Espace exposition

lundi 31 octobre 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Treigny



















۩   Le Château de Ratilly, à Treigny


Situé entre Auxerre et Bourges, proche d'Orléans et de La Charité-sur-Loire, Treigny, petite commune de l'Yonne se positionne à la frontière départementale avec la Nièvre, en Bourgogne-Franche-Comté. C'est une terre d'élection pour les potiers dont les ateliers exploitent l'argile blanche ou rouge de la région. Le village est situé en région naturelle de La Puisaye, aux confins de l'Orléanais, du Nivernais et de la Bourgogne et est placé au Sud-Ouest du département de l'Yonne à 50 kms au Sud d'Auxerre. Entourée de grands noms de communes tels Gien, Vézelay, Saint-Fargeau, Treigny bénéficia de son château féodal, une masse énorme faite de pierres, de tours et d'un caractère encore féodal...








Dénomination : Château-Fort


Localisation :   89520, Treigny, département de l'Yonne

Région : Bourgogne-Franche-Comté


Année de construction : XIe et XIIIe siècle pour l'édifice actuel




 A Ratilly, il y a un château féodal dans le style du XIIIe siècle. Il s'agit d'une masse carré fossoyée et en eau de 16 m de largeur et d'un deuxième fossé occupant une surface de 1963 m. La porte est cintré et accueille un pont-levis. Elle est défendue par 4 tours rondes que précède 2 autres tours rondes à 10m des murailles. Deux autres tours flanquent les angles extrêmes. Les tours font environ 10 m de haut et n'ont pas de crénaux, tout comme les murs qui sont perçés de quelques rares baies étroites. Le parement est de taille moyenne. Les moellons sont en grès ferugineux jusqu'à une certaine hauteur. Au XVIIe, on a construit un donjon sur le pont-levis. Les bâtiments intérieurs sont moderne sauf la chapelle qui date de la Renaissance. En avant du château, il y a un portail cintré qui date de 1619. Sur ses cotés il y a 4 trous pour tirer au fusil (note de l'étudiant: des archères de fusilliade). Entre les deux enceintes, il y a une chapelle ogivale du XVIe siècle.

Un premier édifice, du XIe siècle, aurait été rasé au cours des guerres féodales. Le château est cité dans un acte de 1160.
Le château est construit sur un plan philippien, une enceinte à 6 tours délimitant une cour rectangulaire, deux tours encadrant le pont levis. Tous les côtés sont occupés par des bâtiments. L'ensemble est ceint de douves asséchées. Deux vergers clos de murs bordent l'allée menant au château.
La tour Sud-Ouest a été transformée en pigeonnier, un lanterneau en ardoise élevé au-dessus de l'entrée, des cheminées construites et des fenêtres ouvertes dans les murs des tours. Il compte une tour de défense à chaque angle, deux tours jumelles flanquant la porte d'entrée -seule issue du château- pour le protéger.
Toutes les tours étaient munies de meurtrières, sur deux niveaux ; celles-ci étaient décalées, entre chaque niveau, de façon à ce que les archers puissent couvrir l'ensemble du terrain.

Dès l'origine, le château comptait six tours, séparées entre elles uniquement par le mur d'enceinte extérieur et le maître logis, côté Est, dont le pignon s'appuie sur la tour Sud-Est. Toutes les tours étaient munies de meurtrières, sur deux niveaux ; celles-ci étaient décalées, entre chaque niveau, de façon à ce que les archers puissent couvrir l'ensemble du terrain. Ratilly a traversé le Moyen Age. La Renaissance, voit la fin des petites guerres locales et la pacification de la région ; par ailleurs, on assiste à l'évolution de l'armement. Les petits châteaux-forts comme Ratilly, efficaces face aux armes du Moyen Age, ne le sont plus face à des canons. Beaucoup de ceux-ci sont alors abandonnés, tombant en ruine. D'autres, comme ce fut le cas pour Ratilly, ont été transformés en résidence. Les propriétaires de l'époque y ont installé des pièces à vivre, des chambres dans trois tours à savoir les deux tours jumelles et la tour Sud-Est, la tour Sud-Ouest étant aménagée en pigeonnier. Quasiment toutes les meurtrières sont alors murées. C'est également à la Renaissance que fut construit le grand bâtiment qui relie les tours entre elles et les deux ailes qui servaient de communs. Le château ayant un usage agricole, ceux-ci servaient d'étables dont il reste des auges en pierre.





L'histoire

Un château-fort aurait été construit dés le XIe siècle, lors de l’établissement de la féodalité en Puisaye. Rasé au niveau des glacis au cours de guerres entre seigneurs, c’est sur ses fondations que Mathieu de Ratilly fait bâtir vers 1270 l’édifice actuel, qui va connaître bien des remous malgré son isolement.

Durant la guerre de Cent Ans, entre 1357 et 1380, Ratilly est aux mains du seigneur Guy de Vallery, lequel entretient une bande d’aventuriers bretons qui pillent la région – c’est l’incendie du prieuré de Moutiers, par exemple. En 1485, le Chevalier Jean de Chandiou est « seigneur de Treigny en Ratilly ». A sa mort en 1520, sa fille Anne épouse Jean de la Menue, d’origine bourbonnaise.En 1567, c’est le début des guerres de religion ; les Huguenots s’emparent de Ratilly et en font leur place forte dans l’Auxerrois. Ils commettent « pillages, voleries, meurtres et saccagements » dans la région. Au cours des guerres de religion, Ratilly abrite les Huguenots et accueille les Jansénistes pourchassés au début du XVIIIe siècle.
Le calme revient à l’avènement d’Henri IV. Mary du Puy, seigneur d’Igny près de Palaiseau, fait restaurer Ratilly -fenêtres sur la cour intérieure, cheminée de la salle des Gardes. Il s’y installe en 1587. Sa seconde fille Jeanne épouse en 1616 Louis de Menou, gouverneur du Duché de St Fargeau. Celui-ci fait construire le bâtiment d’entrée reliant les deux tours et restaure la chapelle Ste Anne, disparue depuis. 

