Espace exposition

jeudi 21 décembre 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Dordives




















Fiche N° IV







۩   Le Château de Mez-le-Maréchal, à Dordives

Effleurant la Seine-et-Marne, Dordives, posé dans la vallée du Betz, est située dans un crocheton à l'extrémité Nord du département du Loiret, la commune, il y a quelques temps, a acueillie le château de Mez-le-Maréchal. Placé au Nord de Montargis et à deux pas de Château-Landon, ce château-fort maintenant en ruine a servi de place forte en son temps.








Dénomination : Château-Fort 


Localisation :  45680, Dordives, département du Loiret

Région : Centre Val-de-Loire


Année de construction : XIIe siècle




L'Architecture

Le château forme un ensemble de constructions en ruines n'ayant pas subi de remaniements importants depuis sa construction, qui date de la seconde moitié du XIIe siècle. Ce château-fort était couronné d' une enceinte rectangulaire d'environ 60 m de côté, il était défendu par quatre tours placées aux angles. Sur l'une des faces, deux autres tours flanquaient la porte d'entrée. Excentré dans l' enceinte, un donjon rectangulaire flanqué de quatre tourelles faisait office de point d'appui, de guet, de défense. Appuyés sur deux faces des courtines s'étendaient, des bâtiments d'habitation, il reste quelques fragments et des substructions.

Au-dessus du chemin qu'on appelle encore, dans le pays, chemin de César, celui qui conduit au vieux pont, à 200 mètres du département de Seine-et Marne et à deux kilomètres à droite du village de Dordives, on voit au milieu d'une garenne, et sur une légère hauteur, un ancien château-fort, de l'aspect le plus pittoresque. Il a appartenu à la comtesse Ruau, laquelle possédait Egreville-la-Ville, et aujourd'hui cette curieuse habitation est occupée par un cultivateur.
 Cette forteresse, construite en petit appareil fort bien conservé, entourée de larges fossés garnis du côté du sud de leur contrescarpe, munie d'une bonne muraille avec quatre tours placées aux quatre coins, et d'un donjon de forme ronde, n'est abordable que du côté du nord. On y pénètre par une jolie porte flanquée de deux tourelles qui commandaient un pont-levis. Cette curieuse construction, qui doit appartenir au XIIe ou au XIIIe siècle, rappelle un peu par sa disposition, mais dans des proportions plus modestes, le château de Vincennes, dont il a l'aspect moins grandiose, quoique tout aussi seigneurial. Nous ne pouvons rien dire de son histoire: elle nous est inconnue; mais si les artistes veulent prendre, en fait de châteaux moyen-âge, ce que les plus charmants modèles du genre peuvent leur montrer, ils n'ont qu'à visiter ce curieux manoir. Une grande cour, de forme équilatérale, bornée par les fortifications qui l'entourent complètement, renferme du côté ouest le donjon ouvert et abandonné, mais d'un fort bel aspect, puis une antique demeure du coté du sud, qui sert aujourd'hui de bâtiment d'exploitation et auquel se trouve adossée une terrasse ou palier d'escalier soutenu par une arcade. Quant à la demeure de l'agriculteur, elle est plus moderne que les autres constructions et se trouve appuyée contre la muraille du côté est, à la suite d'une sorte de grange ancienne. Les pigeons et les autres habitués de la ferme se sont emparé du donjon, et sur le pavé de cette cour, de paisibles animaux remplacent aujourd'hui les coursiers bardés de fer que l'on exerçait jadis au combat sur ses dalles abandonnées. En dehors des fossés, et à une centaine de pas du château, du côté ouest, on voit une chapelle qui porte le nom de Chapelle du Château. Ce petit édifice, dans lequel on disait, le 15 août de chaque année, une messe était suivie d'une fête de nuit, laquelle fête a motivé depuis quelque temps, nous a-t-on dit, l'abandon de toute cérémonie religieuse. Cet édifice est extérieurement très-simple; cependant, il est pourvu, dans la partie qui regarde le château et qui forme l'abside, de deux éperons qui en soutiennent les murs latéraux et d'une porte d'entrée dans la partie qui fait face à l'orient. Au-dessus de cette porte, on voit un écusson grossièrement gravé sur la pierre, et qui porte sur un champ uni, coupé et endenté sur les bords, trois étoiles en chef. Un timbre grille de profil et orné de lambrequins surmonte ces armes, qui devaient appartenir à l'un des anciens seigneurs de Metz-le-Maréchal.




Matériaux : Pierre




L'histoire

Ce cas unique d'un château-fort construit à la même époque que le Louvre de Philippe Auguste a conservé toute l'élévation de son enceinte du début du XIIIe siècle. Le centre de la cour révèle la ruine d'un premier logis noble de la seconde moitié du XIIe s, son achat par Philippe le Bel en 1313 fait entrer le château dans la couronne. Les aménagements d'une résidence royale sont encore visibles.
Sur le territoire de la commune se situe le château-fort impressionnant construit par les premiers seigneurs du Mez, il appartenaient à la famille Clément, au temps de Philippe-Auguste (1190) mais dans la plaine et non sur le promontoire car il correspond à la fortification de l'ancienne place forte romaine qui rappelle dans son architecture le château de Vincennes.










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mardi 19 décembre 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Diant




















Fiche N° XI


Armorial du royaume de France (ancien)

 



۩   Le Château de Diant, à Diant










Entre Fontainebleau et Sens proche de Nemours, tutoyant le département de l'Yonne au Sud-Est de la Seine-et-Marne, Diant, ce petit village de 192 habitants, a vu s'ériger son manoir féodal du Xe siècle qui intègre probablement la chaîne des forteresses érigées au XIe siècle pour défendre le royaume de France. Au XIIe siècle le domaine de Diant appartient au domaine des vicomtes de Sens dont le château principal est à Vallery.
Installé sur les bords de l'Orvanne, le château-fort acceuilla Louis IX et la reine Blanche de Castille qui y séjournèrent à plusieurs reprises. L'édifice soutient de nouveaux sièges en 1594 sous Henri IV, et en 1714 sous le règne de Louis XIV.








