Espace exposition

mardi 18 décembre 2018

Fiche historique, les châteaux-forts. Souppes-sur-Loing






















Fiche N° XXIX





۩   Le Château de Souppes, à Souppes-sur-Loing

Souppes-sur-Loing s’inscrit dans l’entité géographique du plateau du Gâtinais, il est entaillé du Nord au Sud par la vallée du Loing. La commune est située à l’extrémité Sud du département, en limite de la Région Centre et du Loiret. L'ancien château se présentait sous la forme d'un petit fort flanqué de quatre tours commandé par les seigneurs du Boulay, il fut par la suite détruit.









Dénomination : Château-Fort


Localisation :   77460, Souppes-sur-Loing, département de la Seine-et-Marne.

Région : Ile-de-France


Année de construction : XII-XVIe siècle




De l'ancien site médiéval fortifié, on peut y retrouver les restes d'une tour, d'une ancienne chapelle du XVIIIe siècle et d'un ancien château où résidaient les seigneurs du Boulay.
Située à l'est de Souppes sur Loing, l'actuelle ferme du Boulay rassemble les restes d'un important ensemble féodal :

- Une grange où le seigneur recevait ses revenus féodaux.
- Un premier château-fort du XIIIe siècle dont il reste une tour devenue pigeonnier.
- Peut-être les bases d'un grand château XV-XVIe siècles de cent mètres de côté, inachevé ou détruit pendant les guerres de Religion.
- Un château construit par les Trousset d'Héricourt au XVIIIe siècle, représenté sur le carte de Lattré vers 1750 et détruit en 1863.
- Une chapelle aménagée dans ce dernier château et consacrée en 1778 subsiste sous forme de grange.

Bourg remarquable qui contient un pont très ancien le traversant dans toute sa largeur. Dans un vallon où coule le Loing, ce pont paraît dater du XVe siècle, il est composé de plusieurs petites arches bâties en forme d'ogive, une interruption qui se trouve au milieu de cette maçonnerie indique qu' il y avait là autrefois un pont-levis qui fermait la route lors de danger.


Les châteaux du Boulay :

L'ancien château semble avoir été un petit fort flanqué de quatre tours. Il en subsiste une tour transformée en pigeonnier. Le reste a été détruit pour laisser la place au nouveau château des Trousset d'Héricourt, construit au XVIIIe siècle, dont il ne reste que la chapelle transformée en grange au XIXe, représenté sur le carte de Lattré vers 1750 et détruit en 1863. Le grand espace carré de cent mètres de côté peut avoir été aménagé pour un projet de château élaboré au XVe ou XVIe siècle et jamais achevé. En fait, devant le manque de documents écrits, et l'état énigmatique de certains bâtiments existants, une étude archéologique d'ensemble serait bienvenue.
Le Boulay apparaît dans les textes en 1236. Le château-fort doit avoir été construit à cette époque. Dans la ferme actuelle, il subsiste une tour du XIIIe siècle encore visible dans un angle de la ferme du Boulay. Elle a été sauvée de la destruction parce qu'elle a été transformée en pigeonnier.La grange où le seigneur recevait ses divers revenus féodaux peut elle aussi remonter à cette époque.On connaît mal les familles de seigneurs du Moyen Âge.


La ferme
Découverte est un vaste établissement rural de 2 500 m2 de plan trapézoïdal. Elle reprend l’emplacement de la plateforme élitaire des XII-XIV e siècles et s’étend sur un espace dorénavant totalement ouvert du fait du comblement des fossés antérieurs. La voie de circulation pour s’y rendre n’a pas été conservée, mais il est concevable que l’accès carrossé s’effectuait par l’ouest, reprenant ainsi la même organisation/orientation que la maison forte médiévale. Les bâtiments de la ferme s’organisent le long des murs d’enceinte créant, au centre, une cour fermée. Cette composition est représentative des fermes de la fin du Moyen Âge et de l’Époque moderne. Le mur de clôture présente dans son angle nord-est une tour dont l’usage reste énigmatique ; il ne pourrait s’agir que d’un élément à but ostentatoire. Quelques dates :


 Au XVIe siècle, le seigneur, Guillaume de Beaumont, dont le frère est chevalier de Malte, devient un célèbre capitaine protestant. Il pille Ferrières, Larchant, Milly, avant d'être tué à Courtenay après la Saint Barthélémy.

Au XVIIe siècle la famille Brulart possède le Boulay

Au XVIIIe siècle les Trousset d'Héricourt qui deviennent marquis du Boulay.

Les seigneurs du Boulay étaient seigneurs de Souppes en partie, Poligny, Le Coudray, Montapot, Chignard, Glandelles, Chaintreaux, La Tonnelle, Chamaux, Jarville, Rosiers, Bouchereau, Villiers, barons d'Obsonville...En 1748 la seigneurie du Boulay est érigée en marquisat.








