Espace exposition

mardi 20 juin 2017

Traits d'architecture du Château de La Madeleine






























 Enchassée au sud-ouest du département des Yvelines entre Versailles et Rambouillet, Chevreuse fait partie du parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, son centre, situé dans le bas de la vallée, est dominé sur son flanc nord par le château de la Madeleine.
Le  site a été bâti au XIe siècle par les sires de Montlhéry, vassaux de l' évêque de Paris, La Madeleine est l'ancien château des barons de Chevreuse....










Dénomination : Château-Fort


Localisation :   78 460, Chevreuse, département des Yvelines

Région : Ile-de-France


Année de construction : XIe siècle




La Madeleine est l'ancien château des barons de Chevreuse, ils élèvent leurs ruines silencieuses sur l'extrémité d' un promontoire escarpé, vaste prolongement de la plaine protégé à l'Est et à l'Ouest par les Fondrières, sortes de ravins naturels et dominant au Nord de plus 80 mètres la ville de Chevreuse et la riante vallée de l' Yvette. Ce château est d' une forme très irrégulière déterminée par la configuration même du terrain. Il se compose de trois parties principales:

 1. Le donjon
Le donjon qui en est la plus ancienne et la plus importante partie est isolé dans l' enceinte mais très rapproché de la muraille Ouest et de la porte principale. Il offre une masse rectangulaire de 17 mètres de longueur sur 12m de largeur, hors œuvre, appuyé sur quatorze contreforts dont quatre occupent chacun des grands côtés Est et Ouest et trois chacun des petits Nord et Sud.
Le donjon de Chevreuse présente en effet une analogie frappante avec celui de Bréthencourt, qui appartenait aussi au onzième siècle à la puissante famille de Montlhéry.
Dans la seconde moitié de ce siècle, après l' an 1065, le comte Gui de Rochefort, dit le Rouge, avec la comtesse Adelaïs, sa femme, donnèrent à l'abbaye de Marmoutier l'église de Saint-Martin de Bréthencourt avec certains revenus qui furent l'origine du prieuré de ce lieu. Le comte Gui et la comtesse, sa femme, firent cette donation en présence d'un grand nombre de témoins clercs et laïques dans leur nouveau château. "Hoc autem donum domnus Guido cornes ac domna Adelisa comitissa conjux ejus in castelio novo dederunt": C'est ainsi que s' exprime la notice originale de cette donation provenant des archives de l' ancienne abbaye de Marmoutier et conservée aujourd' hui aux archives d' Eure-et-Loir, dans le petit fonds du prieuré de Saint-Martin-de-Brétheucourt. Le château neuf dont il s'agit ici, ne peut nécessairement être que celui de Bréthencourt situé à un kilomètre du village et de l' église de Saint-Martin objet de la donation. I1 existe encore des vestiges considérables du donjon qui, disions-nous, présente une analogie frappante avec celui de Chevreuse.

2. L'enceinte
L'enceinte dans laquelle il est renfermé offrant une sorte de parallélogramme allongé de 65 mètres de long sur 45 de large formée de hautes murailles défendues par cinq tours rondes trois tours carrées et par de nombreux contreforts.
Les contreforts du midi, au lieu d' être plats et d' avoir une saillie de 50 centimètres seulement, en ont une de 4 mètres et sont fortement inclinés. Cette grande importance est motivée par la pente du terrain et sa nature glaiseuse, peut-être ont-ils été ajoutés vers le quinzième siècle. La face Ouest et ses deux longues arcades servaient de dégagement aux latrines pratiquées dans l' épaisseur du mur du premier et du second étage.

3. La basse cour
Défendue au Nord par un fossé profond dans laquelle était renfermée la chapelle du château dite de la Madeleine qui a donné son nom aux ruines, à la butte et à une partie de la plaine environnante.

Les autres parties

La toiture, actuellement disposée en bâtière et la rareté des ouvertures, celles de l' Est étant seules conservées, donnent à cet édifice, naturellement triste et sévère, l' aspect vulgaire d' une grange. Une ancienne gravure publiée en 1610 par Claude Chastillon et d' anciens dessins montrent qu' à cette époque, les quatre faces s' élevaient toutes à la hauteur des pignons actuels, 19 mètres au-dessus du sol de la cour et étaient recouvertes par un toit à quatre égoûts surmonté d' un lanternon.