Dénomination : Château-Fort 


Localisation :  77940, Diant
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France


Année de construction : Xe siècle




L'Architecture

Le château de Diant est un manoir féodal du Xe siècle qui intègre probablement la chaîne des forteresses érigées au XIe siècle pour défendre le royaume de France. Le roi, Louis IX et la reine Blanche de Castille y ont séjourné à plusieurs reprises. Pendant la Guerre de Cent Ans, Diant est un point de résistance à l’invasion anglaise. Libéré par les Français, le dauphin (futur Charles VII) y établit son quartier général de 1420 à 1422. Il y soutient le siège du comte de Warwich. Le château est alors une forteresse imposante : onze tours ceinturent une cour pourvue d’un donjon, d’un pont-levis, et de douves de 30 m de large.
Elle connaît de nombreux sièges.
Au XVIIIe siècle, l’appareil militaire est démoli, et un logis de style classique est construit dans la cour. Il subsiste actuellement 5 tours ainsi que les deux tiers de l’enceinte (dont l’une fut très endommagée ainsi que le château actuel, par les bombardements aériens en juin 1940) . Les murs des tours ont trois mètres d’épaisseur en moyenne et les murs d’enceinte deux mètres cinquante. Les douves remplies d’eau (L'Orvanne) ont, en moyenne, de 20 à 30 mètres de large. 
Le château actuel (habitation) a été reconstruit au XVIIIe siècle, en partie sur les ruines de l’ancien. Au cours d’un curage des douves effectué en 1907, on a retrouvé intactes, à un mètre environ sous l’eau, toutes les fondations des tours rasées. La cour comportait une deuxième enceinte protégée par un donjon.




Matériaux : Pierre




L'histoire

Au XIIe siècle le domaine de Diant appartient au domaine des vicomtes de Sens dont le château principal est à Vallery. Lors du démembrement définitif de la vicomté, Diant rejoint le lot des seigneurs de Chaumont (Yonne) issus d'Héloïse (+1253), fille de la dernière vicomtesse Ermensent, et de son époux Eudes des Barres (+1233).
 La seigneurie de Diant apparaît en 1264. Guillaume des Barres, petit-fils aîné d'Héloïse, tient la seigneurie. En 1269, il vend sa part des droits de la vicomté à l'archevêque de Sens. Son fils homonyme a ensuite la seigneurie, qui va ensuite à la sœur de ce dernier, Marguerite des Barres, mariée en 1293 à Hugues de Bouville, chambellan du roi et seigneur de La Chapelle-la-Reine.

Ce manoir féodal remonte au Xe siècle. Don Morin, historien du Gâtinais, en parle comme d’une construction très ancienne, ajoutant que les rois y séjournèrent assez souvent. Du reste, les terres environnantes portent encore, au cadastre, les noms caractéristiques de terres de la Quesonne ou Couronne. Milon Crochu et Pierre de Voulx semblent en avoir été les premiers seigneurs, avec Geoffroy de Dyans. Apparait ensuite la famille des Barres dont Guillaume premier du nom, qui était déjà seigneur d’Egreville à la fin du XIIe siècle et à qui la seigneurie de Diant fut sans doute octroyée en récompense des grands services rendus au roi par sa vaillance !
 Jean des Barres 1210 - Pierre des Barres qui affranchit les serfs de son domaine en 1247 (acte ratifié en 1269 par le comte Thibault de Champagne) – Charles des Barres, dont la fille Marguerite épousa le seigneur de Milly, Hugues de Bouville. Après la mort de Charles des Barres, en 1282, la terre de Diant avait été vendue ou donnée à un Conseiller du roi, François Chanteprime dont la petite fille porta la Seigneurie de Diant en mariage à un Receveur des Finances, Etienne de Bonnay. La fille unique de celui-ci – Guillaumette – épousa Guillaume d’Allégrain. Cette illustre famille, les Allégrain, conserva pendant plus de 350 ans la seigneurie de Diant, qu’elle agrandit considérablement. Robert d’Allégrain, jacques et Louis étaient Seigneurs de Blennes, de Voulx et de Diant. François d’Allégrain était Conseiller au Parlement de Paris. Jacques d’Allégrain fit ériger la terre en Vicomté. Son fils, Louis Vicomte de Dian chassé de son château par suite d’un bail judiciaire qui en attribuait la jouissance à pierre Satin, bourgeois de Paris soutin en 1713 un siège de quelques jours contre les soldats du roi qui venaient l’expulser, mais son fils, qui s’appelait également Louis, renonça à la succession. Cependant, après un arrangement, il revint à Diant où, un an après, comme son père, il soutint un nouveau siège. Il fut arrêté en 1717 et envoyé à la Conciergerie. Son épouse, née marguerite de Saint Aubin, se retira à Voulx. Le 29 juillet 1717, le Domaine de Diant fut adjugé à pierre de Chamousset, maître de comptes. Après sa mort en 1742, ses héritiers cédèrent ce domaine à René Cordier de Launay qui possédait déjà le compté de Vallery, les terres de Blennes, Boismillet, Voulx, Villethierry etc…. Claude René de Montreuil, son héritier et dont le fille épousa le fameux Marquis de Sade, ne conservera que les terres de Blennes et Valery, et Diant passe, en 1175, à son beau-frère, le compte de Toulongeon, Brigadier des Armées du Roi. Enfin, le château et le domaine de Diant, échurent au Baron Dijols de Mondot, dont la famille était originaire du Rouergue et du Limousin.










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dimanche 3 décembre 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. La Ferté-Bernard




















Fiche N° XIX  






۩   Le Château de La Ferté-Bernard, à La Ferté-Bernard

Situé en avant de l'île de France, sur les confins de la Normandie,
 au Nord du département de la Sarthe, proche de l'Orne et d'anciennes places fortes tel Nogent-le-Rotrou, Mondoubleau, Lanneray, la Ferté-Bernard posséda une place forte importante qui reçu les rois et vaincue les anglais...








Dénomination : Château-Fort (détruit)


Localisation :  72400,  La Ferté-Bernard, département de la Sarthe.

Région : Pays de Loire


Année de construction : XIe siècle




Architecture

La Ferté-Bernard, aujourd'hui petite ville, fut, en effet, au moyen-âge, une place de guerre importante, elle fut appelée à jouer un rôle dans les guerres du XII et du XVe siècle contre les anglais.
 La Ferté depuis plus de 600 ans, se compose de deux quartiers, la ville haute et la ville basse cette dernière seule, baignée par l'Huine et par ses dérivations, fut entourée de murs de glacis et de fossés remplis des eaux vives de la rivière, et l'on peut, distinguer les restes de sa forte ceinture de remparts et de tours. On pénétrait dans cette enceinte, par deux portes extrêmement défendues. Celle de l'est, qui a servi de bibliothèque publique, est détruite depuis 1830, la porte Ouest existe encore et sert d'hôtel-de-ville. Les deux tours massives qui accompagnent le pavillon carré,  les meurtrières percées et les coulisses du pont-levis et de la herse, encore apparentes, annoncent aux voyageurs qui arrivent par la route de Normandie l'entrée d'une ville fortifiée.

