Armes de la famille de Prie
Flirtant avec le département du Loiret, Champcevrais est située au Sud-Ouest du département de l'Yonne, à une trentaine de kilomètres d'Auxerre placé un peu plus au Nord-Est, Champcevrais est traversée par le Beaume, un affluent du Loing. Au moyen-âge, la seigneurie de Champcevrais, a appartenu pendant plusieurs siècles à la maison de Prie, une des plus illustres du Nivernais, puis annexée à la terre de Châtillon-sur-Loing, elle a fait partie du duché de Châtillon créé en 1696.
Dénomination : Château
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Champcevrais, Campus Sylvettris, doit son origine comme son nom l' indique à une colonie agricole établie au milieu des vastes forêts qui couvraient son territoire. On ne connaît du reste ni l' époque de sa fondation, ni l' époque de son érection en paroisse. Toutefois il est certain par le testament de Guillaume de Courtenay, seigneur de Champignelies daté de 1282, que cette paroisse existait alors. Quanta, la seigneurie de Champcevrais, a appartenu pendant plusieurs siècles à la maison de Prie, une des plus illustres du Nivernais, puis annexée à la terre de Châtillon-sur-Loing, elle a fait partie du duché de Châtillon créé en 1696 pour Paul Sigismond de Montmorency, Luxembourg comte de Luxe
La maison de Prie a emprunté son nom à la châtellenie du clocher de Prie en Nivernois connue dès 987 et réunie aujourd' hui à la commune de La Fermeté. Le titre produit par cette illustre maison pour établir l' ancienneté de sa noblesse est une charte de 1178. Le château de Prie, dépendant de la paroisse de Champcevrais et construit sans doute pour un cadet de cette famille. Les constructions de ce château sont disposées de manière à occuper trois côtés d un rectangle.
Château de Prie édifice carré en briques formant des losanges occupant 15 ares de superficie construit au XVe siècle composé d'un rez-de-chaussée et d' un étage. Au premier vaste cheminée ayant sur son manteau un écusson supporté par deux hommes des bois mutilés tours rondes crénelées mais en ruine Château de Châtre grand édifice de la fin du XVIIe siècle entouré de fossés et de 17 ares 5o centiares de superficie.
L'aile Nord
Le corps de bâtiment, placé au Nord, est construit sur un plan irrégulier figurant à peu près un trapèze, il est flanqué de deux tourelles percées de meurtrières étroites et allongées. Une de ces tourelles occupe l' angle Nord-Est, l' autre à l' extrémité, Ouest, mais à inégale distance des deux angles. Les murs de cette aile étaient percés originairement de baies terminées carrément par un haut chanfreinées à l' extérieur et largement évasées à l' intérieur. Supprimées en grande partie vers le milieu du XVIIe siècle, elles ont été remplacées alors par des fenêtres à chambranles quadripartis dont les compartiments sont formés par un pilastre d' ordre ionique coupé par une traverse ornée de rubans dont les bouts sont diversement repliés. A la base d' un de ces pilastres, est sculpté l' écusson royal qui est encadré de la maison de Prie. Les mêmes armes se reproduisent sur le linteau d' une autre fenêtre en forme de charte déroulée. Une porte, pratiquée dans un mur de refend, a ses jambages chanfreinés et terminés supérieurement par une saillie en console destinée à supporter le linteau des cheminées. Elle a aussi ses jambages chanfreinés sur l' arête et couronnés par un modillon à biseau et listel qui supporte la hotte. Tous ces caractères sont en cohésion avec le style de la maçonnerie où chaque moellon est enchâssé, pour ainsi dire, dans une couche épaisse de mortier indiquant suffisamment le XIIe siècle. La restauration du XVIIe siècle ne s' est pas arrêtée aux fenêtres; une autre cheminée, adossée contre celle que nous venons de décrire, révèle aussi cette dernière époque par ses jambages ornés de colonnes doriques cannelées dont l' entablement forme le manteau. Les anciens planchers ont disparu, ils ont été remplacés par d' autres qui paraissent dater de la fin du XVIe siècle. Les poutres portent sur des corbeaux saillants et sont ornées de moulures rapportées sur leurs faces verticales. Les solives posent sur ces poutres et dans les murs. Elles ont leur face inférieure ornée sur les angles de deux baguettes dégagées par des cavets. Ce bâtiment avait un Rez-de-Chaussée et un premier étage.
