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dimanche 29 octobre 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Conty




















Fiche N° I  







۩   Le Château de Conty, à Conty

Situé dans la vallée de la selle, au confluent de deux rivières: la Selle et l'Evoissons, à quelques encablures du département de l'Oise proche d'Amiens, Conty, bordé de nombreux villages ruraux, était doter de châteaux, d'églises et de moulins à eau. Entourée de places fortes, Conty fut elle aussi, un lieu important.








Dénomination : Château-Fort (détruit)


Localisation :  80160,  Conty, département de la Somme.


Région : Hauts-de-France




Le château de ce bourg existait sur une butte qui se remarque au milieu de la place, son étendue était considérable, il se tenait à l' ouest au bois de Conty, à l' est à la grande place, au sud aux masures de la rue Verte et au nord à l' église Saint Antoine. On entrait dans ce château par quatre pont-levis placés vis à vis de chaque entrée. Il formait un carré de 60 mètres de coté, munit en son milieu d'une tour de 40 mètres de hauteur, au sommet de laquelle on apercevait celles des châteaux de Folleville et de Famechon avec lesquelles on pouvait correspondre aisément en temps de guerre.
Il ne reste du château de Conty qu'une motte très élevée qui domine le bourg et même l' église. Des souterrains et des caves ont été découvert dont on peut retrouver les entrées ou les sorties dans les bois des environs., sur la butte du donjon on a trouvé au XIXe siècle dans un puits maçonné jusqu à 16 mètres et plus bas creusé dans le roc jusqu' à environ 37 mètres de profondeur les objets suivants; le sceau en cuivre de Me Jean Le Quien, deux ailes d' anges en bronze, une paix émaillée en bronze avec trèfles, un Christ de Crucifix, une monnaie étrangère, le fer d' une épée, des débris d' outils et de pioches, des boulets en pierres, un marteau à marquer les arbres sur lequel était gravé un blason malheureusement altéré, un cul de lampe  (un beau travail) faisant sans doute partie d' une clef de voûte, etc...
Les murailles mesuraient 2 mètres 60 d'épaisseur.
Le château de Conty et la ville étaient fortifiés, ceinte de murailles entourées d' eau dans presque tout leur pourtour. Au moyen-âge les bourgs avaient leurs fortifications, c' était une nécessité du temps, souvent trop faibles pour soutenir les assaillants, elles suffisaient pour protéger les habitants contre les entreprises des seigneurs voisins. Dans son aveu de 1456 Colart de Mailly déclare que les maisons de Conty étaient en ruines à la suite des guerres, ce qui fut cause du rétrécissement de ce bourg. Ainsi la rue de Magny disparut complétement au moyen-âge et ne fut jamais reconstruite. Originairement, dit le Père Daire en ses manuscrits sur Conty, ce lieu était une ville murée comme l' indique un titre de 1456 où il est fait mention des portes de Magny, de St Ladre, du Hamel et des anciens fossés.

Ce bourg était beaucoup plus considérable autrefois. Le malheur des guerres occasionna la ruine de nombreuses maisons, ce qui obligea de le rétrécir en 1450. Alors on y connaissait les rues Moyart, de Lombardic, de Thilloy, du Mesnil, de Pecquerine, de la Chaussée, celle ditte Ouin et la rue Verte. Il y avait aussi des moulins à draps à papier.

Parmi les fiefs qui se trouvaient dans la châtellenie de Conty, on remarquait:
Rivière du Hamel et de Luzières, du Moienbus, de Noyenne et de Rivery. Déjà, à deux reprises,  la seigneurie de Bulles fut liée au XIIe siècle avec celle de Conty, ces deux communes furent séparées à la fin du XIVe. Il est bon de faire observer ici que les seigneuries de Bulles et de Conty ne furent réunies au comté de Clermont qu'au XIVe siècle. Mais telle était la connexité qui avait uni au moyen âge Conty et Bulles. Même longtemps après la division qui eut lieu entre ces deux terres, nous les trouvons fréquemment jointes ensemble dans la rédaction des coutumes de Clermont en 1539. On comprend en effet que Robert de Conty, octroyant en 1181 une charte aux habitants de Bulles, ait transporté dans ce pays les usages qui étaient en vigueur à Conty, usages qui se perpétuèrent dans Bulles jusque vers l' établissement du code français.
La tradition veut que le château de Conty ait été construit après la destruction de ce bourg par Attila et rasé plus tard par les Normands. Ce château fut le sujet de contestations très vives entre les seigneurs de Conty et les chanoines d' Amiens.  Colart de Mailly reconstruisit un château vers 1430 qui fut pris le 23 octobre 1589 par les Ligueurs de la ville d'Amiens qui décidèrent de le détruire. Les habitants de Conty refusant de participer à la démolition Jehan de Morlencourt, échevin, et le capitaine Saint-Jean se virent chargés de cette mission par délibération de l'échevinage d'Amiens en date du 31 octobre 1589. Cette démolition exigea huit jours d'un travail harassant.