A l'angle Sud de la place était bâti le château. C'était un vaste polygone, de forme très irrégulière défendu d'abord par les bras de l'Huine, qui l'entourent sur toutes ses faces, et par une double enceinte de murailles et de tours.
La première ligne de remparts sur la rivière était soutenue intérieurement par une terrasse de 4 mètres d'épaisseur, qui bordait les douves et servait de chemin, puis venait une seconde ceinture garnie de tours comme la première c'était dans cette enceinte qu'on trouvait enfin la cour du château, la demeure et la chapelle seigneuriale au sud et à l'est. Les murs de ces bâtiments étaient eux-mêmes d'une énorme épaisseur, deux mètres au moins, de sorte qu'ils pouvaient être considérés comme un troisième rempart ajouté aux deux autres. Cette forte citadelle avait deux issues, l'une sur la campagne, et l'autre sur la ville. La porte extérieure ou poterne des prés au sud-ouest était couverte, un pont-levis était jeté par une tour sortant du fond de l'eau et tenant à un rempart avancé, dont il n'est plus possible aujourd'hui de déterminer la forme ni l'étendue. Cette tour, qui date de 1480 et dont il nous est resté le devis et l'adjudication, coûta 400 livres,  somme considérable pour cette époque. Pour rendre l'accès du château plus difficile encore et pour plus de sûreté, les deux enceintes n'étaient pas percées au même endroit. Lorsqu'on avait pénètre dans la première il fallait faire un assez long détour le long des douves et défiler entre deux murs, pour trouver la porte de la seconde. L'entrée par la ville au nord-est était plus remarquable que la poterne des prés, et, elle a été plus longtemps reconnaissable, elle était située sur la place de la Lice, dont le nom vient sans doute des exercices et des passes d'armes qu'exécutaient les écuyers et le personnel du châtetain sous les yeux des dames et des jouvencelles du manoir seigneurial. Passé le pont-levis, l'on pénétrait dans les douves à travers une première ligne de murs, puis on tournait à gauche, et l'on trouvait bientôt le portail de la seconde enceinte et de la cour même du château. Ce portail était un donjon carré d'une grande hauteur d'une curieuse architecture, auquel se rattachaient bien des souvenirs et tout l'intérêt que donne une longue existence. On le disait antérieur aux croisades et peut-être contemporain de Charlemagne mais sans lui donner ce temps ancien, on pouvait raisonnablement le faire remonter au XIIe siècle au temps des guerres saintes en Orient. Le peuple voyait dans cette vieille construction un témoin des cruautés de l'oppression féodale.
On racontait des histoires effrayantes le fait est qu'à l'intérieur au premier étage, les murs étaient garnis d'anneaux de fer tout usés par le frottement et qu'au rez-de-chaussée, une petite porte à demi engagée sous terre et une espèce de couloir voûté semblaient conduire en des profondeurs inconnues. Pour nous, de pareils souterrains ne sont plus que des routes dérobées, des moyens de communication, nécessaires à la défense de la place, que des tunnels employés pour la guerre par l'art militaire du moyen-âge, avant que l'industrie moderne ne les fit servir à la civilisation. En un mot, la porte du château par sa position, par son extérieur; semblait résumer en elle-même toute l'histoire féodale triste, noire au-dehors, elle évoquait à la fois de sombres et de brillants souvenirs; en bas les oubliettes et la justice expéditive des barons; en haut les mâchicoulis, les meurtrières et tout l'appareil de la guerre au XIIe et au XIIIe siècle.
C'était, en effet, par sa position, un poste important et presqu'imprenable. Il était éloigné des collines qui dominent la ville et entouré des bras de l'Huine qu'on pouvait faire déborder au moyen d'écluses pour inonder les approches de la place et éviter un assaut. Sa situation, au milieu de la vallée, est du reste charmante, des fenêtres du sud, le regard plonge à perte de vue dans la vallée arrosée par les cours sinueux de L'Huine, on aperçoit aussi de loin cette portion du château, malgré la triple ligne de murs qui le protègent, de ce côté,  semblerait-elle avoir servi plusieurs fois de point d'attaque.

 Le château de la Ferté a reçu dans ses murs d'illustres hôtes, des rois, des prélats, de grands capitaines. De nobles familles y ont longtemps vécu. Au XIe. siècle, Avesgaud évêque du Mans, s'y renferma et s'y défendit sans succès.




  Matériaux : Pierre




Histoire

Richelieu qui fit une guerre si opiniâtre aux châteaux et qui donna des ordres en 1630, pour en faire démolir une grande partie ne toucha point au manoir de la Ferté, qu'il devait acheter quelques années plus tard; la révolution, si hostile aux forteresses qu'elle regardait comme autant de bastilles, ne dérangea pourtant pas une pierre de ses murs mais il n'avait traversé deux révolutions et survécu à la ruine de la féodalité et de la royauté, que pour tomber sous les coups d'un démolisseur vulgaire, quoique depuis longtemps il ne fût pas habité et que les bâtiments fussent abandonnés; soit indifférence, soit autre chose, on avait respecté les remparts.
En 1816, on reconnaissait au sud, à l'ouest et au nord, la première ligne de murailles avec ses tours dans les fossés. Puis venaient les douves abritées par de hauts murs tapissés de lierre, exposées au soleil couchant et arrosées par un petit ruisseau qui communiquait d'un bras de rivière à l'autre,  lieu charmant où l'on entendait le sifflement du vent dans les lierres et les ronces. Au-delà des douves la dernière enceinte fortifiée de deux tours au nord-ouest, formait toujours la cour, dont l'entrée était défendue par le portail carré, contemporain des croisades. Mais bientôt un mandataire de la famille Richelieu peu soucieux du gré des Fertois et de l'intérêt historique de la ville, fit disparaître ces derniers vestiges de son importance passée. Les douves, divisées en jardins, furent louées à différents particuliers, les murailles furent rasées, le curieux portail, vainement réclamé par la Société des Arts du Mans, n'échappa pas plus à la destruction. Il ne reste en 1846 de toutes les fortifications au nord, à l'est et à l'ouest, que le chartrier debout, mais reblanchi, recrépi et dépouillé du manteau de lierre que lui avait donné le temps, la vieille tour est vide; elle a mal gardé ses trésors, et les archives pillées en 93 ont été brûlées sur la place publique par le peuple qui anéantissait ainsi ses propres annales avec les droits de ses anciens maîtres. On trouve encore au sud-est, dans la cour une aile de bâtiments. et à l'est la chapelle située près l'endroit où se trouvait le portail mais ils offrent peu d'intérêt et presque plus d'architecture, depuis qu'on a voulu les approprier aux besoins de plusieurs ménages.

