Espace exposition

lundi 7 novembre 2022

Fiche historique, les châteaux. Lagny-sur-Automne

 









Blason de la France ancienne








۩   Le Château-fort puis château , à Lagny-sur-Automne

Charmante commune de l'Aisne construite au nord-est de Paris non loin de Senlis et Compiègne flirtant avec le département l'Oise, elle est Arrimée entre une forêt, un bois et des terres agricoles.
 Lagny existait déjà au moyen-âge, son château était le château-fort de la ville.  








Dénomination : Château-Fort puis château

Localisation :   02 600,5 rue du château de La Muette à 
Lagny-sur-Automne
département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France





 
Le château est présent depuis le XIIe siècle, au milieu du XVIe siècle pour la famille de Longueval, à l'emplacement d'une maison fortifiée médiévale. Puis une transformation du château-fort en fait une maison de plaisance. La création d'un parc et de jardins fait disparaître les élévations de la demeure médiévale. 

Au XIXe siècle, un morcellement de la propriété et des modifications dans le plan et les élévations sont effectués. Le château a conservé son implantation en surplomb ainsi que la majeure partie de son aménagement défensif étagé. 

 Au XVIIIe siècle, la famille de Condren apporte des modifications aux constructions, la propriété et les bâtiments sont morcelés en 1793; les bâtiments restants ont subi des transformations dans la deuxième moitié du XIXe siècle, puis ils ont bénéficié de réparations à la suite des deux guerres du XXe siècle.

Actuellement seule une partie de la demeure a conservé sa destination première car les communs adaptés et mêlés à des constructions des XIXe et XXe siècles, servent de maisons. Château possédant des pièces voûtées d'arêtes au rez-de-chaussée ; il est protégé de toits à croupe et d'un toit en pavillon ; actuels communs avec toit à pignon couvert ; anciens communs avec toit en tuile mécanique à pignon découvert et pignon couvert ; tour isolée couverte d'un toit en pavillon en tuile plate.

Eléments protégés :
Le parc et jardin du château, composé des vestiges de l'enceinte médiévale et de ses terrasses, des caves médiévales, des murs de soutènement, de clôture, des pavillons, de la tourelle d'angle, du colombier et des sols qu'ils renferment (cad. A 2, 1192) : inscription par arrêté du 27 décembre 2004 

 






mardi 1 novembre 2022

Fiche historique, les châteaux. Saint-Leu-la-Forêt

 





Vers 1807












Saint-Leu Jouxte la forêt domaniale de Montmorency, elle est aussi construite à l’origine sur le coteau de la butte de Montmorency pour occuper aujourd’hui toute la plaine. Située au nord de son département le Val d'Oise sur l'axe Saint-Germain-en-Laye/Creil,  proche de Cergy-Pontoise, Saint-Leu a d'abord été une clairière de bûcheron, puis, plus tard, une seigneurie de la famille des Montmorency au XIVe siècle. 

 







Dénomination : Château

Localisation :  Saint-Leu-la-Forêt, 95 320
Département du Val d'Oise.

Région : Ile-de-France




 Les origines de Saint-Leu ne sont attestées qu’en 1122, quand Fouchard de Montmorency donne l’église, ecclesia Sancti Lupi, à l’abbaye bénédictine de Saint-Martin de Pontoise, ce que Gisbert, évêque de Paris, confirme la même année. Au XIIIe siècle, les seigneurs de Montmorency-Saint-Leu-Deuil demeurent au château du Haut, sur le fief de Leumont, proche de l’église primitive. Durant tout le Moyen Âge, une bipolarité urbaine persiste. 

La première regroupe l’église et le château du Haut des Montmorency (en partie sur Saint-Prix) et la seconde, le village du Bas, établi près d’une maison forte, La Chaumette ou Calmeta, non loin de laquelle une maladrerie du même nom est fondée. En 1645, Charles Leclerc de Lesseville reconstruit le château du Haut à l’emplacement du château seigneurial des Montmorency et, en 1693, Jean Lorieul, sieur de La Noue, édifie le château du Bas sur le fief d’Ort.


Jean-Nicolas Dufort de Cheverny hérite de la seigneurie de Saint-Leu-la-Forêt de son père, Joseph Pierre Durfort de Saint-Leu, conseiller du roi, maître ordinaire à la Chambre des comptes. Il le revend à Claude-Henri Droin, conseiller du roi, président juge des traites foraines de Joinville, le 31 août 1765.

