Espace exposition

vendredi 31 mai 2019

Fiche historique, les châteaux. Moussy

















۩   Le Château de Moussy, à Moussy

Situé sur un plateau du Véxin au centre Nord du département du Val d'Oise, Moussy fait parti du canton de Pontoise et de la communauté de communes Vexin Centre. Placé entre Magny-en-Véxin et Cergy-Pontoise, ces deux places fortes aux allures royale, entourée d'ancienne places fortes aux noms évocateur ou un peu masquées par cette puissance féodale, Magny-en-Véxin, la plus proche, qui fait face à Montreuil-sur-Epte, positionnée là-bas, un peu plus loin sur un flanc de la vallée de l'Epte, l'accompagne dans son voyage quotidien vers le moyen-âge.... Ses souvenirs....








Dénomination : Château


Localisation :   95 640, Moussy
département du Val d'Oise

Région : Ile-de-France


Année de construction : XVe siècle





Cet ensemble fortifié fut édifié pour la famille d'Aumont à la fin du XVe siècle. L’impressionnante porterie qui donne accès à la cour, via une porte charretière et une porte piétonne plein cintre, est encadrée de deux hautes tours coiffées en poivrière qui rappellent le passé défensif de l’ouvrage pourtant de vocation agricole. Quand on pénètre à l’intérieur, la cour, qui se prolonge par un parc clos de murs, comporte en son centre un puits dont la margelle date du XVIe siècle. Dans cette vaste cour, entourée de tous côtés de murs ou de constructions, on peut remarquer que la partie ancienne de l’habitation, restaurée, s’oppose à l’aile dont la façade date de la fin du XVIe siècle. Cette cour se prolonge par un verger clos de murs.  Au nord, il existe encore un corps de logis plus ancien, peut-être du XIIe siècle. Il a été considérablement transformé aux XVe et XVIe. On pourrait supposer qu’il s’agit là de ce qui subsiste de l’ancien logis seigneurial. Le manoir est qualifié d'ancien prieuré.   
 L’ensemble s’affirme par un côté dominateur et défensif. Les constructions forment un angle obtus très ouvert et enferment la cour et le parc. De part et d'autre de la porte charretière, des tours s'ouvrent sur la rue, caractéristique de la fin du XVe siècle. Le logis seigneurial, auquel on a ajouté une aile en retour à la même époque, surmonte la porte de communication vers l'église.
Très restauré par la suite, la fenêtre à meneaux que l’on observe au-dessus de l’entrée principale en est un rajout caractéristique. Ce domaine, qui jouxte l’ancienne église Saint-André, fut la propriété de l'écrivain Henri Béraud (1885-1958). Site classé aux monuments historiques le 19-07-1927.
Chaque tour est ouverte de deux longues et étroites fenêtres à traverses qu’un larmier entoure d’un sourcil à leur partie supérieure, la fenêtre à meneaux au dessus du porche est une création moderne. L’ensemble des constructions qui forme un angle obtus très ouvert, est clos de murs qui englobent la cour et le parc. De chaque côté des deux tours s’ordonnent sur la rue des bâtiments scandés par les chaînes saillantes caractéristiques de la fin du XVe siècle.


Au moyen-âge 

Les éléments propres à l’architecture de défense sont alors repris et adaptés aux besoins des seigneurs locaux. Le plus fréquemment, on retrouve une enceinte avec ou sans système de porterie selon l’importance du bâtiment : ainsi les simples fermes seront protégées par les murs des bâtiments d’habitation et d’exploitation agricole, organisés autour d’une cour centrale, tandis que des édifices seigneuriaux plus importants disposeront également d’une porterie encadrée de tours équipées d’archères ; ce dernier système apparaît tout aussi efficace que dissuasif et symbolique du pouvoir du propriétaire. Il existe à Moussy un système de ce type, avec une porte charretière et une porte piétonnière, toutes deux protégées par les tours à archères qui les encadrent.

Vu sur  https://journals.openedition.org/inha/1093?lang=en

Le château abrita l'état-major allemand en 1943 et fut assez endommagé par un bombardement en 1944.