Deux Bernard appartenaient à.la branche puînée de la maison de Bellême et qui a longtemps possédé la seigneurie de la Ferté,  elle ne s'éteignit qu'à la fin du XIIIe siècle. Après elle, la seigneurie changea souvent de maître. Cent ans plus tard elle appartenait à la maison de Craon.

Seize années se sont écoulées la châtelennie confisquée et donnée au duc d'Orléans, frère de Charles VI, est revenue à la maison d'Anjou, créancière de la famille de Craon pour les 100,000 liv. que Pierre avait dissipées.
Le siège de 1590 termine l'existence historique du château de la Ferté. De la famille de Lorraine à laquelle il appartenait alors il passa en 1628 dans celle de Villars-Brancas. La duchesse de Villars, née d'Estrées, vint y demeurer; elle a laissé dans le pays des souvenirs tellement durables, qu'ils se conservent encore par la tradition.
Le duc de Villars ne conserva pas longtemps la baronnie de la Ferté. Le cardinal de Richelieu l'acquit en 1641, pour 400,300 liv.









Notice communale

La porte Saint-Julien

Sur la base pop culture


Tourisme Pays de Loire
La ville de La Ferté-Saint-Bernard



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Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Ham





















Fiche N° III







۩   Le Château de Ham, à Ham










Située sur les rives de la Somme entre Péronne et Tergnier, Ham, cette forteresse colossale du pays Hamois fait partie du département de la Somme en région Hauts de France.
La ville possède des vestiges d'un château-fort dont les premiers remparts, élevés en pierre, datent du XIIIe siècle sous le règne du seigneur des lieux : Odon IV.








Dénomination : Château-Fort 


Localisation :  80400, Ham, département de la Somme

Région : Hauts-de-France


Année de construction : XIe siècle




L'Architecture

Si l'on compare le plan de 1631 avec celui de 1862 on reconnaîtra de suite que le périmètre des murailles de la ville n'a pour ainsi dire pas été modifié depuis le XVIe siècle. L'enceinte protégée de trois côtés à l'Est au Nord et à l'Ouest, par le cours de la Somme, et par des marais tourbeux aujourd'hui desséchés et convertis en hardines n'était abordable en 1631 que du côté Nord et de ce côté. La ville était couverte par un étang et par le château-fort qui défendaient l'accès des portes Noyon et Chauny, Ham avait alors, comme aujourd hui, trois portes;
La porte Péronne, nommée aujourd' hui porte Saint-Quentin
La porte Chaumoise ou Chauny
La porte Noyon ou Paris
Cette dernière, sur le plan manuscrit de 1 677, est encore placée entre deux tours on voit par là que la porte Noyon, qui vient d' être démolie, avait été bâtie après 1 677.

Les murs de Ham doivent dater en partie du XVe siècle si nous admettons qu' ils ont été bâtis au moyen de la cession que le roi Louis XI fit de 1 467 à 1 475 des deniers destinés aux fortifications de la ville. Ils se composent presque partout d' un soubassement en grès de deux mètres de hauteur qui soutient une muraille revêtue de briques émaillée d' un grand nombre de grès placés en boutisse, dont l' intérieur, de trois à quatre mètres d' épaisseur, est composé d' un blocage de moellons. A six mètres environ règne un cordon surmonté d' un mur de deux mètres de hauteur, mais d' une moindre épaisseur. Ces murailles n' auraient évidemment pas pu résister au fracas des boulets tirés à petite distance, mais elles étaient suffisemment protégées au loin par des marais et des eaux tourbeuses qui présentaient de grandes difficultés à l' approche de l' artillerie.
On avait utilisé avec intelligence les eaux de la Somme pour la défense la place du côté du Nord. La rivière, gonflée par des barrages et divisée en plusieurs bras, était disposée de manière à rendre l' accès de la ville très difficile du côté de Saint-Sulpice;
 Le premier bras s' avançait jusqu' au pied de la tour de Benne, là retenu par un barrage qui renflait les eaux de la Somme, il emplissait les fossés de Saint-Sulpice et passait sous le Pont de la Foulerie où, selon toute probabilité, il faisait marcher les foulons d' une fabrique de draps. On voyait au XIXe siècle encore les traces du fossé qui amenait les eaux vers la tour de Benne et de celui qui traversait la chaussée contre le calvaire actuel de Saint-Sulpice.

Le second bras, qui baignait la tenaille de l' Abreuvoir, placée là où se trouve aujourd' hui la limite de l' octroi entre Ham et Saint-Sulpice passait dans un fossé dont on reconnaît la trace à la borne de l' octroi de Ham près de la maison Dangreville.

Le troisième bras passait dans le lit actuel de la Somme sous deux ponts dont l' un s' appelait le Pont inutile et l' autre le Pont des Moulins. Ce dernier faisait tourner les moulins de l abbaye.

On rencontrait le quatrième bras un peu avant la porte Saint-Quentin, il passait sous un pont appelé le Pont Notre-Dame et faisait marcher un tordoir. Le plan de 1 631 indique un grand nombre de tours qui se trouvaient enclavées dans les murailles de la ville et dont quelques unes existent encore aujourd' hui. Voici les noms de ces tours que j' ai indiquées sur le plan moderne joint à cet ouvrage. La tour, qui est à l'angle de la place Marotaine, portait le nom de Corps de Garde des Bordeaux, un peu plus loin, sur le rempart Nord, nous trouvons la Tour du Pas de Cheval, le Corps de Garde de la Tour Rouge, la Tour du Curé, le Bastion de l Abbaye.

