Fiche N° VI
Le Château-fort de Luzarches, à Luzarches
Situé entre Roissy et Chantilly, dans le département du Val d'Oise, à la limite avec la frontière de l'Oise, Luzarches abritait ses deux châteaux qui étaient de véritables forteresses, elles furent une à une construite. Le château de La Motte et le château Saint-Côme ont été bâtis l'un en Haut, l'autre en contre-bas de la ville. Le Château Saint-Côme, forteresse médiévale du XIIe siècle, fut la propriété des comtes de Beaumont-sur-Oise, le château de La Motte lui fut la propriété de la famille Le Bouteiller de Senlis.
Dénomination : Château-Fort
Localisation : 95270, Luzarches,
département du Val d'Oise
Région : Ile-de-France
Année de construction : XII e Siècle
L'architecture :
Le château de La Motte à Luzarches était la propriété de la famille Le Bouteiller de Senlis. Ce type de château cour est caractéristique de l’époque de Philippe-Auguste (XIIe siècle) ; ses dimensions (de l'enceinte) forment un quadrilatère de 77m sur 65m. Les murs des courtines ont une épaisseur de 1m70.
L'ensemble de la construction s'inscrit dans un carré de 20m de coté, les quatre tours saillent d'environ 4m sur la ligne des courtines qui forment un carré de 12m. L'espace entre les tours est de 7m, les cotés Nord-Ouest et Sud-Est constituent les pignons du logis prolongés jusqu'aux tours Ouest et Sud par un mur plus bas. Seule la face Nord-Est conserve le maximum de hauteur, soit une dizaine de mètres égale à la plus haute partie des tours. Ces tours ont été dérasées en coup-de-sabre, c'est-à-dire que leur ancienne toiture, sans doute en poivrière, a été remplacée par un toit à une seule pente d'environ 45 degrés, gouttant vers l'extérieur et aérée par une petite lucarne centrale.
Cette modification altère considérablement l'aspect général de l'édifice dont la masse est devenue ainsi pyramidale, alors que, sans doute, les tours d'angles devaient commander les courtines. L'appareil de l'ensemble est similaire aux tours et aux courtines, fait de moellons, de grès de taille très irrégulières bien que généralement assisés avec des joints grossiers et des pierres de calage. Cet appareil d'aspect peu soigné est néanmoins très robuste, les encadrements des archères et des baies géminées sont en pierre de taille. Les maçonneries ont été de plus repercées à une époque moderne pour éclairer l'habitat par des fenêtres rectangulaires.
Les murs sont épais de 1,20m. Une disposition curieuse se remarque sur les tours ; elles sont toutes nanties d'une sorte d'arête verticale sur leur face extérieure en un point qui correspond au passage des diagonales du carré de l'ensemble de l'édifice. Cette arête, comparable dans une moindre proportion à celle des tours en éperons, est formée à chaque assise par un léger déboitement biais des pierres du parement. Une telle façon ne connait pas de comparaison et reste inexpliquée car cela ne peut renforcer en rien la solidité du mur et le relief inusité ainsi crée est tellement modeste qu'il peut passer inaperçu ; il ne peut même donc guère avoir de rôle dissuasif.
Les percées anciennes sont intéressantes à examiner, elles sont de deux sortes, archères et baies géminées. Les archères encadrées, nous l'avons dit, de pierre de taille de grosseur très supérieur à l'appareil environnant, ont 1,20m de haut et leur fente externe est bouchée et mince.
Matériaux : Moellons, grès.
Historique :
* Le Château de La Motte
Appartenant à la famille des Bouteiller de Senlis, nous devons ces vestiges à Guy IV qui reconstruit son château dans les deux premières décennies du XIIIe siècle, achevé au plus tard en 1220. A la renaissance, une riche famille de Florence, la famille Cénami, réunit sous une seule bannière les deux seigneuries de Luzarches.
L'Enceinte du château d'En-Bas ou château de la Motte, de l'ancien château féodal des Bouteiller de Senlis du début du XIIIe siècle est démoli en 1706. D'un plan quadrangulaire, il fut flanqué de sept tours dont cinq sont toujours en place. Leur caractère d'origine s'est perdu suite aux reconstructions et restaurations effectuées du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle. Tout autour, les douves aujourd'hui sèches sont bien marquées. La potentielle motte castrale reste également en place (visible depuis la place de la République) : tandis que Catherine Crnokrak (1998) écrit qu'« on ne connait pas le rôle que jouait la motte castrale dans l’organisation défensive du château XIIIe », la réalité semble être beaucoup plus simple. La motte de terre provient de l'excavation des douves et était localement appelée le donjon, « place vague... propre à faire quelque forteresse pour la défense du dit château ». Du château proprement dit, il ne reste plus rien. Le terrain à l'intérieur des anciennes fortifications est un jardin, où l'on trouve une villa du XIXe siècle connue comme « château de la Motte » : suite à des diverses rénovations, c'est devenu une maison sans caractère. Elle hébergeait le siège du Comité départemental du tourisme et des loisirs du Val-d'Oise, avant son retour à Cergy fin 2010. La collection de peintures du Conseil Général a déménagé en même temps, et le bâtiment est à ce jour inoccupé. Depuis, le jardin avec les ruines du château d'En-Bas est fermé au public. La cession du domaine à la Communauté de communes par le Conseil général pour un prix d'un million d'euros a été sur l'ordre du jour de la séance plénière mensuelle du 24 juin 2011. La mur d'enceinte du terrain empêche de voir les ruines depuis la rue. L’église Saint-Côme et Saint-Damien Construite sur l’emplacement d’une église menti
* Le Château Saint-Côme
Alice, « Dame de Luzarches », signe un acte en 1177 qui parle d'un tonlieu à Luzarches, premier indice de l'existence d'un marché. Le seigneur Mathieu III de Beaumont fait construire la collégiale dans l'enceinte de son château d'En-Haut, sur la butte Saint-Côme et améliore les fortifications du château.
Le Château Saint-Côme, Forteresse médiévale date du XIIe siècle. Il fut la propriété des comtes de Beaumont-sur-Oise. On peut encore voir le donjon roman avec ses contreforts et sa forme trapézoïdale. Vers 1180, le comte Jean Ier de Beaumont fait édifier une belle collégiale afin d’y déposer les reliques des saints Côme et Damien qu’il ramène de la seconde croisade (1147/1149). Détruite sous la révolution, on peut voir derrière les arbres, sur la gauche du donjon, trois arcades gothique.
Luzarches est devenu, au début du XIIIe siècle, une bourgade d'une certaine importance, le nombre de feux ayant atteint les 400 en 1204. Ce développement est dû au commerce. Il est possible que Luzarches bénéficie du régime communal, que le comte Mathieu III de Beaumont avait établi dans sa ville de Beaumont-sur-Oise.
La justice concernant les nobles se rendait au château d'En-Bas, et celle pour les autres personnes au château d'En-Haut. Luzarches fut équipé d'un Hôtel-dieu et d'une léproserie.
Fiche du ministère de la culture
Une photo de l'enceinte
Le patrimoine
La ville de Luzarches
Tourisme en Val d'Oise
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Châteaux, château-fort, donjons
Le monde des châteaux
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