Pendant le cours du XVe siècle, à cette époque où chaque village en Picardie eut à souffrir du joug de l' Angleterre, le château de Conty, selon une autre tradition plus probable que la précédente, fut occupé vers 1428 par les capitaines La Hire et Blanchefort. Ce château étant en effet un des plus importants de notre province, il est facile de se figurer qu' il dût, avant sa destruction, jouer un certain rôle pendant les guerres qui désolèrent la Picardie au moyen-âge. Sur toutes les côtières de Normandie dit Monstrelet, jusqu à Pontoise, Clermont, Beauvais, Montdidier, Breteuil, Amiens, Abbeville et Saint Valery, les Anglais gâtaient tous les pays par les armes et par le feu. Ruiné par les Anglais au cours du XVe siècle, le château de Conty fut reconstruit par Mr Colart de Mailly.  C'est à partir de cette reconstruction que ce château devint le chef-lieu d' une Cour importante composée de nombreux vassaux.  C' était un beau spectacle que celui qu' offrait le noble manoir sous la domination des Mailly Conty, il suffirait d' un écart d' imagination qui ne conviendrait pas à l' histoire pour étaler sous les yeux du lecteur les joutes, les tournois, les chasses et les brillantes réceptions dont Conty fut le théâtre à cette époque de splendeur féodale.  A peine sorti de la maison de Mailly, le château de Conty retomba dans l' isolement et n' eut plus qu' une importance stratégique. Aussi voyons nous le comte de St Pol après avoir quitté furtivement Amiens, s' y réfugier au mois de septembre 1589.
Vers la fin de cette même année la forteresse de Conty cessa d' être un point de ralliement pour les royalistes et courba son front orgueilleux sous les coups des ligueurs d Amiens.

De nos jours, il ne reste donc plus que l'éminence sur laquelle étaient dressées la "motte féodale" puis la superbe forteresse. On pouvait ou on peut encore accéder à cette butte (la place du château) par un chemin à gauche de l'église qui mène également au « Bois de Conty » (plus de 50 hectares). D'après la chronique de l'époque, ce château aurait possédé quatre pont-levis mais, d'après la topographie des alentours, il est probable qu'il ne devait y en avoir qu'un seul qui conduisait à l'extérieur, les trois autres devaient se trouver à l'intérieur de l'enceinte des fortifications. Les murs avaient environ 58 mètres de longueur sur chacune des faces, ce qui donne une longueur d'environ 58,30 mètres. Il paraît que leur hauteur était également de 60 mètres ! Les murailles étaient épaisses de 2,60 mètres, bordées de fossés presque sur tout le pourtour.




  Matériaux : Pierre




Les seigneurs de Conty, une longue chronologie de châtelains qui commence au XIe siècle pour se terminer au XVIIIe nous rencontrerons la construction de l église St Antoine et la destruction du château-fort de Conty en 1589.
Dès le XIe siècle une organisation féodale s' était établie à Conty puisque le plus ancien seigneur de ce lieu nommé Oger de Conty apparaît en 1044.
En 1066, Eustache, le premier connu des vidames d' Amiens, érigea en collégiale l' église St Martin de Picquigny et créa huit chanoines pour la desservir.








Une notice sur l'église, le château, la seigneurie
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mardi 24 octobre 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Guainville























 




۩ Le Château de Guainville, à Guainville













Guainville est situé à l'extrémité nord du département d'Eure-et-Loir et de la région Centre-Val de Loire. Au carrefour des départements des Yvelines, de l'Eure et d'Eure-et-Loir, pratiquement entre Evreux et Mantes-la-Jolie... La forteresse Dominait la vallée de l'Eure, elle est située aux confins de l'ancien pays de France et de la Normandie.
 Guainville était entouré d' Evreux, Dreux, Houdan, Mantes-la-Jolie, quatre place-fortes importantes à cette époque. Les ruines du château de Guainville, au lieu-dit Le Vieux Château, se dressent encore sur la rive droite de la vallée de l'Eure, au-dessus de Garennes sur Eure, face à Ivry la Bataille, il fût résidence des rois.








Dénomination : Château-Fort (détruit)


Localisation :  28260,  Guainville, département de l'Eure-et-Loir.

Région : Normandie


Année de construction :  XIIe siècle




La commune de Guainville avec son paysage accidenté, ses côteaux, ses vallons, ses futaies et ses ruisseaux limpides, lui ont donner comme surnom, avec sa voisine Gilles, la « Suisse de l’Eure-et-Loir ». Au Moyen-Âge, Guainville porta les noms de Gaen-Villaris (1132), puis de Gaonville (1170) et de Gaenvilla en 1250. Le petit bourg Villaris s’éleva rapidement au rang de Villa ; puis il y eut un château et une forteresse, dont il subsiste encore d’importantes ruines.

Le château est un témoin majeur de l'art militaire de la fin du XIIe siècle, de par la taille de l'enceinte fortifiée, son homogénéité générale, ainsi que de la qualité de la construction et de ses fortifications, qui en font en outre une forteresse royale. Les caractères architecturaux de l'édifice ont aussi été un vecteur de datation ainsi que le flanquement systématique par des tours à archères qui le ferait remonter aux années 1180. Il fut, dès 1192, intégré dans les possessions royales françaises.

Long de 125 mètres sur 55 de large avec des fossés de 20 à 25 mètres, un donjon rectangulaire venait se placer sur une courtine interne qui fermait la plateforme Sud. L'édifice se place sur une plateforme scindée en deux parties, le tout entouré par une enceinte maçonnée dont les courtines et les tours situées dans les deux tiers septentrionaux ont été presque entièrement ruinées, à l'exception de la tour d'entrée.