Lire la suite page 54 https://books.google.fr/books


Odon IV entreprit, vers 1216, de reconstruire le vieux fort de ses aïeux. Il fit ouvrir le fossé qui sépare aujourd'hui le château de la ville et y fit arriver les eaux de la Sommette qui passèrent au centre du château et y firent tourner un moulin. Odon IV posa la porte de son château vers le Sud, dans la tour centrale de la façade Nord, il est à croire qu'une partie des murs de la tour est la même que celle du XIIIe siècle, car on y remarque encore les traces de la porte d'entrée. Lorsqu'en 1832 on a mis des chappes sur la voûte qui servait autrefois de passage, on a retrouvé au-dessus les vestiges d'un dallage et les encorbellements de poutres qui indiquent que cette tour a été habitée et qu'elle était plus haute qu'elle ne l'est aujourd'hui.
L'enceinte de 1850 est à peu près la même que celle qu'Odon traça suivant le système de défense de son époque, où l'on recherchait les rivières pour alimenter en eau les larges fossés que l'on construisait autour des murs d'enceinte. Il est à croire même que les fortifications élevées postérieurement ne furent qu'entées sur le vieil édifice. Le fort de Ham était à peine élevé que Philippe-Auguste, jaloux de son autorité royale, exigea d'Odon le serment de lui remettre le château de Ham à grande et petite force, chaque fois qu'il en serait requis. Non content d'avoir exigé le serment de son vassal, il le fit également prêter au maire et à la commune de Ham, ainsi qu'à Eudes de Saint-Simon, gouverneur ou châtelain de la forteresse. Tant de précautions étaient nécessaires à une époque où, malgré les serments prêtés sur les saints Evangiles, les vassaux étaient toujours prêts à se révolter contre leur suzerain. Un siècle plus tard, le besoin de se défendre contre les attaques étant devenu plus grand, on augmenta les fortifications du château de Ham, tandis que plusieurs villages aux alentours érigeaient de nouveaux Forts. Cette multitude de châteaux, au lieu de servir à la défense du pays, servit au contraire à sa ruine aussi les bonnes villes, entre autres celle de Ham, envoyèrent-elles aux Etats-Généraux, tenus à Compiègne en 1358, des représentants pour demander que les châteaux qui ne peuvent se tenir et gouverner sans pillages soient brûlés et dissipés. C'est probablement vers cette époque que furent érigés les deux tours à chaque angle de la façade Ouest qui commandent la porte d'entrée actuelle flanquée entre les deux et celle appelée Tour aux pouldres ou Tour rasée à l'extrémité Sud-Ouest à leur opposés.
Une réparation et une reconstruction partielle du château de Ham par le connétable Saint-Pol, peut se fixer de 1436 à 1466. On sait qu'en 1435, Louis de Luxembourg épousa Jeanne de Bar, comtesse de Marie et de Soissons, héritière de Ham. Or, en 1435, le château de Ham était en réparation, il est très probable que le nouveau propriétaire fit continuer les travaux commencés par Jeanne de Bar et les améliora suivant les systèmes de défense de l'époque.
La Grosse tour fut isolée et entourée d'eau; le fossé primitif avait été reculé par le frère de Chartes VI, qui avait bâti à cette place un corps-de-logis, dont on aperçoit encore les fenêtres donnant sur le canal, ce corps-de-logis servait d'habitation aux propriétaires du fort, ils cessèrent d'y demeurer au commencement du XVIe siècle. On a trouvé, en 1832, des traces de la naissance d'arceaux de voûte, dans l'épaisseur de la muraille. Il est facile de reconnaître, par quelques fenêtres (aujourd'hui bouchées) à meneaux cruciformes et surmontées d'arcs en décharge plein-cintre que la partie de la muraille Sud a servi d'habitation, antérieurement au XVIe siècle.
L'enceinte du château en 1852 présente un rectangle d'environ 120 mètres de longueur sur 80 de largeur, ayant à chaque angle une tour ronde, en saillie sur l'enceinte. L'une d'elles, la tour du Nord-Est, plus large et plus haute que les autres, est nommée la Grosse tour, la tour St.-Pol, ou la tour du Connétable. Outre ces quatre tours rondes, deux autres tours carrées, en saillie, protègent les courtines; l'une, celle du Nord qui servait autrefois d'entrée, est bouchée depuis le XVe siècle; l'autre, celle de l'Ouest est la seule entrée actuelle du Fort. Autour de l'enceinte et des Tours, règne, du côté de l'esplanade, un immense et profond fossé à cunette, autrefois constamment baigné par les eaux d'un étang qui protégeait au loin plus de la moitié des murs du château il présente cette particularité qu'il est garni, du côté de l'esplanade, de galeries souterraines qui communiquaient avec le fort par un passage pratiqué à travers les piliers des arches du pont. Les assiégés, après une sortie, pouvaient rentrer dans le fort par ces galeries aboutissant dans un souterrain situé sous l'entrée de la tour carrée, d'où il était facile de gagner les poternes, couvertes par l'ancien mur de contre-garde placé au sud. Les eaux ont disparu par suite de la suppression du barrage de la porte de Noyon et du détournement de la Sommette, qui alimentait l'étang. 

Lire la suite page 111 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31038h/f103.item.texteImage




Le donjon mesurait 33 m de hauteur, 33 m de diamètre, 11 m d'épaisseur de murs.




Matériaux : Pierre




L'histoire

La ville de Ham possédait un château bien avant le Xe siècle. Les chansons populaires antérieures au XIe siècle et reproduites par les Trouvères des deux siècles suivants le XII et le XIIIe en parlent souvent. Il n'est presque pas de chansons de geste du cycle carlovingien qui n'en fassent mention. La ville possède des vestiges d'un château-fort dont les premiers remparts élevés en pierre datent du XIIIe siècle sous le règne du seigneur des lieux : Odon IV. Dès le xve siècle, sous l'influence de Jean II de Luxembourg-Ligny, puis de son neveu Louis de Luxembourg-Saint-Pol, le château se transforme en une véritable forteresse féodale qui est très convoitée. Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol et connétable de Louis XI en 1465, fait édifier un donjon monumental.

Cité dans une charte de 1052, le château de Ham fut reconstruit au XIIIe siècle par Odon IV de Ham qui lui donna son plan définitif, composé d'une enceinte polygonale cantonnée de grosses tours cylindriques. Enguerrand de Coucy racheta la seigneurie en 1380 et sa fille la revendit en 1400 à Louis d'Orléans qui l'intégra à son réseau de forteresses, parmi lesquelles La Ferté-Milon, Pierrefonds et Fère-en-Tardenois. On doit à son intense activité de bâtisseur la reconstruction de la forteresse, reconstruction parachevée après 1418 par Louis de Luxembourg, qui avait acquis la seigneurie à la suite de l'assassinat de Louis d'Orléans.

Ham dominait dès lors ces nids de brigands, comme un vieux chêne domine les arbres d'une forêt. Sa possession était fort enviée et la guerre était permanente sur son territoire. Ce château appartenait en 925 à Evrard, fils du comte de Ponthieu. Heribert, ce célèbre feudataire du roi de France, s'en empare en 928. Raoul, roi de France, le reprend la même année. L'année suivante, Héribert s'en empare de nouveau. Il ne le garde pas longtemps. Raoul et Hugues-le-Grand l'assiègent, on y combattit avec un grand acharnement, mais ceux qui tenaient le Fort furent obligés de se rendre et de donner des otages, manière dont se terminait la guerre à cette époque. Eudes, fils d'Héribert, reprend le château de Ham en 938 et passe une partie des habitants au fil de l'épée. Enfin après tant de carnage, la paix est faite; mais, à peine signée, Eudes la viole et met tout à feu et à sang dans le Noyonnais et le Soissonnais. Tout est confusion à cette époque, la barbarie se débat contre la civilisation naissante; les notions du droit ont disparu depuis longtemps, le droit c'est la force. Malheur à qui quitte son épée et n'augmente pas les fossés de son Château-fort. L'histoire se tait pendant quelque temps sur le Fort de Ham et nous atteignons la mort d'Heribert sans qu'elle en fasse mention. L'histoire se tait encore sur le château de Ham jusqu'à l'année 1047. Vers ce temps, Odon Ier seigneur de la ville et du château, fait agrandir ce dernier. Odon était devenu un des plus puissants feudataires du comte de Vermandois; nous le voyons suivre ce seigneur dans la plupart des guerres qu'il entreprend.

