Espace exposition

vendredi 24 avril 2015

Fiche Historique. Les donjons. La Villetertre.



















۝   Le donjon de Lavilletertre,  à Lavilletertre.



La ville, située entre Cergy-Pontoise et Gisors au Sud du département de l'Oise flirte avec le Val d'Oise, Lavilletertre fut agrémentée d'un château-fort féodal; une construction rectangulaire probablement construite au XIIe siècle. Les ruines du château de La villetertre, dans le Vexin français, offrent un exemple authentique de l'architecture plein cintre. Il ne reste que le donjon de forme rectangulaire ayant quinze mètres sur douze élevé de vingt mètres.








Dénomination : Donjon 

Localisation : 60240, Lavilletertre, département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie)

Année de construction :  XIIe Siècle.
Anciennement : Donjon 
Année de destruction ou démolition du donjon : 1418





Architecture : 







Les ruines du château de La villetertre dans le Vexin français offrent un exemple authentique de l'architecture à plein cintre. Il ne reste que le donjon de forme rectangulaire ayant quinze mètres sur douze élevé de vingt mètres son revêtement est plutôt en blocage qu en appareil régulier Les faces du Nord et de l' Est ont des fenêtres romanes larges ornées de tores et de colonnettes portant des chapiteaux carrés garnis de feuilles variées, on remarque, au-dessus, quelques meurtrières et des petites baies carrées. Une tourelle polygone occupe l'angle Nord-Ouest.
Les murs épais de deux mètres étaient entourés de fossés dont les vestiges sont encore apparents Cette forteresse fut détruite en 1418 par les Anglais. 

* La maison forte de Lavilletertre n’existe plus aujourd’hui, elle a été démolie en 1922, une étude a été réalisée en 1919 par Léon Régnier. Cet édifice imposant datable des années 1170, était de forme rectangulaire de 24m sur 11m (sans les contreforts aux angles) pour une hauteur de 14m (identique à la maison forte d’Aincourt). Cet édifice était constitué de deux niveaux sur plancher en bois séparés par un épais mur de refend, orienté Est-Ouest intégrant l’escalier distribuant les différents étages. Ainsi chaque niveau comportait 2 pièces distinctes. A l’angle Nord-Ouest, une tourelle de latrines, éclairés par 3 vastes fenêtres en plein cintre, était accessible depuis le RDC par un escalier droit rampant dans l’épaisseur des murs (comme une gaine de circulation).
La forteresse participait à la défense de l'Epte qui, au moyen-âge, servait de frontière entre le royaume de France commençant au début de l'Ile de France et de l'Oise, et le royaume d'Angleterre qui était installé en Normandie. Ses principales fonctions furent aussi de verouiller la haute vallée de la Viosne, de surveiller le grand chemin d'approvisionnement de la capitale depuis la mer en collaboration avec d'autres places fortes telles: Gournay, Neuf-marché, Sérifontaine, Chaumont, Lattainville, Boubiers avec Chars (plus au Sud) et Pontoise le seul pont à l'époque entre Rouen et Paris.

* Le donjon:
 Muni de murs épais de 1,70 m pour les faces Est et Nord, 2,35m pour celle de l'Ouest et 2,20 au Sud, disposait d'une particularité sur l'angle Nord-Ouest ; celui-ci était prolongé vers l'Ouest par un saillant large de 3m abritant des latrines. L'angle Nord-Est, quand à lui, était flanqué de deux contrefort plats de 0,85m. Le milieu du mur Nord possédait un gros contrefort large de 2,12m, englobant les conduits de cheminée de RDC et du 1er. De part et d'autre de ce contrefort était percé à l'étage une fenêtre Géminée sous arc plein cintre, une fenêtre de même type éclairait le mur Est. La porte était ouverte à 4m du sol, un escalier droit construit à l'intérieur de l'épais mur Sud menait au RDC non voûté. Dans le mur Ouest, un couloir de circulation menait aux latrines du saillant Nord-Ouest. Les détails comme les cheminées, les fenêtres, les latrines attestent qu'il s'agit d'une construction fortifiée plus qu'une vrai tour de défense.