* Sur la base pop culture

Un document de fouille sur le site du château


L'histoire de la commune


Tourisme Seine-et-Marne



La ville de Souppes-sur-Loing






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Fiche historique, les édifices. Maillebois
































Fiche N° II



Ferme fortifiée du Rouvray, à Maillebois



Placé entre Dreux et Chartres sur l'axe de Rambouillet, au Nord-Ouest du département de l'Eure-et-Loir dans la région naturelle du Thymerais, ancien pays du Perche sous la dynastie mérovingienne, cette ancienne place forte, sans doute un ancien château-fort transformé au cours du XVIIe siècle, fût une véritable forteresse vers l'an 960, elle a été fortifiée, ceint d'une enceinte.







Dénomination : Château-Fort


Localisation :   28 170, Maillebois, département de l'Eure-et-Loir.

Région : Centre-Val-de-Loire


Année de construction : Antérieur au Xe siècle




Cette ferme, sans doute un ancien château-fort transformé au cours du XVIIe siècle, a été très remaniée depuis. De tous les bâtiments qui la composent, seule la porte fortifiée a gardé son caractère. Elle présente un bâtiment carré dont l'accès se fait par un pont à arches en pierre qui a sans doute remplacé un pont-levis. Elle donne accès à la cour par un grand porche à arc surbaissé en briques, s'élevant sur la hauteur du rez-de-chaussée et du premier étage, donnant lui-même accès à un autre passage en plein cintre qui mène à la cour. Aux angles sont encore visibles les encorbellements d'anciennes échauguettes.
Ancien château-fort pendant la guerre de Cent ans, il ne reste aujourd'hui qu'une seule tour de cette ancienne place forte. Des fossés, qui devaient être emplis d'eau et consolidés par une muraille, entouraient cette forteresse. Les fondations des autres tours sont encore visibles. Il reste à voir le pignon et la croisée de la chapelle.

Situé au bord de la route de Verneuil, sur le Plateau, la ferme du Rouvray réunit autour d'une vaste cour, un ensemble de bâtiments de diverses époques, isolés par de larges douves, maintenues en eau par l’inclination naturelle du terrain qui permet aux eaux de pluie de ruisseler dans le bon sens.
Le nom de Rouvray, vient du chêne rouvre, commun au temps des Gaulois, devenu très rare et qui portait le gui sacré des druides. Ce gui n’a rien à voir avec celui qui parasite nos pommiers et auquel on ne peut guère trouver d’autre utilité que celle du bouquet de fin d’année sous lequel embrasser nos amoureux.
Le Rouvray, habité depuis fort longtemps, de par son nom revendique une origine celtique et probablement fut un lieu sacré. Les traces de cette civilisation sont nombreuses dans le périmètre : Mainterne, village voisin dont le nom a pour origine maën-tal (extrémité de la roche) et la ferme proche de la Lucazière , lieu vraisemblablement dédié au culte de Lug , dieu de la lumière. On peut supposer qu’au temps des Gaulois une forteresse était établie sur l’emplacement du Rouvray. Mais des constructions en bois des Gaulois, il ne reste plus rien, sauf le nom d’un hameau voisin : La Plesse. Une Plesse était une fortification avancée, défendue par un maillage de branches, de ronces et d’aubépine. Le mot de plesse désigne toujours dans le Perche une clôture végétale de préférence épineuse. Il en est resté le plessis qui désigne la défense avancée d’une forteresse.
En suivant l’ordre logique des choses, le Rouvray, situé à deux kilomètres de la voie romaine qui passe à Blévy, fut probablement une villa Gallo-Romaine. Vers 960, le Rouvray est une véritable forteresse, enceinte de murailles en silex renforcés de puissants contreforts et entourée de fossés alimentés par les eaux de pluie et maintenus en eau par la pente naturelle du sol. Ces douves sont toujours en état. En été, en période de sécheresse, on peut en se promenant le long des douves, voir des traces de ces constructions, en particulier sur la face Nord. Une seule tour subsiste, peut-être du XIIe, et on distingue encore les fondements des autres. Place-forte pendant la guerre de cent ans, les bâtiments actuels supportés par une charpente du XVIe, datent dans leur ensemble du XVIIe siècle, sauf bien entendu, les bergeries dont on peut situer la construction vers le début du XIXe.
Toujours est-il que de ce passé, nous n’avons aucune preuve formelle.
En 1460, un an avant la mort de Charles VII, le Rouvray dont la suzeraineté dépassait largement les limites de Maillebois, devint un simple manoir. François de Courseulles bailli et capitaine de Dreux, épouse Jacqueline Le Barrier, fille d’un écuyer, seigneur du Rouvray qui lui apporte en dot, outre d’autres seigneuries : le Rouvray. Les terres, alors d’une étendue considérable, jouissaient de droits seigneuriaux dont Maillebois dépendait. Plus tard, vers la fin du règne de Louis XV, les seigneurs du Rouvray en difficulté, furent expropriés et les seigneurs de Maillebois réunirent les terres à leur domaine ce qui leur donna les droits de haute, moyenne et basse justice. En 1552, Pierre de Courseulles achète le domaine de Dampierre.
En 1587, Jean de Courseulles est valet de chambre ordinaire du roi Henri III et possède un important patrimoine. Son fils François devient conseiller du roi Louis XIII, achète les domaines de Fortisle et de Tréon. Il meurt en 1649( la Fronde). Il est inhumé à Dampierre qui est resté le lieu de sépulture de la famille de Courseulles.
Sous le règne de Louis XIV, commence une période de difficultés. Les forges de Dampierre sont vendues au duc d’Enghien. Son acquisition par le marquis de Maillebois , vers 1740. S’ensuit une longue période de fermage jusqu’au rachat en 1860 par Mr Paris maire de Saint-Maixme. Le destin du Rouvray fut dernièrement lié à celui du domaine voisin de Maillebois.