Les contreforts de l' Est et de l'Ouest, évidemment tronqués à leur partie supérieure, suffiraient pour faire naître cette assertion parfaitement justifiée. Les murs de ce donjon ont, au Nord, c' est à dire du côté de la plaine, 2 mètres d' épaisseur à l' Est, à l'Ouest 1m80 et au midi, du côté de la ville qui était le moins abordable seulement ce qui très probablement a nécessité la puissante saillie des contreforts.
L' intérieur de l' édifice a 13m30 de longueur sur 8m40 de largeur, il était autrefois divisé en un Rez-de-Chaussée et en étages par l'intermédiaire de planchers. Le Rez-de-Chaussée se trouve à 60 centimètres en contrebas du sol actuel de la tour. 11 paraît avoir été divisé au moins sur une partie de son étendue par un plancher ainsi que semblent le témoigner les corbeaux qui sont encore apparents. Les ouvertures, qui sont toutes du côté Est, ont dû être remaniées à plusieurs reprises, il est probable qu'à l' origine elles étaient beaucoup plus étroites et que la porte d' entrée se trouvait au premier étage. Au centre de cette salle basse s' élève un pilier carré de 1m30 de côté reposant sur un socle de 1, 50m de largeur sur 1,20 m de hauteur. Un escalier de bois, sans aucun intérêt, conduit au premier étage. Le plancher est porté par deux fortes poutres placées dans le sens de la longueur reposant toutes deux d' un bout sur le pilier central et l' une d' elles sur un massif intérieur correspondant au contrefort du milieu de la façade méridionale. Au-dessus de ce plancher, le pilier central devient octogone et s' élève encore jusqu' au troisième étage.  Le renflement qu' il présente au niveau de chaque étage lui donne une certaine élégance, les entailles, qui subsistent dans les poutres seuls, restes du deuxième et du troisième plancher, indiquent que les solives étaient posées d' angle.

Au premier étage l'ouverture, en partie murée, la plus rapprochée de l'angle Sud-Est paraît avoir été, comme nous l' avons dit, l'entrée primitive du donjon. Près de cette ouverture un escalier en pierre droit et voûté conduisait au second étage. Toutes les ouvertures des parties supérieures ont dû être agrandies vers le seizième siècle, époque à laquelle on aurait mis des linteaux et des croisées de pierre calcaire. C'est surtout à l' extérieur qu' on retrouve la forme des fenêtres primitives, on en voit une seule au premier étage du côté Ouest, rectangulaire et très étroite. Au second, elles étaient à plein cintre et avaient environ 70 centimètres sur 1m70, trois sont encore assez apparentes. Au premier étage, dans le gros mur septentrional, de chaque côté d' une large cheminée, sont pratiqués deux retraits dont l' un est très sensiblement oblique vers l' angle Sud-Ouest dans lequel est inclus un cabinet de latrines pratiqué sous une arcade basse et irrégulière. Un cabinet semblable et une autre cheminée se trouvent également au second étage. Le troisième étage avait une cheminée placée au-dessus des autres et adossée comme elles au mur Nord. Tel est tant à l' extérieur qu' à l' intérieur, l'aspect de cette ruine vénérable dont la masse imposante pourra encore fatiguer les efforts du temps pendant une longue suite de siècles, si toutefois le marteau des démolisseurs ne vient pas accélérer sa destruction. C'est assurément là le vieux donjon bâti au onzième siècle par les sires de Montlhéry, vassaux de l' évêque de Paris et confié par eux à la garde des châtelains, qui devinrent par la suite les seigneurs de Chevreuse. Il fut assurément contemporain des premiers rois de la troisième race à la fin du onzième siècle, il résista aux efforts impuissants de l' armée royale et ce fut pour sa défense qu' au commencement du douzième, le châtelain Milon de Chevreuse épuisa de ses plus beaux arbres les forêts du domaine de l' abbaye de Saint-Denis. Il fut, pendant sept siècles, la demeure où se succédèrent les nombreuses générations de ses seigneurs, de ses barons et de ses ducs depuis les sires de Montlhéry jusqu' aux prélats et aux princes de la maison de Lorraine, aux ducs de Luynes et de Chevreuse. C' était entre ces quatre murailles, que se trouvait au milieu du dix-septième siècle, cette chambre d' un duc et pair momentanément habitée par Racine où ce poète illustre entendait suivant ses propres expressions, "un vent qui faisait trembler la maison". Rien que la forme et le plan de ce donjon, les contreforts longs et plats sur lesquels s' appuyent trois de ses façades, les rares fenêtres longues et étroites dont on retrouve çà et là les vestiges, suffiraient pour justifier la date que nous lui assignons, mais nous croyons en avoir trouvé une autre preuve.