Novembre 1653, Louis de Menou reçoit la Grande Mademoiselle, désireuse de quitter momentanément Saint-Fargeau où vient de mourir l’une de ses dames d’honneur. « Comme la maison est petite j’y menai peu de monde et ne gardai même point de carrosse... Je fus cinq à six jours dans ce désert...», note-t-elle dans ses mémoires.

 En 1732, Louis Carré de Montgeron, conseiller au Parlement de Paris, achète Ratilly pour aider l’abbé Terrasson, exilé à Treigny, à propager les idées jansénistes. Mais en 1735 Monsieur de Montgeron et l’abbé Terrasson sont embastillés, et Ratilly revendu. Il est acheté en 1740 par Pierre Frappier, seigneur de Dalinet, dont la fille épouse en 1755 André-Marie d’Avigneau, une famille noble d’Auxerre. 

 En 1849, le domaine échoit à Charles-Louis Vivien, Juge de Paix à St Fargeau, qui l’entretient magnifiquement. Il fait assécher les douves et planter des vergers. Le château est vendu en 1912 à Juliette-Ernestine Benard, veuve à vingt ans de Charles-Joseph d’Alincourt. Elle vivra seule à Ratilly jusqu’à sa mort en 1945, dans un grand dénuement. Elle lègue Ratilly au chanoine Grossier, archéologue et professeur au séminaire de Sens, assurée qu’il l’entretiendra de son mieux. De fait, le chanoine entreprend d’importantes et urgentes réparations de toitures, fonde une école ménagère, mais âgé et mesurant combien la tâche qui lui incombe dépasse ses forces, il envisage de vendre Ratilly à des acquéreurs en qui il pourrait avoir toute confiance. 

 Ce seront Jeanne et Norbert Pierlot, en 1951, elle, potière ayant fait son apprentissage à St Amand-en-Puisaye chez Eugène Lion, et lui comédien, qui décidèrent de s’installer à Ratilly et d’y créer un atelier de poterie, un lieu de stages et un centre d’animation culturelle qui deviendra, à partir des années 60 et 70, l’un des tout premier Centre d’Art Contemporain Privé. Chaque année, depuis plus de cinquante ans, des concerts, des spectacles originaux et des expositions d’arts plastiques majeures servent les artistes contemporains dans le cadre unique du château. La démarche originale de Jeanne et Norbert Pierlot d'installer leur atelier de poterie et, à travers les rencontres qu’ils développent, font de ce centre d’art, un lieu d’échanges et d’expressions artistiques. Aujourd’hui disparus, la famille Pierlot, soutenue par l’association des Amis de Ratilly, perpétue leur œuvre et vous invite à découvrir Ratilly au fil des saisons... 





Le site du château

L'architecture du château

L'histoire du château

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Fiche historique. Les donjons. Bellegarde


















۝   Le donjon de Bellegarde,  à Bellegarde 












Au Nord-Est d'Orléans, dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire, à 10 kilomètres du département de la Seine-et-Marne, le donjon, pièce maîtresse du Château de Bellegarde, a été inauguré par le Roi Charles V en 1376. Le donjon primitif en bois a été reconstruit en pierre par Nicolas Braque (seigneur de Bellegarde au XIVe siècle).








Dénomination : Donjon 


Localisation : 45270, Bellegarde, 
département du Loiret.

Région : Centre-Val-de-Loire


Année de construction :  XIV e Siècle.

Anciennement : Donjon 

Année de destruction ou démolition du donjon : Existe encore




Les premiers habitants de Bellegarde étaient des moines, la ville s’appelait alors Sosiacum. Après avoir aménagé les terres, essentiellement composées de marais, ils ont entrepris la construction de l’église en 1124, probablement grâce à une aide royale.

le corps principal du château est de forme carrée, avec un toit en pente raide et un petit tour dans chaque coin. Ce donjon est entouré d'un large douve qui améliore son appel, et il y a plusieurs autres bâtiments qui font également partie du château. Les fondations du donjon semblent pourtant remonter au XIIe siècle, trois éléments d'arcature en font foi (rez-de-chaussée)
Nicolas Braque, seigneur de Bellegarde au XIVe siècle, a fait reconstruire le donjon primitif en pierre. Son unique fille Jeanne a épousé Jean de l’Hospital dont le fils François a combattu les Anglais lors de la Guerre de Cent Ans. C’est ainsi que 9 générations de l’Hospital se sont succédées et sous lesquelles la ville a pris le nom de Soisy-aux-Loges puis de Choisy-aux-Loges.
Le château est aussi connu localement comme le Château des l'Hôpital. 
Construit au XIVe siècle sur le site d'un château encore plus ancien, le château de Bellegarde a été sensiblement remanié au cours du XVe au XVIIe siècle, alors les cours ont été modifiés au cours du XVIIIe siècle et l'escalier de style classique a également été ajouté à la fin du XVIIIe siècle.

Edifiée au XVIe siècle par Jacques de l’Hospital, la tour capitaine était à l’origine un colombier. En 1765, Gauthier de Bésigny la transforma en logement pour le gardien du château que l’on appelait « Capitaine ». Cette tour fait aujourd’hui partie du patrimoine communal.

Pièce maîtresse du Château de Bellegarde, le donjon primitif en bois a été reconstruit en pierre par Nicolas Braque. Il a été inauguré par le Roi Charles V en 1376. La tour en briques a été accolée par Jacques de L’Hospital à la fin du XVIe siècle.
Au dernier étage se trouvait une chambre forte. Au début du XVIIIe siècle, le Duc d’Antin fera percer de larges baies vitrées et adjoindra deux ailes au donjon : l’une servant d’avant-corps, la seconde abritant la galerie de tableaux ducale et la chapelle seigneuriale. Ces ailes ont été détruites en 1844 par le propriétaire du château, Jules Durand, qui ne parvenait plus à entretenir un tel patrimoine.  
D'importants travaux furent entrepris, notamment au donjon. Il y perça de grandes fenêtres, en laissant toutefois visibles les anciennes arcatures des fenêtres. Au sud, il édifia un perron en fer à cheval, remplacé à la fin du XVIIIe siècle par un perron avec une colonnade néogrecque, commande de Gilbert de Voisins (qui achète Bellegarde en 1776). Le duc d'Antin fit également construire deux ailes adjacentes au donjon, pour abriter notamment la chapelle seigneuriale et sa collection de peinture. Ces bâtiments furent détruits en 1797 et en 1845.