L'aile Sud
L' aile Sud formait, suivant toute apparence, les communs du château. Quelques parties de ce bâtiment semblent appartenir aussi au XIIe siècle, mais l' ensemble a été tellement modifié par des constructions récentes qu' il est impossible aujourd' hui, non seulement de le reconstituer mais encore de se faire une idée quelque peu exacte de sa physionomie primitive. La cour intérieure, fermée par un simple mur de clôture dans lequel se trouve pratiqué une porte cochère, l'était originairement sans doute par un quatrième bâtiment qui complétait le quadrilatère et le tout était entouré de fossés comblés.
Le bâtiment principal
Le bâtiment, faisant retour à l' extrémité des deux ailes, composait le manoir principal, il est très élevé et appartient à la fin du XVIe siècle. Son plan rectangulaire est partagé par un mur de refend en deux parties inégales formant au Rez-de-Chaussée deux salles, une grande et une petite. Au premier et au deuxième étage, cette petite salle est divisée en deux cabinets. La façade Sud, a chacun de ses angles, est accompagnée d une tourelle; l'une servait de cage d' escalier, l' autre servait de loge pour le guetteur. Celle-ci, suspendue sur un encorbellement d' environ 1 mètre 30 de haut et entièrement profilé de moulures, est éclairée par trois petites fenêtres circulaires de 15 centimètres de diamètre taillées carrément à l' intérieur pour recevoir une vitre percée au sommet d' une petite fente verticale qui disparaît dans l' évasement extérieur. Cette tourelle, qui d' abord s' élevait au-dessus des murs, a été rasée depuis à la même hauteur. Elle est surtout remarquable par une de ses moulures composée de cordons entrelacés qui se réunissent d' une part dans la gueule d' une tête de sanglier, d' autre part dans celle d' une tête de lion. Son pavé est de niveau avec le deuxième étage.
Quant à la tourelle servant de cage d' escalier, sa forme est hexagonale, elle est percée d' une porte et de petites fenêtres carrées ornées de moulures appartenant au style flamboyant arrivé à sa dernière période. Les marches en pierre de taille disposées en spirale forment à l' une de leurs extrémités un noyau cylindrique posé sur une base. L' autre bout est engagé dans le mur sur un modillon saillant. Ces modillons, tous dissemblables de forme et de dimension, composent un assemblage de profils plus bizarre que gracieux. Les fenêtres sont tantôt simples, tantôt divisées par deux meneaux, l' un vertical, l' autre horizontal, avec des chambranles et des moulures analogues au style général de l' édifice. Tout le parement extérieur de ce corps de bâtiment est construit en brique, mais des losanges dessinés en briques noires sur les façades rouges en dissimulent l' uniformité. Le pourtour de toutes les ouvertures est en pierre de taille. Les jambages des cheminées sont ornés de moulures consistant ; en un gros tore, un profond cavet et une double cymaise tant employée à la fin du XVIe siècle. Ces reliefs reposent sur un piédestal profilé de tores, de cavets et de listels obliques, mais ils ne sont pas surmontés de chapiteaux. Le manteau, ornementé des mêmes moulures que les jambages, en embrasse toute la largeur dans de la maçonnerie. La cheminée du rez-de-chaussée et celle du premier étage, étaient chargées au-dessus du manteau d' un bas relief dont le sujet a disparu sous l' effort du marteau, mais qui montrait, suivant toute apparence, l' écusson seigneurial avec ses supports. Les plafonds sont composés de solives carrées sans aucun ornement qui reposent sur des linçoirs décorés de moulures rapportées. Ces linçoirs sont supportés par des modillons en saillie.
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