Fouilles du château de La Madeleine
https://www.persee.fr/doc/bulmo



















































lundi 19 juin 2017

Fiche historique. Les donjons. Montainville










Fiche N° 7









۝   Le donjon de Montainville, à Montainville

Au coeur du département des Yvelines, non loin de Thoiry, à la limite Est du plateau du Mantois et sur le versant ouest de la vallée de la Mauldre, Montainville eut  au centre du village, une maison forte appartenant aux seigneurs de Maule.








Dénomination : Donjon 


Localisation : 78124 Montainville, 
département des Yvelines

Région : Ile-de-France


Anciennement : Donjon 




L'implantation d'un donjon à Montainville et son démantèlement vers 1125 par ordre de Louis VI, demeurent à l'état d'hypothèse. L'existence, au centre du village, d'une maison forte appartenant aux seigneurs de Maule est en revanche avérée ; cette fortification est prise par les troupes de Charles le Mauvais en 1357. L'édifice, remanié à plusieurs reprises et converti en bâtiments agricoles, ne conserve de son affectation seigneuriale d'origine que la porte de l'enclos dit « Le Fort ». Ce dernier, flanqué d'une tour carrée, reçoit des aménagements défensifs tardifs, c'est-à-dire des d'embrasures de tir adaptées aux armes à feu portatives.

Au Haut Moyen Âge, la partie nord de ce territoire, centrée sur le bassin de la Mauldre a formé par la suite le pagus pinciacus (Pincerais). Ce terme perdurera dans la limite religieuse du diocèse de Chartres, le doyenné du Pincerais. Dans son ouvrage Jacques Tréton propose de nommer Montainville-en-Pincerais pour le distinguer de Montainville-en-Beauce localisé près de Chartres. Au tout début du XIIe siècle, un premier seigneur de Montainville apparait. Au XIIIe siècle, le village qui porte le nom de montain villa n'aura plus de seigneur autonome mais sera rattaché à une seigneurie extérieure plus puissante, la famille de Maule, issue des Le Riche.       




Matériaux : Pierre








Documents sur le donjon 


Le patrimoine sur la base Pop culture
http://www.pop.culture.gouv.fr


Tourisme Yvelines


Montainville





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samedi 17 juin 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Lyons-la-Forêt






















Fiche N° XII




 




۩   Le Château de Lyons, à Lyons-la-Forêt






Entre Beauvais et Rouen, au Nord du département de l'Eure, dans le Pays de Lyons qui fait partie du Véxin Normand, Lyons-la-Forêt dès le XIIe siècle accueille sa place forte qui devint, durant une grande période, résidence royale. Elle commandait des forts de la vallée de l’Andelle, située un peu plus à l'Ouest, comme ceux de Vascœuil ou de Pont-Saint-Pierre.