Les seigneurs :

* Pierre d’Aumont, chevalier, chambellan de Charles V, garde de l’Oriflamme de France
* Jean Barjot, avocat,
* François Hénault, président au Parlement et membre de l’Académie française,
* Pierre Louis Casimir Duquesnoy de Vaulouis, secrétaire du roi, receveur général des finances de la généralité de Montauban
* Henri Béraud (1885-1958), prix Goncourt en 1922 pour « Le Vitriol de Lune et Le Martyre de l’obèse »








Le village sur la base pop culture

Un beau livre sur le village

Le château

Un document sur l'architecture militaire du Véxin



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mardi 28 mai 2019

Fiche historique. Les donjons. La Roche-Guyon

























Située en hauteur sur une boucle de la Seine, au Sud-Ouest de son département le Val d'Oise, le site médiéval, proche de la vallée de l'Epte, surplombait le village. Les seigneurs y bâtir au XIIe siècle un donjon et un château; “un corps de logis” parallèle à la falaise flanqué de deux portes : la porte française (Est) et la porte normande (Ouest). 





۝   Le donjon de La Roche-Guyon à La Roche-Guyon.











Dénomination : Donjon


Localisation :  95 780, La Roche-Guyon, 
département du Val d'Oise

Région : Ile-de--France


Année de construction :  XIIe siècle 

Anciennement : Donjon de château







Ce donjon qui était le boulevard de la France sur la rive droite de la Seine offre, par sa position, du haut de sa falaise escarpée juchée sur un plateau et par l' accumulation de ses défenses (décrites par Viollet-le-Duc), des ressemblances avec Château Gaillard mais sur de moindres proportions. Le donjon, très bien construit, a toutes ses ouvertures en plein cintre, il mesure 38 mètres pour un diamètre de 12 mètres et des murs épais de 3 mètres. Deux enceintes ovales et concentriques enveloppent le donjon, une chose est à remarquer c' est qu'elles  n'ont aucune partie saillante pour les flanquer. Même au milieu du XIIe siècle, date probable de cette construction, on négligeait ce moyen de défense.

Le traité de Saint-Clair-sur-Epte conclu en 911 place le site de La Roche dans une position stratégique exceptionnelle de frontière face au duché de Normandie, sur la rive droite de l'Epte. Un premier château troglodytique est édifié, vers 1066, pour défendre l'Île-de-France, territoire royal, dans le cadre de la fortification de l'Epte. Il est décrit par Suger en ces termes : « Au sommet d'un promontoire abrupt, dominant la rive du grand fleuve de Seine, se dresse un château affreux et sans noblesse appelé La Roche-Guyon. Invisible à sa surface, il se trouve creusé dans une haute roche. L'habile main du constructeur a ménagé sur le penchant de la montagne, en taillant la roche, une ample demeure pourvue d'ouvertures rares et misérables. »

Au XIIe siècle le donjon est édifié relié au château par un escalier souterrain d'une centaine de marches creusé dans le flanc du plateau ; il domine les vallées de la Seine et de l'Epte, dans une position stratégique exceptionnelle.










La ville




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Un document sur le village, le château page 26 
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Une coupe du donjon





Le donjon













lundi 27 mai 2019

Fiche historique. Les donjons. Montépilloy























۝   Le donjon de Montépilloy à Montépilloy.

Entre château-Thierry et Creil, proche de Senlis, Montépilloy est implantée sur le plateau d'une butte-témoin qui fait partie du parc naturel régional Oise-Pays de France pour la totalité de son territoire. La commune délimite le parc à l'est, tout comme Rully (la commune de Fresnoy-le-Luat n'en fait pas partie, et Baron seulement au sud de la Nonette) et entre également dans le site inscrit de la vallée de la Nonette dans le département de l'Oise.
L’ensemble du site domine la plaine du Valois et contrôle les axes menant à Senlis, carrefour routier depuis l’Antiquité. Le site représentait un enjeu au cours de la guerre de Cent Ans, et en 1431 le roi Charles VII ordonne son démantèlement, qui laisse les ruines de la tour bien visibles dans le paysage.
Le château de Montépilloy est la plus importante ruine de forteresse médiévale du pays de Senlis.








Dénomination : Donjon, château


Localisation :  60 810, Montépilloy, département de l'Oise

Région : Hauts-de--France


Anciennement : Donjon de château




Un donjon rectangulaire qui formait la partie principale du château se rattache au corps de l'édifice par une tour carrée saillante munie de mâchicoulis. Au centre de la forteresse s'élève un autre donjon cylindrique du XIIe remanié en 1400, haut de 45 mètres, il est très bien appareillé; muni de meurtrières, de petites fenêtres carrées, de mâchicoulis, de gargouilles. Les murs ont 5 mètres d'épaisseur en moellons à bain de mortier.

