۩ Le Château de Beauvais, à Beauvais
Beauvais se trouve au nord du Bassin parisien, sur les rives du Thérain, affluent de l'Oise, au sud-ouest des Hauts-de-France. Entre Roye et Château Gaillard, grosse place forte de la vallée de l'Epte, lieu de discorde entre deux rois, Beauvais n'est qu'à vingt kilomètres au Nord des premières villes de l'Ile-de-France. Entre les collines du pays de Bray et le début des grandes plaines du Nord, la commune se crée très tôt, au XIe siècle, Beauvais connait un essor économique, elle devient prospère durant le XIIIe siècle et le début du XIVe siècle. Son castrum se construit, puis le palais, la cité et la ville...
Dénomination : Château-Fort
Localisation : 60 000, Beauvais, département de l'Oise
Région : Hauts-de-France
Année de construction : IVe siècle
À la fin du IIIe siècle de notre ère, Beauvais, alors désigné sous le nom de Caesaromagus, n’est plus la ville ouverte du Haut-Empire qui s’étendait sur plus de 100 ha. En effet, pour se protéger des incursions barbares, la ville est alors fortifiée, probablement au début du IVe siècle, et l’espace urbain réduit à celui d’une petite place forte, ou castrum, d’environ 10 ha.
Le rempart long de 1370m est flanqué de 18 tours, les tours de l'Aurore et Leuillier sont toujours visibles rue Philippe-de-Dreux. Au Moyen Âge, cette enceinte délimite la cité épiscopale, qui remplaça, en prenant certains édifices du castrum le château-fort, la cité fut centre de la vie politique et religieuse de Beauvais où sont élevés la cathédrale, le palais de l'évêque, des collégiales ou encore les maisons de chanoines. Petit à petit, le rempart romain est intégré au bâti médiéval. Aujourd'hui, le rempart s'élève encore à plus de 14 m de hauteur sur une épaisseur moyenne de 2,50 m.
L' emplacement de Caesaromagus n' a pas cessé d' être connu dans la ville de Beauvais sous le nom de cité, on l' appelait le châtel ou chastel, Castellum au moyen-âge. Il est positionné au Nord-Ouest dans la partie haute de la ville. On peut encore retrouver son périmètre tel qu' il a été dessiné à peu près par Loisel malgré les dégradations énormes que l' enceinte a subies depuis deux cents ans. Il représente un pentagone irrégulier ou plutôt un parallélogramme dont un des grands côtés serait remplacé par une ligne brisée. Le côté principal, tourné vers la ville au Sud, est a trois cent soixante mètres depuis la petite rue de la Frète jusqu' à celle du Petit Thérain. Le côté Sud-Ouest mesure deux cent quarante, deux-cent-cinquante mètres environ de la rue de la Frète jusqu'à la rivière dans le prolongement de la rue du Théâtre. La face opposée, située vers le Nord, compte deux cent soixante mètres de long dans le prolongement de la rue du Petit Thérain jusqu' à la rue Sainte-Marguerite. De l' extrémité de cette rue jusqu'à la porte Limaçon, il y a, sur le côté Nord-Ouest qui est le plus court, cent quarante mètres, puis de cette porte, en allant au midi rejoindre la ligne du Nord-Ouest, il y a une distance de deux cent soixante mètres.
Le castrum, le palais, l'enceinte:
Elle a donc douze-cent-soixante-dix mètres environ de développement, ce qui donne une superficie de dix hectares, quarante ares équivalent à peu près à la huitième partie de la ville actuelle renfermée dans les fossés sans les faubourgs. Il y avait seulement deux entrées; l' une pratiquée dans la muraille du Sud ou se trouve précisément le lieu où est encore l' arcade nommée Gloria Laus, qu' on appelait autrefois la porte du Châtel. Hermant dit: "d'après Loisel, que l' autre se trouvait entre l' évêché et l' église Notre-Dame du Châtel ce qui désigne assez clairement la ruelle fermée (au XIXe siècle) qui conduit de la rue de l' Evêché, devant la cour d' assises, au jardin épiscopal. Il n' en reste aucun vestige et elle aurait disparu sans doute lors de la construction, au dixième siècle, du château des Comtes de Beauvais devenu par la suite la demeure des évêques. On pratiqua, plus tard, une autre ouverture près du pont d' Amour en démolissant le mur d' enceinte, ce qui la fit appeler porte de la Frète, elle correspondait à la rue ainsi nommée au XIXe siècle. Le prétoire de la forteresse se trouvait sur la place de la cathédrale touchant au grand escalier, il se décrivait sous la forme d'une tour carrée massive qu' on nommait le beffroi et qui servait, en dernier lieu, de clocher. c' était une construction du plus gros appareil sans mortier et recouvrant, dit-on, de vastes souterrains. Elle a été rasée depuis la révolution.