Dénomination : Château-Fort 


Localisation :  27480, Lyons-la-Forêt
département de l'Eure

Région : Normandie


Année de construction : XII e siècle






L'Architecture

Lyons-la-Forêt était une place royale, une résidence, tout au long du XIIe siècle, le castrum est noté dès 1106. Par ses 70m de longueur, d'une forme ovale, Lyons, ceinturé par des parcelles bâties organisées en arc de cercle sur sa moitié Sud et installés dans un fossé largement comblé, était un castrum de pierre qui possédait sept tours dont une porte ouverte vers l'Ouest. Ces ruines témoignent de la forme du château durant sa dernière période d'occupation, à la fin du moyen-âge.
Dans le secteur Sud de la plateforme se dressait un puissant donjon de pierre dont le plan carré est estimé à 18-20m. Il était munit d'une annexe sur son flanc Nord de 5.50m de profondeur et 10m de longueur, les résultats de la fouille confrontés aux données historiques permettent d’attribuer au règne d’Henri Ier Beauclerc (1106-1135) la construction de l’édifice et plus probablement au cours de la décennie 1120. 
Bruno Lepeuple Université de Rouen



  Matériaux : Pierre




L'histoire

Le bourg de Lions dit Duplessis est peut être le seul lieu remarquable du Vexin dont nous puissions avec quelque certitude fixer l' origine au temps des Romains. Il a porté longtemps le nom de ville. Guillaume le Conquérant (1027-1087) y donne une charte en 1050. Peu d’années avant sa victoire à Hasting en 1066 et son couronnement à l’abbaye de Westminster, il ordonne en 1060 la construction d’une forteresse importante à Lyons, lieu stratégique, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière entre le royaume de France et le duché de Normandie. Son fils cadet le roi Henri Ier (1068-1135) achèvera l’édification de ce château dont les bases de l’imposant donjon ont été mises à jour durant l’été 2007.
Une charte de Philippe Auguste de 1202 porte "Datum apud sanctum Dionysium in Lyons anno" etc Dans d' autres actes on trouve "Ecclesia sancti Dionysii in Leonibus" on trouve aussi Castrum in Leonibus expression qui désigne une forteresse un château entouré peut être de quelques habitations.

Guillaume le Bâtard, autre nom du Conquérant, puis Henri Ier, avaient cherché successivement à renforcer le système défensif de leur château de Lyons. Celui-ci commandait des forts de la vallée de l’Andelle comme ceux de Vascœuil ou de Pont-Saint-Pierre. Par deux fois, en 1193 puis le 1er juillet 1202, le roi Philippe Auguste (1165-1223) s’empara de cette forteresse. Après cette victoire le territoire de Lyons perdit sa position stratégique et donc un peu de son prestige militaire et social, même si le roi de France le garda comme lieu de villégiature et de chasse.
Louis IX ou Saint-Louis (1215-1270) y vint au moins quatre fois dans la deuxième moitié du XIIIe siècle. Le roi fonda à Lilly une maladrerie. Philippe IV le Bel (1268-1314), grand chasseur et amateur de chevaux, allait rapprocher encore les capétiens du domaine de Lyons. En vingt-neuf ans de règne, il y fera quarante-sept séjours.
Le calme ne revint pas pour autant puisqu’il fallut attendre 1450 pour que le Pays de Lyons devienne définitivement français après la victoire du connétable de Richemont sur les Anglais à Formigny, mettant fin aux calamités de la guerre de Cent Ans. La paix enfin retrouvée, le pays put développer ses richesses.
Du centre, situé sur la hauteur à l’emplacement de l’ancien château, la ville s’étend en descendant vers la rivière d’une part à l’Ouest vers l’église, par le faubourg du Bout de Bas et à l’Est par le faubourg de la Rigole qui conduit vers le terrain de camping, la salle de sports, la piscine, le mini-golf et les cours de tennis.
 Le château
Au début du XIIe siècle, Henri Ier Beauclerc, roi d’Angleterre et duc de Normandie, fait construire un château sur les hauteurs de Lyons. Quoi qu il en soit il est certain que sous les rois de la première race il se forma dans le pays de Lions plusieurs petits villages qui n' eurent d' abord d' autres noms que li Homs c'est à dire les villages ou les hameaux. L' un de ces villages, après avoir porté long temps le nom de Saint Denis, prit enfin celui de tout le canton. Ce village de Saint Denis, le plus considérable sans doute, eut de bonne heure un château royal car on voit que Henri Ier, roi d'Angleterre, y finit ses jours en 1135. Ce château avait quatre portes ou quatre forteresses dont la garde était confiée à quatre seigneurs pendant que le roi y faisait sa demeure. Le s propriétaires de quelques terres de la baron nie de Périers sur Andelle étaient obligés de faire le service d' une de ces portes.