Le château d'en bas fut acquis en 1774 au président Droin par le financier Jean-Joseph de Laborde, qui souhaitait disposer d'une résidence moins éloignée de Paris que son château de La Ferté-Vidame (il devait faire ultérieurement l'acquisition du château de Méréville). Il fit transformer le château et aménager un parc à l'anglaise, parcouru par une rivière sortant d'un gros rocher. Un petit temple rectangulaire et un pont de bois franchissant la rivière, sur laquelle on pouvait circuler en canot, agrémentaient ce jardin.

En 1777, Laborde céda le domaine au financier Nicolas Beaujon. Celui-ci le revendit en 1780 au duc de Chartres, futur Philippe Égalité que la comtesse de Genlis, « gouverneur » de l'éducation de ses enfants, avait convaincu d'acquérir un domaine près de Paris où elle puisse séjourner avec les jeunes princes durant la période estivale pour s'occuper de leur formation.

Le 25 mai 1792, Le chevalier Martial de Giac achète le château d’en-bas à la duchesse d'Orléans. Il meurt sur l’échafaud le 5 juillet 1794. Sa veuve revend le domaine le 27 septembre 1799 à la famille Homberg.

En 1804, Louis Bonaparte, frère de Napoléon Ier, acquiert les deux châteaux de Saint-Leu, fait démolir celui du Haut, et s’installe avec son épouse, la reine Hortense, dans le domaine du Bas, qu’ils dotent d’un magnifique parc, avec un grand lac. Leur troisième fils, le futur Napoléon III, s’intéressera vivement à Saint-Leu. Alors qu’il n’est encore que prince-président, il fait construire en 1851 la nouvelle église Saint-Leu-Saint-Gilles sur l’emplacement de la précédente, la fait consacrer en sa présence et lui fera même don du grand orgue, un Cavaillé-Coll, en 1869.   


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Le château

La château d'amour du prince de Condé



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lundi 17 octobre 2022

Fiche historique, les château-forts. Chaussée d'Antin

 













۩   Le Château-fort puis château de Porcheron ou 
château du Coq, à Paris

Hameau autrefois situé en pleine campagne à son époque proche de Paris qui, en 1328, compte 200 000 habitants. Elle devient la cité la plus peuplée du monde occidental ! Le hameau de Porcheron est devenu par la suite un quartier,  qui se développera à l'entrée nord-est du domaine, autour de Notre-Dame-de-Lorette. Le château-fort était placé à ce qui correspond aujourd'hui aux rues Saint-Lazare, Cadet, du Havre et de Provence dans la propriété qui s'étendait sur un quadrilatère. 








Dénomination : Château-Fort puis château

Localisation :   75 009, Paris
département de la Seine

Région : Ile-de-France




Le château du coq, héritier de la grosse maison fortifiée édifiée au XIIIe siècle par une riche famille terrienne à l’origine du village des Porcherons.Le château des Porcherons, dit aussi château du Coq est un château construit en 1310 à proximité du chemin des Porcherons, suivant le tracé de l'actuelle rue Saint-Lazare à Paris. Dès 1290, une famille de riches bourgeois, les Pocheron ou Porcheron, possédait de nombreuses habitations autour du chemin suivant le tracé de l’actuelle rue Saint-Lazare. 
Le hameau prit le nom de « Village des Porcherons », qu’il gardera jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. En 1310, la famille fit construire une forteresse, ou château des Porcherons. Le château et son fief s’étendaient jusqu’aux actuelles rues Saint-Lazare, du Havre, de Provence et Cadet. 
En 1380, la famille Le Cocq acquit la propriété et réalisa des travaux dans le château, désormais château du Coq. Il fut notamment la propriété d'Hugues Le Coq, prévôt des marchands de Paris de 1420 à 1429 et de 1434 à 1436. Il resta dans cette famille jusqu’au XVIIIe siècle. Le roi Louis XI s'y arrêta avant son entrée dans Paris, le 29 août 1461, après avoir été sacré à Reims le 15 août. Après la Révolution, le château tomba en ruines et il fut complètement rasé lors des travaux Haussmanniens. Cet ancien château, fortifié de tourelles et restauré au XVIe siècle, n'a entièrement disparu que dans ces dernières années. 