Matériaux : Pierre








Une vue du ciel du donjon 

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dimanche 30 octobre 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Château-Renault























Fiche N° I



 



۩   Le Château-fort de Château-Renault, à Château-Renault






La ville est située à l'extrémité nord-est du plateau de la Gâtine, à la limite avec le département du Loir-et-Cher et au confluent de deux rivières, la Brenne et le Gault. Son altitude varie de 90 m à 140 m sur le plateau. La superficie de la commune est de 351 hectares. Vers l'an Mil une forteresse existait déjà sur l'éperon rocheux dominant la Brenne et le Gault.








Dénomination :  Château-fort


Localisation :  37110 Château-Renault, département de l' Indre-et-Loire

Région : Centre Val-de-Loir


Année de construction :  XI-XIIe siècle 





Architecture : 

Geoffroy Guicher, fidèle du comte de Blois, donne à ce donjon le nom de son fils mort avant 1020 : «Castrum Reginaldi». Après un incendie, en 1140, le comte de Blois Thibaut V construit sur la motte un donjon cylindrique de 20 m de hauteur et de quatre étages, de 9 m de diamètre avec des murs de 3 m d’épaisseur qu’une chemise maçonnée haute de 9 m enserre sur 170 m. La place était protégée sur trois de ses côtés par un fossé profond avec escarpe et contrescarpe, le côté sud correspondant à l’escarpement naturel. La porte était du côté sud accessible au 1er étage par une passerelle jetée sur la chemise encore bien conservée. À l’intérieur, de larges arcs en pierre soutiennent la structure qui a été fragilisée par des percements de fenêtres, de couloirs et de cheminées. La motte était sans doute peu stable et le «Pot au Beurre » s’est écroulé côté nord. Le donjon de Château Renault a été démantelé, l'ancienne porte est détruite, on entre aujourd'hui par une large brèche équivalant à peu près au tiers du diamètre de la tour. L'enceinte du bayle a été défigurée en partie, elle était assez vaste, la porte d'entrée, qui existe encore, n'est pas sans intérêt. Le comte Thibaut IV de Blois érige vers 1140 un donjon cylindrique sur motte. Une enceinte maçonnée longue de 170 sur 9 m l'enserre. Dominant la ville qui s'est installée à son pied, la place était protégée sur trois de ses faces par un fossé, le côté sud bordant la falaise. L'accès au château se faisait à l'est.
Ses fortifications consistaient dans une double enceinte à mâchicoulis, flanquée de tours, et défendue par un fossé profond où l'on faisait couler l'eau à volonté au moyen de canaux amenés d'assez loin et dont deux subsistent encore.
La première enceinte est tout à fait détruite; la seconde, ou celle antérieure, est en ruines. On remarque une tour à moitié renversée, ayant environ cent pieds d'élévation depuis sa base elle comportait quatre étages auxquels on communiquait au moyen d'un escalier en pierre, pratiqué dans l'épaisseur des murs qui est de 2.50m. Cette tour protégeait la première entrée du château, défendue par un pont-levis appuyé de deux petites tourelles. Après avoir franchi le pont, qui était au Nord, on trouvait une espèce de retrait qui conduisait à une seconde porte fermée par une herse, casematée dans toute son étendue et qui parait même avoir eu quelque fausse porte, ou conduit souterrain, pour en sortir avec facilité en cas de siège.
11 y avait encore une autre porte au Nord, elle était également garnie d'un pont-levis. Le rempart, de ce côté, présente des embrasures qui annoncent que cette partie du château était défendue par des canons. On reconnaît que toutes les murailles ont été construites avec la pierre provenant des excavations faites pour creuser les fossés. Cette pierre est extrêmement tendre et chargée de coquillages. Le mortier est composé de falun pur, ainsi que celui de la grande tour. Il a acquis un si grand degré de dureté que, lorsque dans la crainte de l'approche de l'armée vendéenne, en 1793, on fit abattre les fortifications, qui étaient encore assez intactes, les ouvriers renoncèrent à la démolition de la tour, parce que leurs outils s'émoussaient sur la maçonnerie, sans pouvoir mordre autrement qu'à la superficie.
Le château proprement dit, où est la maison d'habitation, occupe presque toute la largeur de l'intérieur de la place; il s'étend cependant un peu moins dans la partie Ouest. Les bâtiments se composent d'un corps de logis, au milieu duquel il y a une tour à angles coupés droits, formant une saillie à l'extérieur, et dans laquelle est pratiqué l'escalier. Cette construction parait dater du XVIIe siècle. Il est aisé de s'apercevoir que le bâtiment a été par la suite baissé d'un étage.
Le donjon est de plan circulaire, il comprenait au moins quatre niveaux aujourd’hui disparus, dont deux conservent une cheminée aménagée dans l’épaisseur des murs. Bien qu’endommagé sur sa face Nord, l’édifice conserve une hauteur de 19 m, et possédait quatre niveaux de circulation.


La porte de l'horloge, au Moyen-Age, elle formait l’entrée principale de la forteresse de plus d’un hectare, et en assurait l’accès et la défense. Cet édifice est le fruit de plusieurs campagnes de construction échelonnées de la fin du XIIe au début du XVe siècle. L’élévation se compose d’un passage voûté, de deux étages surmontés d’un comble à hourds et d’un beffroi hexagonal abritant une cloche datant de 1523, classée Monument Historique depuis 1996. Les rainures permettant le coulissement d’une herse sont encore visibles sous le passage voûté.




