Vers 1807
Saint-Leu Jouxte la forêt domaniale de Montmorency, elle est aussi construite à l’origine sur le coteau de la butte de Montmorency pour occuper aujourd’hui toute la plaine. Située au nord de son département le Val d'Oise sur l'axe Saint-Germain-en-Laye/Creil, proche de Cergy-Pontoise, Saint-Leu a d'abord été une clairière de bûcheron, puis, plus tard, une seigneurie de la famille des Montmorency au XIVe siècle.
Dénomination : Château
Localisation : Saint-Leu-la-Forêt, 95 320,
Département du Val d'Oise.
Région : Ile-de-France
Les origines de Saint-Leu ne sont attestées qu’en 1122, quand Fouchard de Montmorency donne l’église, ecclesia Sancti Lupi, à l’abbaye bénédictine de Saint-Martin de Pontoise, ce que Gisbert, évêque de Paris, confirme la même année. Au XIIIe siècle, les seigneurs de Montmorency-Saint-Leu-Deuil demeurent au château du Haut, sur le fief de Leumont, proche de l’église primitive. Durant tout le Moyen Âge, une bipolarité urbaine persiste.
La première regroupe l’église et le château du Haut des Montmorency (en partie sur Saint-Prix) et la seconde, le village du Bas, établi près d’une maison forte, La Chaumette ou Calmeta, non loin de laquelle une maladrerie du même nom est fondée. En 1645, Charles Leclerc de Lesseville reconstruit le château du Haut à l’emplacement du château seigneurial des Montmorency et, en 1693, Jean Lorieul, sieur de La Noue, édifie le château du Bas sur le fief d’Ort.
Jean-Nicolas Dufort de Cheverny hérite de la seigneurie de Saint-Leu-la-Forêt de son père, Joseph Pierre Durfort de Saint-Leu, conseiller du roi, maître ordinaire à la Chambre des comptes. Il le revend à Claude-Henri Droin, conseiller du roi, président juge des traites foraines de Joinville, le 31 août 1765.
Le château d'en bas fut acquis en 1774 au président Droin par le financier Jean-Joseph de Laborde, qui souhaitait disposer d'une résidence moins éloignée de Paris que son château de La Ferté-Vidame (il devait faire ultérieurement l'acquisition du château de Méréville). Il fit transformer le château et aménager un parc à l'anglaise, parcouru par une rivière sortant d'un gros rocher. Un petit temple rectangulaire et un pont de bois franchissant la rivière, sur laquelle on pouvait circuler en canot, agrémentaient ce jardin.
En 1777, Laborde céda le domaine au financier Nicolas Beaujon. Celui-ci le revendit en 1780 au duc de Chartres, futur Philippe Égalité que la comtesse de Genlis, « gouverneur » de l'éducation de ses enfants, avait convaincu d'acquérir un domaine près de Paris où elle puisse séjourner avec les jeunes princes durant la période estivale pour s'occuper de leur formation.
Le 25 mai 1792, Le chevalier Martial de Giac achète le château d’en-bas à la duchesse d'Orléans. Il meurt sur l’échafaud le 5 juillet 1794. Sa veuve revend le domaine le 27 septembre 1799 à la famille Homberg.
En 1804, Louis Bonaparte, frère de Napoléon Ier, acquiert les deux châteaux de Saint-Leu, fait démolir celui du Haut, et s’installe avec son épouse, la reine Hortense, dans le domaine du Bas, qu’ils dotent d’un magnifique parc, avec un grand lac. Leur troisième fils, le futur Napoléon III, s’intéressera vivement à Saint-Leu. Alors qu’il n’est encore que prince-président, il fait construire en 1851 la nouvelle église Saint-Leu-Saint-Gilles sur l’emplacement de la précédente, la fait consacrer en sa présence et lui fera même don du grand orgue, un Cavaillé-Coll, en 1869.
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