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samedi 13 juin 2015

Fiche Historique, les châteaux. Le Château de Rambouillet















Armorial  appartenant au Royaume de France








۝   Le Château de Rambouillet, à Rambouillet



Au Sud-Est du département des Yvelines avec Versailles un peu plus haut dans son axe Nord-Est, à côté de Clairefontaine-en-Yvelines, le Château de Rambouillet, à l'aspect bigarré de son architecture et l'esthétique de son jardin anglais a réussi à atteindre un équilibre harmonieux. L'édifice a eu, à travers les époques, de nombreux propriétaires qui ont commandé des modifications d'ordre pratique plus qu'esthétique.
Au VIII siècle, ce qui sera le Château de Rambouillet, était tout au plus un hébergement au milieu d'une forêt qui abondait en gibier. Le lieu tient son nom d'un ruisseau, le Rambe ou encore le Rambeuil.








Dénomination : Château


Localisation :   Rue du Général-de-Gaulle, 78120, Rambouillet
département des Yvelines.

Région : Ile-de-France


Année de construction : XIVe Siècle







L'architecture : 

Le château se compose d’un corps de logis principal, d’une aile unique en meulière, et d’une tour médiévale crénelée, appelée « tour François Ier », en raison du roi qui serait mort dans la chambre haute de cette tour en 1547. Le portail d’entrée de la cour d’honneur est situé dans l’axe du bâtiment principal, entre la tour et un petit pavillon faisant office de loge. L’entrée principale du château, surmontée d’un fronton néoclassique, conduit à un escalier d'honneur de style Renaissance française, couvert de voûtes d’arêtes et voûtes cintrées construites en brique. L'escalier mène à la salle des Marbres construite au XVIe siècle : ancienne salle des gardes, les murs et les sols sont ornés de plaques de marbre (marbre blanc des Pyrénées, bleu turquin et rouge du Languedoc) de formes géométriques. À l'entresol, la salle à manger recouverte de boiseries et décorée de mobilier de style Empire, date du début du XIXe siècle. La pièce contiguë est la salle de bains de Napoléon Ier décorée par Godard en 1809 en style pompéien : elle abrite une baignoire en cuivre étamé dans une alcôve et reçoit un décor néoclassique (médaillons du peintre Vasserot, Renommées, frise de triglyphes et métopes au-dessus de la corniche, cornes d’abondance, animaux mythologiques). À l’étage, subsiste une série de pièces en enfilade : boudoir dit de Marie-Antoinette, orné de boiseries peintes de style rocaille et d'une frise en stuc le long de la corniche, à l'iconographie très riche ; Grand Salon avec un mobilier constitué de fauteuils en damas jaune et de boiseries décorées à l’esprit naturaliste (faucille et épis de blé, fusil et cor de chasse, luth, violon, partitions, corbeille de fruits) ; Salle du Conseil orné de tapisserie de la manufacture des Gobelins sur fond rose à décor floral et d'un mobilier offrant des scènes d’amour, les fauteuils Louis XV tendus de tapisseries de Beauvais représentant sur leurs assises les fables de La Fontaine; salon du méridien (ancienne salle à manger de l’appartement d’Assemblée), équipé dans une niche d'un poêle de faïence vernissée blanche, installé sous la présidence de René Coty ; oratoire surmonté d’une coupole à caissons peints en trompe l'oeil, entouré de pilastres ornés d’encensoirs, de tiares pontificales, de mitres d’évêques et de médaillons, et doté d'un mobilier varié ; antichambre de l'Assemblée, de style rocaille (boiseries de François Antoine Vassé et Jacques Verberckt), équipée d'une cheminée et de deux portes dérobées. Au deuxième palier se situe la suite allouée au chef d’État étranger (salon, bureau et chambre). Enfin la grande salle à manger, ancienne chambre des rois dans laquelle Charles X signa son abdication en 1830, est orné de tapisseries de la manufacture des Gobelins.