Matériaux: Pierre 




Historique :

Dans une première phase la seigneurie est dans la mouvance de Geoffroy Martel comte d'Anjou et de Vendôme après sa victoire de Nouy (en 1044) sur le comte de Blois.    Ensuite, conséquence de la guerre de succession entre Foulques le Réchin et Geoffroy le Barbu pour le comté d'Anjou d'une part, de la guerre entre les comtes de Vendôme et les seigneurs d'Amboise d'autre part, la seigneurie de Chateaurenault a basculé sous l'influence de ces derniers. Ensuite elle a été annexée au comté de Blois.
 Vers l'an Mil il n'y avait qu'une forteresse sur l'éperon rocheux dominant la Brenne et le Gault.    En 1066, Renault de Chateau-Gontier, seigneur installé par les comtes d'Anjou, donne les terrains situés au bas de la forteresse pour y construire un bourg qui devient Château-Renault.  Les Seigneurs d'un château sur le site de Chateau-Renault apparaissent au début du XIème siècle, un Geoffroy détient le château mais il reste difficile à situer. La Seigneurie est alors dans l'orbite des Comtes de Blois et se trouve prise dans la lutte qui oppose ceux-ci aux Comtes d'Anjou et aux Comtes de Vendôme.
En 1044 la victoire de Geoffroy Martel, Comte d'Anjou, et de Vendôme sur Thibault III de Blois fait passer la Seigneurie sous la tutelle Angevine. Celle ci est attribuée à Renaud de Château-Gontier issu de la famille des Seigneurs de Belleme. C'est celui ci qui laisse son nom à la ville : Chateaurenault. 


Incendié vers 1140 par Sulpice II d'Amboise, le château fut réédifié, quelques années après, par Thibault de Champagne, comte de Blois et de Chartres, qui fil élever le donjon dont on voit encore aujourd'hui le» ruines. Ses fortifications furent réparées et augmentées. A cette époque remonte la porte qui se trouve à l'Est du manoir et par laquelle on ne pouvait passer autrefois qu'en traversant un pont-levis. Les constructions qui existent aujourd'hui au-dessous de la grande tour forment un assemblage de divers styles, elles ont été réparées par leur propriétaire actuel, M. Calmon, sénateur. La place était considérée comme étant l'une des plus importantes de la Touraine, les rois se donnent le privilège d'y mettre descapitaines-gouverneurs particuliers. Châteaurenault fut d'abord une châtellerie ayant le droit de haute, moyenne et basse justice, de laquelle relevaient dix-sept paroisses. Il fut érigé en marquisat, en décembre 1620, en faveur d'Albert Rousselet, seigneur de la Pardieu, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. Cette érection fut confirmée par lettres du mois d'avril 1704, en faveur de Dreux Rousselet. Jusqu'en 1370, la justice de cette châtellerie resta dans le ressort du bailliage de Touraine. Des lettres patentes, données au mois de juin de cette année, décidèrent qu'à l'avenir elle dépendrait du comté de Blois. A partir de son érection en marquisat, le domaine releva du roi, à cause de la tour du Louvre. La seigneur de Chàteaurenault était tenu de fournir, tous les ans, pendant la première semaine de carême, un millier de harengs aux religieux de l'abbaye de l'Étoile.

Château-Renault est la patrie du Peintre André Bauchant (1873-1958). 










* Un documents sur les mottes en Touraine

* Les seigneurs de Château-Renault


* Tourisme Indre-et-Loire


La ville de Château-Renault




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mercredi 26 octobre 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Fréteval























Fiche N° I



 



۩   Le Château-fort de Fréteval, à Fréteval












A environ 20 kilomètres au Nord de Vendôme se situe Fréteval, la commune est placé à la limite Nord-Ouest de son département, le Loir-et-Cher, entre Blois et Le Mans, au Sud de la province du Perche. A l'origine, au Moyen-âge, le seigneur de Fréteval était un vassal des comtes de Blois, le château-fort, placé sur un éperon rocheux, avait pour mission de protéger le comté de Blois vers l'Ouest, en particulier contre les comtes de Vendôme et ceux d'Anjou.









Dénomination :  Château-fort


Localisation :  41160 Fréteval, département du Loir-et-Cher

Région : Centre Val-de-Loir


Année de construction :  XIe siècle 





Architecture : 

Vestiges d'une forteresse du XIe siècle couvrant 4,5 hectares, le Château «des marches», fut un haut lieu des relations tumultueuses entre les Plantagenêt et le royaume de France.

Le château se décompose en trois espaces distincts :
le donjon à vocation militaire, la haute-cour (au Nord-Est du site) où se développa la vie à la fois militaire, artisanale et domestique et la basse-cour (en tête d'éperon) où se tenait la vie villageoise avec la chapelle Saint-Victor.
L'éperon barré conserve de sa première ligne de défense les vestiges de l'enceinte rurale fortifiée (fossé en arc de cercle se développant sur 350 m environ et " valli " - pl. de vallum), sa porte d'entrée au Sud-Est du site et les restes de l'enceinte construite à la fin du XIe siècle (longueur initiale 400 m).
Cette première ligne est renforcée par l'enceinte Plantagenêt : muraille longue de 223 m se développant d'Est en Ouest et se refermant sur les murs de la haute-cour.
Elle se compose de six segments (en ligne brisée) flanquée par cinq tourelles semi-circulaires. Un fossé précède cette enceinte. .

* Le Donjon du XIe
C'est un des premiers donjons circulaires en pierre de France. Il est construit avec des silex ferrugineux non gélifs. Les cheminées permettaient de brûler des troncs entiers verticalement.
Là haut sur la colline, ce fameux donjon circulaire en pierre est érigé au point culminant de l’éperon rocheux. Seize mètres de diamètre, presque trente mètres de haut, ce donjon abrite quatre étages : une salle basse, un premier étage pour les besoins domestiques, un deuxième étage qui était l’étage seigneurial et le dernier étage à vocation exclusivement militaire. Il est protégé par un mur de protection bas et un fossé (en plus de l’enceinte fortifiée de ce qu’il reste du village Saint Victor, du vallum et du grand fossé naturel).
De ses superbes restes d'un donjon de la fin du XIe siècle, ses cheminées, son balcon et ses décors muraux sont remarquables. Cette construction atypique se range parmi les donjons quadrangulaires contemporains (Langeais, Domfront, Montbazon, Loches...).