Lyons-la-Forêt sur la base pop culture


Tourisme Pays de Lyons


La ville de Lyons-la-Forêt






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dimanche 11 juin 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Maule






















Fiche N° XIII




 


۩   Le Château de Palmore, à Maule









Au Nord du département des Yvelines, Saint-Germain-en-Laye à l'Est, Montfort-l'Amaury au Sud, deux place royale, seigneuriale de renom, Maule a bénéficié de sa place forte dès le XIIe siècle...








Dénomination : Château-Fort 


Localisation :  78580, Maule, département des Yvelines


Région : Ile-de-France


Année de construction : XII e siècle





Dès le XIIe siècle, un château à donjon, le château Saint-Vincent, se serait élevé sur l'emplacement du château d'Agnou.
Construit dans le faubourg d'Agnou, sur le fief de la famille de Boutigny, il était accolé à de longues murailles qui entouraient la totalité du bourg de Maule. Les Boutigny en étaient propriétaires depuis le XIIIe siècle, avec Hugues de Boutigny, seigneur de Gavral, puis son fils Jean de Boutigny. Le château fut néanmoins démantelé sur ordre de Louis VI le Gros. En 1357, la ville est saccagée par Charles le Mauvais de Navarre, qui détruit totalement l'édifice. Les barons de Maule vivent alors en ville, dans des maisons construites à cet effet. Mais les choses vont changer au XVIe siècle.



  Matériaux : Pierre







Maule sur la base Pop culture

Le château d'Agnou sur wikipédia

Les seigneurs de Maule



Tourisme Yvelines



La ville de Maule




Les remparts







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samedi 10 juin 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Rozoy-sur-Serre





















Fiche N° XXV








۩   Le Château de Rozoy, à Rozoy-sur-Serre








A deux pas du département des Ardennes, proche de Vervins, Rozoy, située au Nord-Est du département de l'Aisne, dans le thiérache, qui existe depuis l'Antiquité, a bénéficié de sa place forte au XIe siècle. Le château de Rozoy fait partie des premiers édifices en Thiérache au même titre que ceux de Guise ou de Marle.








Dénomination : Château-Fort (détruit)


Localisation :  02360, Rozoy-sur-Serre
département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France


Année de construction : XIe siècle




L'Architecture

Dès le XIe siècle à Rozoy, il y avait un château-fort dont le donjon, de forme octogonal, s'élevait sur une butte artificielle près de l'église. Les habitants de Rozoy, Rouvroy, Parfondeval, Rocquigny et St Jean aux Bois étaient tenus de faire la garde dans ce château. Ce bourg était lui-même entouré de murs.

Le château de Rozoy fait partie des premiers édifices en Thiérache au même titre que ceux de Guise ou de Marle. Il reste aujourd'hui une partie de l'enceinte du château sous forme d'un mur de briques et l'on peut voir une tour et le mur qui en part de chaque côté, sur une longueur assez importante. Cette enceinte, postérieure à l'époque médiévale, se trouve exactement à l'emplacement initial.




  Matériaux : Pierre



L'histoire

En 877, l'histoire de Rozoy (Rosetus) se précise, Charles Le Chauve établit une donation en faveur de l'Abbaye Sainte-Corneille de Compiègne à laquelle il attribue la dîme prélevée sur notre terroir. Le village se trouve alors sur la rive droite de la Serre mais, pour se protéger des invasions Normandes, un château primitif en bois est édifié en un point élevé, de l'autre côté de la rivière. Cette motte féodale sera vite remplacée par une construction en pierres. Les paysans, pour bénéficier de sa protection, migrent donc sur la rive gauche. Quelques maisons, cependant, demeurent sur la rive droite et constituent le hameau de Wichery.

