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dimanche 17 juillet 2022

Fiche historique, les châteaux. Compiègne

 










La cité se situe aux limites du Valois et du Soissonnais, point de jonction naturel des trois zones géographiques et culturelles que sont la Picardie, la Champagne, l'Île-de-France. Entre Creil et Noyon, deux grandes places fortes, Compiègne est sellé sur le flan est du département  dans l'axe et au nord-est de Paris.
De Clovis à Napoléon III, presque tous les souverains ont séjourné au château de Compiègne, résidence située aux abords de l'une des plus belles forêts de France. Plusieurs châteaux royaux se sont succédés à Compiègne, de la villa mérovingienne au palais carolingien, puis à celui de Charles V construit sur l'emplacement actuel et entouré de remparts. 









 Dénomination: palais puis château


Localisation : 60 200, Compiègne
département de l'Oise

Région : Hauts-de-France


Année de construction: 
De l'an mille au XIXe siècle



C'est sur la décision du roi Charles V que le château se construisit ainsi car il voulut acquérir des terrains à l'intérieur de la ville pour y construire un château, presque achevé à sa mort en 1380.

Si le bâtiment de Charles V fut modifié au fil du temps, il garda un aspect médiéval jusqu’au XVIIe siècle. C'est à Louis XV, qui se passionna pour Compiègne, que l'on doit le château actuel. La maison de ses ancêtres étant exigüe et démodée, il voulut une résidence à laquelle attacher son nom. Il demanda un « grand projet » à son premier architecte Ange-Jacques Gabriel qui en dessina les plans validés par le roi en 1751. Devenu roi en 1774, Louis XVI commanda à son tour des travaux au successeur de Gabriel, Le Dreux de la Châtre, qui suivit les grands traits du projet de Gabriel, réalisant l'aile neuve donnant sur le parc, que Marie-Antoinette allait s'approprier, le péristyle, la salle des colonnes, la salle des gardes et d'importants aménagements intérieurs comme l'appartement du roi et celui de la reine. C'est sous son règne qu'une partie des décors intérieurs que nous connaissons furent réalisés.

Le château fut réaménagé sous Napoléon Ier puis Napoléon III, le château de Compiègne fut un haut-lieu de la vie de cour et de l'exercice du pouvoir. L'originalité et la beauté du plus grand château néo-classique français, la qualité de ses décors intérieurs et de son mobilier, constituent un ensemble unique, un lieu historique qui, aux côtés de Versailles et de Fontainebleau, est l'une des trois plus importantes résidences royales et impériales françaises.


Architecture 

Plusieurs châteaux royaux se sont succédés à Compiègne, de la villa mérovingienne au palais carolingien, puis à celui de Charles V construit sur l'emplacement actuel et entouré de remparts.

Lorsqu'il visita le site pour la première fois, Louis XV découvrit un ensemble disparate, sans unité de style ni de plan. C'était un bâtiment incommode et surtout trop petit, sachant que Compiègne, à l'exemple de Versailles et de Fontainebleau, avait le privilège d'abriter le conseil des Ministres. En conséquence, le roi prit la décision de bâtir une nouvelle résidence.

En 1751, le projet de l'architecte Jacques-Ange Gabriel fut approuvé et mis à exécution. Il garda la direction du chantier jusqu'en 1775. Son élève, Le Dreux de la Châtre lui succéda et mena les travaux jusqu'à leur achèvement, en respectant scrupuleusement les plans de son maître. Simplicité et rigueur, telles sont les règles qui ont présidé à la conception de ce château d'une grande élégance. Et pourtant, le plan du Château de Compiègne est loin d'être classique : il forme un triangle rectangle dont le petit côté est la façade sur la place d'Armes (entrée du Château), le grand côté la façade sur la rue d'Ulm, et l'hypoténuse la façade sur le parc.
Ce plan a été imposé à Gabriel par la forme triangulaire du terrain, déterminée par les anciens remparts de la ville. La grande habileté de l'architecte est d'avoir donné toutes les apparences d'un plan régulier à un bâtiment qui ne l'était pas. A l'intérieur, la distribution est claire et les cheminements aisés, toutes les grandes circulations étant, chaque fois que possible, doublées par une circulation de service. Pour l'élévation, Gabriel a su, là encore, s'adapter au terrain, dont toute la partie vers le parc était surélevée.