* Le château de Fréteval
Il n'a pas été trop maltraité par le temps et par les hommes. Il présente encore une des plus belles ruines, un des débris les plus complets des forteresses féodales construites à cette époque reculée. Situé à l'extrémité de la forêt longue, il occupait le sommet d'un coteau dont la pente escarpée descend à pic jusqu'au bord du Loir. Au sud-ouest, un ravin d'une profondeur extraordinaire coupe en cet endroit la ligne du coteau et isole l'emplacement de la forteresse. On distingue encore parfaitement la triple enceinte des fortifications marquée par des restes de fossés et de murailles dans lesquelles aucun travail d'une date postérieure n'a altéré les constructions primitives. La grosse tour ronde du donjon est debout mais ouverte par l'écroulement d'une partie de sa circonférence. A l'intérieur on voit aux deux premiers étages les cheminées à dôme conique reposant sur des colonnes sculptées qui semblent suspendues en l'air par une force invisible. Il n'y avait à chacun d'eux qu'une fenêtre ouvrant sur la vallée qui était le côté le moins accessible. Ces fenêtres, très évasées de l'intérieur n'offraient au dehors qu'une ouverture étroite, leurs cintres sont formés de pierres, alternativement noires et blanches, comme dans l'ancienne porte de Troo. C'était une tradition de l'architecture du Bas-Empire conservée au moyen-âge.
L'étage supérieur n'était qu'une galerie crénelée d'où les hommes d'armes lançaient des traits sur les assiégeants. Les murs de la tour ont près de 4 m d'épaisseur, on remarque à sa base un puits intérieur dont l'ouverture est obstruée par des terres éboulées et d'épaisses broussailles. Cette tour, comme tous les grands donjons féodaux, était environnée jusqu'au tiers de sa hauteur, d'une dernière ceinture de murailles.
De ses créneaux l'œil pouvait suivre le cours du Loir dans un horizon immense, depuis Châteaudun jusqu'à Vendôme. Dans la partie de la forteresse qui regardait la vallée, il y avait une chapelle dédiée à saint-Firmin, patron donné à tout ce pays par les seigneurs de Beaugency, ses premiers maîtres. La forteresse avait sa principale entrée dans la première enceinte, au sud du côté du plateau de la Beauce. Par une poterne et un sentier étroit sur la pente de la montagne, elle communiquait avec la ville bâtie au pied du château et entourée par les eaux du Loir.
Cette petite ville n'a pas dépassé les limites que ses seigneurs lui avaient tracées, les murs qui la défendaient embrassent encore toute sa circonférence et des restes de tours protégent les deux ponts par lesquels on y entre.




Matériaux: Pierre 




Historique :

Le château-fort de Fréteval avait pour mission de protèger le comté de Blois vers l'Ouest, en particulier contre les comtes de Vendome et ceux d'Anjou.

A l'époque des Plantagenets (fin du XIIe siècle), les environs furent le théâtre de plusieurs combats, le plus célèbre eut lieu en 1194. Lors de la Bataille de Fréteval, Richard Coeur de Lion a vaincu le roi de France Philippe Auguste et obligé celui ci à s'enfuir en abandonnant ses Archives. .

Construit au XIe siècle par Nivelon Ier, sénéchal du comte de Blois, sur les ruines du village carolingien de Saint Victor, le château de Fréteval est un des symboles de la lutte entre les Comtes de Blois, dont il dépend, et de Vendôme (les Anjou). Géographiquement le château de marches fut le haut lieu des relations tumultueuses entre les Plantagenêt et le Royaume de France : rencontre Thomas Becket-Henri II Roi d'Angleterre, Bataille de Fréteval (1194) entre Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste, où ce dernier perdit les Sceaux de France (d'où la création du poste de Garde des Sceaux). Durant toute cette période instable, le siège administratif de la seigneurie restera implanté à Meslay-le-Vidame, près de Chartres, fief majeur de cette famille Meslay, seigneur de Fréteval jusqu'à la fin du XIIIe siècle.
 Pendant la guerre de Cent Ans, les fortifications du château sont améliorées mais il subit à deux reprises en 1418 les assauts de troupes anglaises. Abimé, il reste habité jusqu'en 1487, année des dernières monnaies trouvées. Il sert ensuite de carrière de pierre d'où son état actuel. Le donjon fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 13 février 1926. Depuis 1968, des fouilles et des opérations de préservations sont mises en place. Le domaine est actuellement la propriété d'Armand de La Rochefoucauld, duc de Doudeauville.








Fréteval sur la base Pop culture

Trois documents sur le château-fort




Tourisme Loir-et-Cher


La ville de Fréteval




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lundi 24 octobre 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Vendôme























Fiche N° V







۩    Le Château-fort de Vendôme, à Vendôme


 Traversé par le Loir presque en son centre, Vendôme est placé à la limite Nord-Ouest de son département, le Loir-et-Cher, entre Blois et Le Mans, au Sud de la province du Perche. Situé sur un promontoire rocheux, le château  primitif a succédé au Xe siècle à une construction en bois, puis, au XIe siècle, un donjon en pierre est construit.
Vendôme est la capitale d'une région, le Vendômois, qui est traversée par la vallée du Loir. Le ville était significative au Moyen-âge avec ses seigneurs de la famille Bourbon-Vendôme qui sont devenus roi de France avec Henri IV.