Les plans d'Oulchy et Montépilloy montrent que ses châteaux sont polygonaux et leurs flanquements ont disparu, à l'exception des tours d'entrée. Dans aucune de ces constructions n'a été prévu de donjon, à l'exception de Nesles qui est circulaire et isolé de l'enceinte.
 Si, dans toutes ces forteresses, le donjon n'est guère fréquent, les tours deviennent par contre les éléments de base de la défense. Elles sont toujours circulaires, avec un talus de base généralement peu marqué, leur diamètre varie entre 7 mètres (Bazoches, La Folie), et 11 mètres (Nesles). A l'exception du niveau supérieur, toujours disparu, les étages étaient voûtés, soit sur ogives (Nesles, Bazoches, Passy : profil carré chanfreiné retombant sur culs-de-lampe), soit en coupole (La Folie, Oulchy) ; seuls Montépilloy et Fère font exception à cette règle.
Le donjon comportait 6 niveaux, son entrée était surélevée elle aboutissait au 3e niveau, elle comprenait une herse et un assomoir. 
Sa conception intérieur comprenait 6 niveaux, 3 salles présentaient des plafonds voûtés, une en berceau ou en ogive, une en profil rectangulaire mouluré et une en tailloirs moulurés. Une de ses salles présentait des archères à embrasement peu ouvert, les autres s'éclairaient par des baies rectangulaire surmontées d'arc de décharge munies de banc de veille.
La communication entre étages s'effectuait par des escaliers rampants ménagés dans l'épaisseur des murs. Cette disposition n'existait cependant pas systématiquement dans toutes les tours : ainsi, à La Folie, une tour sur six seulement possédait un escalier, à Nesles, trois sur sept, alors qu'à Bazoches, Montépilloy, Fère, Oulchy, aucun escalier n'était prévu dans les tours subsistantes. Tous les niveaux des tours étaient munis d'archères, à l'exclusion de tout autre type d'ouvertures.
Une première constatation, tenant à la géographie politique, s'impose : tous les ouvrages, sauf Montépilloy, s'élevaient en Champagne ou en zone limitrophe (La Folie, Nesles et Fère appartenaient à la châtellenie d'Oulchy, et Bazoches y était inclus sans en relever ; Passy et La Ferté-Milon, d'obédience royale, jouxtaient les châtellenies champenoises d'Oulchy et Neuilly). Une zone d'influence basée sur l'extrémité nord-est du comté de Champagne apparaît donc très nettement ; il semble même que des maîtres d'oeuvre communs aient présidé à la construction de certains ouvrages, tels Oulchy, Bazoches et La Ferté-Milon.








La ville




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Montépilloy sur la base pop culture

Une étude sur le château  

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mercredi 22 mai 2019

Fiche historique, les châteaux-forts. Beauvais

















۩   Le Château de Beauvais, à Beauvais

Beauvais se trouve au nord du Bassin parisien, sur les rives du Thérain, affluent de l'Oise, au sud-ouest des Hauts-de-France.  Entre Roye et Château Gaillard, grosse place forte de la vallée de l'Epte, lieu de discorde entre deux rois, Beauvais n'est qu'à vingt kilomètres au Nord des premières villes de l'Ile-de-France.  Entre les collines du pays de Bray et le début des grandes plaines du Nord, la commune se crée très tôt, au XIe siècle, Beauvais connait un essor économique, elle devient prospère durant le XIIIe siècle et le début du XIVe siècle. Son castrum se construit, puis le palais, la cité et la ville...