Le château avait été refait en 1556, c'est sans doute cette restauration qui a effacé tout souvenir. Dans un inventaire fait en 1706 nous voyons que toutes les chambres de la grosse tour étaient affectées à des gens de service et depuis, elles n'ont pas eu d'autre destination.
En 1799 le château était en très bon état à l' intérieur, à l' extérieur il n' y avait à refaire que six toises de l'entablement de briques, deux ou trois frontons de briques, des lucarnes de l' étage supérieur et à relever cinq cheminées renversées par les vents et les foudres de l' année 1698. Le château se dessinait alors tel un grand corps d' hôtel triangulaire muni à chacun de ses angles d' une élégante tourelle surmontée d' un toit conique orné d' un vase de plomb fleuri. Deux ailes se reliaient aux extrémités de la base de ce corps de logis principal de manière à former à l'intérieur une cour carrée et à présenter quatre façades à l'extérieur dont le contour offrait quatre côtés d' un hexagone au sommet rectangulaire. L'aile de droite se reliait à la grosse tour entièrement construite et couverte de grès dans laquelle on avait percé de larges fenêtres et construit plusieurs chambres. C'était dans cette aile, alors simple, que se trouvait l'appartement de M de Montausier. L'aile de gauche, moins régulière que l'autre, était à ses angles inférieurs, munie de deux tourelles armées de mâchicoulis comme la grosse tour, mais leurs créneaux étaient couverts d'un toit conique revêtu d'ardoises. Le tout était entouré de fossés revêtus de Pierres et munis d'un mur d'appui avec tablettes de grès, un pont-levis donnait accès dans la cour d'honneur.

La grosse tour du château est munie de créneaux en encorbellement, de mâchicoulis, d'un escalier en hélice pris dans l' épaisseur du mur et de quelques salles basses et voûtées qui lui sont attenantes. Le quatrième étage de la tour est recouvert d une voûte à clé sur laquelle est sculpté sur un écusson le sautoir des d' Angennes preuve incontestable que cette voûte a été refaite par l' un des membres de cette famille. De cet écusson partent des nervures multipliées et prismatiques qui viennent mourir sur le plein des murs, elles datent du XVe siècle. Il est probable que les trois tourelles qui flanquent les trois façades extérieures remontent à la même date, mais elles ont entièrement perdu leur caractère primitif sous les diverses restaurations qui leur ont été infligées.   




Matériaux : Pierre




Historique :







Au VIII siècle, ce qui sera le Château de Rambouillet, était tout au plus un hébergement au milieu d'une forêt qui abondait en gibier. Le lieu tient son nom d'un ruisseau, le Rambe ou encore le Rambeuil. Pépin le Bref (715-768) donne la demeure en 768 aux moines de l'Abbaye de Saint Denis. Deux siècles et demi plus tard, la forêt rentre dans le domaine royal. Rambouillet bénéficie alors d'un grand défrichage. Au XIII siècle la paroisse compte 150 membres dont les activités sont très probablement en rapport direct avec les travaux de la forêt. Puis, sous Charles V (1338-1380), un grand bourgeois parisien, Jean Bernier, achète pour 700 livres ce qui est désormais un manoir et en fait un château-fort.

A sa mort, son fils vend le château à Régnaud D'Angennes, premier valet tranchant et chambellan du Roi. Il fait agrandir le domaine avant de décéder en 1416. Puis, sous Charles V (1338-1380), un grand bourgeois parisien, Jean Bernier, achète pour 700 livres ce qui est désormais un manoir et en fait un château-fort. A sa mort, son fils vend le château à Régnaud D'Angennes, premier valet tranchant et chambellan du Roi. Il fait agrandir le domaine avant de décéder en 1416. Sous les règnes de ses deux fils, Jean I et II d'Angennes, le château sera pris, pillé et brûlé à trois reprises par les anglais. Plus tard, Jacques D'Angennes, qui fut propriétaire du château de 1514 à 1562, reçoit souvent la visite de Rabelais (1494-1553, père de Gargantua) à Rambouillet. Le 31 mars 1547, François 1er meurt au château des suites d'une longue maladie. On dit que le Roi est mort dans la tour qui porte maintenant son nom, mais il est probable qu'on ait installé le mourrant dans une pièce plus confortable. Les premiers canaux et bassins sont creusés entre 1699 et 1704. Le propriétaire du château s'appelle alors Fleurian d'Armenonville. Le jardin aussi se voit réaménagé. Puis, Armenonville vend le château à Louis XIV (1638-1715). Rambouillet rentre alors en possession du comte de Toulouse, le dernier fils légitimé du roi Soleil et de Madame de Montespan. De gros travaux sont entrepris. Sous la direction de l'architecte Jacques Sarda, deux corps de logis sont construits, doublant ainsi le nombre de chambres, et le pont-levis est détruit. Le comte reçoit alors la célèbre Cour.