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Le château





































mardi 4 décembre 2018

Fiche historique, les Châteaux. Prémery






























۩   Le Château de Prémery, à Prémery











Prémery, charmant village de la Nièvre placé au nord de son département sur la ligne Auxerre-Nevers, à la hauteur de La-Charité-sur-Loire située à deux pas, est né sur un éperon dominant une vallée. Prémery posséda son château, dont il reste des ruines, il fut la résidence des évêques de Nevers au XIIe siècle, et fut, comme le village, entouré d'une enceinte installée sur une langue calcaire, correspondant à l’extrémité sud d’un important plateau calcaire de basse altitude du centre nivernais (353 m d’altitude maximum). 










Dénomination : Château


Localisation : 58 700, Prémery, département de la Nièvre

Région : Bourgogne-Franche-Comté


Année de Construction : XIIe siècle






L'architecture : 

Bâti sur l'éperon barré des Chaumes-Grand-Jean, particulièrement impressionnant par la taille de ses structures défensives, Prémery est encore armé de son vaste château doté d'une tour ronde et d'une porte fortifiée du XIIe siècle : ainsi le village compte d'imposantes ruines féodales, vestiges de l'enceinte féodales, en plus des charmes bucoliques de la cité. La plate-forme du château actuel a été construite au début du XIIIe siècle. Le logis a été reconstruit en 1510. Primitivement, le site, un quadrilatère muni de fortes tours aux angles, dont il ne reste plus actuellement que le quart de l'édifice, était muni d'une porte fortifiée donnant accès à la cour, elle fut édifiée au début du XIVe siècle. Son aspect massif et sévère accentue son caractère défensif.
Quelques remaniements datent des XVIIe et XVIIIe siècles. Le château est bâti sur un espace quadrangulaire de 50 à 60 m de côté. L'ensemble se compose d’une plate-forme ceinte de courtines reliant quatre tours d'angle, dont une a disparu. Adossé à la courtine nord, il reste le corps de logis du XVIe siècle, le porche fortifié au N.O, De l'époque de la construction subsistent une tourelle d’escalier hexagonale qui était surmontée d’une pièce en encorbellement. L'autre tour construite au XVIIIe siècle, présente un décor plus classique. Le porche d'entrée est la partie la plus emblématique du château, À l'Ouest la tour ronde de la fortification primitive. À l'Est, il est flanqué d'une tourelle en encorbellement à culot mouluré sur contrefort, elle est aussi découronnée et percée d'une canonnière. L’ouverture du porche est surmontée d'un arc surbaissé sous un autre en tiers point. Le pavillon surmontant ce porche ne comporte, de ce côté aucune ouverture à l'exception d'une petite niche murée.

Le château des évêques de Nevers du XIVe siècle,fut jusqu'à la Révolution le fief des évêques de Nevers, comtes de Prémery, ils ont fait du château leur résidence d'été. Des châteaux qu'ils y bâtirent il ne subsiste que le porche sombre et massif du début du XIVe siècle et le corps de logis reconstruit vers 1508. Cette résidence d'été fut abandonnée à la fin du XVIIe siècle au profit du château d'Urzy, nouvellement érigé et plus proche de Nevers. Vendu comme bien national à la Révolution. L'histoire «récente» de Prémery a été marquée par l'arrivée de Belgique, en 1886, de la famille Lambiotte, venue pour créer une usine de carbonisation et de distillation du bois. Toute la ville s'organise autour de cette activité industrielle jusqu'à sa disparition totale en 2002.