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lundi 15 août 2022

Fiche historique, les châteaux. La Malmaison

 









Arrimer à 8 kilomètres à l'ouest de Paris et du bois de Boulogne, jouxtant la Seine et Nanterre plus au nord, Rueil-Malmaison est entouré d'espaces verts, plusieurs d'entre eux font partie intégrante du parc naturel urbain qui illustre la démarche écologique du principe de développement durable. Le château lui, entre dans l'histoire de France pendant le Directoire, lorsque Joséphine de Beauharnais, épouse de Napoléon Bonaparte, l'achète le 21 avril 1799.









Dénomination : Château

Localisation :  Rueil-Malmaison, 92 500
Département des Hauts-de-Seine.

Région : Ile-de-France

Année de construction: XVIIe siècle




En 1390, la terre est achetée par Guillaume Goudet sergent d'armes de Charles VI et reste dans sa descendance jusqu'en 1763, par les familles Dauvergne, Perrot et Barentin.

 A partir de 1737, le château est loué à de riches financiers qui y reçoivent une société choisie. 

 En 1763 la terre passe au fils du chancelier d'Aguesseau puis en 1771 à Jacques-Jean Le Couteulx du Molay riche banquier du royaume. Madame du Molay y tient un salon littéraire où elle reçoit l'Abbé Delille, Mme Vigée-Lebrun, Grimm et Bernardin de Saint-Pierre. La Révolution les amène à se séparer de Malmaison qu'ils vendent le 21 avril 1799 à Joséphine Bonaparte pour une somme de 325 000 francs. Cet achat est confirmé par Bonaparte à son retour d'Egypte et il devient ainsi le véritable propriétaire du domaine. 

De 1800 à 1802 ce petit château devient avec les Tuileries le siège du gouvernement de la France où les ministres du Consulat se réunissent fréquemment. 

 A l'automne 1802 le consul et sa famille s'installent à Saint-Cloud et Joséphine revient souvent au "Palais impérial de Malmaison" pour aménager et agrandir le domaine. Après le divorce en 1809 l'Empereur lui donne cette propriété avec toutes ses collections et c'est à Malmaison qu'elle meurt le 29 mai 1814. Son fils le prince Eugène en hérite mais sa veuve cède Malmaison en 1828 au banquier suédois Jonas Hagerman. 

 En 1842, la reine Christine d'Espagne, veuve du roi Ferdinand VII, l'acquiert pour en faire sa résidence puis le revend en 1861 à Napoléon III, le petit-fils de Joséphine. Endommagé par les combats de la guerre de 1870, puis par l'installation d'une caserne dans le château, le domaine est vendu en 1877 par l'Etat à un marchand de biens qui lotit le parc peu à peu. En 1896, Daniel Iffla dit Osiris, mécène et philanthrope, achète le château avec son parc réduit à 6 hectares et l'offre à l'Etat en 1903 . Un musée y est ouvert en 1905.


* Le parc

Joséphine s'intéresse de près aux aménagements du parc et ne se lassera jamais de l'agrandir, transformant une propriété de 60 hectares lors de son acquisition en un domaine de 726 hectares (dont 70 de parc enclos) en 1814. Pour le rénover elle fait d'abord confiance aux architectes Percier et Fontaine qui commencent la clôture du parc en 1801 puis construisent d'importantes écuries, des pavillons de garde, un piquet de cavalerie et une grille sur la grande route. Leurs projets de jardin botanique composé de serres chaudes de ménagerie et de volière ne lui apportent pas satisfaction car elle les juge trop classiques, ses goûts personnels l'orientant plutôt vers les jardins à l'anglaise.

Joséphine s'efforce d'y cultiver des plantes rares et d'y acclimater des végétaux exotiques qu'elle fait venir d'Europe mais aussi d'autres continents grâce aux relations qu'elle entretient avec des botanistes, des pépiniéristes et avec les savants du Museum d'histoire naturelle. Des expéditions maritimes comme le voyage du capitaine Baudin lui permettent d'obtenir des graines et des plantes nouvelles qui enrichissent son jardin d'essai dont elle fait largement profiter d'autres passionnés. Environ 200 plantes fleurissent pour la première fois en France à Malmaison comme le magnolia pourpre, la pivoine arbustive, l'hibiscus, le camélia ou le dalhia. Elle rassemble également plus de 250 espèces de roses qui sont plantées en buisson dans le parc ou dans des pots que l'on sort en juin. A sa demande le célèbre illustrateur P.J.Redouté, nommé peintre de fleurs de l'Impératrice en 1805, réalise 120 planches reproduisant les plus belles plantes de Malmaison pour une publication intitulée " le jardin de la Malmaison ". Elle l'incite également à entreprendre un ouvrage consacré aux roses qui le rendra célèbre.

Vers 1800, des travaux d'aménagement intérieur furent prévus, ceux-ci, au fil de leur avancement menaçaient amplement les murs. L'architecte Fontaine note dans son journal le 27 septembre 1800 :
« Nous sommes forcés d'élever en pierre des piédroits extérieurement sur les trumeaux. Cela ne gâte pas les façades qui n'ont rien de remarquable. Ces piédroits d’ailleurs porteront des statues, des vases et orneront un peu cette vilaine maison. »
Des statues et des vases pris dans les jardins de Marly sont alors installés sur les piédroits. Du côte du parc on trouve du nord vers les sud quatre statues en marbre ayant décoré les jardins de Marly jusqu'à la Révolution : Flore de René Frémin, une Compagne de Diane d’Anselme Flamen, l'Air de Philippe Bertrand et Pomone de Fraçois Barois. Enfin, quatre vases en marbre blanc du XVIIIe siècle sont installés sur les contreforts ne pouvant pas supporter les statues. Ces vases depuis 1879 décorent le bassin central du jardin des Tuileries.

Les quatre statues sont transférées au Louvre et remplacées par d'autres statues.



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