La cité se situe aux limites du Valois et du Soissonnais, point de jonction naturel des trois zones géographiques et culturelles que sont la Picardie, la Champagne, l'Île-de-France. Entre Creil et Noyon, deux grandes places fortes, Compiègne est sellé sur le flan est du département dans l'axe et au nord-est de Paris.
A la limite de la forêt, le palais impérial de Compiègne est inséré dans un cadre très fermé. Côté ville, le contexte bâti dense et continu du centre-ville ancien ne permet aucune communication visuelle avec l’extérieur. Le parc quant à lui, est entièrement entouré de végétation. Aucune vue vers l’extérieur n’est possible, à l’exception de la perspective magistrale.
Année de construction : XIIe siècle
Anciennement : Donjon de château
Année de destruction ou démolition du donjon : reste des ruines
Situé à l'extrémité Nord du domaine Capétien d'origine, Compiègne est établi au bord de l'Oise et à son confluent avec le fleuve Aisne entre le Vermandois et le Valois qui connurent de puissants féodaux. Dès les Mérovingiens, Compiègne fût résidence royale, Charlemagne et ses successeurs y séjournèrent souvent. Le palais Carolingiens à continuer de servir jusqu'après le milieu du XIIIe ou il fût démantelé. La ville entière fût fortifiée mais il y a longtemps que sa défense a disparue. Un autre palais avait été construit par Charles V mais ses successeurs l'on rasé pour construire le château que l'on connait.
L'architecture:
Les restes éventrés d'une grosse tour cylindrique sont encore visibles proche de l'Oise, probablement à l'emplacement du centre du palais édifié par Charles le Chauve. Elle n'a jamais été datée, faute de document, mais elle est estimée à 1200, époque ou Philippe Auguste éleva son pouvoir en construisant les remparts de la ville, néanmoins cette date reste un peu hésitante.
Le donjon de Compiègne disposait sur la partie subsistante du mur, c'est à dire environ les deux tiers, de deux baies étroites à l'extérieur, mais percées au fond de deux larges niches voutées plein cintre qui peuvent rappeler en plus petit celles d'Etampes. On distingue également l'emplacement d'une cheminée et peut-être le départ d'un couloir intérieur.
Le second étage était surement éclairé par le même genre de baies, à claveaux alternés.
Cette tour ne présente pas beaucoup d'ouvertures et quasiment pas à sa base; l'appareil de ses parements est grossier à gros joints et irrégulièrement assisé, en fait pas très loin de celui d'Etampes. Ses baies sont à rapprocher de celles d'Etampes ou de Conflans-Sainte-Honorine, elles ne comportent aucune trace de voûtes mais des archéologues se demandent si à la vue de l'ampleur de la portée des planchers il n'existait un pilier central comme à Châteaufort, Maurepas ou Etampes.
Ce cylindre assez imparfait que forme la tour atteint un diamètre extérieur de 18 m 50, mais sa hauteur actuelle maximale de 15 m, sa hauteur initiale était d'environs 21 mètres. Les sols des étages étaient portés par des planchers dont il ne reste plus de trace.
Le fait le plus significatif à souligner s'agissant de l'état initial de la tour de Compiègne tient dans les ressemblances de mise en oeuvre et d'aménagement qui la rapproche de la "grosse tour" royale d'Etampes, dite Tour Guinette bien que cette dernière se distingue par sa plus grande monumentalité et par son fameux plan quadrilobé.
A Compiègne comme à Etampes, les étages formaient de grandes salles d'apparence monumentale avec leurs fenêtre à large embrasures régulièrement réparties. Ces salles étaient incontestablement résidentielles.
Un peu d'histoire:
Le domaine de Compiègne est attesté depuis le règne de Clovis (481-511) et les rois mérovingiens y font construire une résidence assez simple dans laquelle ils effectuent de fréquents séjours. Sous les Carolingiens, Charles II le Chauve fait édifier, à partir de 848, un nouveau palais sur les bords de l’Oise. Compiègne devient alors un centre politique et intellectuel. Au XIIème siècle, Philippe II Auguste fait édifier un château fort. Mais ce château capétien disparaît lui aussi puisque, dès le XIIIème, Saint-Louis le démembre pour édifier à son emplacement un Hôtel-Dieu, les actuelles salles Saint Nicolas. Dès lors le seul vestige du château est le donjon, rebaptisé tour Jeanne d’Arc. Les souverains résidant à Compiègne doivent alors se contenter d’une petite demeure en lisière de forêt.
De Clovis à Napoléon III, presque tous les souverains ont séjourné au château de Compiègne, résidence située aux abords de l'une des plus belles forêts de France. Plusieurs châteaux royaux se sont succédés à Compiègne, de la villa mérovingienne au palais carolingien, puis à celui de Charles V construit sur l'emplacement actuel et entouré de remparts.
Des prisonniers illustres y furent détenus : le comte de Flandre qui y resta jusqu’à sa mort en février 1305, le maréchal de Rieux en 1437. La tour tombait en ruine, une pétition révolutionnaire réclama vainement la démolition de ce “monument de l’orgueil de nos rois”.
Dénommée aussi tour Jeanne d’Arc, en hommage à l’héroïne qui franchit l’ancien pont avant d’être capturée de l’autre côté de la rivière, le 23 mai 1430. Guillaume de Flavy, capitaine de la ville, a pu observer cette fatale escarmouche de sa plate-forme supérieure.
Les édifices royaux n'ont pas fait l'objet d'étude archéologique, seules des observations ponctuelles ont été réalisées. Le château représenté par la Grosse tour du roi, situé au bord de l'Oise, proche du pont, était protégé par une enceinte (Guynemer 1911 : 247-249). Ainsi aux XIe et XIIe siècles à l'intérieur de la ville figure une première limite qui a pu disparaître sous Saint-Louis. Face à l'affaiblissement du pouvoir royal, des constructions sauvages ou des constructions sur des terres aliénées au roi se multiplient. En 1092, les religieux de Saint-Corneille font abattre une tour bâtie sans leur autorisation sur leur domaine. Au XIIe siècle, ou peut-être même avant, s'élève en bordure de l'Oise et à proximité du château royal, le donjon des sires de Pierrefonds. De plus, toute la partie sud de la ville relève de ces seigneurs qui refusèrent de signer la charte communale (Barré 1952 : 106). La physionomie de ce donjon demeure actuellement inconnue. Une limite marquait-elle son emprise ? Il devient la propriété du roi en 1193 puis de la Commune en 1208.
Texte de François Callais.
La ville de Compiègne
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Les chasses impériales sous Napoléon III
https://compiegne-peintures.fr/
Le château
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https://chateaudecompiegne.fr/histoire_du_palais
https://fr.wikipedia.org
Le patrimoine à Compiègne
https://www.agglo-compiegne.fr
https://histoire-compiegne.com/histoire
https://www.pop.culture.gouv.fr
Tourisme Oise
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Vers 1900
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