Reconstruit à la fin du XIIe siècle, le Vieux-Château est situé à la pointe nord du département d’Eure et Loir. Dominant les rives verdoyantes et escarpées de l’Eure, il était autrefois situé aux confins du royaume de France et de l’ancien duché de Normandie, alors possession du Roi d’Angleterre. Les vestiges de la forteresse présentent des spécificités remarquables, d’un caractère innovant, doté de nombreuses particularités, son architecture l’apparente aux constructions Anglo-normandes.
Le Vieux Château est l’unique forteresse anglo-normande en terre de France. Fortifiée en bois aux alentours du début du XIe siècle par Ascelin Goel, vassal de Guillaume le Conquérant, la maison passa successivement à son fils Guillaume Louvel, à Simon d’Anet, également vassaux du Roi d’Angleterre. En 1192, Simon d’Anet mourut sans héritier, la forteresse en cours de reconstruction en pierre de taille, fut alors intégrée au royaume de France par Philippe Auguste. Entré dans les possessions du comte d’Evreux, le Château fut démantelé en 1378 par ordre de Charles V, suite aux nombreuses rebellions du propriétaire du domaine. Véritable château de la Belle au bois dormant, la demeure endormie pendant plus de six siècles a été acquise par les propriétaires actuels en 2005.
Ce château est classé monument historique en Janvier 2012.

Après une première œuvre de mise en valeur et de sauvetage achevée, le Château est classé Monument Historique et de nombreuses manifestations font revivre le site.

On rappellera ici les caractères du site de Guainville :

- Au plan de la conception générale, uniformisation de la fortification d'ensemble par une enceinte régulièrement flanquée de tours ; rationalisation de la défense par l'aplanissement de la plate-forme ; remplacement de l'ancien noyau à motte par un donjon flanqué de quatre tours.

- Au plan de la défense active, généralisation de l'archère, systématisée dans les tours et dans les courtines ; mise en place de herses et d'assommoirs; établissement de poternes défilées dans les fossés pour permettre les sorties.

- Au plan de la défense passive, mise en œuvre de glacis à la base des courtines.

- Au plan des techniques constructrices, généralisation de la voûte dans les tours flanquantes.

L'utilisation systématique de ces caractères a constitué la base de l'architecture développée dans les fortifications à partir du dernier quart du XIIe siècle, tant par les rois anglo-normands que par les rois français, avec des variations non négligeables dans la mise en forme (architecture Plantagenêt, architecture philippienne). Nous ne reviendrons pas ici sur les évolutions parallèles qui eurent lieu dans les deux camps, dont la connaissance a éminemment progressé depuis un quart de siècle.

La conception de la porte d'entrée principale constitue elle aussi une exception notoire par rapport au standard de la porte à deux tours systématisé par l'administration de Philippe Auguste. D'une façon générale, le revers de ces portes à deux tours est constitué d‟une face plane de façon à constituer une sorte de châtelet d'entrée plus ou moins autonome selon les cas; cette face plane peut faire plus ou moins saillie sur l‟intérieur de la courtine, en particulier dans les cas où l‟ouvrage d‟entrée possédait un rôle autre que celui de pure défense. Mais jamais on ne poussa la sophistication – un peu gratuite – au point où elle le fut à Guainville, avec les deux saillants arrondis vers la cour traversés par des couloirs d‟accès aux salles. L'explication manque à cette conception bizarre, et force est de penser qu'il s'agissait plus d'un « geste » architectural que d'un élément à vocation défensive.

À côté de ses archères à ébrasement simple, les trois archères curieuses, à niches partiellement fermées et voûtées longitudinalement qui percent les courtines, sont strictement inconnues dans d‟autres fortifications philippiennes : Guainville paraît bien en être le seul exemple conservé en France, et, à vrai dire, il ne semble pas que ce genre de dispositifs – sophistiqué et apparemment peu fonctionnel – ait été employé par d'autres maîtres d‟ouvrages, ou à d'autres époques. Cependant, il convient de citer ici deux exemples relativement similaires, récemment attribués à Richard Cœur de Lion : celui de Saint-Rémy-sur-Creuse (Creuse), particulièrement significatif puisqu'on y reconnaît encore les restes d'une niche fermée voûtée, d'un berceau plein cintre longitudinal, et celui de Radepont (Eure), où malheureusement, seules demeurent les parties basses de deux telles niches.

Lire la suite page 78  http://www.mesqui.net


Le Sud du château

La partie Sud est constituée par un ensemble dont le plan général est tout à fait remarquable. L'extrémité méridionale est, en effet, occupée par une enceinte quadrangulaire flanquée par quatre tours aux angles ; en toute logique, on s'attendrait à ce que cette enceinte se referme sur elle-même pour former une haute-cour constituant le noyau défensif. Or il n'en est rien au vu des vestiges aujourd'hui conservés en élévation et au sol. Des deux tours positionnées de chaque côté de la forteresse au deux tiers de sa longueur non reliées entre elles, partent deux courtines complexes qui s'évasaient pour se raccorder à l'extrémité de la forteresse à l'enceinte de basse-cour, encadrant la dépression intermédiaire évoquée plus haut, elle-même traversée par un grand bâtiment enserré au Nord et au Sud par les flancs de cette dépression. Ainsi la logique fonctionnelle classique des ouvrages fortifiés terrassés est-elle ici totalement bouleversée. Ce qui apparaît, à première vue, comme un fossé séparant les deux cours, à savoir la dépression intermédiaire, est occupé par un bâtiment qui contredit justement la fonction de fossé ; ce qui devrait être la partie éminente le « donjon » pour employer une terminologie médiévale, et qui devrait être fermé et limité par un fossé, est au contraire ouvert, sans séparation apparente avec le grand bâtiment et la dépression.  Le grand bâtiment placé à l'extrémité de la forteresse, à vocation évidemment résidentielle, ne peut avoir été établi dans un fossé. On doit en conclure qu'il fut assis au niveau primitif de circulation – ceci induisant que le niveau actuel de la plate-forme Nord a été surélevé postérieurement à sa construction, mais aussi que la partie de plate-forme aujourd'hui située dans l'évasement des courtines situées de chaque côté résulte d'une surélévation, ces deux remblaiements ayant eu pour effet d' encaisser le bâtiment qui les précéda.