Pépin le Bref (715-768) donne la demeure en 768 aux moines de l'Abbaye de Saint Denis.
Deux siècles et demi plus tard, la forêt rentre dans le domaine royal. Rambouillet bénéficie alors d'un grand défrichage. Au XIII siècle la paroisse compte 150 membres dont les activités sont très probablement en rapport direct avec les travaux de la forêt.
Puis, sous Charles V (1338-1380), un grand bourgeois parisien, Jean Bernier, achète pour 700 livres ce qui est désormais un manoir et en fait un château-fort.

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Le Château



La Ville de Rambouillet:




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

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 Le monde des châteaux 





























mardi 2 juin 2015

Fiche historique, les Châteaux-fort. Louan-Villegruis-Fontaine.






















Fiche N° XIX





 


۩   Le Château-fort de Montaiguillon,  à Louan-Villegruis-Fontaine.

Montaiguillon au XIIIe siècle









A la limite de son département, la Seine-et Marne,  proche de Provins et Troyes un peu plus au Sud, Louan-Villegruis-Fontaine hérita d'un château-fort qui fut en son temps une place forte importante, la plus forte de la Brie, ses vestiges ancrés le font revivre, là, en pleine forêt, proche de Provins cette grande soeur. 
 La forteresse de Montaiguillon a vraisemblablement été construite au XIIe siècle.







Dénomination : Château-fort

Localisation :  77560,  Louan-Villegruis-Fontaine
département de la Seine-et-Marne.

Région : Ile-de-France

Année de construction :  XIIe Siècle.





Architecture : 








La forteresse, essentiellement défensive, est cantonnée de quatre tours, et flanquée, en façade de deux demi-tours prolongées par des salles voûtées en berceau. Sur les trois côtés restant, les courtines de 2,50 mètres d'épaisseur sont interrompues par des tours engagées demi-rondes, à l'exception de la tour est qui est pentagonale. Les courtines, hautes de 12 mètres sous combles, disposent de trois étages de tir, auxquels des escaliers emmurés donnent accès. Un pont-levis ferme la forteresse. À l'intérieur, le logis de la garnison, le logis du gouverneur, les Salles de garde, les écuries, la forge, les ateliers et la chapelle s'organisent à l'abri des remparts.


Le château proprement dit:
Il est, en effet, entouré de fossés secs, larges de 17 à 21 mètres, profonds de 4, maintenus vers l'extérieur par un mur de contrescarpe arrondi aux angles (rayon de courbure 17m50).
De plan rectangulaire (46 X 59 mètres), il est flanqué de neuf tours régulièrement disposées et réunies par une courtine sur laquelle s'appuyent ou s'appuyaient les diverses constructions qui encadraient la cour intérieure. Tours et courtines présentent un fort talus à la base dans les fossés. Deux tours jumelées au milieu de la face ouest encadrent l'entrée. Leur ensemble massif, particulièrement important et bien situé au centre de la défense, n'a-t-il pas pu constituer une sorte de donjon ? Quatre tours rondes à peine engagées occupent les quatre angles, tandis que deux tours demi-circulaires fermées à la gorge renforcent chacune le milieu des courtines nord et sud, une tour pentagonale renforce la face est. Ces tours avaient leurs trois étages (hauteur 12 mètres) séparés par des planchers, seules les tours de l'entrée avaient leur rez-de-chaussée en tout ou partie voûté. Les tours dominaient les courtines et leurs étages supérieurs étaient raccordés par des escaliers au chemin de ronde ainsi segmenté. Le service intérieur de chacune des tours se faisait par des escaliers incorporés dans leurs murs. Les archères étaient disposées en quinconce sur les trois étages. Les toitures étaient couvertes d'ardoises.
 Parmi les bâtiments de la cour intérieure, l'auteur a reconnu, dans l'angle nord-ouest, l'habitation du gouverneur ou châtelain : la salle inférieure ouvrait sur les fossés par une large baie en arc brisé défendue par une grille. L'étude de la modénature des bancs des ébrasements comme des cheminées des deux étages apporterait peut-être un complément d'information pour la datation. L'ensemble formé par la tour d'angle nord- ouest (pourvue d'une citerne), l'habitation du gouverneur et la tour jumelle voisine (dont le rez-de-chaussée est, fait exceptionnel, complètement voûté) pouvait aussi constituer le véritable noyau de la défense, le donjon. Dans l'angle nord-est de la cour, complètement séparée de la courtine, la chapelle était éclairée par des fenêtres en arc brisé dont la plus large, à l'est, comportait deux meneaux verticaux. Outre diverses casemates souterraines, il existe, dans l'angle sud-est de la cour, une citerne (profondeur 7 mètres, diamètre intérieur 3m30) dont l'ouverture circulaire (diamètre lm60, épaisseur 0m50) est portée par un savant système d'arc brisés.