Nous devons donc rapporter à cette époque la première enceinte murée du château de Ham et peut-être aussi les souterrains sur le compte desquels le vulgaire raconte des histoires terribles. Ce nouveau fort fut détruit en partie au commencement du XIIe siècle, dans les guerres que Louis VI, ce grand démolisseur de châteaux, entreprit contre Thomas de Marte, Guy de Rochefort et autres vassaux en révolte contre l'autorité royale. Il ne nous reste aucun détail sur cette destruction; tout cependant porte à croire qu'elle fut l'oeuvre de Thomas de Marte, qui poursuivait ses brigandages jusque près de Ham, et contre lequel Odon combattit sous les ordres du comte de Vermandois, dans t'armée de Louis VI. Le fort de Ham mis du temps à se relever de ses ruines, ce n'est que vers le commencement du siècle suivant que nous voyons un seigneur de Ham présider à sa reconstruction, sur l'emplacement de l'ancien château.










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samedi 2 décembre 2017

Fiche Historique, les Châteaux. Le Malesherbois



























Armorial du royaume de France (ancien)

 




۩   Le Château de Rouville, à Le Malesherbois


Aux Nord du Loiret et de la vallée de l'Essonne, pratiquement à la limite de deux départements francilien, la Seine-et-Marne et l'Essonne ou, à une quinzaine de kilomètres il serait possible d'apercevoir la forêt de Fontainebleau et sa ville royale, ce joli château privé néo-renaissance mérite un détour. Fortement restauré au XIXe siècle, il fut édifié sur les ruines d'un ancien château-fort en 1492 par Hector de Boissy, panetier de Charles VIII. La forteresse primitive a jouée un grand rôle durant la guerre de cent ans.








Dénomination : Château


Localisation :   45300, Le Malesherbois, département du Loiret.

Région : Centre-Val-de-Loire


Année de construction :  1492, XVe siècle....




L'architecture : 

Autour du château, deux autres bâtiments font partie de l'histoire du domaine. Tout d'abord, le pigeonnier, dont le toit en pente douce est typique de la Beauce. L'endroit a abrité jusqu'à 1.000 nids. À l'époque, plus un seigneur avait de pigeons, plus il était considéré comme riche. L'utilité du volatile était multiple. « Il était utilisé comme voyageur, mais servait aussi de nourriture. De plus, ses fientes étaient un bon engrais pour les cultures », raconte Paulette Sailler. Le pavillon de chasse est à côté. Aujourd'hui, seule la chasse aux sangliers est pratiquée. Les anciennes écuries servent au rangement du matériel. Quant à l'ancienne ferme, elle fait désormais office de chambres d'hôtes.

Le château de Rouville, reconstruit en 1492, adopte aujourd'hui un plan rectangulaire en U autour d'une cour centrale terrassée. La courtine est a été démolie au 18e siècle. Ce logis défensif médiéval a été restauré vers 1846 par les architectes Châtelain et Lavenant, qui proposaient l'adjonction d'une tour polygonale demi-hors-oeuvre au centre de la façade est. Une tourelle suspendue reposant sur un cul-de-four était prévue dans l'angle sud-ouest. L'intérieur a été fortement modifié. A partir de 1863, Ernest et Alphonse-Gabriel d'Aboville ont fait restaurer le château par l'architecte Magne dans un style néo-Renaissance en construisant notamment une galerie adossée à la courtine ouest et en régularisant les ouvertures. Certaines boiseries intérieures ont été complétées par d'autres provenant des châteaux de Chemault (démoli en 1850) et de Rumont (aujourd'hui en ruines). L'ancienne église paroissiale médiévale de Rouville a été rachetée en 1816 par les propriétaires qui en ont fait une chapelle privée et qu'ils ont restaurée (porche, vitraux, maître-autel). Les communs sont conservés à proximité du château, autour d'une basse-cour, ainsi qu'un pigeonnier. L'ensemble est situé au nord-ouest d'un vaste parc paysager planté après 1850 en conservant des essences déjà en place, qui descend vers le cours de l'Essonne. L'orangerie du 18e siècle a été conservée dans le parc.

Flanqué de quatre tours, dont la plus grosse est un donjon percé de meutrières encore visibles aujourd’hui, ce château fut un point fort pendant la guerre de Cent ans et plus tard à la Révolution. Vers 1580, il devient la propriété de la famille italienne de Fera-Rouville avant d’être racheté en 1846 par la famille d’Aboville, toujours maîtres des lieux. Habité, la visite du château ne concerne que les extérieurs.

Passé la chapelle, le chemin longe la façade nord, considérée comme la plus ancienne (les fenêtres ayant été percées au 19ème). En contournant le logis des seigneurs, on rejoint la cour d’honneur du château : celle-ci fait face à une grande prairie qui s’étire jusqu’à la vallée de l’Essone. Entourée d’une enceinte allant du bas de Malesherbes jusqu’au village de Rouville, la propriété est en effet limitrophe à la Seine-et-Marne, le Loiret et l’Essone dont le cours d’eau s’écoule en contrebas sur 2-3 km. Sur la droite, s’élance l’arbre le plus majestueux du château : un noyer d’Amérique de 4,5 m de circonférence. Côté architecture, la cour d’honneur affiche un style neogothique. La courtine qui la fermait a été abattue et refaite au XIXe siècle par Magne. Trois galeries superposées ont ainsi été aménagées pour ouvrir sur la vallée et faire communiquer les deux ailes du château. À droite, on notera un chemin de ronde en haut de la quatrième tour surmonté du blason des d’Aboville et à gauche la poivrière réstaurée en 2009.

Le château était à l'origine pourvu d'une cour intérieure close. Il était constitué de deux corps de logis; l'un au nord, flanqué de quatre tours servait d'habitation et l'autre au sud qui servait de communs. Ils étaient reliés par deux courtines qui fermaient la cour. A la Révolution, la courtine Est fut abattue et les fenêtres élargies. Puis au XIXe siècle, le comte Ernest d'Aboville fit restaurer le château par un élève de Viollet-le-Duc.