Le hameau de Guainville-le-Château n'ayant jamais été urbanisé, ce n'est que dans la seconde moitié du XXe siècle seulement qu'il commença à se densifier par la construction de résidences secondaires, il présente encore les traces réelles ou fossiles de sa fortification. Celle-ci était formée de deux parties très distinctes : le château proprement dit, vaste enceinte oblongue de 125 mètres de plus grande longueur, pour 55 mètres de plus grande largeur, entourée de fossés larges de 20 à 25 mètres, encore profonds de 5 à 7 mètres malgré leur comblement partiel par les ruines des courtines et des tours ; la basse-cour villageoise, formant un polygone irrégulier lui-même entouré par des fossés dont les seules parties conservées sont au nord-ouest, encore facilement décelables malgré leur comblement partiel.

Vu sur page 120 http://www.mesqui.net/Articles_fortif/pdf




  Matériaux : Pierre




 Les vestiges qui étaient oubliés depuis la fin du Moyen-âge ont été réveillés de leur sommeil séculaire par les propriétaires actuels. Dominant la vallée de l'Eure, et situés aux confins de l'ancien pays de France et de la Normandie, la forteresse qui n'a pas encore livré tous ses secrets vous invite dans un cadre naturel préservé à découvrir un site authentique et endormi durant des siècles. Le château de Guainville est cité dans la liste des fortifications de Philippe Auguste au début du XIIIe siècle. Il figure parmi les sites fortifiés des années 1180-1190 en bordure de l'ancienne frontière franco-normande. Installé sur une plate-forme entourée de fossés, le château est constitué d'une partie fortement défensive et encore fortifiée et munie d'une basse cour. Les deux parties sont séparées par une dépression abritant un logis. Des vestiges plus importants de l'enceinte maçonnée étaient encore visibles au XIXe siècle avec courtines et des tours de flanquement percées d'archères. Cet ensemble défensif comporte des éléments de la période franco-normande tels que la porte d'entrée, des poternes d'angles...








Une description du château-fort page 78

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dimanche 22 octobre 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Arrou



























۩   Le Château du Bois-Ruffin, à Arrou









Arrou, commune de 1600 habitants établie proche de Chateaudun, embrasse le département du Loir-et-Cher, un peu plus loin au Nord-Ouest une compagne plus forte l'accompagne, Nogent-le-Rotrou, Chartres se trouvent un peu plus haut, au Nord-Est, 40 kilomètres la sépare d'Orléans. Le plateau de Bois-Ruffin dépendait en partie de seigneurs puissants. 








Dénomination : Château-Fort (détruit)


Localisation :  28290,  Arrou, département de l'Eure-et-Loir.

Région : Normandie


Année de construction :  XI ou XIIe siècle
















Forteresse médiévale longtemps disputée au roi de France par les Plantagenêt, le château du Bois-Ruffin est un des fleurons du genre avec son donjon circulaire, sa tour poterne et sa chapelle encastrée dans la muraille....
Bois-Ruffin, s’est appelé : Boscus-Rufini, 1128 (charte de l’abbaye de Thiron), Boscus-Ruphini, 1223 (charte de l’abbaye de la Madeleine de Châteaudun), Bois-Roufin, 1273 (charte de l’abbaye de Saint-Avit près Châteaudun). Bois-Refin, 1590 (charte de la seigneurie de Courtalain).

La forteresse de Bois-Ruffin est une propriété privée construite en pierre du pays, appelée "grison", vers 1240 - 1250. Le nom de "Bois-Ruffin" viendrait soit d'une famille Ruffin ou Le Roux (Rufinus), soit de Rus finium : métairie de frontières.

L'aspect pittoresque de Bois Ruffin et son état de conservation en font un intéressant monument féodal, témoin de l'architecture militaire et défensive du XIIIe siècle.
L'origine de la forteresse : Il est fort probable que le château fut fondé dans le second quart du XIIe siècle. Il s'agissait sans doute d'un noyau fortifié avec une enceinte de terre surmontée d'une palissade avec peut être un premier donjon. La forteresse visible de nos jours serait le fruit d'une refortification d'un site existant. L'étude des parties maçonnées de Bois Ruffin et la comparaison avec le château d'Alluyes indiquent qu'il aurait été construit dans les années 1240-1250.  Les différentes parties de Bois Ruffin : C'était un noyau fortifié construit en grison, implanté sur un îlot entouré de deux étangs, aujourd'hui disparus, qui alimentaient les fossés. Autrefois, il était ceint d'une courtine circulaire flanquée de quelques tours semi-circulaires presque totalement ruinées et d'un mur d'enceinte passablement détruit. Assez bien conservée, la massive tour carrée garde l'entrée de la cour où s'élève le donjon.

