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mardi 10 avril 2007

Le Béton



Avec le béton, l'imagination ne connaît plus de limite









Des ingénieurs inventifs:

Toutes ces réalisations précoces confirment rapidement le potentiel du nouveau matériau, alors que les ouvrages se multiplient et que s'inventent de nouvelles familles de formes. Après une série de ponts de 55 mètres de portée (à Decize en 1904, à Pyrimont en 1955, à Liège en 1906) Hennebique établit un nouveau record mondial en 1911 avec le pont du Risorgimento à Rome, d'une portée de 100 mètres. Le premier pont à tablier suspendu est réalisé en France en 1909 sur le Var à la Mescla toujours par Hennebique. A la même époque, l'ingénieur Armand Considère, qui avait fait partie de la commission du règlement de 1906, développe un principe de béton fretté et construit deux ponts d'une trentaine de mètres à Avranches et à Coutances, suivis dans les années suivantes d'autres ouvrages un peu plus grands. L'entrepreneur Simon Boussiron brevette le principe de la semi articulation, mis au point avec l'ingénieur Mesnager, et le met en œuvre au pont d'Amélie les Bains puis à Montauban en 1910 ou les deux arches atteignent 53 et 56 mètres d'ouverture tout en ne dépassant pas 75 centimètres d'épaisseur en moyenne. L'un des plus inventifs des ingénieurs de cette époque est sans doute Louis Harel de la Noë, qui met en œuvre par raison d'économie un système très original de poutrelles en treillis préfabriquées en béton armé dans une série d'ouvrages qu'il construit autour de 1900,essentiellement pour les chemins de fer d'intérêt local du Nord de la Bretagne.


Ouvrages du vingtième siècle:

Simon Boussiron met en pratique un principe de semi articulation en construisant le pont de Sapiac (1910-1911) à Montauban dans le Tarn.

Le procédé bu béton fretté, qui consiste à augmenter par des armatures transversales la résistance des pièces comprimées, est utilisé pour la construction de nombreux ponts et contribue à la renommée de son inventeur Armand Considère. Exemple; le pont de Château Thierry bâtit en 1910. Harel de la Noë conçoit un système de poutrelles articulées en béton qui assurent une économie maximale de matériau. Exemple, le Viaduc de Caroual (1913-1914) à Erquy. C'est au pont de Veudre(1911), sur l'Allier, qu'Eugène Freyssinet découvre les déformations différées du béton à l'origine de la précontrainte. Le pont sera détruit en 1940.
Avec le pont Saint Pierre du Vauvray, sur la Seine, Eugène Freyssinet établit en 1922le record de portée des arcs à tablier suspendu. Détruit en 1940 par le génie français, le pont sera reconstruit en 1946-47.
Le pont de Boutiron (1912-1919), sur l'Allier (Eugène Freyssinet).
D'une portée de 160 mètres, le pont de la Roche sur Guyon (1934), sur la Seine, construit par Simon Boussiron, est l'un des plus grands ponts à tablier suspendu de l'entre deux guerres.



Récapitulatif après guerre

Les dommages de la guerre:

La seconde guerre mondiale marque profondément le territoire. Les déconstructions de 1940 (à peine effacées par les travaux entrepris sous le régime de Vichy), les actions de la résistance, les bombardements alliés et, enfin, les dernières destructions des Allemands lors de leur retraite ont touché l'ensemble des infrastructures. A la libération, 7550 ponts sont coupés, 8000 kilomètres de nationales sur 80 000 sont endommagés et exigent une réfection totale. Le réseau ferré ne compte plus que 18 000 kilomètres de voies utilisables sur 40 000; 115 gares principales sur 300, 24 gares de triage sur 40, 1900 ouvrages d'art stratégiques sont détruis.
4 000 kilomètres de canaux et 4250 kilomètres de rivières ne sont plus navigables suite à la destruction d'écluses, de barrages ou d'ouvrages venant obstruer les cours d'eau. Les ports maritimes sont eux aussi atteints, leurs chenaux sont minés et encombrés d'épaves. Et que dire des parcs de véhicules, bateaux, engins et divers matériels?


Un ministère pour la reconstruction: 
En novembre 1944, avant même la fin de la guerre, le gouvernement provisoire, installé depuis l'été dans la capitale libérée, crée le ministère de la reconstruction et de l'urbanisme (MRU) en nommant à sa tête Raoul Dautry. Cette nouvelle administration, qui hérite des réflexions et des essais menés pendant le guerre sous le gouvernement de Vichy, a pour la première fois la responsabilité des règlements d'urbanisme et de l'aménagement des villes. Elle entend, parallèlement aux principes de prévision et de planification de Jean Monnet, régir à la fois la reconstruction immédiate et le développement futur de l'armature urbaine sur le territoire. Le gouvernement ayant proclamé le principe de la solidarité nationale en matière de dommages de guerre, le MRU s'appuie sur la loi d'Octobre 1946 qui en réglemente l'utilisation.


Les ponts:
Les délais pour reconstruire les 7550 ponts coupés sont estimés à six ans.
L'aide des alliés et les réparations de fortune permettent de rétablir les premières liaisons. Six cent quatre vingt ponts routiers sont ainsi reconstruits dès septembre 1945. A Lyon, où 26 des 28 franchissements avaient été détruits au matin du premier septembre 1944, Edouard Herriot, revenu de captivité, inaugure à la fin de l'année 1945 le premier grand pont reconstruit. Tous, ingénieurs, ouvriers, entrepreneurs, on "retroussés les manches", comme l'avait demandé le général de Gaulle. De cet élan, naîtra une sorte de mystique. Mais le retour à la situation d'avant guerre est une œuvre de longue haleine. On estime à six ans le délai nécessaire pour rétablir le réseau routier, à 52 milliards (de franc) le coût pour restaurer la SNCF. Les privations durent. En 1947, les grèves interrompent les chantiers.

Ci-dessous quelques exemples, de reconstruction:
Pont de Mée (situé en Seine et Marne)
Pont de la Mulatière (situé dans le Rhône)
Pont du Chasse (situé en Isère)
Pont d'Armentières (situé dans le Nord)
Pont de Chalifert (situé en Seine-et-Marne)
Le viaduc de Longeray (situé en Haute-Savoie)
Pont de Luzancy situé sur la Marne et reconstruit entre 1947 et 1949 après une proposition d'Eugène Freyssinet – arc très tendu en béton précontraint de 54 m
Pont de la Voulte situé en Ardèche – construit par Nicolas Esquillan entre 1952 et 1955, est le premier grand pont de chemin de fer en béton précontraint (cinq travées de 56 m), et à l'époque le plus long du monde.
Pont de Tancarville situé sur l'estuaire de la Seine – construit de 1955 à 1959 par Marcel Huet ingénieur, est en 1959 le plus grand pont suspendu d'Europe. L'étude de la stabilité au vent de son tablier est l'occasion de recherche.

"1900-2000 Un siècle de constructions" volume 1 chez le Moniteur.



Les années 80;
L'Arche de La  Défense

Le POPB (Bercy) à Paris

Abraxas à Noisy le Grand, proche de Paris, construit par  Ricardo Bofill













Les Années 90-2000;

Un Bâtiment construit par Gaudi à Barcelone












 La Tour EdFr à La Défense

Hôtels, bâtiments entourant Bercy Village à Paris











La cinémathèque au parc de Bercy à Paris