Marly est connue pour son château royal, elle est située proche et face à une boucle de la Seine entre Saint-Germain-en-Laye et La Celle-Saint-Cloud, au Nord-Est du département des Yvelines, à deux pas des Hauts-de-Seine. Entourée de sa forêt et de places fortes au moyen-âge, telles Chambourcy, feucherolles, Rocquencourt, du haut de sa hauteur, surplombant le village, le castrum et ses bâtiments s'imposait, faisait, par sa taille vue aux alentours, régné l'ordre.
Dénomination : Château-Fort (détruit)
Localisation : 78160, Marly-le-roi,
département des Yvelines.
Région : Ile-de-France
Année de construction : XIe siècle
L'architecture :
Le castrum, le vieux château de Marly
Le castrum existait dès 1060, si l'on en croit une légende suivant laquelle à cette date un chevalier formidable, Ervaud ou Hervé demeurant au château de Marly, aurait entrepris de ravir la terre d'Aupec (le Pecq), appartenant au monastère de Saint-Wandrille. L'apparition du Saint aurait suffit pour lui faire abandonner son entreprise (Le Boeuf). Dans tous les cas, il a été bâti en 1087 et habité par Hervé Ier, deuxième fils de Bouchard III et petit-fils de Bouchard le barbu.
L'enceinte:
La vieille église de Marly-le-Châtel était orientée de l'Ouest vers l'Est et bâtie sur un terrain contigu intérieurement au fossé du château; elle s'élevait derrière l'église actuelle. Mr C Piton, auteur du livre « Marly-le-roi, son histoire» pouvait prouver, documents à l'appui, que les murs de l'enceinte descendaient de la vieille église vers la rue Pellerin, qu'ils longeaient du côté en contrebas pour remonter la grande rue et venir aboutir à la porte principale située au carrefour, du côté sud de la place de l'église qui fait face à l'église actuelle.
Entre la rue Pelerin et la porte principale, en son intérieur se trouvaient la basse-cour et les communs, la geôle, les écuries... La basse-cour se trouvait en contrebas, c'est là que les habitants se réfugiaient avec leurs bestiaux en cas d'alarme. A l'extérieur, le long de la grande rue, les maisons des paysans finirent par s'appuyer contre les murailles de la basse-cour.
Le vieux château de Marly compenait surement un donjon, cet emplacement a été confirmé par l'appui de plusieurs documents. Un tableau, dans l'ancienne mairie, donnait la vue du donjon et de la vieille église avant la construction de la nouvelle, c'est à dire avant 1685. Les ruines dominent de beaucoup la vieille église et sont situées sur sa gauche à la place de la maison Gramont.
Un quartier de terre, clos de murs et de haies vives, sis au Verderon, tenant d’un côté à la mare du Verderon, d'autre au cimetière, d'un bout à la rue du cimetière, d’autre à la butte de l'ancien château. » Il n’y aurait même rien d'impossible à ce que la route de la forêt ait suivie les murs du château, pour aboutir à une poterne, conduisant dans la forêt et que la maison de l'Epine, nom de la première maison élevée en cet endroit, eût été construite sur la limite et en dehors du mur d’enceinte. Jouxtant au corps du château, s’il faut en croire un jardinier qui avait eu l’occasion de remuer et de fouiller le terrain qui s’étend de la grille de la propriété Gramont à la maison, il existerait là des traces de murs, des caveaux, des substructions, que recouvrirait le gazon de l’entrée. Le château était donc probablement situé là. La porte d'entrée donnait sur le marché d’en haut, et le pied d’une tour servirait encore actuellement de terrasse, du côté sud-est, dans le jardin.
Enfin, Antoine écrit : « Cet ancien château était bàty sur le haut de la montagne, proche de l'ancienne église , qui a été depuis transférée au lieu où elle est à présent, en manière d'un fort gros donjon entouré de larges fossés, ainsi qu’on a pu le remarquer par les anciens vestiges qui ont été entièrement ôtés depuis quarante ans. » Antoine aurait pu voir encore des vestiges debout en 1643 quand il était venu faire baptiser son fils dans la vieille église. L'entrée réelle du château se trouvait donc un peu plus haut que la grille de la propriété Gramont. On parvenait à cette entrée par un chemin montant qui partait de la porte de l'enceinte, sise au carrefour (place de l'église) et qui n'était que la continuation de la grande rue vers le sommet du côteau. A l'Est, au Nord, à l'Ouest, des pentes rapides protégeaient l'accès du château. A l'Est, la route venue de Louvecienne aboutissait vraisemblablement à une poterne débouchant au-dessus du marché d'en haut et se confondant avec l'extrémité de la rue appelée plus tard des Bernouys, qui descendait jusqu’à la grande rue. Au nord, la basse-cour longeait la muraille, le long de la rue Pellerin et de la Grande Rue; à l’ouest, on descendait vers les Vaux, ou dans le ravin qui se trouve à l’ouest de la propriété de M. Sardou. Le château était ainsi de plain-pied du côté de la forêt ou du côté sud.