Par la suite, aux Porcherons, la bonne société, voire même les dames de la meilleure, ne craignirent point, disons mieux, trouvèrent piquant de s'aventurer au milieu des guinguettes, incognito, il est vrai. La vertueuse Mme de Genlis consacre une page de ses Mémoires au récit d'une équipée de ce genre. Elle s'était rendue aux Porcherons en compagnie de plusieurs dames, déguisées comme elle en grisettes, et eut toutes les peines du monde à échapper aux entreprises du coureur de M. de Brancas, qui s'était épris d'elle un peu trop ardemment.


 *   Situation, histoire 

Il s’agit actuellement de la rue Lamartine et de la rue St Lazare dans le 9ème arrondissement à Paris

 La fin de la Guerre de Sept Ans en 1763 marque le début de l’urbanisation du quartier de la Chaussée d’Antin, entre le boulevard et les Porcherons. Cet ensemble de terrains maraîchers propriété de congrégations religieuses (les Mathurins, l’Hôtel-Dieu) va faire l’objet d’une intense spéculation immobilière, se couvrira d’hôtels construits par les plus grands architectes (Ledoux, Brongniart, Bélanger, de Wailly) et deviendra à la fin du siècle et jusqu’à la Restauration le quartier à la mode, une des meilleurs adresses de Paris tout particulièrement pour les nouveaux riches - financiers, actrices et danseuses de l’Opéra.
 De la Révolution à 1850 la chaussée d’Antin reste le quartier à la mode, l’urbanisation se développe au nord. La chaussée d’Antin se densifie : rue Godot de Mauroy (1818), prolongement de la rue d’Artois, rue Lafitte en 1830, à travers l’hôtel de Thélusson (1823), cité d’Antin (1829) sur l’hôtel de Montesson… La construction de l’église Notre-Dame de Lorette en 1823 traduit l’augmentation de la population. Brongniart, lotisseur des terrains des rues de la Chaussée-d’Antin ou des Mathurins, est l’agent foncier et le dessinateur du plan du lotissement de la rue des Capucins [rue Joubert], pour le compte de Sainte-Croix. Au final, vingt lotissements seront réalisés entre 1769 et 1786.

Ces lotissements entraînent l’ouverture de nombreuses voies nouvelles : les rues Thiroux (1772), de Caumartin (1779) et Sainte-Croix-d’Antin (1780) [toutes trois formant l’actuelle rue Caumartin]

La propriété s'étendait sur un quadrilatère formé par les actuelles rues Saint-Lazare, Cadet, du Havre et de Provence. 
 Il avait été construit par la riche famille Pocheron, ou Porcheron, qui y possédait des maisons dès 1290. Elle donna son nom au hameau, devenu quartier, qui se développera à l'entrée nord-est du domaine, autour de Notre-Dame-de-Lorette. Le fief constitué autour du château s'étendait un peu au nord de la rue Saint-Lazare jusqu'au ruisseau de Ménilmontant au sud. Le chemin au nord appelé chemin des Porcherons longeait un fossé qui drainait le marécage et servait de limite à la censive Sainte-Opportune. Il faisait partie d’une liaison du village du Roule au Clos Saint-Lazare et devint pour cette raison la rue Saint-Lazare. Le fossé disparut progressivement et n’était plus connu au XVIIe siècle. au sud (actuelle rue de Provence) et d'ouest en est entre les actuelles rues du Havre et Cadet et dépendait de la censive Sainte-Opportune, Philippe-Auguste ayant accordé aux chanoines Sainte-Opportune le droit de concéder en baux à rentes à certains seigneurs, les terres qui leur avaient été cédées vers 866 par Louis le Bègue correspondant à une partie de la zone alluviale marécageuse du cours préhistorique de la Seine. 

Après la Révolution, le château tomba en ruines et il fut complètement rasé lors des travaux haussmanniens en 1854.
Aujourd'hui, il n'en reste que le nom donné à l'avenue du Coq (en fait une impasse) et la fontaine au fond de l'avenue.




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La Chaussée d'Antin


Le Château des Porcherons




Vue des Porcherons










lundi 26 septembre 2022

Fiche historique, les châteaux. Saint-Cloud














A deux pas de la capitale face à Boulogne-Billancourt sur un plateau calcaire long d'une vingtaine de kilomètres qui suit la forme de la Seine un peu plus en hauteur de Le plessis-Robinson à Vaucresson,  placé là entre Paris et Saint-Germain-en-Laye, Saint-Cloud, ville royale est couronnée de châteaux de renoms tels Versailles, Meudon, Saint-Germain. Le château vit nos princes et nos rois y dormir ou s'y installer.

 







Dénomination : Château

Localisation :  Saint-Cloud, 92 210
Département des Hauts-de-Seine.