Matériaux : Pierre




Historique:


 C'est un vaste domaine de trente hectares, bordé par la forêt de Fontainebleau et l'Essonne. Place importante de la Guerre de cent ans et de la Révolution française, le château-fort de Rouville reste pourtant méconnu. Situé à quelques encablures de Malesherbes, il domine la vallée avec ses quatre tours. Les archères et meurtrières ont été conservées, bien que bouchées.

En effet, le château est la résidence principale de la famille d'Aboville, qui en est propriétaire depuis 1850. Plusieurs familles se sont succédé à Rouville, comme l'explique Paulette Sailler : « Le château a appartenu à Hector de Boissy, qui était le panetier du roi Charles VIII. Ensuite, la famille De Fera Rouville en a été propriétaire durant 250 ans, avant la famille d'Aboville. » Les corps des anciens propriétaires du domaine, Jean Victor De Fera et son épouse, ainsi que Louis de Boissy (héritier d'Hector de Boissy), reposent au sein de la grande chapelle ouverte au public. L'édifice religieux date du XIII e siècle et regorge de symboles. Outre les vitraux qui impressionnent tant par leurs couleurs que par leur réalisme, une épitaphe réalisée par M. Magne – qui a participé à la restauration du château au XIXe siècle – retrace la vie de Louis de Boissy, et renferme le cœur de ce dernier.








* Sur la base pop culture

* Sur wikipédia



La Ville de Les Malesherbois



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jeudi 30 novembre 2017

Fiche Historique, les Châteaux. Mehun-sur-Yèvre





























۩   Le Château de Mehun, à Mehun-sur-Yèvre










Entre Vierzon et Bourges, non loin de la limite avec le Loir-et-Cher, Mehun se situe au Nord-Ouest du département du Cher, dans l'axe de Vierzon, elle fait face à Blois, deux beaux châteaux dialoguent, échangent.... Au IXe siècle, cette place forte existait déjà, au XIIe elle avait conquie la famille Courtenay, avant de passer à la maison des Artois puis revient finalement à la famille royale des Valois.








Dénomination : Château-fort, puis château


Localisation :   18500, Mehun-sur-Yèvre, département du Cher.

Région : Centre-Val-de-Loire


Année de construction :  IXe siècle....




L'architecture : 




La forteresse dessine un étroit trapèze planté sur une éminence rocheuse, flanqué aux angles de tours cylindriques. La plus grosse tour, la seule qui soit intégralement conservée, trône dans l'angle nord et faisait office de donjon. Elle possède un diamètre de 12 m et à son sommet une jolie couronne de mâchicoulis moulés à motifs végétaux et trilobés. Les niveaux intérieurs sont voûtés en pierre. Des arrachements de courtines se lisent encore sur sa face est. C'est là, au-dessus de la porte, que se trouvait suspendue entre ciel et terre la merveilleuse chapelle construite par Jean de Berry. Il s'agit d'un agencement absolument unique dans toute l'architecture castrale médiévale. La tour ouest est la seule des autres tours qui soit partiellement préservée. Elle est éventrée sur toute sa hauteur, mais donne encore une idée assez nette de sa splendeur passée. Les deux autres tours sont aujourd'hui dérasées. Leurs bases talutées pleines ont toutefois subsisté et témoignent nettement des origines philippiennes de la construction primitive. A l’intérieur de la Tour, quatre salles conservent une remarquable collection d’objets archéologiques, de gravures, de reproductions de miniatures, témoins à la fois des grandes heures du Château et de la vie quotidienne de la cité médiévale de Mehun-sur-Yèvre. Sont à observer notamment les magnifiques carreaux de pavement bleu cobalt, référencés comme étant les premiers « bleus de France ». Les 168 marches permettant d’accéder au sommet de la Tour réservent une surprise : un panorama inattendu, dont la Cathédrale Saint-Etienne de Bourges inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Il subsiste quelques témoignages picturaux de ce que fut Mehun-sur-Yèvre au temps de sa grandeur. Le plus significatif est sans aucun doute la célèbre enluminure tirée du livre d'heures connu sous le nom de Très Riches Heures du duc de Berry, réalisée par les frères de Limbourg au début du XVe siècle. Ce chef-d'œuvre du XVe siècle est aujourd'hui conservé au musée Condé de Chantilly. Une scène représentant la Tentation du Christ reproduit sans doute assez fidèlement le château à l'apogée de sa gloire. Les tours, fines et élégantes, s'élancent vers le ciel avec leurs toitures en poivrière, leurs clochetons et leurs pinacles. La chapelle gothique finement ouvragée et les sommets des tours ressemblent à de l'authentique dentelle de pierre. Il est également à noter que le château connut encore de légères modifications à la fin du XVe siècle afin de l'adapter sommairement aux armes à feu.
Les belles fenêtres gothiques à meneaux géminés, le couronnement de mâchicoulis avec ses corbeaux supports ornés de feuillages, les hautes salles voûtées et les cheminées (restaurées) appartiennent à la résidence de Jean de Berry construite à la fin du XIVe siècle et au début du XVe siècle. Les frères de Dammartin, architectes, André Beauneveu de Valenciennes, et vraisemblablement Jean de Cambrais, maîtres sculpteurs, ont œuvré à l’ordonnancement des bâtiments et aux riches décors des appartements, de la salle d’apparat et surtout de la chapelle.
Des superstructures en dentelles de pierre couronnaient les terrasses des tours, en rappelant les remplages sculptés des baies de la chapelle, comme autant de lanternes de verre et de lumière.
 Cette résidence, telle une châsse richement ornée et dorée dans ses faîtages renfermait des collections et des œuvres incommensurables auxquelles s’ajoutaient un cabinet de curiosité, une bibliothèque et une ménagerie.
 Abandonné, il fut frappé par la foudre puis démantelé au XVIIe siècle. Les vestiges furent vendus à la Révolution à un marchand de matériaux. Les murs étaient composés de deux parements en pierre de taille ou en moellon, remplis d'un blocage de débris de pierre et de silex. Les voûtes du sous-sol sont en berceau surbaissé ; celles des salles du donjon, sur croisées d'ogives.



