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mardi 2 juin 2015

Fiche historique, les Châteaux-fort. Louan-Villegruis-Fontaine.






















Fiche N° XIX





 


۩   Le Château-fort de Montaiguillon,  à Louan-Villegruis-Fontaine.

Montaiguillon au XIIIe siècle









A la limite de son département, la Seine-et Marne,  proche de Provins et Troyes un peu plus au Sud, Louan-Villegruis-Fontaine hérita d'un château-fort qui fut en son temps une place forte importante, la plus forte de la Brie, ses vestiges ancrés le font revivre, là, en pleine forêt, proche de Provins cette grande soeur. 
 La forteresse de Montaiguillon a vraisemblablement été construite au XIIe siècle.







Dénomination : Château-fort

Localisation :  77560,  Louan-Villegruis-Fontaine
département de la Seine-et-Marne.

Région : Ile-de-France

Année de construction :  XIIe Siècle.





Architecture : 








La forteresse, essentiellement défensive, est cantonnée de quatre tours, et flanquée, en façade de deux demi-tours prolongées par des salles voûtées en berceau. Sur les trois côtés restant, les courtines de 2,50 mètres d'épaisseur sont interrompues par des tours engagées demi-rondes, à l'exception de la tour est qui est pentagonale. Les courtines, hautes de 12 mètres sous combles, disposent de trois étages de tir, auxquels des escaliers emmurés donnent accès. Un pont-levis ferme la forteresse. À l'intérieur, le logis de la garnison, le logis du gouverneur, les Salles de garde, les écuries, la forge, les ateliers et la chapelle s'organisent à l'abri des remparts.


Le château proprement dit:
Il est, en effet, entouré de fossés secs, larges de 17 à 21 mètres, profonds de 4, maintenus vers l'extérieur par un mur de contrescarpe arrondi aux angles (rayon de courbure 17m50).
De plan rectangulaire (46 X 59 mètres), il est flanqué de neuf tours régulièrement disposées et réunies par une courtine sur laquelle s'appuyent ou s'appuyaient les diverses constructions qui encadraient la cour intérieure. Tours et courtines présentent un fort talus à la base dans les fossés. Deux tours jumelées au milieu de la face ouest encadrent l'entrée. Leur ensemble massif, particulièrement important et bien situé au centre de la défense, n'a-t-il pas pu constituer une sorte de donjon ? Quatre tours rondes à peine engagées occupent les quatre angles, tandis que deux tours demi-circulaires fermées à la gorge renforcent chacune le milieu des courtines nord et sud, une tour pentagonale renforce la face est. Ces tours avaient leurs trois étages (hauteur 12 mètres) séparés par des planchers, seules les tours de l'entrée avaient leur rez-de-chaussée en tout ou partie voûté. Les tours dominaient les courtines et leurs étages supérieurs étaient raccordés par des escaliers au chemin de ronde ainsi segmenté. Le service intérieur de chacune des tours se faisait par des escaliers incorporés dans leurs murs. Les archères étaient disposées en quinconce sur les trois étages. Les toitures étaient couvertes d'ardoises.
 Parmi les bâtiments de la cour intérieure, l'auteur a reconnu, dans l'angle nord-ouest, l'habitation du gouverneur ou châtelain : la salle inférieure ouvrait sur les fossés par une large baie en arc brisé défendue par une grille. L'étude de la modénature des bancs des ébrasements comme des cheminées des deux étages apporterait peut-être un complément d'information pour la datation. L'ensemble formé par la tour d'angle nord- ouest (pourvue d'une citerne), l'habitation du gouverneur et la tour jumelle voisine (dont le rez-de-chaussée est, fait exceptionnel, complètement voûté) pouvait aussi constituer le véritable noyau de la défense, le donjon. Dans l'angle nord-est de la cour, complètement séparée de la courtine, la chapelle était éclairée par des fenêtres en arc brisé dont la plus large, à l'est, comportait deux meneaux verticaux. Outre diverses casemates souterraines, il existe, dans l'angle sud-est de la cour, une citerne (profondeur 7 mètres, diamètre intérieur 3m30) dont l'ouverture circulaire (diamètre lm60, épaisseur 0m50) est portée par un savant système d'arc brisés.