Dénomination : Château-Fort


Localisation :   60 000, Beauvais, département de l'Oise


Région : Hauts-de-France


Année de construction : IVe siècle




À la fin du IIIe siècle de notre ère, Beauvais, alors désigné sous le nom de Caesaromagus, n’est plus la ville ouverte du Haut-Empire qui s’étendait sur plus de 100 ha. En effet, pour se protéger des incursions barbares, la ville est alors fortifiée, probablement au début du IVe siècle, et l’espace urbain réduit à celui d’une petite place forte, ou castrum, d’environ 10 ha.
Le rempart long de 1370m est flanqué de 18 tours, les tours de l'Aurore et Leuillier sont toujours visibles rue Philippe-de-Dreux. Au Moyen Âge, cette enceinte délimite la cité épiscopale, qui remplaça, en prenant certains édifices du castrum le château-fort, la cité fut centre de la vie politique et religieuse de Beauvais où sont élevés la cathédrale, le palais de l'évêque, des collégiales ou encore les maisons de chanoines. Petit à petit, le rempart romain est intégré au bâti médiéval. Aujourd'hui, le rempart s'élève encore à plus de 14 m de hauteur sur une épaisseur moyenne de 2,50 m.

L' emplacement de Caesaromagus n' a pas cessé d' être connu dans la ville de Beauvais sous le nom de cité, on l' appelait le châtel ou chastel, Castellum au moyen-âge. Il est positionné au Nord-Ouest dans la partie haute de la ville. On peut encore retrouver son périmètre tel qu' il a été dessiné à peu près par Loisel malgré les dégradations énormes que l' enceinte a subies depuis deux cents ans. Il représente un pentagone irrégulier ou plutôt un parallélogramme dont un des grands côtés serait remplacé par une ligne brisée. Le côté principal, tourné vers la ville au Sud, est a trois cent soixante mètres depuis la petite rue de la Frète jusqu' à celle du Petit Thérain. Le côté Sud-Ouest mesure deux cent quarante, deux-cent-cinquante mètres environ de la rue de la Frète jusqu'à la rivière dans le prolongement de la rue du Théâtre. La face opposée, située vers le Nord, compte deux cent soixante mètres de long dans le prolongement de la rue du Petit Thérain jusqu' à la rue Sainte-Marguerite. De l' extrémité de cette rue jusqu'à la porte Limaçon, il y a, sur le côté Nord-Ouest qui est le plus court, cent quarante mètres, puis de cette porte, en allant au midi rejoindre la ligne du Nord-Ouest, il y a une distance de deux cent soixante mètres.


Le castrum, le palais, l'enceinte:

Elle a donc douze-cent-soixante-dix mètres environ de développement, ce qui donne une superficie de dix hectares, quarante ares équivalent à peu près à la huitième partie de la ville actuelle renfermée dans les fossés sans les faubourgs. Il y avait seulement deux entrées; l' une pratiquée dans la muraille du Sud ou se trouve précisément le lieu où est encore l' arcade nommée Gloria Laus, qu' on appelait autrefois la porte du Châtel. Hermant dit: "d'après Loisel, que l' autre se trouvait entre l' évêché et l' église Notre-Dame du Châtel ce qui désigne assez clairement la ruelle fermée (au XIXe siècle) qui conduit de la rue de l' Evêché, devant la cour d' assises, au jardin épiscopal. Il n' en reste aucun vestige et elle aurait disparu sans doute lors de la construction, au dixième siècle, du château des Comtes de Beauvais devenu par la suite la demeure des évêques. On pratiqua, plus tard, une autre ouverture près du pont d' Amour en démolissant le mur d' enceinte, ce qui la fit appeler porte de la Frète, elle correspondait à la rue ainsi nommée au XIXe siècle. Le prétoire de la forteresse se trouvait sur la place de la cathédrale touchant au grand escalier, il se décrivait sous la forme d'une tour carrée massive qu' on nommait le beffroi et qui servait, en dernier lieu, de clocher. c' était une construction du plus gros appareil sans mortier et recouvrant, dit-on, de vastes souterrains. Elle a été rasée depuis la révolution.