 
Matériaux : Pierre




Historique:


Au XIVe siècle, le château de Mehun-sur-Yèvre, à quelques kilomètres de la ville de Bourges (département actuel du Cher), est une des résidences du duc Jean de Berry (1340-1416), troisième fils de Jean II le Bon et de Bonne de Luxembourg (Bon, 1992). C'est en 1367 que le duc de Berry entreprit les travaux de construction du château de Mehun-sur-Yèvre sur les infrastructures d'édifices à vocation défensive ayant appartenu aux princes et seigneurs de Mehun, Courtenay et Artois.
Charles VII s’installe à Mehun, la cité est ville royale. Oui, certes, mais ce n’est pas grâce à Charles que Mehun est une cité royale ; il n’a fait que confirmer les privilèges qui avaient été accordés par ses prédécesseurs. C’est la confiscation des biens de Robert III d’Artois (Cf. ci dessous) qui, en 1332, apporte le fief de Mehun dans le domaine royal. Par la redistribution de ce bien en gratification à de puissants personnages, la cité va connaître des seigneurs d’importance comme, le patriarche d’Alexandrie, le duc de Normandie (futur Jean II le Bon), Jean de Bohême (grand-père de Jean de Berry et père de Bonne de Luxembourg, la femme de Jean II), ainsi que le futur Charles V en tant que Dauphin de France.

Le marquis de Villeneuve Cet homme, contemporain de la Révolution Française, devient préfet du Cher en 1816. C’est lui qui rachète les ruines du Château de Mehun-sur-Yèvre, devenant dès lors la propriété de la municipalité. En tant que préfet, il favorisera également l’essor des manufactures de porcelaine dans le département. Le donjon, profondément restauré au XIXème siècle, abrite aujourd’hui le musée Charles VII, où l’on découvre un peu de ce qu’avait pu être la vie au Moyen Âge.

Le château
Vers le IXe siècle, une première fortification semble exister (des fouilles récentes le prouvent).
 Au XIIe siècle, une forteresse est construite par la puissante famille Courtenay.
 En 1332, Robert III d'Artois, héritier de la famille Courtenay est banni. Ses terres sont annexées au Royaume de France. Le domaine est donné par le Roi Philippe VI de Valois à Jean de Luxembourg, Roi de Bohème. Mais la même année, le fils de Philippe VI (le futur roi Jean II le bon) épouse la fille du roi de Bohème. Mehun retourne dans le domaine Royal de France.
 En 1360, Jean II le bon donne le Berry en apanage à son 3e fils. Ce nouveau Duc de Berry est un grand combattant mais surtout un homme lettré passionné d'art et de culture.
 En 1367, Jean Ier Duc de Berry ordonne le début des travaux de modernisation des défenses et d'embellissement du château médiéval. Guy de Dammartin est l'architecte; André Beauneveu et Jean de Cambrai sont les sculpteurs.
 En 1390, les travaux extérieurs semblent terminés, mais commencent les réalisations d'habitation.
 En 1414, durant la guerre entre Armagnac et Bourguignon, le Duc de Guyenne quitte Paris et se réfugie au château de Mehun.
 En 1416, Jean Ier Duc de Berry meurt, il ne verra pas la fin des travaux. Le Duc ayant reçu le Berry en apanage, le château revient dans le domaine Royal.
En 1417, le château est si luxueux et prestigieux qu'il devient l'une des résidences préférées des Rois. En 1429, la ville de Mehun reçoit Jeanne d'Arc après le couronnement du roi à Reims. La légende prétend que certains plans des futures batailles contre les "Anglois" ont été décidés dans le château. En 1461, le roi Charles VII décède au château de Mehun. A partir du 16ème, les rois délaissent Mehun au profit des châteaux de la vallée de la Loire.
En 1550, un incendie dû à la foudre ravage une partie du château.
 A partir de 1562, les guerres de Religions n'épargnent pas les bâtiments.
 Au XVIIe siècle, le château est partiellement démantelé.
 Vers 1792, les révolutionnaires réquisitionnent le château comme bien national. Le saccage commence et sonne le glas de ce prestigieux monument.
 En 1817, un arrêté préfectoral donne la ruine à la ville de Mehun sur Yèvre.
 En 1840, les ruines sont classées aux Monuments Historiques.

 Au XXe siècle, des travaux de consolidation sont entrepris. Un musée est installé dans le tour.
 Au XXIe siècle, la découverte de l'extérieur de la ruine et du site est libre et gratuite. L'entrée du musée (l'intérieur de la tour) est payante.
C’est aussi dans ce château que Jeanne d’Arc reçut ses lettres de noblesses, de plus, Louis XI encore Dauphin y fut un temps prisonnier. Ce château servit de carrière, on retrouve encore dans Mehun, de vieilles maisons qui contiennent des pierres du château dans leurs murs. A propos de Mehun, le chroniqueur Jean Froissart déclarait sans ambages qu'il s'agissait de " l'une des plus belles demeures du monde. "

Le duc Jean de Berry, à sa fuite de Paris en 1418, chassé par les Bourguignons, s’installa dans son nouveau domaine du Berry. Décédé en 1416, le duc Jean de Berry et ses somptueuses résidences étaient encore dans toutes les mémoires. Celui qui n’est pas encore le roi de France, encore adolescent, tombe amoureux de Mehun-sur-Yèvre, de la quiétude que l’on peut y trouver dans la période trouble de la Guerre de Cent Ans. Il y habitera dès lors régulièrement, amenant avec lui sa Cour, dont fait partie la belle Agnès Sorel, favorite du roi. C’est au château de Mehun-sur-Yèvre qu’il anoblira Jeanne d’Arc en 1429, pendant le séjour de la Pucelle d’Orléans dans la région. Elle préférait résider en dehors de la Cour du Roi, comme dans cette maison encore visible aujourd’hui à Mehun-sur-Yèvre, alors propriété du chirurgien Renaud Thierry.
Vers la fin de sa vie, Charles VII choisit de vivre dans son château, autant par amour de sa propriété que par peur d’être victime d’empoisonnement, ses ennemis étant nombreux. La ville de Mehun-sur-Yèvre est une ville « Johannique », c’est-à-dire membre d’une association qui a pour but de promouvoir et de protéger l’image de Jeanne d’Arc. J’ai un sentiment mitigé sur Jeanne d’Arc.

Les vestiges du château se réduisent aujourd'hui à la grosse tour (donjon) et à quelques pans de murs. Quelques indices de ce qu'était l'édifice du temps de sa splendeur ; ainsi dans le livre des « Très Riches Heures du duc de Berry » se trouve une enluminure représentant le château au début du XVe siècle dans son intégralité et servant de décor à la « Tentation du Christ ». Les vestiges encore visibles aujourd'hui, datent pour l'essentiel du XIVe siècle. Il fut alors remodelé entre 1367 et 1390 pour le duc Jean de Berry par l' architecte Guy de Dammartin pour en faire une résidence luxueuse. Le décor sculpté est dû aux ateliers d' André Beauneveu et de Jean de Cambrai[2]. Largement ruiné depuis le XVIIIe siècle, ce fut l’un des plus excentriques châteaux gothiques.









* Sur la base pop culture

* Sur wikipédia

* L'histoire sur le site de la ville




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