Le palais épiscopal est assis sur le rempart côté Nord-Ouest, il est muni de ses tours bâties datant du dixième siècle appuyées sur des tours romaines. Le côté Ouest par lequel les Bourgnignons firent, en 1472, leur principale attaque, a été reconstruit presqu' entièrement, cependant, on a laissé debout trois tours et des lambeaux de murs garnis de pastoureaux. Ces pastoureaux constituent un revêtement maillé ou réticulé sur la face extérieure de la muraille, ils ont quatre ou cinq pouces de côté, les uns sont cubiques, d' autres cunéiformes. Le plus grand nombre a huit pouces de profondeur sur quatre de côté, on peut, dans la rue du Théâtre, en remarquer d' autres longs de dix à quinze pouces sur une épaisseur et hauteur de quatre seulement. Le mur qu' ils recouvrent, épais d'environ 2.20 mètres, est formé de moellons et de débris liés par un ciment excessivement endurci que Louvet dit avoir été détrempé avec du sang de bœuf pour la force et la conglutination.
Le massif est divisé horizontalement par des cordons de briques espacés de 1.20 m à 1.50 mètres un peu saillants sur le parement, on en compte quatre visibles hors de terre; chaque cordon est formé de briques accouplées, les unes plates épaisses de huit à quinze lignes, longues de 3.60 m à 4.20 mètres, les autres, en tuiles à rebords avaient quelques défauts qui ne permettaient pas d' être employer comme couvertures. Les lits traversent tout le massif dans le but évident d' imprimer plus de solidité aux éléments inégaux dont il est composé. A 1.80 mètre en arrière, on trouve un deuxième mur semblable mais moins épais, l' espace intermédiaire est rempli de terre et de déblais. Louvet rapporte qu' on y avait aménagé une allée, ou casemate, dans laquelle deux hommes pouvaient marcher de front, mais on n' en voit aucune trace; On a rencontré au milieu de ce remblai, plusieurs niches cubiques dont le vide était formé par la juxtaposition de six carreaux épais de 10 centimètres, ayant chacun 55 centimètres carrés et cuits avec plus de soin que les autres briques. Il est difficile d' ailleurs de présumer le but de ces sortes de cachettes perdues dans le massif. Ainsi, l' épaisseur totale du rempart était au moins de 6 mètres et non pas seulement de 2.10 m à 2.40 mètres comme le disaient les historiens de Beauvaisis. Les tours sont saillantes de plus d' un demi diamètre en dehors du front, la plus haute des tours qui restent n' a pas dix mètres, mais on ne peut juger par là la hauteur des remparts qui ont été découronnés. Leur diamètre est de 3 m à 3.6 mètres et leur espacement semble avoir été régulièrement de 24 mètres. Les tours qui occupaient les angles de l' enceinte, étaient carrées (à ce que rapporte Louvet), au niveau de l' eau, devant le moulin de Limaçon, il y avait des fondations composées d' énormes cubes équarris rapprochés sans ciment ni liaison. La partie de cette antique muraille, qui n' a pas été englobée dans des propriétés particulières, a été démolie au fur et à mesure et les matériaux ont été employés à réparer les chemins. Il n' en restera aucun vestige.
Le périmètre du castrum, de 1370 m, était flanqué à intervalles réguliers de tours semi-circulaires avec talon alors que les angles du quadrilatère étaient renforcés par des tours carrées. Des portes, dont deux sont connues sur les côtés occidental et oriental de la fortification, permettaient d'accéder à la ville clôturée.
Du Xe au XIIIe siècle la ville s'urbanise peu à peu et s'étend progressivement sur toute la largeur de la vallée. Sur le pourtour du Chastel, ancien castrum devenu cité épiscopale et canoniale, des quartiers s'organisent autour des premières paroisses comme celles de Saint-Étienne et Saint-Laurent. Par la suite, l'occupation de l'espace s'intensifie.
Plus tard, le réseau de voiries, comprend aussi plusieurs places, les places de Saint-Michel et de Saint-Pierre qui étaient situées dans l'ancien castrum.
Oute la partie nord de l'ancien castrum renferme désormais la cité épiscopale définie par l'ancien rempart du Bas-Empire . Le palais episcopal, dont le corps du bâtiment principal s'appuie sur le vieux rempart, est construit au milieu du XIIe siècle. Nous ignorons quelle était sa position initiale avant cette période. Aux XIIe-Xnie siècles, sous l'épiscopat de Philippe de Dreux, une fortification est aménagée à l'ouest de l'enceinte canoniale pour la prémunir contre d'éventuelles agressions. Composé d'une grosse tour (Tour de Crou, Craoult, ou Craou) et entouré d'un mur renforcé d'un fossé en eau, ce système de protection était relié à la ville et à l'évêché par une poterne.
La ville
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L'histoire de la ville
https://www.persee.fr/doc/pica_1272-611
https://www.persee.fr/doc/pica_1272-611
L'enceinte, la ville
https://visitbeauvais.fr/images/pdf/
et
page 29
https://books.google.fr/books
le patrimoine, la culture
http://www.pop.culture.fr
https://culture.beauvais.fr/acteur-culturel/ville
https://unchemindeliledefrance.blogspot.com
Le palais épiscopal de Beauvais, musée de l'Oise
Fiche historique du château
Les seigneurs de la ville
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
Le tourisme Oise
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