La cité se situe aux limites du Valois et du Soissonnais, point de jonction naturel des trois zones géographiques et culturelles que sont la Picardie, la Champagne, l'Île-de-France. Entre Creil et Noyon, deux grandes places fortes, Compiègne est sellé sur le flan est du département dans l'axe et au nord-est de Paris.
De Clovis à Napoléon III, presque tous les souverains ont séjourné au château de Compiègne, résidence située aux abords de l'une des plus belles forêts de France. Plusieurs châteaux royaux se sont succédés à Compiègne, de la villa mérovingienne au palais carolingien, puis à celui de Charles V construit sur l'emplacement actuel et entouré de remparts.
C'est sur la décision du roi Charles V que le château se construisit ainsi car il voulut acquérir des terrains à l'intérieur de la ville pour y construire un château, presque achevé à sa mort en 1380.
Architecture
Lorsqu'il visita le site pour la première fois, Louis XV découvrit un ensemble disparate, sans unité de style ni de plan. C'était un bâtiment incommode et surtout trop petit, sachant que Compiègne, à l'exemple de Versailles et de Fontainebleau, avait le privilège d'abriter le conseil des Ministres. En conséquence, le roi prit la décision de bâtir une nouvelle résidence.
En 1751, le projet de l'architecte Jacques-Ange Gabriel fut approuvé et mis à exécution. Il garda la direction du chantier jusqu'en 1775. Son élève, Le Dreux de la Châtre lui succéda et mena les travaux jusqu'à leur achèvement, en respectant scrupuleusement les plans de son maître. Simplicité et rigueur, telles sont les règles qui ont présidé à la conception de ce château d'une grande élégance. Et pourtant, le plan du Château de Compiègne est loin d'être classique : il forme un triangle rectangle dont le petit côté est la façade sur la place d'Armes (entrée du Château), le grand côté la façade sur la rue d'Ulm, et l'hypoténuse la façade sur le parc.
Ce plan a été imposé à Gabriel par la forme triangulaire du terrain, déterminée par les anciens remparts de la ville. La grande habileté de l'architecte est d'avoir donné toutes les apparences d'un plan régulier à un bâtiment qui ne l'était pas. A l'intérieur, la distribution est claire et les cheminements aisés, toutes les grandes circulations étant, chaque fois que possible, doublées par une circulation de service. Pour l'élévation, Gabriel a su, là encore, s'adapter au terrain, dont toute la partie vers le parc était surélevée.
La façade sur le jardin n'a que deux niveaux, mais par rapport au sol, elle a été exhaussée par un grand mur de terrasse. Tout le reste du bâtiment comporte trois niveaux apparents. La réussite est telle que ce changement de niveau n'est jamais sensible : à aucun moment, on n'aperçoit ensemble deux parties comportant un nombre de niveaux différents. Le décor architectural, sobre et précis, est purement rythmique: ses accents soigneusement calculés relèvent du répertoire le plus classique et n'ont d'autre but.
Après la révolutions et ses vandalismes, de grands travaux intérieurs furent lancés, sous la conduite de l'architecte Louis-Martin Berthaut, qui venait de travailler pour Joséphine à la Malmaison. Ils se déroulèrent de 1808 à 1810 et entrainèrent une nouvelle distribution des espaces et surtout de nouveaux décors avec un mobilier qui nous est en partie parvenu. L’Empereur occupa l’ancien appartement du roi tandis que l’Impératrice fut logée à l’extrémité de la terrasse ; l’ancien appartement de la Reine devint un appartement destiné à un souverain étranger. L’essentiel des décors muraux est l'oeuvre des ateliers de Dubois et Redouté tandis que les meubles furent réalisés par Jacob-Desmalter et par Marcion. Il s'agit des appartements les plus complets du Premier Empire en France.
* Napoléon III et ses chasses
* L'extérieur du château
Elle est composée de deux pavillons accompagnés chacun d'une aile de bâtiment en arrière corps et liés ensemble par une colonnade dorique de 50 mètres qui porte une grande galerie à l'Italienne formant balcon. Cette colonnade au milieu de laquelle siège une très belle grille surmontée d'un fronton aux armes de France ferme la cour d'honneur. Le fond de cette cour est décoré d'un balcon portant quatre colonnes ioniques couronnées par un fronton, sur lequel Beauvalet a sculpté "la chasse de Méléagre". La façade de l'aile principale qui donne sur le jardin est très belle, elle mesure 200 mètres de long et se compose d'un avant corps décoré de quatre colonnes ioniques supportant un fronton et de deux autres parties de bâtiments en arrière corps. Entre ces colonnes l'on distingue trois écussons aux armes de France. Cette aile contient un Rez-de-Chaussée et un premier étage qui correspondent aux premier et second étages des autres bâtiments. Elle est couronnée par une balustrade à l'Italienne.
Lire la suite, l'intérieur du château https://www.google.fr/books
La ville
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