Rozoy eut beaucoup à souffrir en 1558 des partis espagnols qui battaient la campagne. En 1616 les confédérés qui s'étaient rendus maîtres de ce bourg l'année précédente en furent chassés par le duc de Guise. Les Espagnols s'emparèrent de Rozoy en 1651, l'occupèrent pendant près de deux mois et le ruinèrent. Deux ans après, il fut pillé par les troupes de Condé. En février 1698 un incendie consuma une partie du bourg et l'Hôtel Dieu tout entier, un second incendie y réduisit en cendres 222 habitations le 3 mai 1785. Rozoy a possédé jusqu'à 3 églises.







Rozoy sur la base Pop culture

Un document sur la ville (page 174)


Tourisme Aisne



La ville de Rozoy-sur-Serre






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vendredi 9 juin 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Any-Martin-Rieux






















Fiche N° II


Armorial du royaume de France (ancien)

 



۩   Le Château d'Any, à Any-Martin-Rieux

Any était autrefois le chef-lieu d'une châtellenie au milieu de la forêt de Thiérache, il est fait mention de ce village dans les miracles de saint-Thierry, qui vivait au VIe siècle. Il bénéficia de sa place forte au XIIe siècle. Aujourd'hui, Any se situe à la frontière avec le département des Ardennes entre Hirson et Charleville-Mézières.







Dénomination : Château-Fort (détruit)


Localisation :   02500, Any-Martin-Rieux
département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France


Année de construction : XII e siècle




L'Architecture

Le site du château-fort se présente sous l'aspect d'une motte de plan grossièrement circulaire, au bord de la rivière du Petit Gland, avec les traces de fossé entourant cette motte. Au pied du mur d'enceinte ou de la muraille encore en place, un fossé est encore en eau. Les vestiges des élévations présumées du mur d'enceinte sont en pierre de taille et moellon calcaire, avec un encadrement en pierre de taille pour l'une de ses ouvertures. Le bâtiment de ferme adossé à l'enceinte est en pan de bois et torchis, avec un essentage de planches, couvert d'un toit à longs pans en ardoise synthétique. En rez-de-chaussée, ce logis comporte un comble à surcroît.




  Matériaux : Pierre




L'histoire

La date traditionnelle de fondation du château d'Any, appartenant aux seigneurs de Rumigny, est 1116. La charte de 1216 évoque la fondation par le seigneur Nicolas de Rumigny de la chapelle Saint-Martin située à l'intérieur de l'enceinte fortifiée du château. Les traces de la motte féodale sont encore très lisible sur le site, avec les fossés et les vestiges d'un mur d'enceinte qui pourraient dater du XIVe siècle.
En 1612, le château est décrit comme comportant des " fossés remplis " et se trouvant au milieu d'un étang.
En 1692 le corps de logis est décrit comme " bastti en bois de chêne ", avec une " muraille qui enferme ledit château ".
Le 22 juin 1727 la déclaration des biens du domaine d'Any appartenant aux Guise est accompagnée de la description du " vïel chasteau renfermé de murailles, où le fermier fait sa demeure tenant de toutes parts aux prez de leurs dites altesses (avec) un autre jardin à gerbe d'une lizière en rüe, d'autre au biez du moulin, d'un bout au fief de Joinville, d'autre au jardin du chasteau ". La chapelle du château, dédiée à Saint-Martin, est toujours desservie en 1729. La déclaration des charges, qui mentionne comme titulaire Estienne David, le chapitre de l'Eglise Cathédrale de Laon comme patron et l'évêque de Laon comme collateur, s'élève à 150 livres.
Vendu comme bien national, le site est occupé au cours du XIXe siècle par des bâtiments agricoles et un logis de ferme aujourd'hui à l'abandon. Au cours de la 2e moitié du XXe siècle, des bâtiments en tôle et structure métallique sont construits.









Any sur la base Pop culture

Un document de l'inventaire de la région Hauts-de-France.