Avec des murs d'une épaisseur de 3.60 mètres, le donjon était composé de quatre niveaux :

- A l'intérieur du donjon, le rez-de-chaussée, doté d'un puits en son centre, n'était accessible que par un escalier en bois et servait sans doute de magasin.

- Le deuxième niveau est celui par lequel on entrait. Il était situé à la même hauteur que le chemin de ronde du rempart : une minuscule ouverture éclairait la salle parcimonieusement. Des latrines en encorbellement étaient présentes ainsi qu'une cheminée.

- La communication avec le troisième niveau devait se faire par un escalier intérieur en bois. éclairé par deux fenêtres rectangulaires à meneau et par une baie, cet étage était apparemment le logis seigneurial.

- Le dernier étage servait de système de défense. Il est remarquable du fait de sa conservation : les créneaux d'origine sont presque intacts avec leurs archères ménagées dans les merlons (partie pleine d'un parapet entre deux créneaux) ainsi que la ceinture de trous de boulins (trous laissés dans la maçonnerie après la dépose de la pièce de bois horizontale) qui couronne ce niveau. Classé Monument Historique en 1924, le site où s'élève la vieille tour, fut acquis en 1934 par M. Henri Lecomte, qui fut maire de Courtalain de 1920 à 1925.

Des vestiges du passé subsistent encore : une tour en ruines au profil sévère qui dresse vers le ciel sa sombre silhouette. Il semble que cette construction ait fait partie de la ceinture de châteaux-forts destinés à protéger les approches du Dunois, dont Charles le Chauve avanit songé à organiser les moyens de défense, après l'invasion des Barbares en 863. Cette forteresse, élevée au XIe ou XIIe siècle, pourrait avoir remplacé une plus ancienne et moins solide élevée contre les invasions normandes.   Aujourd'hui les promeneurs, au milieu du calme de ces lieux, de l'isolement de ces puissants débris, se demandent pourquoi les vieux Dunois élevèrent une forteresse dans cette solitude et aussi de quels événements ces solides murailles furent les muets témoins.




   Matériaux : Pierre




Selon la tradition, Bois-Ruffin serait connu dès l'époque mérovingienne : Clothilde, femme de Clovis, aurait, dit-on, donné les terres de Bois-Ruffin à des moines : les moines de Saint-Père de Chartes. Le plateau de Bois-Ruffin dépendait en partie de seigneurs puissants. Ces seigneurs vont confier la terre de Bois-Ruffin à la famille de la Bruyère, sans doute au XIIe siècle. C'est Nicolas III de la Bruyère qui va entreprendre la construction de la forteresse actuelle. La famille de la Bruyère possède la château jusqu'à la mort de leur dernière représentante : Jeanne, vers 1400.
C'est alors la guerre de cent ans ; Bois-Ruffin est assiégé par les Bourguignons, alliés des Anglais et finalement pris en 1417.
La forteresse sera reprise aux Anglais par les Français en 1421.
Vers 1482, Guillaume d'Avaugour construit une partie de l'actuel château de Courtalain. La famille d'Avaugour garde Bois-Ruffin et Courtalain jusqu'au XVIe siècle. Bois-Ruffin est ensuite légué à Jeanne de Montmorency. La soeur de Jeanne, Françoise, dite "la belle Fosseuse", fut une des nombreuses maîtresse d'Henry IV et il semble qu'elle ait su prendre soin des intérêts de sa famille. Bois-Ruffin passe ensuite définitivement aux mains de la famille de Montmorency par François au XVIIe siècle.

Le château, qui a besoin de réparations, n'est plus alors habité par ses propriétaires qui lui préfèrent le château de Courtalain.
Le fils de François, Léon, fait cependant construire une chapelle par les paysans qui dépendent de Bois-Ruffin.

1792 : Anne-Léon de Montmorency s'exile, ses biens sont confisqués, morcelés et vendus en 1794.  

La forteresse et ses terres attenantes seront rachetées en 1866 par la marquise de Gontaut-Biron, héritière en 1862 du dernier des Montmorency.

 1922 : Bois-Ruffin est acheté par un fermier des environs.

1924 : classement comme monument historique.

1934 : achat par Henry Lecomte qui habite à Courtalain et qui en fut le maire.

Tout le territoire qu'embrasse le vaste domaine d'Arrou jouissait d'une certaine notoriété dès le temps de Clovis (466 - 511) et devait son origine à d'immenses domaines dont la reine Clotilde aurait doté les moines de Saint-Père de Chartres. Ces moines, en effet, paraissent y avoir possédé d'énormes revenus jusqu'en 837, revenus qui auraient été remis à l'époque aux mains des barons du Perche-Gouët, comme soutien et récompense de leur courage et de leur dévouement à repousser les invasions des hommes du Nord.
Ce n'est qu'à partir de l'an 1000 que l'histoire d'Arrou s'éclaircit et prend figure avec les moines et les seigneurs. En 1008 apparaît le nom de Geffroy d'Arrou (Gaufridus de Arro).   Parmi les plus distingués de ces seigneurs, citons Anne-Léon de Montmorency, menin du dauphin, qui, après le traité de Paris en 1773, s'est retiré à Courtalain.
En 1507, Pierre d'Avaugour a succédé à son père Guillaume dans les seigneuries d'Arrou Boiruffin et Courtalain. Bois Ruffin, la plus ancienne ainsi que la plus importante des seigneuries (Boscus - Ruffini en 1128) ne paraît pas avoir été le nom primitif de ce vaste domaine.