Dénomination :  Château-fort


Localisation :  41100 Vendôme, département du Loir-et-Cher

Région : Centre Val-de-Loir


Année de construction :  XIe siècle 






Architecture : 

L'origine du château de Vendôme est très ancienne et remonte sans aucun doute à l'époque Gauloise où un Oppidum permettait de protéger les habitants d'une petite cité. Il s'est ensuite développé progressivement à l'époque Gallo-Romaine puis pendant le Moyen Age où le comté de Vendôme a pris beaucoup d'importance. Au XVIe siècle, le comté est devenue un duché tenu par la famille des Bourbon-Vendôme.

L'emprise du château est d'environ 1,5 hectare. Coté Nord et Ouest il surplombe la ville de Vendôme et le Loir.
Des douves assez bien préservées ont été creusées coté Est et Sud pour faciliter sa protection. Les premières constructions de pierre (les Tours coté Est) remontent sans doute à la fin du Xe siècle, à l'époque du comte Bouchard le Vénérable un fidèle du roi de France Hugues Capet.
Malheureusement une partie de cet ouvrage s'est effondré au début des années 2000 faute d'un entretien approprié.

Le premier point fortifié au XIe siècle est un donjon quadrangulaire situé à la pointe Nord-Ouest du promontoire rocheux. L’enceinte médiévale, dont les murs sont encore en partie visibles, date du XIIe siècle.

La première protection de la ville était le château féodal. Son origine est très ancienne et remonte sans aucun doute à l'époque Gauloise où un Oppidum permettait de protéger les habitants d'une petite cité. Il s'est ensuite développé progressivement à l'époque Gallo-Romaine puis pendant le Moyen-âge.
Son emprise actuelle est d'environ 1,5 ha. Côté Nord et Ouest, il surplombe la ville et le Loir. Des douves assez bien préservées ont été creusées côté Est et Sud pour faciliter sa protection. Les premières constructions de pierre (les tours coté est) remontent sans doute à la fin du Xe siècle, à l'époque de Bouchard le Vénérable comte de Vendôme.

La Tour de Poitiers est la tour la plus remarquable, elle doit son nom à Guillaume le Gros comte de Poitiers, qui y a été emprisonné en 1034 par Geoffroy Martel alors comte de Vendôme.
Le château a été agrandi et remanié dans le courant du Moyen-âge en particulier à l'époque de la Guerre de Cent Ans (Milieu XIV-XVe siècle). En 1458, le Roi Charles VII tient une Chambre de Justice dans la grande salle du château pour juger le duc d'Alencon, coupable de trahison au profit des Anglais. Jeanne d'Albret, reine de Navarre mais aussi duchesse de Vendôme a résidé fréquemment au château. Il a été endommagé par son fils Henri IV lors du siège de Vendôme en 1589. Il réussit à récupérer sa ville qui était tenue par les Ligueurs.


Les souterrains:
 « Selon l’usage, les anciennes traditions et les historiens qui ont écrit d’après elles, admettent des souterrains d’une immense étendue, partant du château de Vendôme et communiquant avec d’autres forteresses, particulièrement avec celle de Lavardin. Ces conduits pratiqués sous les demeures seigneuriales du Moyen-âge sont, ainsi que les innombrables construction de Jules César. »

De la porte principale du château de Vendôme, donnant vers le Nord, du côté des trois piliers ou cavaliers en terre, on entrait dans un souterrain descendant vers l’église de Saint-Bienheuré, près de la fontaine dite de Badran, placée dans le faubourg dit de Saint- Bienheuré ou Saint-Bié. Ce second apôtre qui y avait pratiqué sa demeure après Saint Martin, premier apôtre du Vendômois, mort vers l’an 400 de J.-C, avait choisi cette position au bas de la montagne, soit pour vivre plus retiré, soit pour jouir plus commodément de l’eau de cette fontaine, recherchée journellement par les Vendômois à cause de sa salubrité. Cette église qui a été entièrement démolie avec la plus grande partie du château, pendant la révolution...

 Un bon et beau document sur les souterrains du château
  http://touraine-insolite.clicforum.fr/t950-Le-Chateau-de-Vendome-41.htm




Matériaux: Pierre 




Historique :

Le premier point fortifié au XIe siècle est un donjon quadrangulaire situé à la pointe Nord-Ouest du promontoire rocheux. L’enceinte médiévale, dont les murs sont encore en partie visibles, date du XIIe siècle. La tour de Poitiers, tour maîtresse, domine toujours par sa taille cet ancien dispositif, renforcé au XIVe siècle. Une gravure du château au XVIIe siècle permet de visualiser l’ampleur des aménagements commandés par le duc César de Vendôme. Ce dernier fait réaliser une rampe d’accès et une porte d’entrée pour ouvrir le château vers l’extérieur. Des vastes logis construits deux siècles plus tôt, il ne reste que la base des tours qui dominent la rampe. En contrebas, la rue Ferme constitue l’ancienne basse-cour du château, sorte de couloir de sécurité contrôlé par des portes fortifiées.

Vendôme est une ville ancienne qui a eu une importance particulière de l'An Mil à 1500. En effet elle était le siège d'un Comté toujours situé en position stratégique. Au XI et XIIe siècles, il est à la charnière des Comtés de Blois, d'Anjou et du Domaine des Rois de France. Ensuite il devient la propriété d'un branche des Capétiens appelée à un grand avenir: les Bourbons-Vendôme qui sont montés sur le trône de France avec Henri IV.
L'enceinte médiévale, dont les murs sont encore en partie visibles, date du XIIe siècle. La tour de Poitiers, tour maîtresse, domine toujours par sa taille cet ancien dispositif fortifié. Le château a été mis à mal par deux assauts : en 1562 par les Huguenots et en 1793 par les Révolutionnaires. Le cœur de l'espace castral est occupé par un très beau parc à l'anglaise créé au XIXème siècle, cèdre de 1807 et collection d'hortensias crées par la famille Mouillère, (horticulteurs Vendômois), qui offre un panorama unique sur la ville.