 Le palais épiscopal est assis sur le rempart côté Nord-Ouest, il est muni de ses tours bâties datant du dixième siècle appuyées sur des tours romaines. Le côté Ouest par lequel les Bourgnignons firent, en 1472, leur principale attaque, a été reconstruit presqu' entièrement, cependant, on a laissé debout trois tours et des lambeaux de murs garnis de pastoureaux. Ces pastoureaux constituent un revêtement maillé ou réticulé sur la face extérieure de la muraille, ils ont quatre ou cinq pouces de côté, les uns sont cubiques, d' autres cunéiformes. Le plus grand nombre a huit pouces de profondeur sur quatre de côté, on peut, dans la rue du Théâtre, en remarquer d' autres longs de dix à quinze pouces sur une épaisseur et hauteur de quatre seulement. Le mur qu' ils recouvrent, épais d'environ 2.20 mètres, est formé de moellons et de débris liés par un ciment excessivement endurci que Louvet dit avoir été détrempé avec du sang de bœuf pour la force et la conglutination.
Le massif est divisé horizontalement par des cordons de briques espacés de 1.20 m à 1.50 mètres un peu saillants sur le parement, on en compte quatre visibles hors de terre; chaque cordon est formé de briques accouplées, les unes plates épaisses de huit à quinze lignes, longues de 3.60 m à 4.20 mètres, les autres, en tuiles à rebords avaient quelques défauts qui ne permettaient pas d' être employer comme couvertures. Les lits traversent tout le massif dans le but évident d' imprimer plus de solidité aux éléments inégaux dont il est composé. A 1.80 mètre en arrière, on trouve un deuxième mur semblable mais moins épais, l' espace intermédiaire est rempli de terre et de déblais. Louvet rapporte qu' on y avait aménagé une allée, ou casemate, dans laquelle deux hommes pouvaient marcher de front, mais  on n' en voit aucune trace; On a rencontré au milieu de ce remblai, plusieurs niches cubiques dont le vide était formé par la juxtaposition de six carreaux épais de 10 centimètres, ayant chacun 55 centimètres carrés et cuits avec plus de soin que les autres briques. Il est difficile d' ailleurs de présumer le but de ces sortes de cachettes perdues dans le massif. Ainsi, l' épaisseur totale du rempart était au moins de 6 mètres et non pas seulement de 2.10 m à 2.40 mètres comme le disaient les historiens de Beauvaisis. Les tours sont saillantes de plus d' un demi diamètre en dehors du front, la plus haute des tours qui restent n' a pas dix mètres, mais on ne peut juger par là la hauteur des remparts qui ont été découronnés. Leur diamètre est de 3 m à 3.6 mètres et leur espacement semble avoir été régulièrement de 24 mètres. Les tours qui occupaient les angles de l' enceinte, étaient carrées (à ce que rapporte Louvet), au niveau de l' eau, devant le moulin de Limaçon, il y avait des fondations composées d' énormes cubes équarris rapprochés sans ciment ni liaison. La partie de cette antique muraille, qui n' a pas été englobée dans des propriétés particulières, a été démolie au fur et à mesure et les matériaux ont été employés à réparer les chemins. Il n' en restera aucun vestige.

Le périmètre du castrum, de 1370 m, était flanqué à intervalles réguliers de tours semi-circulaires avec talon alors que les angles du quadrilatère étaient renforcés par des tours carrées. Des portes, dont deux sont connues sur les côtés occidental et oriental de la fortification, permettaient d'accéder à la ville clôturée.

Du Xe au XIIIe siècle la ville s'urbanise peu à peu et s'étend progressivement sur toute la largeur de la vallée. Sur le pourtour du Chastel, ancien castrum devenu cité épiscopale et canoniale, des quartiers s'organisent autour des premières paroisses comme celles de Saint-Étienne et Saint-Laurent. Par la suite, l'occupation de l'espace s'intensifie.
Plus tard, le réseau de voiries, comprend aussi plusieurs places, les places de Saint-Michel et de Saint-Pierre qui étaient situées dans l'ancien castrum.
Oute la partie nord de l'ancien castrum renferme désormais la cité épiscopale définie par l'ancien rempart du Bas-Empire . Le palais episcopal, dont le corps du bâtiment principal s'appuie sur le vieux rempart, est construit au milieu du XIIe siècle. Nous ignorons quelle était sa position initiale avant cette période. Aux XIIe-Xnie siècles, sous l'épiscopat de Philippe de Dreux, une fortification est aménagée à l'ouest de l'enceinte canoniale pour la prémunir contre d'éventuelles agressions. Composé d'une grosse tour (Tour de Crou, Craoult, ou Craou) et entouré d'un mur renforcé d'un fossé en eau, ce système de protection était relié à la ville et à l'évêché par une poterne.












