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vendredi 15 mai 2015

Fiche Historique, les Châteaux-forts. Thiers-sur-Thève



























 



۩   Le Château-fort de Thiers,  à Thiers-sur-Thève.










Le château de Thiers-sur-Thève est un château féodal situé à Thiers-sur-Thève, dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France à un peu plus de cinq kilomètres de Senlis et Roissy, au Sud-Est de son département. Les restes du château ont été classés assez tôt au titre des monument historique par la liste de 1862.
Avec son enceinte flanquée de tours cylindriques, le château reprend la conception classique du XIIIe siècle, mais sa grande salle d'apparat avec une façade percée de grandes fenêtres tournées vers l'extérieur est tout à fait exceptionnelle, et n'a pas son pareil en Île-de-France. La fonction militaire recule ici devant les exigences de confort et de représentation : il s'agit du relais de chasse des évêque de Beauvais.








Dénomination : Château-fort

Localisation : Place du château, 60520,  Thiers-sur-Thève
département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie)

Année de construction :  XIIIe Siècle.





Architecture : 

Le château de Thiers, la maison de Thiers comme la désignent les anciens documents, est une demeure seigneuriale avec les éléments de défense qu'on rencontre ordinairement dans les édifices de ce genre élevés au XIIIe siècle. Le pays, sous Saint-Louis, jouissait d'une tranquillité complète. Les seigneurs féodaux avaient trouvé au dehors, par les croisades, l'emploi de leur ardeur batailleuse ; l'autorité royale solidement établie, assurait à nos contrées une paix qui allait, au siècle suivant, être si profondément troublée. Aussi nous voyons dans les châteaux construits à cette époque, plus de soins dans la commodité de l'habitation que de soucis de la fortification, sans cependant que celle-ci fut complètement négligée. Résidence bâtie entre 1276 et 1283 par l'évêque de Beauvais Renaud de Nanteuil.

Dans une enceinte flanquée de nombreuses tours rondes, se dresse un logis au revers de la face d'entrée. Le rez-de-chaussée est ouvert en halle par de grandes arcades brisées.
L'étage comportait également en façade sur cour de telles arcades, qui paraissent avoir été un mode de construction économique, une fois remplie par un mince mur de pierre. Il se composait de plusieurs pièces éclairées par des fenêtres géminées ; sous un grand arc ogival, deux baies rectangulaires séparées par un meneau et couronnées par un tympan percé d'un quadrilobe. Les tours procurent des annexes.
 La chapelle, éclairées par de hautes fenêtres à remplages, est installée à l'étage, dans la tour de l'angle sud-est, et communiquait avec la grande salle par un espace intermédiaire. Parmi les équipements, il faut signaler une latrine double.
  On ne craint pas alors de pratiquer de larges ouvertures dans les murs extérieurs de la partie où loge le seigneur, bien qu'elle soit exposée à l'attaque du dehors ; mais plus tard l'assaillant trouvera en face de lui des murailles pleines, percées à peine d'étroites meurtrières pour permettre aux défenseurs de lancer leurs traits et de riposter à l'attaque. Construite en terrain plat, la petite forteresse de Thiers présente la forme d'un carré régulier ayant 60 mètres 80 de côté, enfermé dans un mur d'enceinte en maçonnerie de grès d'une épaisseur de 1 mètre 80 centimètres. A chaque angle du carré, et au milieu de chacun des côtés s'élèvent des tours reliées entre elles par les courtines, et d'un diamètre de 9 mètres 40. Les deux tours qui, au sud-est et au sud-ouest terminent la façade principale mieux construites, plus fortes, ont un diamètre un peu supérieur, 10 mètres 30 et 10 mètres. L'épaisseur des murailles de cette partie de la défense atteint 2 mètres 30. En outre, la porte est flanquée de deux tours qui défendent l'entrée et le passage du pont-levis, enfin des fossés, que la rivière voisine alimentait naturellement, isolaient complètement l'enceinte et protégeaient les abords. Le front sud est occupé tout entier par les bâtiments d'habitation. Au rez-de-chaussée, à droite de l'entrée, des voûtes prenant accès sur la cour servaient de magasins: au-dessus s'étendait une vaste salle voûtée, avec cheminée de pierre, éclairée par trois larges baies prenant vue sur la place et ornées dans le tympan de petites rosaces à quatre lobes. La chapelle était dans la tour sud-est ; quelques colonnettes à chapiteaux ornés de feuilles s'y voient encore. Le logis et les dépendances s'alignent le long de la muraille sud, avec, en son centre, le portail flanqué de deux autres tours, qui ont été intégrées dans des maisons construites après la destruction du château.