Les demeures de la rue sont pour la plupart d’anciennes maisons des chanoines de la collégiale du château. Délaissé par les ducs de Vendôme, le château est rattaché à la couronne en 1712 mais n’en obtient pas plus d’attention.
En 1791, la ruine du château est confirmée par sa vente à divers propriétaires. Le cèdre majestueux, planté en 1807, témoigne de son renouveau en tant que parc d’agrément.
En mars 2001, l’effondrement d’une tour et d’une partie du mur d’enceinte explique de nos jours la position de vestiges à mi-pente du talus.
La collégiale Saint-George du château abrite, de sa fondation au XIe siècle jusqu’au XVIIe siècle, les tombeaux des comtes et ducs de Vendôme, notamment ceux de Jeanne d'Albret et d’Antoine de Bourbon, parents d’Henri IV. Le démantèlement du château, après la Révolution, va de pair avec celui de cette nécropoles des Bourbon Vendôme, déjà mis à mal par deux assauts (en 1562 par les huguenots et en 1793 par les révolutionnaires). Les haies d’ifs (plantées en 1935) matérialisent in situ le plan de l’édifice.
Le château de l'oratoire de Courtiras du XVIIIe siècle, avec chapelle et bâtiments de servitude.


Les fortifications:

La tour de l’Islette fait partie des fortifications, construites au XIIIe siècle en bord du Loir. À partir du XVIIIe siècle, la tour comme les autres ouvrages défensifs sont délaissés, en partie abattus et réutilisés par les Vendômois. Au fil des siècles, les nombreuses crues du Loir endommagent les murs d’enceinte et les ponts alors en bois. Près de la tour de l’Islette, le pont Chartrain est ainsi reconstruit en pierre en 1691.
La porte d’eau, cette porte fortifiée au cours de la fin du XIIIe siècle et au XVe siècle, est aussi appelée arche des Grands Prés, du nom des terrains qui l’environnent.
Dès le Moyen-âge, la quantité d’eau du Loir est contrôlée pour alimenter les moulins de la ville. Ainsi, un barrage a été maçonné par les moines de la Trinité pour assurer le débit nécessaire à leur moulin dénommé « moulin Perrin ». Pierre de Ronsard (1524-1585) cite la vallée du Loir et le Vendômois dans ses écrits.


Les maisons en pans de bois:

De nombreuses maisons médiévales du centre de Vendôme sont en pans de bois, mode de construction économique encore utilisé aux XVIIIe siècle et XIXe siècle. Datée de la fin du XVe siècle, la maison Saint-Martin est constituée d’un assemblage de poteaux de bois reposant sur des sablières (poutres horizontales). Au rez-de-chaussée, quatre sculptures représentent, de gauche à droite : saint Martin, saint Jacques, saint Jean-Baptiste et Saint-Louis.









Des documents sur les fortifications médiévales
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La tour de Poitiers du Château


Tourisme Loir-et-Cher
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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Le monde des châteaux
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lundi 17 octobre 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Montoire























Fiche N° IV








۩   Le Château-fort de Montoire, à Montoire










Traversé par le Loir presque en son centre, Montoire est placé à la limite Nord-Ouest de son département, le Loir-et-Cher, entre Blois et Le Mans. au Sud de la province du Perche.
Bâtis sur un éperon naturel, en haut du village, dominant ainsi le pourtour environnant, le château, dont le donjon primitif a été édifié au XIe siècle, couvre une superficie de 45 ares. La fondation du château datait de l'époque de Jules César, son démantèlement eut lieu en 1594 sur l'ordre d'Henri IV.








Dénomination :  Château-fort


Localisation :  41800 Montoire, département du Loir-et-Cher

Région : Centre Val-de-Loir


Année de construction :  XIe siècle 






Architecture : 

Le château dont le donjon primitif a été édifié au XIe siècle, couvre une superficie de 45 ares. Son démantèlement eut lieu en 1594 sur l'ordre d'Henri IV.
Les fossés ont été creusés dans la seconde moitié du XIVe siècle par Jean VI de Montoire. En demi-cercle, ils protégeaient la ville neuve. Rétrécis en 1803 et plantés d'arbres afin de construire une zone de verdure et de calme, ils seront comblés en 1962.

Montorium Castrum seu Promontorium On affirme que sa fondation datait de l'époque de Jules César, la forteresse de Montoire appartint aux comtes de Guînes, construite vers la fin du IV siècle, ruinée par les Normands, elle fut réparée par les comtes de Guînes. On avait adossé des fortifications considérables à cette tour, Philippe Auguste s' empara du château de Guînes en 1200. Il ne reste que quelques vestiges de cette forteresse longtemps occupée par les Anglais au moyen-âge et que Froissart appelle le fort et beau chasteau de Ghines, qui est un des plus beaux châteaux du monde.

Elle fut souvent assiégée et prise pendant les guerres du moyen-âge. Le duc de Vendôme la fit démolir en 1542. Assiégée et prise par les Bourguignons en 1489 et rasée en 1639 par les troupes françaises que le maréchal de la Meilleraye commandait. Le château féodal est établi sur un mammelon isolé qui se détache en saillie sur la ligne des collines dont la vallée du Loir est bordée et au pied duquel cette rivière coule du côté du nord. Au midi et à l'ouest un ravin profond et de larges fossés en défendent l'accès. Les flancs de ce mammelon sont très escarpés, ils étaient revêtus de deux enceintes de murailles dont la dernière entourait un donjon carré qui subsiste presqu'entier. On y montait par un sentier creusé dans le roc qui serpentait à travers une double ceinture de tours et de remparts, les restes de la porte de la première enceinte se voient encore à peu près au tiers de la hauteur.
Une fenêtre carrée divisée en deux par une colonnette romane est le seul ornement de l' architecture massive du donjon. Ses murs épais sont composés de pierres de petit appareil noyées dans un ciment très dur. La plus grande partie des fortifications, surtout du côté du sud, est moins ancienne, leurs reconstructions datent du même temps que celle du château de Lavardin. Au pied de la montagne, du côté nord, jaillit une belle fontaine dont les eaux s'étendent en nappe sous une voûte de rochers.
Ce château tire son origine d'une fortification édifiée au IXe siècle par Landry Sore, un Missus Dominicus du roi Charles II le Chauve afin de protéger les populations contre les attaques des Normands. Côté Est, une muraille partait du château et descendait jusqu'au Loir, côté Ouest la ville était protégée par un fossé.