Antoine nous parle de larges fossés ; or ces fossés devaient contenir de l’eau, et cette même eau alimenta plus tard la mare appelée Verderon, située en contre-bas. Les montjoies étaient des monticules naturels ou factices qui servaient de frontières entre deux territoires et par suite d’objectifs militaires, de rendez-vous pour le ban. L’on y dressait des bannières et des étendards. Ces lieux forts étaient aussi, comme l’étymologie l’indique, des lieux saints ( mons Jovis , mont de Jupiter, mont divin). Le mot montjoie par lui-même n'avait pas un sens national déterminé comme cri de guerre : il fallait l'adjonction d'un nom propre qui le spécifiait : Montjoie Saint-Denis, pour les ducs et, plus tard, rois de France; Montjoie Saint-André pour les ducs de Bourgogne ; Montjoie Notre-Dame et aussi Bourbon pour les ducs de Bourbon ; Montjoie Saint-Georges et Notre-Dame pour les rois d’Angleterre ( Grande Encyclopédie, Gourdon de Genouilhac). On a pu chercher et trouver dans la forêt des traces de fossés, mais ces fossés, si l'on peut suivre l’emplacement qu'ils entourent, ne sont jamais d’une bien grande longueur et ne pourraient pas, dans tous les cas, soutenir la comparaison avec l’enceinte que nous connaissons du castrum. Nous sommes dans la plus profonde ignorance de ce qui se passe dans la forêt avant le quatorzième siècle. En somme, le plateau de Marly a eu cruellement à souffrir pendant la guerre de Cent Ans, mais il ne put y avoir de bien longue résistance de la part de ces petits postes isolés contre les Anglais, qui disposaient de soldats nombreux, aguerris, bien nourris et surtout victorieux. Le gros de leurs forces, au quinzième siècle, était à Chartres, d’où ils parlaient « à l’aventure » par petits groupes détachés de quelques "lances" et une lance compte de trois à six hommes.
Matériaux : Pierre
Historique :
Il y avait très peu de châteaux seigneuriaux avant la fin du dixième siècle. Bouchard de Marly avait peut-être une demeure à Marly, mais il n’avait pas de château, et c'est assurément un seigneur de la famille des Montmorency, un cadet, qui construisit, vers le commencement du XIe siècle, à Marly, sur le sommet du coteau, le castrum ou château-fort, dans lequel nous trouvons installé, en 1060, un Hervé de Marly, qui avait reçu en apanage le fief et par conséquent la baronnie de Marly.
L’autorisation de construire une église sur les terrains offerts par Hervé prouve qu’il n’y avait pas de chapelle particulière dans le castrum. L’église fut donc construite dans l’enceinte. Cet Hervé de Montmorency, en même temps qu'il aumônail à l’abbaye de Coulombs, à l’église du bourg de Marly et donnait deux arpents de terre pour en construire une seconde, demandait à tous ses hommes, serfs ou libres, bourgeois ou chevaliers, de donner à l’abbaye telle portion de leurs biens qu'ils jugeraient à propos pour subvenir à cette construction.
« Le château qui succède à la villa, écrit M. Jacques Flach, était-il bâti sur une hauteur, le donjon et les fossés le protègent sur les côtés accessibles. L’enceinte extérieure s'étend en contre-bas. On l'appelle la basse-cour . C’est là que les habitants amènent leurs animaux, leur mobilier et se réfugient eux-mêmes en cas de guerre.
« Le château, forteresse élevée pour résister aux invasions, pour exercer le brigandage ou pour soutenir les guerres féodale, eut son église qui devint le centre d'une paroisse; la population circonvoisine s'y rattache. L'intérêt du châtelain et de ses hommes est d'avoir les denrées en abondance et à bon compte, ainsi il fait instituer dans le château un marché hebdomadaire.
N'est-ce pas là l'histoire de Marly-le-chastel et son église, consacré à Saint-Victor, et de plus son marché dit le marché d'en haut primitivement installé dans le château et restant sur une place du village auprès de l'église après démolition du vieux château jusqu'au 18e siècle. Ne voit-on pas la séparation des deux Marly, dont un devient un bourg éclésiastique, Marly-le-Bourg, et l'autre un bourg seigneurial, Marly-chastel.
En 1107, Louis VI confirme le don d’Hervé, mais l’acte porte des deux églises, ainsi que de la terre et du bourg en franchise (Luchaire, Aclesde Louis VI). L’église de Marly-le-Chàtel était donc alors terminée. Mathieu de Montmorency, seigneur de Marly, sur la demande de Roger, dixième abbé de Coulombs, confirme encore les donations faites à l’abbaye par Hervé, son père. L’église de Marly-le-Bourg est à ce moment consacrée à la Sainte-Trinité et à la Sainte mère de Dieu, c’est-à-dire à Notre-Dame. Cette donation comprenait les deux églises de Marly-le-Châlel et de Marly-le-Bourg, et enfin le bourg lui- même.Dans cet acte, Mathieu reconnaît que les moines ont mis à sa disposition une somme de quarante livres, prise sur leurs revenus de Marly, pour l’aider à relever les murs de son château, et, de plus, qu’il ne peut percevoir, dans le bourg, aucune coutume séculière, ni prétendue exaction. Cette dernière clause prouve que Marly-le-Châtel, seul, sans l’église, relevait du seigneur, qui y jouissait de tous ses droits (Marre, les Seigneurs de Nogenl-le-Roi et les abbés de Coulombs.)
Sur la base Pop culture
Un document sur Marly et son castrum
Tourisme Yvelines
La ville de Marly-le-roi
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
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