La forteresse du Bois-ruffin

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samedi 21 octobre 2017

Fiche historique, les villes fortifiées, Chartres
















Fiche historique N°4


Située au centre du département de l'Eure-et-Loir, sur un axe historique Paris-Versailles-Rambouillet ou, un peu plus haut, l'on retrouve Dreux et Anet se positionnant au Nord, non loin d'Evreux et du département de l'Eure. Chartres a été une des plus ancienne ville de France, connue aujourd'hui pour sa cathédrale, elle a su s'imposer...









Dénomination : Cité médiévale

 Localisation : 28 000, Chartes, département de l'Eure-et-Loir. 

Région : Centre-Val-de-Loire

 Siècle  de création : Antiquité




Les différentes attaques de la ville dans la seconde moitié du IXe s. montrent cependant que les défenses n’étaient, bien entendu, pas totalement infranchissables. Les Scandinaves investissent la ville en 858 mais sont repoussés en 865 et en 886 puis en 911, préalablement au traité de Saint-Clair-sur-Epte. En 962, la ville est de nouveau assaillie et détruite par le duc de Normandie, Richard Ier. L’étude du cadastre actuel et des courbes altimétriques suggère une enceinte antérieure à celle de 1181, suivant les bords de la pointe de l’éperon. Longue de moins de 1 500 m, elle aurait défendu un espace d’environ 11 ha. De hauts murs de terrasses sont encore visibles sur le coteau de la rive gauche de l’Eure, depuis les jardins de l’évêché jusqu’à l’église Saint-Aignan. Il est possible qu’une partie au moins du tracé de ces murs de terrasses reprenne celui d’une enceinte plus ancienne, mais aucun élément ne permet de proposer une datation formelle : enceinte du Bas-Empire, du haut Moyen Âge ou du XIe s. ?

Si l’on considère que l’espace urbanisé au haut Moyen Âge à Chartres se limite au sommet du promontoire, la rétractation du Bas-Empire ferait passer la surface urbanisée de plus de 200 ha à environ 11 ha. Au XIIe s., l’espace urbain fortifié représente 65 ha. À Reims, la ville du Haut-Empire, ceinturée, comme à Chartres, par un fossé annulaire, englobe environ 600 ha. Au Bas-Empire, l’enceinte fortifie un espace de 55 ou 60 ha et il fallut attendre le XIVe s. pour la construction d’une grande enceinte urbaine englobant un espace de 220 ha.
Amiens serait un exemple encore plus proche de Chartres, si l’on considère à la fois les surfaces et leur évolution : environ 200 ha au Haut-Empire, une vingtaine au Bas-Empire et 70 au XIIIe s.
À Orléans, la superficie de la ville ouverte du Haut-Empire peut être estimée à environ 70 ha. L’enceinte du Bas-Empire fut utilisée jusqu’à la fin du Moyen Âge. Elle connut une légère extension, à l’ouest, au XIVe s., le périmètre muré passant de 25 à 37 ha. Au XVe s., une extension à l’est porta le périmètre fortifié à plus de 60 ha. La rétraction de la fin de l’Antiquité s’approche donc d’un rapport de 1 à 3.
À Bourges et à Tours, la rétraction du Bas-Empire et du haut Moyen Âge est plus importante : un rapport de 1 à 3 ou 4 pour la première, de 1 à 6 ou 10 pour la seconde. Dans ces deux cas, l’enceinte fortifiée du XIVe s. englobe une superficie très proche de celle de la ville ouverte du Haut-Empire. Au Mans, les fortifications à la fin du Moyen Âge défendent un périmètre encore plus restreint que celui du Bas-Empire (9 ha). La ville ouverte du Haut-Empire devait dépasser les 60 ha. Metz montre aussi un schéma atypique : plus de 10 ha pour la ville ouverte du Haut-Empire, 72 pour la ville fortifiée du Bas-Empire et 160 au bas Moyen Âge.

A partir du XIIe siècle, avec l'accroissement de la population, de nouveaux remparts sont édifiés et des faubourgs s’étendent autour des douze portes de la ville, dont les plus importantes sont les portes Châtelet, Saint-Jean, Drouaise, Guillaume, Morard, Saint-Michel et des Epars. Au moment de la guerre de Cent ans, la défense redevient une préoccupation essentielle des villes, et pendant la 2nde moitié du XIVe siècle, Chartres, qui est une place militaire, procède à la réfection et à la modernisation de son système défensif. Les fossés de la basse ville sont inondés grâce à une dérivation de l'Eure en 1358 et on construit des bâtiments défensifs (tourelles, bretèches...)la plupart du temps en bois entre les principales tours de l'enceinte. Les portes principales, quant à elles, sont précédées de herses, pont-levis, et autres ouvrages défensifs. Le tour des remparts mesure alors 3,7 km et la surface de la ville intra-muros représente environ 60 ha. À la fin du XVIIe siècle, Chartres cesse de jouer un rôle de place forte et les remparts sont alors aménagés afin de contribuer à l’embellissement de la ville. la Porte des Epars au moyen âge.

La Porte des Epars étaient l'une des entrées de la ville, celle de la route du Mans. Un petit faubourg existait déjà hors les murs à cet endroit au XIIIe. A cette époque, en sortant par la porte des Epars, on trouvait l'église St Saturnin, qui fut détruite en 1357, et dont il ne subsista que le cimetière et une chapelle dédiée à St Thomas de Canterbury (détruite elle, en 1568), le cimetière ayant été utilisé jusqu'en 1786, ainsi que le couvent des Cordeliers, installé à cet endroit dès 1231, couvent qui fut détruit également pendant le siège de 1568. La porte des Epars fut détruite en 1806.