Région : L'Ile-de-France




 Le château de Saint-Cloud était un château royal situé à Saint-Cloud sur un site surplombant la Seine. Il fut bombardé et incendié pendant la guerre franco-allemande de 1870, il ne subsiste que le parc de 460 hectares, dénommé officiellement « domaine national de Saint-Cloud ». 
Le palais de Saint-Cloud fut bâti en 1660 par Lepautre et Girard sur l' emplacement de la villa de Gondi achetée de Barthélemy Hervard contrôleur des finances d' une manière assez plaisante.

 A la suite d' une fête donnée par Hervard à Louis XIV et à Mazarin celui-ci demanda au Turcaret qui avait sur la conscience de nombreuses malversations ce que lui avait coûté cette splendide habitation, cent mille écus répondit Hervard pensant qu' il était prudent de diminuer sa fortune. Le lendemain un contrat de vente lui était signifié pour ainsi dire "au nom du roi" et le contrôleur général dut céder pour ce prix dérisoire sa villa qui lui avait coûté plus de deux millions. Monsieur fit de Saint-Cloud auquel il avait annexé successivement un certain nombre de propriétés voisines une habitation princière. Jaloux des merveilles que son frère venait de faire surgir des fondrières de la forêt de Versailles, il voulut avoir lui aussi entre autres choses une galerie d' Apollon. Il manda de Rome Mignard qu' il posa en rival de Lebrun et lui commanda ces magnifiques peintures qui ont rendu célèbre la grande galerie du château de Saint-Cloud. Lenôtre fut chargé de dessiner les jardins et Lepautre construisit la fameuse cascade du parc. 


En 1855




Après être resté plus d' un siècle dans la famille d' Orléans Saint- Cloud fut acquis le 24 octobre 1784 par Marie Antoinette qui en fit remanier presque de fond en comble les dispositions par l' architecte Micque. Aux grands appartements d' imposant aspect succédèrent de jolis petits boudoirs discrets et parfumés, le château fut agrandi considérablement, on combla les fossés et l' on détruisit les murailles qui lui donnaient l' aspect d' une petite forteresse d' opéra comique. Par la suite, après la mort de Louis XVI la Convention, par un arrêté en date du 16 floréal an II, déclara que le domaine de Saint-Cloud serait réservé comme lieu d' agrément pour les citoyens de la capitale. Le 18 mai 1804 dans la galerie d' Apollon Bonaparte était proclamé empereur des Français. Le 10 avril 1810 on y célébrait son mariage avec l' archiduchesse d' Autriche Marie-Louise. Le premier consul avait transformé une seconde fois le château et avait fait disparaître les boudoirs élevés par Micque. Saint-Cloud fut la résidence favorite de Napoléon Ier, il la préférait à toute autre. Un grand nombre des actes les plus importants de son règne sont signés, de ce château les chancelleries disaient alors le cabinet de Saint-Cloud comme autrefois le cabinet de Versailles.

C'est de Saint-Cloud où a été déclaré la guerre à la Prusse lors d'un conseil des ministres le 18 juillet 1870, que le 28 juillet 1870 Napoléon III part pour l'armée. Dans les semaines suivantes, les plus belles œuvres d'art du château sont transférées au Mobilier national et au palais du Louvre. Le 21 septembre 1870 le château est investi par les troupes prussiennes qui, le 1er octobre, en chassent le régisseur du domaine et son personnel. Devenu quartier-général de l'armée allemande, le château est incendié le 13 octobre 1870, alors qu'il est la cible de canons français postés au fort du Mont-Valérien pendant le siège de Paris. Après la guerre, Saint-Cloud reste à l'état de ruines pendant plus de vingt ans, jusqu'à ce qu'elles soient rasées en 1892.   







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Vue depuis le haut de l'escalier















samedi 10 septembre 2022

Fiche historique, les édifices. Feigneux







Fiche N° 2







Eglise fortifiée

Dans la vallée de l'Automne, cette église du XIIe siècle dominée par une tour massive, à la fois clocher et ouvrage de défense est  arrimée proche de Crépy-en-Valois et au sud de Compiègne, à deux pas du département limitrophe l'Aisne.