La ville




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Le palais épiscopal de Beauvais, musée de l'Oise 

Fiche historique du château

Les seigneurs de la ville




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lundi 20 mai 2019

Fiche historique, les édifices. Hargicourt





























Fiche N° 3







Ferme fortifiée 

 Située sur le plateau du Vermandois dans la continuité du bassin parisien, Hargicourt, positionnée au Nord-Ouest du département de l'Aisne, à fleur avec la Somme, proche de Saint-Quentin, se dote d'un site fortifié, une ferme seigneuriale et plus tard d'un donjon. La famille Gaucourt, seigneur d'Hargicourt, issue ou au moins fortement apparentée aux comtes de Clermont-en-Beauvaisis alliée aux comtes de Bar, chapeautaient le village. Au XIIe siècle, Jean de Clermont dit «du Plessis» était seigneur du Plessis, Gaucourt et Hargicourt.









Dénomination : Site du "fort" de la Cologne, ferme fortifiée et donjon


Localisation : 02 420 Hargicourt, département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France  


Année de construction :  XIIIe siècle





Le «fort» de la Cologne, un des rares retranchements médiévaux rescapés des deux guerres mondiales dans cette zone du Cambraisis et du Vermandois, était cependant menacé d'une destruction totale (aujourd'hui réalisée) par la construction de l'autoroute A26.

 La fouille exhaustive du site sur une surface de près d'un hectare a pu être effectuée en 1982 et 1983.

Une ferme seigneuriale et d'un donjon occupés depuis le XIIIe s. environ jusqu'au XVe s. ont pu être retrouvées. En partie détruite par l'érosion, les terrassements médiévaux postérieurs et les impacts d'obus de la lre guerre mondiale, la première phase a néanmoins livré le plan d'une grange à halle centrale et nefs latérales, de 18 x 13 m environ construite en matériaux périssables et couverte de tuiles plates. Quelques vestiges d'un autre bâtiment ont pu être localisés près de la grange. Au cours de la seconde période, la grange fait place à une construction presque semblable mais d'orientation différente. Un bâtiment d'une longueur probable de 14 m construit en matériaux périssables a été reconnu en partie à l'Ouest de la grange. A la suite de divers aménagements, dont le creusement de deux mares, un petit grenier sur pilotis est installé près des deux bâtiments.

 Il semble que la ferme soit restée sans défense au cours de ces deux périodes. Ce n'est qu'au début de la période 3 qu'est établie une fortification «trapézoïdale» de 70 m de long sur 60 m de large, constituée d'une muraille soigneusement parementée (malheureusement en grande partie récupérée au xixe s.), et d'un fossé de 2,50 m de profondeur et 10 m de large. Deux des angles étaient protégés par des tourelles rondes, et un troisième peut-être par un premier donjon rectangulaire. Une porte ouvrait sur un petit pont au Nord, à l'opposé des bâtiments de la ferme. A l'intérieur de l'enceinte, après un apport de remblais provenant du creusement des fossés, la grange est reconstruite exactement au même endroit que la précédente. Un bâtiment rectangulaire de près de 9 m sur 19 m au moins est venu s'adosser à la muraille à l'Ouest. L'ensemble encadrait une cour revêtue de craie et d'éclats de taille de pierre, une mare centrale servant de réceptacle aux eaux de pluie. Malgré l'introduction massive de la pierre sur le site, il est certain que ces bâtiments étaient édifiés principalement en bois et torchis. Un incendie marque le terme de la période 3. La période 4 est essentiellement caractérisée par l'édification ou peut-être la reconstruction d'un gros donjon carré de 14 m de côté, flanqué de trois tours rondes.
L'enceinte de la ferme qui semble s'être appuyée précédemment sur le donjon est complètement détruite et fait place à des douves de 10 à 15 m de large. A la même époque la ferme est arasée et recouverte des remblais issus des fossés du donjon. Les deux premières périodes d'occupation ont livré très peu de matériel de sorte qu'il est difficile de dater précisément la fondation de la ferme. L'expérience de thermoluminescence en cours sur les tuiles des périodes 1 et 2 apporteront peut-être des précisions. Quelques trouvailles numismatiques et céramiques montrent que la ferme fortifiée était occupée dans le courant du XIVe s. Le donjon de la période 4 a livré de nombreux objets de la première moitié du XVe s., outils en fer, éperon, cuillères en cuivres, plat en étain, monnaies, céramiques et une grosse quantité d'ossements animaux. L'abandon du site semble effectif à la fin du XVe s. ou au début du XVIe s. La fouille de «La Cologne» doit faire l'objet prochainement d'une publication dans la Revue Archéologique de Picardie. (Responsable de la fouille : Didier Bayard).


