La porte Châtelet était l'une des plus importantes des tours d'enceinte de la ville. Son cintre fut démoli en 1732, et sa destruction achevée vers 1830.

À la fin du XVIIe siècle, Chartres cesse de jouer un rôle de place forte et les remparts sont alors aménagés afin de contribuer à l’embellissement de la ville.


Le château de Chartres est construit à l'intérieur de la ville, au bord du plateau dominant l'Eure, à l'emplacement de l'actuelle place Billard : c'est vraisemblablement d'abord une simple tour en bois, qui sera ensuite remplacée par un donjon en pierre, dont les ruines subsisteront jusqu'au début du XIXe. La création d'un château provoque la naissance d'un bourg comtal, bien distinct du domaine épiscopal existant autour de la cathédrale. Cependant, dès le XIe siècle, le Comte de Chartres préfère résider dans une autre partie de son domaine et délègue ses pouvoirs à des vicomtes qui n'ont pas les moyens d'entretenir et de moderniser le vieux château. Le comté de Chartres disparaît en 1328. Le château, laissé à l'abandon, ne peut que se dégrader, et le donjon est (partiellement) détruit en 1587. Les tours sont cependant utilisées comme prison et comme tribunaux : c'est là que le tribunal de baillage de Chartres a siégé pendant 5 siècles, et le présidial de Chartres y est installé depuis 1552. ( présidial : tribunal qui jugeait en dernier ressort dans certains cas et pour certaines sommes ; hors ces cas, il y avait lieu à l'appel de ses sentences devant le parlement). Se tenaient également dans le château les assemblées générales des habitants, et des assemblées provinciales. L'ancien château comtal est racheté par la ville en 1719 : jusqu'en 1785, il servira d'abattoir. A la révolution, il retrouve, pour une courte période, sa vocation de prison : c'est dans ses murs que furent emprisonnés les brigands de la bande d'Orgères, dont une vingtaine fut exécutée le 3 octobre 1800. Laissé à l'abandon depuis des siècles et déjà en fort mauvais état depuis le XVIe siècle, il n'en reste, en 1800, que des ruines : ce qui reste est voué à la démolition. De nouveau acheté par la ville en 1801, celle-ci commence aussitôt sa démolition, offrant à la vieille ville un nouvel espace libre.




 L'enceinte de Chartres

La ville à l'époque Gallo-romaine

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jeudi 19 octobre 2017

Fiche historique, les villes fortifiées, Dreux













Fiche Historique N° 03


Située au Nord du département de l'Eure-et-Loir, à deux pas du département de l'Eure, entouré par Evreux au Nord, Ivry-la-Bataille, Houdan, Rambouillet à l'Ouest, Maintenon, Chartres au Sud, Dreux c'est placé parmi un essaim de villes prestigieuses...  Pays des Durocasses dont Durocasio, Dreux était la capitale qui passait chez les anciens pour être le milieu de la Gaule. Pays druidique, Dreux fut une place puissante et importante.









Dénomination : Cité médiévale

 Localisation : 28 100, Dreux, département de l'Eure-et-Loir. 

Région : Centre-Val-de-Loire

 Siècle  de création : l'antiquité 





Le pays des Durocasses dont Durocasio, Dreux était la capitale, passait chez les anciens pour être le milieu de la Gaule Suivant plusieurs historiens c' était dans la vaste forêt de Crolais Crolensis sylva qui l' environnait et dont il ne reste pins qu' une faible partie, que se tenaient tous les ans ces assemblées des Druides dont parle César dans ses Commentaires liv vi et auxquelles se rendaient des divers points de la Gaule tous ceux qui avaient à leur faire juger un différent Ji Druides cerlo anni lempore in flnibus Carnulum quai regio lolius Galliœ media hahelur consistent in loco con secralo Hùc omnes undique qui controversiam habent conve niunt eorumque judiciis decrelisque parent. C' est l' opinion de D Juigné Borpinière qui ajoute:
"Dreux ville et comté sur les confins du pays chartrain est l' une des plus anciennes de France et du monde selon Bérose car l' on tient qu' elle fut fondée par Druys, roi des Gaules, parent et instituteur des Druides l'an du monde 206. Ceux qui sont du sentiment de Bérose dit Thomas Corneille tiennent avec lui que Samothès étant venu en ce royaume du temps de Noé y laissa un fils appelé Magus qui bâtit diverses villes. Sarron son fils régna après lui et à Sarron succéda Drius IVe roi des Gaules fondateur de Dreux et instituteur des Druydes qui se firent renommer par-dessus tous autres prêtres juges et philosophes. Ces Druides y tenoient leurs assemblées en de certains tems et tous ceux qui avoient des différends les venoient vuider par leurs jugements."