À droite de l'entrée, le rez-de-chaussée servait de magasin, et l'étage abritait une vaste salle d'apparat. La chapelle se situait dans la tour sud-est, et deux arcades ainsi que des chapiteaux en restent toujours visibles. En dépit du classement aux monuments historiques en 1862, le pignon ouest a été démoli en 1870, pendant la guerre franco-prussienne.
Toutes les tours étaient munies d'archères a fente simple et ébrasement triangulaire au niveau du rez-de-chaussée, et plusieurs possédaient des escaliers rampants ménagés dans l'épaisseur des murs.
La tour de la courtine ouest (tour n° 5) était dotée d'une voûte en coupole ; elle présente aussi la particularité d'un sous-sol divisé en quatre compartiments par trois murs. Mais c'est surtout la tour d'angle sud-est (tour n° 1) qui est remarquable.
Son rez-de-chaussée et son étage étaient voûtés d'ogives. Au rez-de-chaussée, les ogives sont d'un profil rectangulaire chanfreiné, et retombent sur des culs-de-lampe pyramidaux fortement moulurés. Les voûtes de l'étage étaient très élevées, et ses ogives et formerets donnaient naissance à des colonnes et colonnettes engagées dans les angles de la salle. Elles forment des faisceaux d'une colonne encadrée par deux colonnettes, qui présentent tous à mi-hauteur des chapiteaux sculptés en feuillages d'une belle facture. L'on peut supposer que cette haute salle d'angle abritait la chapelle du château. Elle se composait vraisemblablement d'une salle principale octogonale, reliée à la grande salle d'apparat par un mur diaphragme avec un arc trilobé, et de deux petites chapelles latérales aux angles, dont les vestiges demeurent également bien visibles.

L'enceinte complète du château de Thiers proche de Senlis, montre un plan carré de soixante dix mètres de côté défendue par neuf tours entourées de fossés et de boulevards, les murailles en grès s'élèvent encore à 2.50m. Les tours ont onze mètres de diamètre, les fenêtres sont des ogives couronnées de quatre feuilles. La tour du Sud-Est, où était la chapelle, à une autre fenêtre simulée en ogive trilobée avec des colonnettes à chapiteaux chargées de feuilles en volute, c'est la manière du treizième siècle. On remarque, à l'ouest, un grand pignon et quatre consoles de mâchicoulis, la porte pratiquée du côté opposé avait 3,30 m de profondeur entre deux tours.

Cette forteresse fut démantelée en 1357 avec d' autres par ordre du régent.




Matériaux : Pierre (Grès)



Historique :

C'est une construction féodale du XIIIe siècle. L'ensemble forme un carré d'environ soixante mètres de côté.
L'enceinte en maçonnerie de grès de 1m80 d'épaisseur est cernée de neuf tours. Le front sud donnant sur la place était réservé aux bâtiments d'habitation et à la chapelle. Des fossés alimentés par la Thève assuraient la défense de la forteresse.
 C'est Thibault de Beaumont époux de Jeanne Bouteiller qui le fit construite vers 1240-1250. L'évêque de Beauvais Renault de Nanteuil le rachète en 1276. A sa mort il lègue ce fief du comté épiscopal à l'évêché de Beauvais.
En 1307, Philippe IV le Bel, en lutte contre les Templiers les faits arrêtés. Treize d'entre eux sont retenus prisonniers dans le château. Sept non réconciliés seront conduits à Creil pour y être brûlés en 1311.
Le 29 mai 1358, à la suite de la révolte dite de la " Jacquerie ", le château est incendié. En 1431, ce qu'il en restait est démantelé. N'apparaît plus dès-lors que ce que l'on voit actuellement ( exception faite du pignon sud-ouest démoli en 1870). Le 10 octobre 1564 le château est vendu au connétable Anne de Montmorency qui fit poser de belles bornes armoriées aux limites de ses propriétés. Il en reste dix à Thiers.
 En 1624 son petit-fils Henry II de Montmorency accorde les ruines du château en concession à l'un de ses gardes des bois à Etienne Chanterelle. Au début du XVIIIe siècle, le château fut vendu à un habitant de Thiers. Les ruines de ce château-fort sont inscrites à l'inventaire des monuments historiques..  







Le château

¤  Une très belle notice sur le château

* Sur wikipédia

¤  Sur la base Pop culture


La ville de Thiers



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Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

 Châteaux, château-fort, donjons 

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