mercredi 8 mai 2019

Fiche historique, les châteaux. Champcevrais























Armes de la famille de Prie







۩   Le Château de Champcevrais, à Champcevrais

Flirtant avec le département du Loiret, Champcevrais est située au Sud-Ouest du département de l'Yonne, à une trentaine de kilomètres d'Auxerre placé un peu plus au Nord-Est, Champcevrais est traversée par le Beaume, un affluent du Loing. Au moyen-âge, la seigneurie de Champcevrais, a appartenu pendant plusieurs siècles à la maison de Prie, une des plus illustres du Nivernais, puis annexée à la terre de Châtillon-sur-Loing, elle a fait partie du duché de Châtillon créé en 1696.
Le château, construit pour un cadet de la famille peut, au 3/4, se marier dans un rectangle.












Dénomination : Château


Localisation : 89 220, Champcevrais département de l'Yonne


Région : Bourgogne-Franche-Comté






Champcevrais, Campus Sylvettris, doit son origine comme son nom l' indique à une colonie agricole établie au milieu des vastes forêts qui couvraient son territoire. On ne connaît du reste ni l' époque de sa fondation, ni l' époque de son érection en paroisse. Toutefois il est certain par le testament de Guillaume de Courtenay, seigneur de Champignelies daté de 1282, que cette paroisse existait alors. Quanta, la seigneurie de Champcevrais, a appartenu pendant plusieurs siècles à la maison de Prie, une des plus illustres du Nivernais, puis annexée à la terre de Châtillon-sur-Loing, elle a fait partie du duché de Châtillon créé en 1696 pour Paul Sigismond de Montmorency, Luxembourg comte de Luxe

La maison de Prie a emprunté son nom à la châtellenie du clocher de Prie en Nivernois connue dès 987 et réunie aujourd' hui à la commune de La Fermeté. Le titre produit par cette illustre maison pour établir l' ancienneté de sa noblesse est une charte de 1178. Le château de Prie, dépendant de la paroisse de Champcevrais et construit sans doute pour un cadet de cette famille. Les constructions de ce château sont disposées de manière à occuper trois côtés d un rectangle.

Château de Prie édifice carré en briques formant des losanges occupant 15 ares de superficie construit au XVe siècle composé d'un rez-de-chaussée et d' un étage. Au premier vaste cheminée ayant sur son manteau un écusson supporté par deux hommes des bois mutilés tours rondes crénelées mais en ruine Château de Châtre grand édifice de la fin du XVIIe siècle entouré de fossés et de 17 ares 5o centiares de superficie.



L'aile Nord

 Le corps de bâtiment, placé au Nord, est construit sur un plan irrégulier figurant à peu près un trapèze, il est flanqué de deux tourelles percées de meurtrières étroites et allongées. Une de ces tourelles occupe l' angle Nord-Est, l' autre à l' extrémité, Ouest,  mais à inégale distance des deux angles. Les murs de cette aile étaient percés originairement de baies terminées carrément par un haut chanfreinées à l' extérieur et largement évasées à l' intérieur. Supprimées en grande partie vers le milieu du XVIIe siècle, elles ont été remplacées alors par des fenêtres à chambranles quadripartis dont les compartiments sont formés par un pilastre d' ordre ionique coupé par une traverse ornée de rubans dont les bouts sont diversement repliés. A la base d' un de ces pilastres, est sculpté l' écusson royal qui est encadré de la maison de Prie. Les mêmes armes se reproduisent sur le linteau d' une autre fenêtre en forme de charte déroulée. Une porte, pratiquée dans un mur de refend, a ses jambages chanfreinés et terminés supérieurement par une saillie en console destinée à supporter le linteau des cheminées. Elle a aussi ses jambages chanfreinés sur l' arête et couronnés par un modillon à biseau et listel qui supporte la hotte. Tous ces caractères sont en cohésion avec le style de la maçonnerie où chaque moellon est enchâssé, pour ainsi dire, dans une couche épaisse de mortier indiquant suffisamment le XIIe siècle. La restauration du XVIIe siècle ne s' est pas arrêtée aux fenêtres; une autre cheminée, adossée contre celle que nous venons de décrire, révèle aussi cette dernière époque par ses jambages ornés de colonnes doriques cannelées dont l' entablement forme le manteau. Les anciens planchers ont disparu, ils ont été remplacés par d' autres qui paraissent dater de la fin du XVIe siècle. Les poutres portent sur des corbeaux saillants et sont ornées de moulures rapportées sur leurs faces verticales. Les solives posent sur ces poutres et dans les murs. Elles ont leur face inférieure ornée sur les angles de deux baguettes dégagées par des cavets. Ce bâtiment avait un Rez-de-Chaussée et un premier étage.