Moréri qui appelle Dreux Drocum croit que cette ville est une des plus anciennes du royaume mais il traite de fabuleuse la tradition portant qu' elle a été bâtie par Dryus. Dans les états généraux rapporte cet auteur, elle a la préséance sur Chartres et plusieurs autres villes. Elle est bien bâtie et assez jolie ayant sept églises dans son enceinte et divers monastères. Piganiol de la Force mentionne Dreux sous les noms de Durocassis, Durocasis, Durocassœ, Durocasœ, Drogas, Castrum Durcassinum, Castrum. Cette petite ville passe pour être d' une antiquité gauloise et avoir pris son nom des anciens prêtres gaulois appelés Druides que les peuples de ce pays avaient dans le temps du paganisme pour célébrer les mystères de leur religion.
Dreux, dit M Le Bas, ville de la partie de la Beauce, connue autrefois sous le nom de pays Maniais, a une origine fort incertaine et remonte à une haute antiquité. C était la capitale des Durocasses dont le pays est encore désigné dans les capitulaires de Charles le Chauve sous le nom de Pagus Durcassinus, ce nom s' altéra par la suite et se changea en Droces d' où l' on a fait Dreux. D' Anville veut que de ce nom de Durocasses ou Durocassœ, dont dit il on a fait Drocœ, soit dérivé de celui de Dreux. C' est aussi l' opinion de l' abbé d' Expilly et de la Martinière.

La communauté de druides et des oracles organisaient des fêtes et des sacrifices ainsi que des assemblées judiciaires qu’ils tenaient tous les ans aux alentours, devaient attirer des foules. Ces manifestations autour de la forêt de Crolais (aujourd'hui de Dreux), firent naitre des constructions d'habitations qui, d’abord éparses et informes , finirent par former une agglomération dans cette jolie vallée baignée par les eaux de deux rivières, la Blaise et l’Eure, et protégée contre la brise du nord—ouest par une colline haute et escarpée. Cette colline, offrant aussi un excellent poste d‘observation et de défense, n'était pas négligée par les habitants de cette contrée, quand ils se trouvèrent dans la nécessité de se défendre contre les courses réitérées des Germains qui, depuis le ler siècle de l’ère chrétienne, avaient appris le chemin de la Gaule et y accouraient à chaque instant,attirés par la perspective d‘un riche pillage, plutôt que par le besoin de se créer des établissements durables. Peut-être aussi est—ce le génie militaire de César qui construisit les premiers retranchements et les premiers forts sur cette colline. Ce point permit alors de surveiller les mouvements des Carnutes ou établir ses troupes en quartier d’hiver dans leur pays. Sous ce rapport, nous sommes réduits à des suppositions, mais il y a tout lieu de penser qu’à l’une de ces deux époques la colline de Dreux fut fortifiée et qu’elle prit le nom de Duro-calh , mot qui, dans la langue celtique, signifie un fort près d’une rivière. Au IVe siècle, ces deux mots étaient réunis, mais avec une suffixe latin « Durocassio » qui lui fut sans doute imposée par Auguste, lorsque cet empereur changea la dénomination des principales cités de la Gaule. Cette ville est appelée Durocasis dans l’ltinéraire d‘Antonin (livre), Durocases d’après une inscription citée par Wesseling, et Durocassis dans la table théodosienne (ancienne carte romaine). Nous avons vu précédemment les diférentes modifications que ce nom a subies. Sous le célèbre Agrippa, gendre d’Auguste, la capitale des Durocasses et son territoire étaient le centre de plusieurs voies romaines qui correspondaient aux quatre grandes chaussées que cet empereur lança du milieu de la ville de Lyon, aux bords de l’Atlantique, du détroit gallique et du Rhin.


481-511.
C’est à dater de cette époque que les rois de France exercèrent leur droit de suzeraineté sur Dreux, mais ils n’y avaient pas encore de palais; leur résidence était établie à Fermincourt.
Dreux se forma sur des ruines de cette ancienne ville Gauloise qui était alors, d'après la seconde partie de son nom Curia, la court où se traitaient les affaires civiles et militaires de la cité. A cette époque, il n‘y avait sans doute à Dreux qu’un fonctionnaire militaire qui logeait dans le château d’où il pouvait surveiller tout le pays. Dreux resta sous l'égide des rois de France, elle appartint sans doute d‘abord à Clodomir (511-524), l’aîné des enfants de Clotilde, qui posséda l’Orléanais, la Beauce, la Touraine, l’Anjou, en un mot tout le milieu de la Gaule; puis à Childebert Ier (524-558) qui avait eu, de l’héritage de son père, le Parisis, le pays Chartrain, la Beauce, la Neustrie (excepté Rouen), etc., avec les pays limitrophes de ces provinces, et ensuite à Clotaire Ier (558-561).
Dreux compta ensuite un grand nombre de ses souverains: Chilpéric ler (567-584), Clotaire Il (615-628), Dagobert Ier (628-658), Clovis II (658-656), Clotaire III (656-669), qui opéra encore une fois à construire l’unité de la monarchie franque et vit passer entre ses mains les villes, pays et domaine royal de Dreux. Childeric II recueillit l’héritage de son frère en 670, mais il n’en jouit pas longtemps et fut assassiné en 673. Pour la sixième fois la Gaule se trouva divisée et Dreux changea encore de maître; mais Théodoric, troisième fils de Clovis II, ne tarda pas à jouir seul du titre de souverain des Francs et Dreux passa sous sa domination en 678. A partir de cette année, le Parisis, l'Orléanais, la Bourgogne et la Neustrie, dont le pays Chartrain et la Beauce avec le Drugesin, composèrent le royaume Franc-Salien, l'Austrasie ne s’y trouva réunie que quatre vingt-treize ans plus tard, sous le règne de Charlemagne, après la mort de son frère Carloman, arrivée en 771.

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