en tourelles hexagonales ou octogonales à Oigny, au Plessis-Brion, etc ... pour ne citer que des exemples locaux. Le seuil est défendu par l’unique mâchicoulis du couronnement, la herse franchie, on trouve l’escalier et l’entrée du rez-de-chaussée des logis, elle aussi défendue par une herse. La montée des degrés fait découvrir les enfeus de manoeuvre des dites herses, et aussi des meurtrières d’un genre spécial, percées de trous de couleuvrines. Plus haut se trouve l’accès clés étages des logis et une galerie allant vers le chemin de ronde, puis, nous parvenons au sommet du grand escalier recouvert d’une charmante coupole. Elle est voutée sur six arcs bandés par une exquise clef. Celle-ci portait I’écusson royal, aussi les révolutionnaires ont bouchés lis et diadème. Autour du blason le collier de saint-Michel (ici chaînette agrémentée de coquilles) repose sur une rosace de feuillage de laquelle émerge le buste du tenant en chef et celui de saint-Michel à l’opposé. L’archange brandit le glaive qui menace Satan dont on distingue le masque et les extrémités sous les flancs de l’écu. De la coupole, on passe au petit escalier renfermé dans une tourelle accolée à la grosse. Cette nouvelle vis dessert d’abord le premier étage. La salle est éclairée par deux baies géminées avec bancs dans les ébrasements, elle possède une cheminée à hotte posée sur des consoles, et des voûtes qui ne le cèdent en rien à celles que nous quittons. La clé est ornée de chêne ensanglanté, chacun de ses écoinçons contient un sujet et le tout concerne les plaisirs cynégétiques. La vis s’arrête au niveau du second étage qui, vraisemblablement était destiné aux défenseurs. On y remarque l’assommoir dont il a été parlé, une meurtrière d’arbalète qui menace l’issue intérieure de l’escalier, deux grandes baies à bancs de guetteurs et une cheminée cantonnée par des faisceaux de colonnettes à chapiteaux et à bases prismatiques. Cette salle n’était couverte que d’un plafond de bois. Pour gagner les combles il était nécessaire de revenir sur le palier ou se trouvait le pied d’échelle.









* Deux documents sur le château et son histoire
Le patrimoine



Le village de Bucy-le-Long





*  *



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, châteaux-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr




































vendredi 17 février 2017

Fiche historique, les forteresses; Montmort-Lucy


























Fiche Historique N° 18









Entre Château-Thierry et Châlons-en-Champagne, deux entitées d'une région, en début du département de la Marne, Montmort-Lucy se trouve en Brie des Étangs, dans la vallée du Surmelin à proximité du célèbre vignoble champenois. Proche d'Epernay et de la limite avec le département de l'Aisne (environ 10 kilomètres), ce village d'environ 600 habitants, connut comme beaucoup d'autres les troubles de la guerre, fut donc place forte à son heure, qui, avec le temps se dirigea à petit pas vers une architecture civile habitable.   



     





Dénomination : Forteresse


Localisation :  51270,  Montmort
département de la Marne.

Région : Grand-Est 
"Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine"


Année de construction : XVe siècle le château actuel









Architecture : 