Le château quant a lui est encerclé de douves sèches, et se présente sur un plan rectangulaire d'environ 2700m². Il était flanqué de neuf tours probablement reliées entre elles par une courtine. L'entrée était encadrée de deux tours jumelles tandis que les angles étaient occupés par quatre tours partiellement engagées. Deux tours semi-circulaires renforçaient les courtines, et une tour pentagonale la face est. Les toitures étaient en ardoise. 



  Matériaux : Pierre 


Historique :

Le château de Montaiguillon était une forteresse renommée et la plus forte de la Brie. Située au bord d’une voie romaine, dit chemin Perré, cette forteresse qui n’offre plus qu’un carré de murailles entouré de fossés et protégé par 8 grosses tours, a remplacé au XIIIe siècle un castel plus ancien. Il a appartenu à différents sires et comtes et a été assiégé par les anglais pendant la guerre de cent ans, qui l’incendièrent.
 Au XVIIe siècle, Richelieu fait démanteler le château de Montaiguillon. Ce château, encore ceinturé de murailles imposantes, en pleine et belle forêt, est aujourd'hui en ruine. Le site est fermé au public.

La forteresse de Montaiguillon a vraisemblablement été construite au XIIe siècle. En 1423, le château de Montaguillon, défendu par Tugdual de Kermoysan et Prigent VII de Coëtivy est assiégé pendant six mois par Salisbury. Pendant la guerre de Cent Ans, par l’ordonnance et le commandement du duc anglais Bedford (qui se disait « Régent de France »), le comte anglais Salisbury (gouverneur du Pays de Champagne et de Brie) l'assiégea en 1423 avec ses troupes. À l’intérieur de celle-ci, les assiégés armagnacs étaient au nombre de 120 combattants sous le commandement de 3 capitaines : le sire de la Bourbe, le sire de Cotigny et un homme d’armes nommé Bourghenon. Le siège dura près de 6 mois et était régulièrement complété par des assauts anglais.

En 1180, la falaise d'Île-de-France marque la limite entre les terres inféodées au roi de France, Philippe-Auguste, et celles relevant du comte de Champagne. En 1201, dans l'attente de la majorité de son fils Thibault IV, Blanche de Navarre assure la régence du comté. Celle-ci doit garantir, par le traité de 1209, une structure militaire pour les places fortes en sa possession. Ce traité est, vraisemblablement, à l'origine de la construction de la forteresse. Grâce à sa situation, Montaiguillon protège la voie de communication, le chemin perré, qui relie Troyes, la capitale du comté, à Senlis par Pont-sur-Seine et Meaux. Cette route sert d'axe d'échanges entre les foires de Bar-sur-Aube, Troyes, Provins et Lagny. Pendant la guerre de Cent Ans, Montaiguillon subit son premier siège en 1420, mené par Claude de Beauvoir de Chastelux au service du Duc de Bourgogne. Il reste aux mains des Dauphinois, partisans du Dauphin Charles. À la fin du mois de juin 1423, l'armée anglaise, forte de 2 000 à 3 000 hommes, se présente devant Montaiguillon. Sous les ordres de Thomas de Montaigu, comte de Salisbury, les troupes anglaises assiègent le château pendant huit mois. Un hiver rigoureux, et le triste privilège de subir une nouvelle technique d'artillerie obligent la trentaine de survivants à se rendre. L'ennemi rend hommage à leur vaillance. En 1613, le château est acheté par le Roi et détruit sur l'ordre de Richelieu.







Le château-fort

Deux documents sur le château-fort

Sur la base Pop-culture

Notice communale de la commune




 La ville de Louan-Villegruis-Fontaine



Des photos du château




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