L'aile Sud

L' aile Sud formait, suivant toute apparence, les communs du château. Quelques parties de ce bâtiment semblent appartenir aussi au XIIe siècle, mais l' ensemble a été tellement modifié par des constructions récentes qu' il est impossible aujourd' hui, non seulement de le reconstituer mais encore de se faire une idée quelque peu exacte de sa physionomie primitive. La cour intérieure, fermée par un simple mur de clôture dans lequel se trouve pratiqué une porte cochère, l'était originairement sans doute par un quatrième bâtiment qui complétait le quadrilatère et le tout était entouré de fossés comblés.


Le bâtiment principal

Le bâtiment, faisant retour à l' extrémité des deux ailes, composait le manoir principal, il est très élevé et appartient à la fin du XVIe siècle. Son plan rectangulaire est partagé par un mur de refend en deux parties inégales formant au Rez-de-Chaussée deux salles, une grande et une petite. Au premier et au deuxième étage, cette petite salle est divisée en deux cabinets. La façade Sud, a chacun de ses angles, est accompagnée d une tourelle; l'une servait de cage d' escalier, l' autre servait de loge pour le guetteur. Celle-ci, suspendue sur un encorbellement d' environ 1 mètre 30 de haut et entièrement profilé de moulures, est éclairée par trois petites fenêtres circulaires de 15 centimètres de diamètre taillées carrément à l' intérieur pour recevoir une vitre percée au sommet d' une petite fente verticale qui disparaît dans l' évasement extérieur. Cette tourelle, qui d' abord s' élevait au-dessus des murs, a été rasée depuis à la même hauteur. Elle est surtout remarquable par une de ses moulures composée de cordons entrelacés qui se réunissent d' une part dans la gueule d' une tête de sanglier, d' autre part dans celle d' une tête de lion. Son pavé est de niveau avec le deuxième étage.
Quant à la tourelle servant de cage d' escalier, sa forme est hexagonale, elle est percée d' une porte et de petites fenêtres carrées ornées de moulures appartenant au style flamboyant arrivé à sa dernière période. Les marches en pierre de taille disposées en spirale forment à l' une de leurs extrémités un noyau cylindrique posé sur une base. L' autre bout est engagé dans le mur sur un modillon saillant. Ces modillons, tous dissemblables de forme et de dimension, composent un assemblage de profils plus bizarre que gracieux. Les fenêtres sont tantôt simples, tantôt divisées par deux meneaux, l' un vertical, l' autre horizontal, avec des chambranles et des moulures analogues au style général de l' édifice. Tout le parement extérieur de ce corps de bâtiment est construit en brique, mais des losanges dessinés en briques noires sur les façades rouges en dissimulent l' uniformité. Le pourtour de toutes les ouvertures est en pierre de taille. Les jambages des cheminées sont ornés de moulures consistant ; en un gros tore, un profond cavet et une double cymaise tant employée à la fin du XVIe siècle. Ces reliefs reposent sur un piédestal profilé de tores, de cavets et de listels obliques, mais ils ne sont pas surmontés de chapiteaux. Le manteau, ornementé des mêmes moulures que les jambages, en embrasse toute la largeur dans de la maçonnerie. La cheminée du rez-de-chaussée et celle du premier étage, étaient chargées au-dessus du manteau d' un bas relief dont le sujet a disparu sous l' effort du marteau, mais qui montrait, suivant toute apparence, l' écusson seigneurial avec ses supports. Les plafonds sont composés de solives carrées sans aucun ornement qui reposent sur des linçoirs décorés de moulures rapportées. Ces linçoirs sont supportés par des modillons en saillie.






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