Le donjon possédait 2 niveaux, chacun était séparé en 2 pièces par un mur de refend qui abritait une cage d’escalier. Faible souci de défense (porte grande ouverte au rez-de-chaussée) et importance des aménagements liés à sa fonction de résidence, avec recherche d’un confort certain (cependant site sans doute protégé) à quelque distance du logis, protégé par des fossés. Des dépendances complétaient le bâtiment principal ; il en subsistait un évier extérieur, preuve qu’au moins un bâtiment était adossé au logis, de grandes caves (extérieures à celui-ci), une tourelle de latrines desservant les 2 niveaux.
Chaque pièce de la partie suffisamment bien conservée pour être décrite était chauffée par une cheminée. L'éclairage se faisait par le biais de baies simples au rez-de-chaussée, de fenêtres géminées à l’étage : 2 baies barlongues (couvertes par un linteau monolithe et séparées par un meneau-colonnette) ; baies en léger retrait par rapport au parement externe du mur, encadrées par une archivolte en plein cintre retombant sur 2 colonnettes engagées.
Décor végétal des chapiteaux (comparer à celui des chapiteaux du clocher de l’église voisine), et profil de l’archivolte indéniablement roman.
Les petits arcs brisés évidés dans le linteau annonçaient l’avènement du style gothique. Ces traits assignent à cette belle résidence une date comprise entre 1170 et 1190.




Matériaux : Pierre



Historique :

A l’origine Lavilletertre pourrait être une villa Gallo-romaine. L’étymologie Lavilletertre voudrait dire la ville du tertre, faisant référence à un tertre soit Celtique (tombeau) ou à une motte castrale du temps des invasions Scandinaves. On peut imaginer qu’il y eu une motte castrale comme à Saint Martin du Tertre (95).
On peut imaginer un fief des Boury (ou Maudetour) aux XI et XIIe s puis à la famille de Trie au XIIIe s. On ne sait rien de l’histoire de Lavilletertre avant le XIVe siècle. En 1368, le fief de Lavilletertre fut donné par Charles V à l’église du Vivier en Brie (autre château de possession royale en Seine et Marne) puis vendue à Hugues de Boulay en 1370. Hugues de Boulay marié à Marguerite de Trie (commune de l’Oise) fut chambellan de Charles VI.
La place-forte de Lavilletertre a été prise et détruite par les Anglais à la fin de la guerre de cent ans en 1418 exactement après la défaite d’Azincourt. Au XVe s, le fief passa de la famille de Trie à celle de Valliquerville. Lors des guerres de religions à la fin du XVIe s (ou début XVIIe s), la face Sud disparut (incendié ou miné) ainsi que le bâtiment des communs, à cette époque le domaine appartenait à la célèbre famille de Mornay (possesseur des châteaux de Villarceaux, d’Ambleville et d’Omerville en Val D’Oise). A la fin du XVIIIe s, la moitié des faces Ouest et Est s’effondrèrent.








La place-forte
Un document sur la ville, la forteresse page 4 et 6


La Villetertre



Le Tourisme



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dimanche 12 avril 2015

Fiche Historique, les Châteaux-forts. Pouilly-le-fort (hameau de Vert-Saint-Denis)





















Fiche N° XXVII








۩  Le Château-fort de Pouilly-le-Fort,  à Vert-Saint-Denis.








Pouilly-le-Fort est un des deux hameaux de la commune de Vert-Saint-Denis, situé dans le département de Seine-et-Marne, la seigneurie de Boissettes, aujourd'hui commune indépendante, passa dans celle de Pouilly-le-Fort en 1338.

Sur la route de Corbeil à Melun à peu de distance de l'ancien château du Jard fondé par Alix de Champagne au XIIe siècle, était le berceau de Philippe Auguste. Le village de Vert-Saint-Denis communique par les bois qui l'environnent au parc de Bréviande dont l' aspect présente le plus agréable paysage. 
La forteresse servait de poste avancé à la ville de Melun sur les routes de Brie-Comte-Robert et de Corbeil. 







Dénomination : Château-fort


Localisation : Rue grande, 77240,  Vert-Saint-Denis
département de la Seine -et-Marne.

Région : Ile-de-France


Année de construction :  Xe Siècle.





Architecture : 

La forteresse servait de poste avancé à la ville de Melun sur les routes de Brie-Comte-Robert et de Corbeil, il n'en reste plus aujourd'hui que quelques ruines environnées de fossés remplis d'eau. On voit encore des ruines du château de Pouilly-le-Fort; un donjon, les tourelles et les fossés remplis d'eau vive attestent son ancienne puissance, Delille a célébré ces nobles débris.

Entouré d'une enceinte flanquée de tours, la forteresse de Pouilly renfermait une tour carré ornée d'une toiture. Cette tour, plus haute que l'enceinte,  permettait une meilleur vue sur les alentours.