Le château de Montoire devient ensuite le siège de la seigneurie de Montoire qui dépendait du comte de Vendôme. Nihard devient seigneur de Montoire en 1033, en 1075 il construit le donjon rectangulaire qui est ensuite entouré par une double enceinte. Donjon en pierres actuel qui subit un seul remaniement vers le milieu du XIIe siècle pour passer de 2 à 3 niveaux.

Au XIVe siècle, le dispositif défensif est renforcé par des tours et une muraille, celle-ci allait jusqu'au Loir et renfermait la ville primitive. Dans la seconde moitié du XIVe siècle, le comte Jean VI achève les fortifications et fait creuser un fossé sur la rive droite du Loir pour protèger la ville neuve.

La forteresse était puissante avec un donjon central solidement retranché.

Le roi Henri IV a fait démanteler le château de Montoire à la fin des Guerres de Religion, en 1594. La commune de Montoire a racheté les ruines du château en 1847. Les fossés de la rive droite ont été comblés sous le Second Empire.

Le château de Rochambeau, construction moderne d'un effet agréable qui a remplacé un ancien castel flanqué de tours et de fossés, fut bâti par M le maréchal de Rochambeau. Il lui offrit une retraite après la guerre d' Amérique à laquelle il avait pris une part si glorieuse. Il appartenait au XIXe siècle à M le marquis de Rochambeau son fils pair de France.




Matériaux: Pierre 




Historique :

Ce n'est que dans la seconde moitié du Xe siècle que l'histoire de Montoire commence.

En 955, la garde des terres de Montoire fut donnée à Bouchard Ratepilate, dit Chauve-Souris. Son fils, Bouchard surnommé le Vénérable ou le Vieux ordonna d'entourer d'une enceinte de bois les 45 ares que couvre le château actuel.
Au début du XIe siècle la garde du château est donnée à Nihard, gouverneur et forestier de Montoire qui, profitant les luttes entre le comte de Vendôme et de l'évêque du Mans, réussit à se faire reconnaître comme baron de Montoire pour en devenir le seigneur en 1033.
Cette seigneurie passe vers 1070 à Hamelin de Langeais issu d'une famille du Vendômois. Plus tard le sire de Montoire accède par mariage à la tête du comté de Vendôme. En 1188, Richard Coeur de Lion s'empare de la ville aux dépens du roi de France Philippe II Auguste. Au pied du château, l'église Saint-Oustrille, du nom d'un évêque de Bourges, fut construite certainement vers la fin du XIIe siècle. Elle fut agrandie au XVe par l'ajout de deux chapelles latérales. A la période révolutionnaire, elle servit de fabrique de salpêtre, puis fut vendue comme bien national en 1794.
Le prieuré Saint-Gilles avec sa chapelle bâtie à la fin du XIe siècle dépendait de l'abbaye de Saint-Calais. Pierre de Ronsard, le poète, en fut prieur en 1566. Il fut vendu comme bien national en 1791. Le quartier Saint-Oustrille était entouré d'une muraille flanquée de tours partant de basse-cour pour aboutir au Loir.
En 1188, suite au conflit entre le roi de France Philippe Auguste et le roi d'Angleterre Richard Coeur de Lion, le château de Montoire dut subir le siège du roi d'Angleterre. Il passa successivement entre les mains des Français et des Anglais. Il redevint français en 1202 après la confiscation des biens de Jean sans Terre.
Pour autant, en 1362, le routier Robert Marcault s'empare de la ville pour le compte des Anglais. Peu après, Bertrand du Guesclin le recrute, lui et ses routiers contre argent sonnant et trébuchant, pour les emmener faire la guerre en Espagne. Après des travaux successifs, le château pris par les Ligueurs fut arasé et démantelé en 1594 sur les ordres du roi Henri IV.
Louis de Bourbon avait été fait prisonnier en 1415 à la bataille d'Azincourt et retenu prisonnier à la tour de Londres. De retour de captivité, il fit construire, en 1427, le couvent des Augustins qui n'abritait plus que quatre moines à la veille de Révolution. Le couvent fut vendu comme bien national et servit de gendarmerie, de caserne qui prit en 1890 le nom de Marescot.
La ville neuve, située sur la rive droite du Loir, se développa au XIVe-XVe siècle autour d'un champ de foire (la grande place actuelle). On trouve autour de nombreuses maisons Renaissance et également des maisons à pans de bois. A la fin du XVe siècle, fut construite l'église Notre-Dame-de-la Pitié à l'emplacement de l'église actuelle.
A partir de 1718, la seigneurie de Montoire passa entre de nombreuses mains et le dernier acquéreur, le marquis de Querhoent, décida en 1743 de lui donner son nom. Le dernier marquis de Querhoent fut dépossédé de ses biens à la Révolution.

La ville de Montoire fut érigée en capitale du bas Vendomois par Jean V dix septième comte de Vendôme. Ce n'était, à l'origine qu' un bourg sans murailles mais sous la protection d' un château-fort placé sur le coteau qui la domine de l'autre côté du Loir. Cependant Montoire est devenu successivement comté et marquisat. Le comté passa à la maison de Vendôme, mais on ignore à quelle époque et de quelle manière, pourtant on croit que cette réunion se fit par Jean de Montoire, fils d' Agnes de Vendôme, sœur de Jean l'ecclésiastique et de Pierre de Montoire, le premier après la mort de son beau frère qui était le treizième comte de Vendôme ayant hérité de son comté. Celui de Montoire et celui de Gisors furent échangés par Louis XIV pour Belleisle. Le maréchal de Belleisle vendit Montoire à M Desnoyers de l' Orme, son agent dans cette affaire. Mr de Quérohent le fit ériger en marquisat (de son nom) qui passa après sa mort à un cadet de sa maison.








Un  document sur le château-fort




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La ville de Montoire





























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