Localisation : 60 800  Feigneux 
département de l'Oise

Région : Hauts-de-France  



Située dans la partie nord du bourg dite Feigneux-bas, grande-rue (RD 50). Elle est bâtie sur une butte aménagée ou terrasse, qui domine la rue de trois mètres environ grâce à un mur de soutènement, et est accessible par un escalier depuis le centre du village, au sud, et par un chemin en pente depuis le monument aux morts à l'entrée nord du village. Orientée avec grande exactitude, l'église suit un plan cruciforme très simple et presque symétrique, mais les collatéraux du nord et du sud ne sont pas stylistiquement homogènes, et la première travée du bas-côté nord est la base du clocher.
La façade occidentale remonte en partie à la période romane, et ceci entre l'un des contreforts méridionaux du clocher englobé dans le mur (exclu) et les deux contreforts plats à l'ancien angle sud-ouest de la nef (inclus), jusqu'à mi-hauteur de la fenêtre haute environ (un peu plus à gauche, un peu moins à droite). Cette partie de la façade est soigneusement appareillée en pierre de taille, avec des joints très minces. Tout le reste de la façade est appareillé en petits moellons irréguliers, sauf le pourtour de la fenêtre haute de la nef, qui est mouluré d'une gorge, et le rampant droit du pignon. L'on peut ainsi nettement distinguer le contrefort plat roman englobé dans le mur occidental du bas-côté sud. Ce mur est aveugle, et le pignon l'est aussi.

La longueur de l'édifice est de 23,10 m dans l'œuvre (sans le porche) et la largeur est de 14,45 m entre les murs gouttereaux des bas-côtés. La base du clocher mesure 4 m de longueur et autant de profondeur. Ses murs ont 85 cm d'épaisseur. La nef et la première travée du chœur sont à deux niveaux d'élévation, avec l'étage des grandes arcades et un étage de murs aveugles. Les autres parties sont à un seul niveau d'élévation. L'ensemble de l'église est voûté d'ogives, et les voûtes sont établies sur des croisées d'ogives ordinaires à quatre branches, sauf dans l'abside.

Les différentes campagnes de construction de l'église ne sont pas documentées par des sources d'archives. Celles antérieures au XVIe siècle peuvent uniquement être déduites de l'analyse archéologique, et ont été identifiées par Dominique Vermand en 1996. Avant lui, Daniel Gibert s'est intéressé à la question

La tour se divise en cinq niveaux, les deux premiers correspondent à la première travée du bas-côté nord, et le dernier à l'étage du beffroi. Entre ces deux étages, il y en a deux autres, qui ne sont éclairés que par des fentes d'une seule assise de hauteur, presque imperceptibles à l'extérieur, mais fortement ébrasées à l'intérieur, que Daniel Gibert considère comme des meurtrières. Par conséquent, les deux étages intermédiaires deviennent des « niveaux de défense ». Chaque angle de la tour est épaulé par deux contreforts orthogonaux, qui se retraitent légèrement au niveau des deux derniers larmiers. 

En façade, le contrefort de gauche est flanqué d'une tourelle d'escalier cylindrique, qui ne dessert que le premier étage intermédiaire, à 7,85 m de hauteur, et l'étage du beffroi. Depuis le premier étage, l'on peut accéder à l'ensemble des combles de l'église, et observer l'entrée grâce à un claveau amovible portant la date de 1641 dans la voûte de la première travée.

 L'église possède un chemin de ronde au sol, elle est situé sur un tertre d'environ trois mètres de haut, il a donc fallu une nécessité impérative pour créer à ce niveau un chemin permettant d'en faire le tour. A cette époque, si l'on partait d'une porte dans le croisillon nord actuellement murée, on trouvait un passage aménagé dans le contrefort oblique de ce même croisillon puis l'on continuait jusqu'à contourné le chevet et l'on prenait un couloir traversant l'angle du croisillon sud suivi à nouveau d'ouvertures dans les contreforts du bas coté.

Ce chemin est constitué et soutenu tout au long de son parcours par un mur en moellon assurant une liaison entre les contreforts. L'examen des ouvertures souligne encore l'homogénéité de la construction du croisillon sud, de même que le couloir, le passage dans le contrefort avait été prévu au moment de l'édification alors qu'ils ont été percés après coup dans les autres contreforts. Cette disposition permet donc de rattacher chronologiquement au croisillon sud l'établissement du chemin de ronde. Le percement des contreforts du bas coté a compromis leur solidité et on a été ultérieurement obligé, probablement au XIXe siècle d'en refermer la maçonnerie et de placer des tirants métalliques.