Matériaux : Pierre




Historique :

Guillaume de Vaudétar, au service de Philippe VI, reçoit la seigneurie et le château de Pouilly-le-Fort en 1331. Le château constitue alors une sorte de gué au milieu de la zone marécageuse qui sépare Vert-Saint-Denis de Pouilly, bourg important à l'époque. La famille Vaudétar détient le fief du début du XIVe siècle au début du XVIIIe siècle. En 1477, Arthur de Vaudétar, chanoine de la collégiale Notre-Dame de Melun et avocat au Parlement, est seigneur de Boissise-la-Bertrand, Boissettes et Le Mée. Le château subit des aménagements au XVe siècle, puis à la fin du XVIIIe et au XIXe siècles.

Les chartes de 1385 et 1667 évoquent un deuxième corps de bâtiment flanqué d'une tour, une chapelle, un pont-levis avec patère et échauguette, et une basse-cour avec écuries, pressoirs et logements. Le château date du XIVe siècle. En 1331, Guillaume de Vaudétar, au service de Philippe VI, reçoit la seigneurie et le château du Petit-Jard. Le château connaît des aménagements au XVe siècle, à la fin du XVIIe, ainsi qu’au XIXe siècle.
Deux chartes en date de 1385 et de 1667 mentionnent un second corps de bâtiments avec une tour, un pont-levis, une chapelle, une basse-cour avec écuries, pressoirs et logements. «  Un long respect encore consacre ces ruines Ici c est un vieux fort qui du haut des collines Tyran de la contrée effroy de ses vassaux Portoit jusques au ciel l orgueil de ses créneaux Qui dans ces temps affreux de discorde et d alarmes Vit les grands coups de lance et les nobles faits d armes »

 Le château de Pouilly-le-Fort est devenu aujourd'hui un lieu paisible, la terre de Pouilly-le-Fort appartient aujourd'hui à M le baron Aubernon ancien commissaire ordonnateur des guerres. Son fils, ancien préfet, avait construit une maison-fort agréable. Ce dernier a composé plusieurs écrits où ses principes constitutionnels exprimés avec méthode et clarté annoncent un administrateur d'un ordre très élevé et un publiciste distingué.







Le patrimoine


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vendredi 10 avril 2015

Fiche Historique, les Châteaux-forts. Béthisy-Saint-Pierre


























 




۩   Le Château-fort de Béthisy,  à Béthisy-Saint-Pierre.









Au milieu de la vallée de l'automne, en haut d'une butte imposante se dressait le château-fort, entouré par une vallée, la grande barre de plateaux du Valois, la forêt de Compiègne, le champ visuel permettait de surveiller une large étendue de terre.
Ce château a une longue histoire qui s'échelonne au fil des siècles, de la Tène c'est à dire l'âge de fer jusqu'aux romains puis au moyen-âge vers 1030 ou il fut érigé et mentionné pendant le XIe siècle. Ce château qui est devenu royal a vécu, changé, vu et supporté les épreuves du temps... A présent, il ne reste que l'assise.
Le château, devenu royal, fut très fréquentée par les souverains durant deux siècles.








Dénomination : Château-fort


Localisation :  60320,  Béthisy-Saint-Pierre
département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction :  XIe Siècle.





Architecture : 

Dom Mabillon et dom Germain placent la fondation du château de Béthisy sous le roi Robert Il, il était situé sur le haut d'une montagne, au tiers à peu près, où l'on parvenait par un versant extrêmement raide, là, il y avait un premier cintre de fortifications, un second mur défendait le château.
La tour, qui dominait tous ces bâtiments, était assise sur une plate forme, elle était assez élevée pour que de la plate-forme l'on puisse correspondre au moyen de signaux avec les forteresses de Montépilloy, Vez, Longueil-Sainte-Marie, Clermont en Beauvaisis,... etc. La forteresse se dessinait telle une plate-forme ovaline d'environ 60m sur 45, percée de souterrains, elle aurait vu le jour lors de la mort du roi Robert II, la même année, Constance, pensant s'appuyer sur le comte de Valois, aurait édifiée Béthisy vers 1030-1031.
Le style d'architecture des voûtes et des arcades que l'on voyait il y a deux cent soixante cinq ans (vers 1750) dans des salles souterraines, se rapportait visiblement au règne de Robert, il a tous les caractères du premier gothique qui succéda en France au style romain.
 Le château possédait trois murs d'enceinte et le dernier mur d'enceinte crénelé mesurait 2 mètres d'épaisseur, deux ailes étaient liées par une tourelle d'escalier hexagonale, une tour cylindrique faisait la liaison avec le pavillon de gauche.
 Dans l'enceinte du château-fort existaient des souterrains qui communiquaient avec la vallée de l'Automne. Ces souterrains avait un accès particulier, un puits, qui servait à la fois à donner de l'eau et à descendre dans des conduits souterrains par lesquels on pouvait sortir au loin dans la campagne, disposition qu'on remarque dans tous les château-forts du moyen-âge. Il ne faut pas croire que ces galeries s'étendaient jusqu' à Compiègne, Crépy et Pierrefonds.