Any sur les cartes Cassini


Tourisme Aisne



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Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Montataire





























۩   Le Château de Montataire, à Montataire










Au croisement de la vallée du Thérain et de l'Oise, sur un plateau du département de l'Oise, Montataire voisine de Creil, a toujours été depuis longtemps un site stratégique
 privilégié par sa situation.
Jusqu'au XIe siècle, Montataire fait partie du domaine royal tout comme Creil, la fortification du château se fait vers 1150 par Renaud de Clermont, il se compose alors d'un donjon flanqué de quatre tours rondes.









Dénomination : Château-Fort 


Localisation :  60160, Montataire
département de l'Oise

Région : Hauts-de-France


Année de construction : XII e siècle




L'Architecture

Le château est situé à mi pente du coteau sur le chemin menant à l'église. On y accède par l'allée des Marronniers, puis par une grille : à droite s'élève l'ancienne maison du concierge bâtie en pierre ; à gauche, un long rempart de pierre est planté d'arbres à la manière d'un mail. Le château adopte un plan régulier en L : la partie la plus ancienne étant flanquée de trois tours en pierre de taille coiffées d'un toit conique en ardoise (dont une plus massive à l'angle sud-ouest). Cette partie se compose de trois étages carrés et de deux étages de combles.
Les murs sont en pierre, la toiture à longs pans et croupes en ardoise. L'élévation sud est rythmée par de grandes arcades en plein cintre lancées sur toute la hauteur du bâtiment. Les fenêtres sont à meneaux. L'aile sud-ouest, plus classique comporte 2 étages carrés et un étage de comble, elle est couverte d'un toit à longs pans en ardoise. Le rez-de-chaussée est aveugle, en revanche les premiers et deuxièmes étages sont percés de baies rectangulaires espacées à intervalles réguliers. Un balcon continu avec garde-corps en ferronnerie court le long du premier étage.
Le rez-de-chaussée du château comporte plusieurs salles voûtées avec culots et culs de lampe. L'accès au premier étage s'effectue par un escalier hors-oeuvre en pierre à double montée situé sur la façade nord et qui dessert plusieurs salles de réception dont une avec une cheminée engagée décorée sur l'entablement d'une peinture représentant vraisemblablement le château de Clermont (Oise). Les étages supérieurs sont desservis par un escalier en bois. Les tours présentent un décor peint historié et armorié. Il subsiste dans les combles des éléments de décors intéressants : papiers peints avec un décor d'oiseaux et des motifs floraux et végétaux, pièces obliques de la charpente en bois sculptées d'un motif de feuilles de vignes et de grappes de raisin.





  Matériaux : Pierre




L'histoire

Jusqu'au XIe siècle, Montataire fait partie du domaine royal tout comme Creil. Hugues, comte de Clermont, reçoit ensuite le domaine pour son mariage. Son fils, Renaud II, un siècle plus tard, conformément au souhait du roi de France, fait construire le château composé d'un donjon et de quatre tours. Le Château de Montataire a maintes fois été aux rendez-vous de l'Histoire : Guillaume Calle, instigateur de la célèbre révolte des Jacques, y avait tenu son quartier général et de ce lieu, a défier les nobles locaux et au roi de France Charles le Mauvais pendant près d'un an !!

 Possession royale jusqu'au milieu du XIe siècle, le château de Montataire passe par le mariage de Marguerite et de Hugues de Clermont aux mains des comtes de Clermont. Le château est fortifié vers 1150 par Renaud de Clermont : il se compose alors d'un donjon flanqué de quatre tours rondes, la plus importantes étant tournée vers la confluence de l'Oise et du Thérain. Le château devient la propriété de la famille de la Tournelle à la fin du XIIe siècle, puis de la famille d'Hardencourt au milieu du XIVe siècle et de la famille d'Erquinvillers de 1379 à 1466. A cette date, le château est en ruine, endommagé par les guerres contre les Anglais et la Jacquerie de 1358. Les nouveaux seigneurs de Montataire, les Madaillan, entreprennent la reconstruction du château : exhaussement des tours couvertes d'un toit conique, réfection du toit, percement de baies. L'aile sud-ouest du château est remaniée au XVIIe siècle. Le château est acheté par la famille de Lorbehaye en 1756 qui le conserve jusqu'en 1846, date où le baron de Condé en fait l'acquisition et le restaure entre 1851 et 1870 (peintures narrant l'histoire du château). Après être passé entre plusieurs mains, le château, dépecé est acquis par la société Usinor au début des années 1960 (aujourd'hui Arcelor-Mittal) qui en est toujours propriétaire. Elle fait construire en 1964 dix pavillons (étudiés IA60001722) dans le parc du château et aménage des garages et un terrain de tennis.