Le château de Montmort, reconstruit suivant une ancienne tradition à partir des fondations et des ruines d'une ancienne forteresse ( bâtie par un nommé Croizart), constitue une prouesse architecturale, tout en conservant son aspect féodal. Cet imposant carré de briques, couvert d'ardoises, hisse ses quatre tours à partir d'une terrasse de 14 mètres de hauteur, sur le rebord d'une falaise surplombant le Surmelin.
On arrive au château par un escalier à rampe douce voûté et pavé en briques sur champ pratiqué dans l' épaisseur de la terrasse. Le grand escalier du château a 134 marches, de sorte que la hauteur totale de l' édifice, du côté de l' entrée, est d'environ 53 mètres.
Au centre de la cour s'élève une chemise en forme de quadrilatère, sorte de rempart établi au XVIe siècle, et complété à chaque angle d'une tour en forme de bastion. Le bastion, invention architecturale qui a vu le jour en Italie au tout début du XVIe siècle est bâti sur un plan en losange qui permet de supprimer les angles morts pour les tirs des canonnières. Grâce à ses incontestables avantages par rapport aux tours médiévales traditionnelles cylindriques ou quadrangulaires, il s'est répandue dans toute l'Europe en quelques décennies.
L'une de ces tours-bastions comporte à l'intérieur une rampe hélicoïdale qui permettait aux cavaliers de passer de la basse-cour, en contrebas, au château lui-même, sans desseller. Flanqué d'un pont-levis surmonté d'un belvédère nommé la fileuse (à cause d'une girouette qui représentait une femme fileuse)  l'on retrouve au centre de ce quadrilatère, au niveau de la terrasse située 14 m au-dessus de la basse-cour, une demeure de style Renaissance en briques, d'aspect médiéval construite après. Les nombreuses ouvertures aux parements de pierre blanche atténuent l'aspect quelque peu austère de l'édifice. La porte principale, donnant sur un vestibule et l'escalier principale, est un chef-d'œuvre de la renaissance française, et son battant d'origine a été conservé, en bois ferronné.




Matériaux : Pierre



Au Moyen Âge, l'ancienne forteresse de Montmort fut successivement habitée par de nombreux seigneurs. Le premier seigneur connu par une charte des comtes de Champagne est Germond de Montmort en 1042. Elle passa ensuite dans la famille du Fay, branche d'Athies. La famille de Hangest en devient propriétaire en 1499. Louis de Hangest, de la branche de Genlis, épousa en effet Jeanne ou Marie d'Athies, fille de Gérard d'Athies (du Fay), seigneur de Montmort, seigneur d'Athies, Bray et Soisy et de Catherine d'Inchy. Louis de Hangest était également seigneur de Chaleranges. Il portait comme armoiries d'argent à la croix de gueules chargée de 5 coquilles d'or, au lambel de 3 pendants d'azur, puisque membre d'une branche cadette de cette maison. On retrouve ce blason sur une pierre sculptée. Vers 1530, le domaine passa dans les mains de leur fils aîné, Joachin de Hangest, mort en 1537, seigneur de Moyencourt, Hangest et Chaleranges. Il épousa 1° le 25/08/1525 Françoise de La Marck, fille de Guillaume de La Marck, seigneur d'Aigremont et de Renée du Fou, de laquelle il n'eut pas d'enfant. Puis il se remaria le 10/07/1529 à Isabeau de Montmorency, morte en 1529 sans lui laisser d'enfant, fille de Philippe I de Montmorency, seigneur de Nivelle, et de Marie de Hornes puis 3° avec Marie ou Louise de Moy, veuve du Seigneur d'Offemont, fille de Nicolas, seigneur de Moy et de Françoise de Tardes3. de laquelle il eut une fille, Jeanne de Hangest, véritable instigatrice de la reconstruction du château. Jeanne de Hangest, qui avait épousé 1° Philippe de Maillé, seigneur de Verneuil, mort en 1553, puis en secondes noces Claude d'Aguerre, baron de Vienne, mort en 1559, assura la reconstruction du château, terminée en 1577, tout en lui conservant son aspect féodal. Ils eurent une descendance brillante : familles de Créquy, Lesdiguières, Béthune-Sully, Villeroy et plusieurs maréchaux de France. À plusieurs endroits, on retrouve un monogramme formé des lettres I et C entrelacées (Jeanne et Claude). L'intérieur suivit en revanche l'évolution des styles. La grande salle est un chef-d'œuvre du XVIIe siècle. Le rez-de-chaussée comporte une série de pièces voûtées d'ogive (cuisine, salle basse).
Ce château appartint aux Sully et à la famille de Hangest pendant quatre siècles. Victor Hugo le décrit comme « un tohu-bohu de tourelles, de girouettes, de pignons, de lucarnes et de cheminées ». Il possède un plan incliné à vis pour les chevaux, ouvrage peu fréquent en France.



La Ville de Montmort-Lucy





*  *



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, châteaux-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr