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vendredi 20 novembre 2015

Fiche historique, les châteaux-forts. La Ferté-Alais






















Fiche N° IV



 




۩   Le Château-fort de La Ferté-Alais,  à La Ferté-Alais.







Située à quarante-deux kilomètres au sud de Paris et à une quinzaine de kms au Nord-Est d'Etampes, dans le département de l’Essonne en région Île-de-France, La Ferté est le chef-lieu et le siège du secteur pastoral de La Ferté-Alais-Val d’Essonne. 
La Ferté-Alais était une ville forte comme son nom l'indique, la place de guerre, le boulevard... Le canton de la Ferté-Alais fut donc de tout temps la place la plus importante de l' Hurepoix comme il en est maintenant encore le plus original. Le canton appartenait à Thibauld comte de Champagne.








Dénomination : Château-fort


Localisation :  91590,  La Ferté-Alais,
département de l'Essonne
.

Région : Ile-de-France


Année de construction :   XIIe siècle 





Architecture : 

Les anciennes forteresses se nommaient Fermeté d'où est venu La-Ferté-Milon, Ferté-sous-Jouare, La-Ferté-Alais et Ferté-Bernard. On conçoit facilement que les premières combinaisons de la défense et de la guerre l' industrie ont dû prendre cette simple marche avant le temps où l' art leur a offert ses nombreux moyens.
 Le château était constitué de tours, fossés, pont-levis et mâchicoulis, bien bâti, bien situé, il fut le refuge d' Alix de Champagne, fille de Thibauld.
 La forteresse était entourée de cinq tours, par la suite ce château devint une prison d' état. Des remparts aux murs épais de douze mètres furent construits.




Matériaux : Pierre




Historique :

En remontant dans les traditions les plus reculées de ce canton nous trouvons qu il appartint au commencement du XIIe siècle à Thibauld comte de Champagne Outre la place forte de la Ferté Thibauld qui était de sa nature un grand fortificateur fît élever, à un kilomètre de la ville, un château-fort.
Ce château bien bâti, bien situé, fut le refuge d'Alix de Champagne fille de Thibauld lorsque ce dernier osa déclarer la guerre au roi de France Louis VII, celui-ci eut bientôt raison de Thibauld et de son orgueil.

Si Dourdan par son importance était le chef lieu de l'ancien Hurepois, joint en 1515 au gouvernement général de l' Ile de France, la Ferté-Alais Ftrmitas Adelahidis en était la ville forte comme son nom l' indique, la place de guerre, le boulevard.
Le canton de la Ferté-Alais fut donc de tout temps le canton le plus important du Hurepois comme il en est maintenant encore le plus original.

Le premier seigneur connu de la cité est Robert Ier, roi de France et grand-père d’Hugues Capet. C’est lui qui, au début du Xe siècle fit construire des forteresses dans les vallées, alors appelées fertés pour protéger Paris des attaques de Normands. En remontant dans les traditions les plus reculées de ce canton, nous trouvons qu'il appartint au commencement du XIIe siècle à Thibauld comte de Champagne.
La commune, qui était alors sous la garde d’un certain Baudoin, prit le nom de La Ferté-Baudoin. Deux paroisses coexistaient alors, Notre-Dame pour la forteresse et Saint-Pierre pour les faubourgs.

Vers 1095, Gui II de Montlhéry prit le contrôle de la forteresse. Il donna alors la paroisse Notre-Dame à l’abbaye de Morigny, bénédictine, relevant du diocèse de Sens avec la charge d’y établir un prieuré.
En 1112, Louis VI éleva la contrée en châtellenie. En 1127, la famille de Rochefort était toujours propriétaire du lieu, le nom évolua en hommage à la comtesse Adélaïde de Rochefort.
De 1114 à 1130, la chapelle seigneuriale fut remaniée pour devenir l’actuelle église Notre-Dame.
Au XIIIe siècle, Saint-Louis acquit la châtellenie qui fut alors rattaché au royaume de France. Durant la Guerre de Cent Ans, la région fut dévastée, le château et les remparts, furent rasés en 1358. Au cours du mois d’avril 1429, Jeanne d'Arc sur le chemin d’Orléans traversa la commune. La cité prospéra grâce à la culture de la vigne, de la production de chaux et plus tard à l’extraction du grès et du sable. Elle fut toutefois ravagée au cours des guerres de religion du XVIe siècle et à nouveau lors de la Fronde au XVIIe siècle. En 1791, la paroisse de Saint-Pierre fut définitivement rattachée à celle de Notre-Dame et l’église fut vendue pour mille six cent livres.

Ce bourg est célèbre dans l'histoire par un siège que son château eut à soutenir contre le roi Louis le Gros. En l'année 1108, Guy, dit le Roux de Rochefort, aidé de son fils Hugues de Crécy, l'un des plus intrépides brigands de cette époque, avait pris les armes contre le roi de France.
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samedi 14 novembre 2015

Fiche historique, les châteaux-forts. Choisy-la-victoire


























Armorial appartenant à la France des capétiens

 





۩   Le Château-fort de Choisy,  à Choisy-la-Victoire.

Choisy-la-Victoire est une commune française située dans le département de l'Oise en région Picardie, proche de Clermont, à trois pas de Compiègne, Chantilly, Senlis, ancienne place forte, ses habitants sont appelés les Choisiens et les Choisiennes.
La seigneurie comprenait en 1469 : le château de Choisy à l'entrée duquel se plaçait une grosse tour carrée dans laquelle était percée la porte, et, aux coins, deux tours rondes en pierre de taille autour du château.








Dénomination : Château-fort


Localisation :  60190,  Choisy-la-Victoire,
département de l'Oise
.

Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction :   XI-XIIe siècle ?







Architecture : 

On ne voit que la moitié d'une autre place considérable qui existait à Choisy, c'est un tertre ovale large de vingt mètres, élevé de dix avec des vestiges de fossés et de murs d' une énorme épaisseur.
Le fort fut rasé au XVe siècle. Nous rapportons au même temps le donjon rectangulaire, qui seul est resté debout après la destruction du Château de Clermont.

Confondu au XIXe siècle  avec la prison centrale, il présente un massif de vingt-cinq mètres sur dix sept et une hauteur de vingt-neuf mètres, assises supérieures enlevées.
Les murs épais de 3.30m et construits en gros moellons parementés sont flanqués de douze contreforts plats montant jusqu'aux deux tiers. On y compte quatre-vingts fenêtres carrées, petites, disposées en quatre étages. Ce monument, qui domine la ville, ne montre ni ornements, ni aucun caractère architectonique mais sa construction, du XIe ou XIIe siècle est à peu près certaine. Les documents historiques d'après lesquels on peut établir la filiation des événements dont il a été le théâtre n'indiquent pas qu'il ait été rebâti depuis son origine.

Cette seigneurie comprenait en 1469: le château de Choisy, à l'entrée duquel était une grosse tour carrée dans laquelle était percée la porte, et, aux coins, deux tours rondes en pierre de taille autour du château.
Dans la cour du château, une chapelle dédiée à saint Vivien, à la nomination du seigneur. Elle comprenait également un grand jardin de trois mines et une pièce de six mines de terre, autrefois en vigne, le tout clos de murs de terre, une garenne à lapins, où nul ne pouvait chasser ou prendre lapins sans la permission du seigneur, « sous peine d'avoir le poing coupé, ou amende arbitraire, à la volonté du seigneur ».




Matériaux : Pierre




Historique :

« Soisi » en 1182 et 1303, « Soisiacum » en 1201, « Soisy-en-Beauvoisis » en 1311 et 1569, « Soisy-lez-Avregny » en 1452 et « Choisy » depuis 1517. Cette localité ajouta à son nom primitif l'indication de l'abbaye à laquelle elle appartenait depuis 1469, l'abbé de la Victoire près de Senlis ayant alors acheté la seigneurie de Choisy saisie sur Godefroy de Caen .

Froyères fut un lieu habité dès l'époque celtique, puisqu'on trouve aux environs beaucoup de haches en silex. Les médailles qu'on y a découvertes et les nombreux fragments de tuiles qu'on y rencontre prouvent qu'il y eut aussi là une agglomération gallo-romaine.
 Au commencement du XIIe siècle, la terre de Froyères appartenait à l'abbaye de Saint-Denis, qui la vendit en 1154 à celles d'Ourscamp et de Chaalis, à charge de payer chaque année par chaque muid de terre quatre mines de grain, excepté l'année où la terre sera en jachère, où il ne sera rien payé. Elle comprenait à l'origine 600 arpents, mais elle fut diminuée par la suite. Une partie fut réunie à la ferme du Tranloy, dépendant de l'abbaye de Chaalis. La part des religieux d'Ourscamp forma la ferme du Petit-Ourscamp, bâtie sur le territoire de Catenoya.
 Gui et Jean de Soisi prirent part à la croisade au XIIe siècle. On voit ensuite la seigneurie appartenir : en 1197 et 1201, à Eudes de Soisi, en 1218 à Ansoult, en 1311 à Simon, chevalier.
Au commencement du XVe siècle, elle appartenait à Jean de Soisi, dit Tristan.
En 1450, la seigneurie de Choisy était à Lancelot au Pied, écuyer. Deux ans plus tard, elle fut saisie et adjugée à l'un de ces créanciers, Godefroy de Caen, écuyer. Celui-ci n'en fut pas longtemps en sa possession, puisque, le 15 avril 1469, elle fut adjugée, après saisie, aux religieux de la Victoire, qui la conservèrent jusqu'à la Révolution.

La ferme de Choisy se trouve près de l'église Notre-Dame et n'est autre que l'ancien château de Choisy, qui, ayant été acquis par l'abbaye de la Victoire qui n'en avaient pas l'usage, fut transformée par elle en exploitation rurale. Il restait encore trois tours à la fin du xve siècle. Aujourd'hui, on peut signaler une porte double, des parties de murs d'une énorme épaisseur, et surtout, dans le jardin, la base ou motte de l'ancien donjon, appelé la « Montelette », autrefois « Mothelette », c'est-à-dire petite motte, tertre ovale, large de 20 mètres et élevé de 10, autour duquel on voyait encore, au milieu du xixe siècle, des vestiges de fossés. La tour qui le surmontait fut sans doute détruite au xve siècle







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Une légende, une curiosité à Moret













* Une légende à Moret;


  La tirelire de César ( période motte féodale)

Sur les hauteurs de Moret-sur-Loing, en Seine-et-Marne,  il existait autrefois, près du calvaire, un lieu appelé la motte donjon. À cet emplacement, se dressait une motte féodale qui a été éventrée et fouillée en partie dans la seconde moitié du 19ème siècle par un particulier, pour en extraire un trésor que la tradition locale supposait avoir été enfoui là. On croyait alors que Jules César lui-même y avait caché le butin amassé lors de la campagne des Gaules, ou encore, qu’il s’agissait des richesses des Templiers de Saint-Nicaise. On a raconté aussi que des pièces d’or en sortaient quelquefois et que des statues en or y avaient été enterrées.
Les fouilles n’ont pourtant donné que des petits bronzes romains, des fragments de poterie gallo-romaine et de la petite monnaie également en bronze remontant au 3ème siècle de notre ère. Tout ça, laisse supposer qu'il y avait peut-être à cet endroit un poste d'observation romain, mais aucune  fondation ne fut rencontrée car il s'agissait certainement d'un ouvrage en bois. Les vestiges de la motte, se confondant aujourd’hui avec la végétation, se situent dans l'ancienne carrière, sur le côté gauche lorsque l'on monte au calvaire par le sentier du même nom. Le calvaire est lui même une ancienne motte féodale. C’est en 1777 que fut érigé sur la butte le premier calvaire qui comprenait 3 croix. Ce calvaire fut remplacé plusieurs fois. La croix en bois que Claude-Clément Perrot a restaurée et remise en place le 14 octobre 1968 était une œuvre du second empire. Elle fut abattue et brûlée dans un barbecue en 1988. Depuis cette date il a remis en place 10 croix métalliques datant du 19è siècle. Toutes ont disparues...

http://traditionsetlegendesdeseineetmarne.blogspot.fr/moret-sur-loing.html



* Une curiosité de la ville

Les sous-sols de la ville de Moret sont truffés de galeries souterraines. Au moyen-âge les sorcières s’y réfugiaient pour échapper à l’église et à l’inquisition. On y a retrouvé les os de certaines d’entres-elles. Il en est de même pour les templiers, dont on aurait découvert des squelettes entiers. Alexandre-Désir Teste d'Ouet en parle dans son Orpheline de Moret :
« De longs souterrains hardiment voutés dont on a fait quelques cloaques particuliers, et où ceux qui les ont découverts n’ont point osé pénétrer ; et cependant la curiosité de tant d’autres y eut été vivement aiguillonnée. De longues chaines scellées dans les piliers ne laissaient aucun doute sur l’usage qu’on en dut faire ; des ossements humains suspendus après elles, révélaient d’épouvantables mystères ; car, pendant les cinq ou six années que dura l’instruction de leur procès, que de pauvres templiers n’eurent point l’honneur du martyre public et prisonniers dans leur propre maison y expirèrent de faim et chargés de fers ! L’aspect de leurs catacombes fit reculer ceux que le hasard y avait conduits, et d’importants documents, peut-être, sont resté ensevelis dans leurs ténèbres »



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La ville





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Fiche historique, les châteaux-forts.Moret






















Fiche N° XVIII










۩   Le Château-fort de Moret,  à Moret-sur-Loing.








Située à la frontière de l’île de France et de la Bourgogne, à l'extrémité de la seine et Marne, proche de Fontainebleau, cette cité du XIIe siècle, médiévale et fortifiée, conserve dans ses murs les traces de son passé : une ville royale avec église, donjon, remparts et portes fortifiées.
Son château-fort était doté d'un donjon roman du XIIe siècle, bâtit sur les hauteurs de la ville entre 1128 et 1154, le donjon fut partiellement détruit pendant la révolution et fut transformé au cours du XIXe siècle, il est encore visible.










Dénomination : Château-fort

Localisation :  77250,  Moret-sur-Loing
département de la Seine-et-Marne.

Région : Ile-de-France


Année de construction :   XIIe siècle








Architecture : 








Bâti au point le plus haut de la ville, en surplomb du Loing, le château de Moret fut à l’origine et demeura, matériellement et symboliquement, avant tout la « grosse tour » dont relevaient les fiefs d’une vaste châtellenie royale. Précisons d’emblée que cette appellation de « grosse tour » est seule en usage dans les textes du Moyen Âge et de l’Ancien Régime, à l’exclusion du mot donjon. Tôt incluse dans l’enceinte de la ville, à peu de distance de la collégiale Notre-Dame fondée après elle (1166), cette tour matérialisait le pôle du pouvoir souverain, mais n’a jamais formé le noyau d’une forteresse autonome importante qu’une enceinte propre aurait bien retranchée de la ville.

L’architecture de la tour, autant qu’en laissent juger, les profonds remaniements qu’elle a subi au cours des siècles, s’accorde avec une datation vers le milieu du XIIe siècle, au même titre que l’autre tour royale de la vallée du Loing, celle de Grez, très comparable dans sa forme et peu distante. La construction de l’une et l’autre peut donc être attribuée à la première moitié du règne de Louis VII (1137-1180). Elles illustrent une « seconde génération » de grandes tours maîtresses en pierre de plan rectangulaire, forme architecturale à l’honneur dès l’an mil (Pithiviers). Leurs constructions sont contemporaines des créations architecturales plus modernes et savantes par leur plan, telles la tour royale d’Etampes, ou celle, comtale, de Provins.

La tour maîtresse romane, bâtie sans luxe, mais solidement, en blocage de petits moellons, adopte un plan rectangulaire de 17,50 m sur 13,50 m, pour une hauteur d’un peu plus de 20 m. Selon un poncif de ce type d’édifice, les angles sont encadrés de contreforts en pierre de taille de moyen appareil qui s’amortissent en talus en haut des murs, donnant naissance à quatre échauguettes carrée en faible saillie. Ces échauguettes rappellent celles de la tour de Grez-sur-Loing, « sœur » de celle de Moret. À Grez, elles sont polygonales, et leur caractère originel ne fait aucun doute, ce qui est moins évident a priori à Moret, les consoles d’appui évoquant celles de mâchicoulis d’âge postérieur, mais le détail de leur modénature très sobre confirme leur unité de construction avec la tour. L’importance des modifications postérieures ne permet plus de juger des aménagements (jours, piliers) de la salle basse, dont on peut seulement affirmer que le volume, très haut sous plafond (pas de voûte), correspondait aux deux premiers niveaux actuels, qui y ont été aménagés à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle.

Lire la suite, détail du donjon ; http://archives.seine-et-marne.fr/lDonjon-de-Moret-pdf





Matériaux : Pierre





Historique :

Louis VII passe pour avoir bâti le château, il fut habité par saint-Louis et par la reine Blanche, sa mère, il le fut aussi par Philippe-Auguste et après lui plusieurs autres rois y ont fait leur séjour, notamment ; Charles VI, Charles VII,  François Ier y fit de fréquents séjours ainsi que la duchesse d' Étampes sa maîtresse, c' est lui qui fit restaurer la partie qu' avait habitée la reine Blanche et qui, pour cette raison, était désignée sous le nom de Maison de la reine Blanche.
Toutes les sculptures qui décoraient cette partie restaurée furent faites par Jean Goujon. Henri II habita aussi ce château, il fut la demeure de Catherine de Médicis, sa veuve, Marie de Médicis, femme de Henri IV, y fit plusieurs séjours avant la donation qu'il en fit à Jacqueline-de-Seuil, sa maîtresse, avec le titre de comtesse île Moret. C'est d'elle qu'il eut un fils connu sous le nom d' Antoine de Bourbon, comte de Moret, dont la disparition depuis la bataille de Caslelnaudary, donnée sous le règne de Louis XIII, où il combattait dans le parti rebelle, a donné lieu à tant de conjectures. Les uns le faisant périr à cette bataille, les autres le faisant mourir ermite sans que l'on ait jamais pu découvrir le lieu de sa retraite.

Jacqueline-de-Beuil ayant par la suite épousé le marquis de Vardes, eut deux fils, ce qui mit le château et le comté de Moret dans cette famille. Jacqueline-de-Beuil est morte dans ce château, on voit son tombeau dans l'église de Moret. C'est dans le château de Moret que l' infortuné Fouquet, surintendant des finances sous Louis XIV, fut enfermé pendant le temps que dura son procès, et c'est de ce château, qu'après son jugement, il fut transféré dans la citadelle de Pignerol où il est mort après vingt-deux ans de captivité.
Le château de Moret avait échappé au vandalisme de la révolution, il existait encore à l'époque de la restauration, ce n'est qu'en 1822 que la partie décorée par Jean Goujon a été vendue à un tonnelier. C'est de cet homme que des spéculateurs ont acheté toutes les sculptures qui en faisaient l'ornement, et, qui détachées et transportées avec soin, forment les façades d'une maison construite à l'une des entrées du nouveau quartier dit de François Ier du côté du Cours-la-Reine et connue sous le nom de Maison de François Ier.

Ce donjon, exclusivement appelé « grosse tour » au Moyen-âge et sous l’Ancien Régime, est d’abord un édifice royal. Il symbolise le pouvoir du souverain et n'est pas défensif. Sous Philippe-le-Bel, il cesse d’être une habitation et se transforme pour un temps en prison pour hôtes d’exception.
 Au XVIe siècle, le donjon de Moret-sur-Loing redevient un lieu de résidence. Maximilien de Béthune-Sully, ministre d’Henri IV, joue alors un rôle considérable en effectuant d’importants travaux de remise en état. Il fait du donjon un bâtiment plus agréable à vivre : en aménageant par exemple des jardins en terrasse.

Le 6 novembre 1879, Joanne Thirion, fils de Romain Thirion, industriel fondateur de l’entreprise florissante des « pompes Thirion », féru de chasse et amateur d’objets d’art, acheta l’ancien donjon de Moret et les jardins (excepté le « pavillon » de la terrasse, propriété de M. Emile Buffeteau) moyennant 22 500 francs. Après avoir supprimé les verrues qui parasitaient les façades et fait très opportunément, réaliser des photographies, le nouveau propriétaire confia à l’architecte Pierre-Félix Julien (1840-1914) ancien élève d’Alexis Paccard (architecte du Palais de Fontainebleau) et de Victor Louvet à l’école des Beaux-Arts de Paris, inspecteur des bâtiments civils, le soin de « transformer le donjon en habitation de plaisance », programme réalisé en 1882.
De nombreuses épaves lapidaires de diverses époques achetées à des antiquaires furent disposées pittoresquement sur la terrasse haute ou incorporées dans les murs de la tour, la plus spectaculaire étant une grande rose flamboyante récupérée dans la démolition de l’église paroissiale Notre-Dame de Meulan (Yvelines) en 1883. Joanne Thirion fit travailler plusieurs artistes et décorateurs pour les aménagements intérieurs, dont son frère, le peintre Eugène Thirion (1839-1910), élève de Cabanel et de Picot, membre du foyer artistique de Montigny-sur-Loing. Ce programme fut l’occasion pour le propriétaire de « scénographier » les objets mobiliers anciens, qu’il se plaisait à collectionner, en les intégrant autant que possible aux aménagements intérieurs de sa demeure, dans une organisation pittoresque, aux références éclectiques, se référant plus à la maison d’artiste (type Alexandre Dumas ou Pierre Loti) qu’au musée privé.

La restauration du donjon, page 13 ; http://archives.seine-et-marne.fr/library/Patrimoines_Donjon-de-Moret-pdf
















* La restauration du donjon (page 13)


* Détails architecturale du donjon 


* Une légende, une curiosité à Moret



Le tourisme

Guide de voyage

Les plus beaux détours de France, Moret-sur-Loing

Une photo du donjon

Une ballade à pied à Moret



Le patrimoine

- Sur la base Mérimée du ministère de la culture




La ville de Moret-sur-Loing





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samedi 7 novembre 2015

Traits d'histoire et d'architecture au château de La Grange-Bléneau




















Château de La-Grange-Bléneau à Courpalay



77540 département de la Seine-et-Marne

Région: Ile-de-France





Flanqué entre Melun et Coulommiers au centre du département de la Seine-et-Marne, le village est ceinturer de villes comme Crépy-en-Valois, Château-Thierry, Provins, Corbeil-Essonnes, Paris... On serait tenté de supposer que le château n'était pas clos dans sa partie méridionale en 1352 quand Charles V fondait la chapelle et que l' ensemble, sans cette clôture, ne constituait pas un château-fort. S' appuyant sur ce fait important aussi bien que sur les formes des moulures, qui décorent le beffroi et la tour isolée au Nord, on pourrait dire que le donjon et les autres tours ou bastions qui font du château une forteresse, n'existaient pas avant la chapelle et peuvent être attribués à Charles V ou Charles VI.
 C' est alors que l' habitation, entourée de fossés, serait devenue château-fort complet et, si l' on considère le long séjour que dut y faire un prince malade, en quelque sorte prisonnier, et la position politique de la France sous ce règne malheureux, la pensée de faire une forteresse d'une maison de plaisance du souverain paraîtra toute simple et les notions fournies par les ruines elles-mêmes viendront confirmer cette idée.

 Au centre de la cour du château une piscine ou bassin carré, était déstinée à recueillir les eaux nécessaires au service de nombreux aqueducs reconnus à diverses époques lorsque des travaux de terrassement se feraient vers cette piscine. Ils avaient pour but d' y réunir les sources du coteau Ouest,  dans ce bassin il y avait sans doute une fontaine jaillissante. Un ornement en plomb déposé dans le cabinet d'antiquité du Vivier parait avoir appartenu à la décoration de cette fontaine.

La seconde partie des ruines est celle qui, plus étendue que la première, puisqu'elle formait l'enceinte générale du fort, est cependant la moins complète. Aujourd' hui elle est dépourvue d'une partie des tours, qui, espacées à la portée du trait, étaient réunies entre elles par une forte muraille dont il ne reste qu'une courtine. Le peu de constructions encore debout ne donnent pas une idée bien complète de l'étendue générale du fort.
Cette grande enceinte extérieure se rattachait au château par un mur appuyé contre un des pans coupés qui constituent l'abside de la chapelle, ce mur, d' une grande épaisseur, forme un angle droit avec la chaussée. Au point de contact de ce mur et de cette jetée, il y avait une poterne, sans doute, servant d' issue, la communication qui existait sur ce point entre l' étang de Vizi et le fossé méridional se faisait à l'aide d'un batardeau qui retenait les eaux pour les faire arriver à volonté.

 En descendant de ce point important vers l'étang du Grand Moulin, on arrive à une tour isolée d'un petit diamètre sur la surface extérieure de laquelle on reconnaît deux arrachements de mur qui la reliaient à un ensemble démantelé, jusqu' à la hauteur du premier étage. Son intérieur offre, au centre et au niveau du sol, une ouverture circulaire régulièrement taillée dans la pierre comme une margelle de puits. Ce trou permet de descendre dans un caveau voûté à six arêtes dont le diamètre égale celui de la tour. Ce caveau, lorsqu'il fut découvert, était comblé de terre dans toute sa hauteur. Un squelette humain fut trouvé dans le fond, sur le pavé qui forme le sol. Cette rencontre inattendue donna naissance à plus d' une conjecture sur les attributions de la tour et celle qui s' accrédita fit considérer le souterrain comme une oubliette. Mais en comparant sa forme avec celles des oubliettes connues jusqu' à ce jour, on hésite à conserver au caveau l'attribution qui lui fut donnée lors de sa découverte. Néanmoins si l'on considère que cette tour, maintenant isolée, était autrefois encadrée dans de vastes constructions, que la porte qui y donne accès était intérieure, que de ce côté la tour était à l'extrémité du château baignée par les eaux de l'étang, que la partie supérieure supportait le donjon des prisonniers, qu' nfin les pièces à côté étaient celles où l' on jugeait, on est obligé de reconnaître que si ce lieu ne constituait pas une oubliette proprement dite il formait au moins un cachot ou de malheureux prisonniers subissaient leur condamnation.
 Le mur de clôture remontait de ce point jusqu'à une grosse tour d' angle, qui existe encore, dans ce long intervalle de soixante-dix mètres on avait multiplié les points de défense par deux tours abattues aujourd'hui, la seule courtine, encore debout, se dirige de cet angle saillant du fort jusqu' à une construction carrée enclavée dans des dépendances modernes. Près de là, et aux deux côtés de la chaussée ancienne qui des étangs conduisait au coteau Ouest, les fouilles ont fait reconnaître les traces circulaires de deux tours, qui étaient assez rapprochées entre elles pour qu'une porte ait pu être placée sous leur protection.  Des dépendances voûtées, qui s' y reliaient, durent s'appuyer contre le mur dont le fort devait être clos de ce côté.
 Entre le donjon du gouverneur et la tour d'angle, une construction bien cimentée formait un bassin dont le fond était dallé en pierre, les eaux se dégageaient vers l'étang par l'aqueduc. A l'extrémité la plus à l'Ouest de l'enceinte, au point qui se rapprochait de la route antique, une tour ronde, remplacée par une salle de verdure, couvrait l'escalier d'un souterrain considérable dans lequel on entre à droite. Cette cave est formée d'une longue galerie voûtée en berceau dans laquelle pénètrent vingt-huit petits caveaux latéraux. Au fond de la galerie, une ouverture étroite et basse donne entrée à un corridor qui s' étend de part et d'autre et d'équerre avec l'axe général, un homme peut à peine y marcher tant le passage est resserré et peu élevé, on ne peut en sortir qu' en reculant.

Dans ce corridor, à quatre mètres de l'entrée, deux nouveaux couloirs perpendiculaires au premier et parallèles au grand souterrain, s' étendent vers la salle de verdure qui surmonte l'escalier. Tous ces couloirs étroits et fort humides, recueillent les infiltrations d'eau et les réunissent dans un petit aqueduc couvert de dalles en pierre, qui court du Nord au Sud sur l'axe du caveau principal.
La disposition de ce souterrain a fait naître diverses opinions sur sa destination. On a pensé, entre autres choses, que cette substruction avait pu servir de cellier consacré à des approvisionnements de bouche et que les couloirs étaient des chemins de communication avec le château pratiqués dans le but de protéger les sorties d'une garnison. On se fondait sur un passage de Samuel Goy, antiquaire de Louis XII, ainsi conçu. Au fond de la cour du château l'on trouve une porte en fer où l'on va au grand souterrain, en cas d'alerte, il y a différents petits souterrains de côté et d'autre. Au fond est un réduit où est un cellier.


Cet antique château conserve encore un aspect imposant; trois corps de bâtiment flanqués de cinq grosses tours bâties en grès bordent, de trois côtés, une vaste cour qui laisse voir, du quatrième côté, le magnifique tableau que présente le parc dont la vue est très pittoresque.
Des peupliers, des saules et d'autres arbres verts de plusieurs espèces habilement distribuées et plantées par le général La Fayette, offrent à chaque pas des points de vue gracieux et nouveaux. On parcourt avec délice ces paysages variés qu' aucune clôture ne limite, qu'aucune muraille n' attriste.
 L'entrée du château est remarquable, après le pont construit sur le fossé, on rencontre une porte et une fortification flanquée de deux fortes tours. La façade de cette vieille fortification est aujourd' hui rajeunie par la verdure d'un lierre qui la tapisse entièrement. Cette décoration paraît d'abord étrange mais elle inspire un vif intérêt lorsqu'on apprend que ce lierre vigoureux fut planté par le célèbre Fox, lorsqu'avec le général Fitz Patrik, après la paix d' Amiens, il vint à la Grange visiter son ami le général La Fayette. Dès que ce général fut propriétaire de la terre et du château de la Grange, il s'occupa de les convertir en ferme, ornée, il parvint, par des échanges, à se faire un arrondissement de 50 kilomètres d'une seule traite dont 28 kilomètres en terres labourables et le reste en bois, pâtures, vergers, étangs,etc...



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Texte tiré du livre, page 207;


"Histoire des environs de Paris"
Tome V

J.A Dulaure
Revu et annoté par J.L Belin

1838

























Fiche historique, les édifices. Courpalay































Fiche N°4







Le château de La Grange-Bléneau est situé à Courpalay en Seine et Marne au milieu de la triangulation Melun, Provins, Coulommiers, il est voisin (30kms) avec Chessy un peu plus au Nord-Ouest, il flirte avec l'Yerres et se dessine derrière une floppée d'arbres. 
La Grange-Bléneau est une ancienne maison forte ayant appartenue à Lafayette, dont l'origine remonte en partie au XIVe siècle, il fut remanié au XVIIIe siècle.

Le château et sa chapelle font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques le 15 avril 1942.








Dénomination : Maison-forte


Localisation :  77540,  Courpalay
département de la Seine-et-Marne.

Région : Ile-de-France


Année de construction :  XIIIe Siècle







Le château et la ferme existent au XIIIe siècle. Au XVIIIe siècle, il s'agit d'une petite paroisse ne comptant que quatre feux : le château, la ferme, la maison du jardinier et celle du garde-chasse. La seigneurie, comme celle de Courpalay, relève directement du roi à Melun. Pendant les troubles de la minorité de Louis XIII, le prince de Condé et ses troupes s'emparent du château de la Grange. Composé de trois corps de logis flanqués de cinq tours en grès, ce château possède une entrée voûtée et accostée par deux tourelles. Le marquis de La Fayette, qui participe à la fondation des États-Unis d'Amérique, s'y retire lors de son retour en France, après le 18 brumaire..

En 1363, Ancel de La Grange dans un aveu décrit sa résidence comme : « Ancel de la Granche, chevalier seigneur dudit lieu et de la Grange du Breuil en brie, tieng et avoue tenir en fief... Premièrement ma maison fort de la Grange, chastel, pourpris et appartenances à tous les fossés et la basse-cour et le colombier, la ville close de fossés si comme tout se comporte laquelle maison et chastel est forteresse ancienne ».
Le droit de pêche y est réglementé, et tout contrevenant s'expose à une amende : « Item la pescherie et seigneurie en la rivière d'Ierre, de la pont de rosay jusque assez prez du moulin de Courtemer et en rivière toute justice haute moyenne basse et de corriger et punir les pescher poessons prenables tant a gens nobles et aultres »...
 Le prince de Condé et ses troupes s'en emparent lors des troubles de la minorité de Louis XIII. Adrienne de Noailles le transmit à son mari, le général de La Fayette, qui y vécut de 1802 à sa mort en 1834. Le château a été repris par René de Chambrun Pineton de son cousin Louis de Lasteyrie en 1955, descendant de Lafayette. Il est aujourd'hui la propriété de la Fondation Josée-et-René-de-Chambrun.

Une chaussée séparant l' étang de Vizi de celui du Grand Moulin, qui réunit toutes les eaux, située au sud, permettait seule l'accès au château. A l'Ouest, un pont-levis s'abattait, il faisait parti d'un donjon quadrangulaire faisant bastion d'angle, et servant d'entrée au château; on l'appelait la Tour du Gouverneur. 
Une longue voûte, sur les pieds droits de laquelle sont creusées les coulisses de la herse, formait l'arrivée ou vestibule, elle était protégée par des archières ou meurtrières verticales dirigées en tous sens vers les courtines. Un corps de garde voûté avait été pratiqué à droite dans l'épaisseur des constructions. Toute la chaussée de ce donjon est bien conservée, mais les trois étages qui la surmontaient n'existent plus, l'escalier seul a survécu sous un beffroi hardi, qui, construit entièrement en grès selon l'usage de la Brie, s'élève à plus de 33 mètres. Dans ce donjon, défendant l'entrée d'une citadelle, se trouvait l'appartement du gouverneur et les prisons d' État. Un mur dont on voit encore les arrachements, formait la clôture méridionale du château et supportait une galerie de communication entre l' habitation du chef militaire et le premier étage d'un édifice religieux consacré à la sainte-Vierge par Charles V en 1352. Divisé en chapelle basse et en chapelle haute, comme la Sainte-Chapelle de Paris, ce temple était situé à l'angle du château que les eaux des étangs protégeaient contre les attaques. L' entrée du gouverneur dans la chapelle haute s'annonçait par une porte biaise pratiquée dans la façade et qui, par sa position, déterminerait suffisamment la hauteur du plancher qui divisait les deux étages si l'on n'en retrouvait la place indiquée par des trous de solives dans les parois intérieures du temple. Ce plancher n'éxiste plus, il était soutenu dans la longue portée des poutres par des colonnes dont les fragments furent trouvés en place lors des fouilles pratiquées.



Matériaux : Pierre






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