Ce dispositif de défense est complété par la tour actuelle, dont les quatre niveaux, comme la tourelle qui les desservent, comportent des meurtrières. Le dernier niveau, véritable chambre de guet et de défense dotée d’une cheminée, date de 1646. 
Des tours comparables se retrouvent à Rouvres et à Thury-en-Valois. Ces aménagements s’expliquent par le climat d’insécurité qui, après la Guerre de Cent Ans et les Guerres de Religion, continua de peser sur ces régions avec les troubles de la Ligue et de la Fronde.





La Ville

L'église


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mercredi 7 septembre 2022

Fiche historique, les châteaux. Rozet-Saint-Albin













Blason de la France ancienne





Entre Château-Thierry et Soissons, au Sud-est de son département l'Aisne et bordée d'anciennes places fortes du moyen-âge sur une plaine se partageant en bois et culture, Rozet-saint-Albin au XVIIe siècle vit un château se bâtir. 

 







Dénomination : Château

Localisation :  Rozet-Saint-Albin, 02 210
Département de l'Aisne.

Région : Hauts-de-France






 Le château de Pringy s'abrite au pied de la falaise et au niveau du banc de tuf, il en a suivi l'orientation N.E.-S.O., et ne s'en écarte que de la largeur d'une cour étroite formant passage. Aucun vestige ne subsiste du manoir médiéval. Les éléments les plus anciens sont tournés vers la falaise et présentent des sections obliques sans caractères architecturaux, qui ne remontent guère au de-là du début du XVIIe siècle. Seule une tourelle carrée, d'âge voisin, éclairée par deux niveaux de petites meurtrières, témoigne d'un souci défensif qu'on conservait encore dans les manoirs du XVIe siècle.
La noblesse du Valois avait au XVIe siècle peuplé de manoirs toute la périphérie de la forêt de Retz, ce n'est que vers le milieu du XVIIe siècle que l'émulation gagna le seigneur de Pringy, un Saveuse. Dernier venu dans le mouvement et Père des manoirs révolue, l'architecte lui bâtira une maison de plaisance d'un genre qui est peu répandu dans la région. Les travaux furent entrepris avec souci d'économie, on devait conserver le revers du précédent local et greffer contre lui l'édifice nouveau. Celui-ci se compose d'un très long corps de logis avec étage, éclairé par deux rangées de 13 hautes fenêtres, et ce logis est flanqué par deux ailes courtes pour encadrer une cour.
La construction fut en pierre du pays, avec harpes (non saillantes) les intervalles moellonés cachés par le crépi ocré, caractéristique du pays d'Orxois. Les accès étaient ouverts dans les ailes, qui aussi contenaient les escaliers. L'aile de gauche garde encore son impressionnant escalier à balustres de bois, qui se poursuit jusqu'aux combles. Toute l'oeuvre est d'une très grande simplicité, mais non pas dépourvue d'harmonie. C'est une création de genre Louis XIII où l'on a négligé les rituels de surélèvement, lucarnes de pierre et toitures élancées. Peu de transformations ont depuis été apportées, sinon qu'au milieu du logis, il a été pratiqué un large vestibule, dans lequel on a placé un escalier monumental de pierre, avec rampes de fer forgé d'époque Louis XIV. Au palier de l'étage on montre la porte qui ouvrait à l'oratoire domestique qui débordait sur l'extérieur.

cette chapelle se trouve d’ailleurs signalée par Houllier en 1783. C‘est enfin pour répondre à cet escalier qu’on a, en façade, plaqué l’avant-corps surmonté d’un fronton. Derrière le château on a tenu à donner à la falaise plus de coquetterie et plus de solidité, on l’a revêtue d‘un haut mur de grès, épaulé de contreforts. Les nombreuses boves qu’elle recèle ont été perforées avec soin, elles sont profondes, larges, avec voutes en cintre ; elles servaient de dépendances à usages variés. L’une près du colombier montre deux rangs de niches, ce dut être un poulailler. Les boves se poursuivent dans la basse-cour. La basse-cour ou ferme jouxtait le château à sa gauche. La clôture existe encore mais les bâtiments ruraux ont disparu, le colombier seulement a été conservé. C‘est une tour carrée de pierre, de même âge et mode de construction que le château, elle possède deux ceintures de larmiers, ses côtes ont 7 mètres et sa hauteur sous corniche en atteint.
Il est exceptionnel de rencontrer un colombier de cette importance. Au devant de la cour d’honneur, le tapis de verdure s’incline au moyen de terrasses jusque les rives de la rivière d’Ourcq, distante de 90 mètres. 







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