Les restes de Béthizy Saint Pierre dans la vallée d'Automne sont de 1o3o à peu près, date de la construction de cette forteresse célèbre par la reine Constance. Elles occupent, comme celles de Chaumont et de Clermont, le sommet d' un mamelon isolé, on n y voit plus que la base de l' enceinte intérieure, celle qui entourait immédiatement le donjon, c'est un ovale de soixante mètres sur quarante cinq. Les murs sont en moellons à bain de mortier avec revêtement de moyen appareil. L' enceinte extérieure, beaucoup plus considérable, était garnie d' une muraille de grand appareil large de deux mètres. Les souterrains, nombreux et étendus, étaient voûtés plein cintre, les talus sont extrêmement rapides vers le sommet. Nous ne connaissons pas d' autre édifice qui remonte avec certitude à l' époque romane.
 Période ogivale Les constructions élevées pendant le temps où l' ogive dominait dans les édifices religieux, ne sont ni assez nombreuses, ni assez caractérisées pour qu' il paraisse nécessaire, ni qu' il soit aisé de les répartir sans erreur entre les trois ou quatre époques du style pointu. Nous les présenterons donc dans une seule série selon l' ordre des arrondissements.

Le donjon était environné d'une triple enceinte fortifiée, le tracé de la plus petite était encore visible au XIXe siècle, les deux autres sont presque effacées, mais on peut voir qu' elles étaient inscrites dans son espace limité par les rues du château, du Paradis, et un sentier qui communique au nord de l'une à l' autre de ces voies.



Matériaux : Moellons



Historique :

Le château-fort médiéval  fut une ferme du fisc dans le domaine royal jusqu'au Xe siècle. Par charte de 907, il a été érigé en 1030 par la Reine Constance d'Arles sur un monticule isolé et fut démantelée par Richelieu au début du XVIIe siècle, sur l'ordre de Louis XII. La construction du château-fort dura de 1005 à 1026.
Richard, premier Châtelain de Béthisy, acheva sous le règne d'Henri I la construction de la forteresse et y fonda une collégiale. Le Roi Charles le simple la donna pour partie à l'abbaye de Morienval.
Dans l'enceinte de la forteresse se trouvait un prieuré, le prieuré Saint Adrien (chanoines de l'ordre de Saint Augustin).
Le château, devenu royal, fut très fréquentée par les souverains durant deux siècles.
En 1183, il soutint victorieusement un siège de Philippe comte de Flandre, des travaux y furent effectués de 1299 à 1305. Lorsque Béthisy fut détaché du domaine royal, le château se rattacha à Charles de Valois, puis appartient à Philippe de France en 1353 et servit de douaire de 1375 à 1392 à sa femme Blanche d'Orléans. En 1360 les anglais y furent repoussés.
Louis d'Orléans le compta parmi les places de son duché, il y fit travailler ses ingénieurs en 1406, puis, détruit en 1431 au cours des guerres anglaise, il fut restauré par Catherine de Médicis puis fut totalement détruit lors de la révolution Française. Après les ravages des Normands, Béthisy fut le chef lieu de la quatrième châtellenie du Valois réunit avec Verberie vers la fin du XIIIe siècle pour constituer le comté de Valois. Son ressort s'étendait sur les deux Béthisy, Champlieu, Donneval, Glaignes, Néry, Rocquemont, Saintines, Vérines du canton de Crépy, Saint-Sauveur du canton de Compiègne, Noël Saint-Martin, Rhuis, Saint-Vaast de Longmont, Verberie canton de Pont Sainte-Maxence. Cette juridiction fut remplacée en 1705 par une prévôté royale dont le siégé demeura fixé à Verberie, elle allait en appel au bailliage de Crépy.

Le village fut d'abord occupé à l'époque de La Tène puis par les Romains.








Le château royal


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