Le château quant a lui est encerclé de douves sèches, et se présente sur un plan rectangulaire d'environ 2700m². Il était flanqué de neuf tours probablement reliées entre elles par une courtine. L'entrée était encadrée de deux tours jumelles tandis que les angles étaient occupés par quatre tours partiellement engagées. Deux tours semi-circulaires renforçaient les courtines, et une tour pentagonale la face est. Les toitures étaient en ardoise. 



  Matériaux : Pierre 


Historique :

Le château de Montaiguillon était une forteresse renommée et la plus forte de la Brie. Située au bord d’une voie romaine, dit chemin Perré, cette forteresse qui n’offre plus qu’un carré de murailles entouré de fossés et protégé par 8 grosses tours, a remplacé au XIIIe siècle un castel plus ancien. Il a appartenu à différents sires et comtes et a été assiégé par les anglais pendant la guerre de cent ans, qui l’incendièrent.
 Au XVIIe siècle, Richelieu fait démanteler le château de Montaiguillon. Ce château, encore ceinturé de murailles imposantes, en pleine et belle forêt, est aujourd'hui en ruine. Le site est fermé au public.

La forteresse de Montaiguillon a vraisemblablement été construite au XIIe siècle. En 1423, le château de Montaguillon, défendu par Tugdual de Kermoysan et Prigent VII de Coëtivy est assiégé pendant six mois par Salisbury. Pendant la guerre de Cent Ans, par l’ordonnance et le commandement du duc anglais Bedford (qui se disait « Régent de France »), le comte anglais Salisbury (gouverneur du Pays de Champagne et de Brie) l'assiégea en 1423 avec ses troupes. À l’intérieur de celle-ci, les assiégés armagnacs étaient au nombre de 120 combattants sous le commandement de 3 capitaines : le sire de la Bourbe, le sire de Cotigny et un homme d’armes nommé Bourghenon. Le siège dura près de 6 mois et était régulièrement complété par des assauts anglais.

En 1180, la falaise d'Île-de-France marque la limite entre les terres inféodées au roi de France, Philippe-Auguste, et celles relevant du comte de Champagne. En 1201, dans l'attente de la majorité de son fils Thibault IV, Blanche de Navarre assure la régence du comté. Celle-ci doit garantir, par le traité de 1209, une structure militaire pour les places fortes en sa possession. Ce traité est, vraisemblablement, à l'origine de la construction de la forteresse. Grâce à sa situation, Montaiguillon protège la voie de communication, le chemin perré, qui relie Troyes, la capitale du comté, à Senlis par Pont-sur-Seine et Meaux. Cette route sert d'axe d'échanges entre les foires de Bar-sur-Aube, Troyes, Provins et Lagny. Pendant la guerre de Cent Ans, Montaiguillon subit son premier siège en 1420, mené par Claude de Beauvoir de Chastelux au service du Duc de Bourgogne. Il reste aux mains des Dauphinois, partisans du Dauphin Charles. À la fin du mois de juin 1423, l'armée anglaise, forte de 2 000 à 3 000 hommes, se présente devant Montaiguillon. Sous les ordres de Thomas de Montaigu, comte de Salisbury, les troupes anglaises assiègent le château pendant huit mois. Un hiver rigoureux, et le triste privilège de subir une nouvelle technique d'artillerie obligent la trentaine de survivants à se rendre. L'ennemi rend hommage à leur vaillance. En 1613, le château est acheté par le Roi et détruit sur l'ordre de Richelieu.







Le château-fort

Deux documents sur le château-fort

Sur la base Pop-culture

Notice communale de la commune




 La ville de Louan-Villegruis-Fontaine



Des photos du château




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

 Châteaux, château-fort, donjons 

 Le monde des châteaux 




















En vidéo






































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