La façade sur le jardin n'a que deux niveaux, mais par rapport au sol, elle a été exhaussée par un grand mur de terrasse. Tout le reste du bâtiment comporte trois niveaux apparents. La réussite est telle que ce changement de niveau n'est jamais sensible : à aucun moment, on n'aperçoit ensemble deux parties comportant un nombre de niveaux différents. Le décor architectural, sobre et précis, est purement rythmique: ses accents soigneusement calculés relèvent du répertoire le plus classique et n'ont d'autre but.

Après la révolutions et ses vandalismes, de grands travaux intérieurs furent lancés, sous la conduite de l'architecte Louis-Martin Berthaut, qui venait de travailler pour Joséphine à la Malmaison. Ils se déroulèrent de 1808 à 1810 et entrainèrent une nouvelle distribution des espaces et surtout de nouveaux décors avec un mobilier qui nous est en partie parvenu. L’Empereur occupa l’ancien appartement du roi tandis que l’Impératrice fut logée à l’extrémité de la terrasse ; l’ancien appartement de la Reine devint un appartement destiné à un souverain étranger. L’essentiel des décors muraux est l'oeuvre des ateliers de Dubois et Redouté tandis que les meubles furent réalisés par Jacob-Desmalter et par Marcion. Il s'agit des appartements les plus complets du Premier Empire en France.


* Napoléon III et ses chasses

Napoléon poursuit la tradition des chasses au cerf en forêt de Compiègne, selon un esprit proche de celui de l’Ancien Régime. En 1852, le comte Ney est nommé chef d’équipage, à charge pour lui de recruter des hommes ayant une bonne connaissance de la forêt et des pratiques cynégétiques. Le marquis de l’Aigle lui ayant cédé ses quarante chiens anglais, les premières chasses ont lieu en novembre 1852, avec pour invitées la comtesse de Montijo et sa fille, la future impératrice Eugénie. Organisée autour du grand veneur, le maréchal Magnan, suivant une hiérarchie parfaitement codifiée, la vénerie impériale comprend également un vétérinaire et un boulanger dont la fonction est de subvenir aux besoins des 120 chiens de la meute. Comme au temps de la royauté, la vénerie impériale a ses codes vestimentaires. L’ancien uniforme bleu de France est remplacé par l’habit vert à la française, culottes blanches, bottes à l’écuyère et tricorne galonné d’or. L’empereur porte en sus la plume blanche au chapeau.


* L'extérieur du château
La façade donnant sur la place d' armes forme l'entrée principale
Elle est composée de deux pavillons accompagnés chacun d'une aile de bâtiment en arrière corps et liés ensemble par une colonnade dorique de 50 mètres qui porte une grande galerie à l'Italienne formant balcon. Cette colonnade au milieu de laquelle siège une très belle grille surmontée d'un fronton aux armes de France ferme la cour d'honneur. Le fond de cette cour est décoré d'un balcon portant quatre colonnes ioniques couronnées par un fronton, sur lequel Beauvalet a sculpté "la chasse de Méléagre". La façade de l'aile principale qui donne sur le jardin est très belle, elle mesure 200 mètres de long et se compose d'un avant corps décoré de quatre colonnes ioniques supportant un fronton et de deux autres parties de bâtiments en arrière corps. Entre ces colonnes l'on distingue trois écussons aux armes de France. Cette aile contient un Rez-de-Chaussée et un premier étage qui correspondent aux premier et second étages des autres bâtiments. Elle est couronnée par une balustrade à l'Italienne.

Lire la suite, l'intérieur du château https://www.google.fr/books






La ville





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Compiègne au XVIIe




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