Montataire sur la base Pop culture

Une archive régionale sur le château-fort

Un article sur le château-fort

Le site du château




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jeudi 8 juin 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Tremblay-les-Villages






























۩   Le Château de Tremblay, à Tremblay-les-Villages









Entre Dreux et Chartres, au Nord du département de l'Eure-et-Loir, Tremblay a bénéficié de sa place forte dès le XIe siècle, de son château au XIIIe siècle.










Dénomination : Château-Fort (détruit)


Localisation :   28170, Tremblay-les-Villages
département de l'Eure-et-Loir

Région : Normandie


Année de construction : XI e siècle




L'Architecture


L’enceinte haute:
De la forteresse d’origine des XI et XIIe, n’est conservé que sa forme générale, une vaste Bayle,une motte castrale et une barbacane en forme de lune. On distingue les restes d’un talus de contrescarpe au Nord donnant face à la plaine en direction de Dreux.
La haute cour se présente sous la forme de deux ensembles,une demi-lune ou barbacane à l’Est et une motte castrale de 60 m de diamètre environ. A son sommet, cette motte est ceinturée par une enceinte annulaire datable des XII et XIIIe dont il reste peu de vestiges.

Les tours d’enceintes:
Sur l’enceinte annulaire, deux tours de formes en fer à cheval ont été rajoutées au XIIIe pour en renforcer la défense,sûrement après le siège de 1212. Ces tours ont été fortement remaniées à différentes périodes, en autre au milieu du XVe ou on les a doté d’archères canonnières.Elles sont construites sur le même modèle, de taille quasi-identique et la distribution interne est sensiblement la même.




  Matériaux : Pierre




L'histoire

Vers 1075-1100, sous le règne d’Hugues Ier du Chastel (1075, †1090), le Thimerais fut ravagé par les troupes Anglaises d’Henry I (1068, †1135).
On peut imaginer durant cette période une première destruction du château-fort du Tremblay.
En 1106 le roi d’Angleterre Henry I réussit l’annexion du Duché de Normandie à la couronne d’Angleterre après la révolte des barons (fomentée par son frère Robert Courteheuse) grâce à sa victoire à Tinchebray.
Entre 1135 et 1154, une guerre civile éclata en Angleterre, le comte Robert I de Dreux (1125, 1188) combattit contre les Anglais et participa en 1154 au siège de Sées en Normandie.
Le château-fort du Tremblay est détruit une première fois en 1169 par les anglais d’Henry II Plantagenêt (1133-†1189) comme représailles de l’incendie de Chennebrun en Normandie par le roi Louis VII. Par ce fait, nous venons de démontrer que le château-fort du Tremblay est une construction d’origine royale.
En 1212, sous le règne du roi Jean sans Terre, le château-fort du Tremblay fut attaqué et détruit par des troupes anglaises venant de Tillières (sur Avre). En 1214, le roi d’Angleterre, Jean Sans Terre (1166-†1216) envahi le Poitou et la Bretagne pendant que l’Empereur Othon IV aidé du comte de Salisbury (nommé «Longue Epée» et frère du roi Jean Sans Terre) venant de Picardie, cherchaient à prendre le comté de Dreux et le pays d’Orléans. Le roi Philippe-Auguste leva son Ost et la bataille eut lieu au pont de Bouvines (le 27 juillet 1214).








Tremblay sur la base Pop culture

Une notice communale

Une archive départementale sous forme de livre
 sur le village, de 1751 à 1790.

Les seigneurs de Tremblay

Un article sur le château-fort



Tourisme Eure-et-Loir



La ville de Tremblay-les-Villages







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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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Le monde des châteaux
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