Espace exposition

samedi 30 mars 2019

L'enclos du temple, Paris













 Localisation : 75 000, Paris, 
département de Paris  


Région : Ile-de-France


Construction: XIIe siècle





L'ancien enclos du Temple. 

Ce vaste ensemble de bâtiments entouré d'une enceinte s'élevait à l'emplacement du Carreau du Temple et des rues alentours jusqu'au XIXe siècle. Constitué au XIIe siècle avec l'installation des Templiers, il a connu d'importantes transformations au cours de son existence. La puissance de l'ordre du Temple et sa déchéance ont longtemps constitué pour les historiens de Paris l'attrait majeur de ce site, notamment pour Nicolas de La Mare (1705) ou Henri Sauval (1724). L'évolution de l'enclos sous la juridiction de l'ordre de Malte n'a donné lieu à des études précises qu'après sa disparition à la Révolution. La première étude importante est celle de E. J. J.Barillet en 1809, habitant de l'enclos qui a assisté aux démantèlements de la Révolution. Diverses études historiques sur les quartiers de Paris s'intéressent ensuite ponctuellement à l'histoire du site et à son aspect pittoresque, comme Jean-Maximilien Benjamin de Saint-Victor en 1822. L'étude principale qui a tenté de retracer précisément l'histoire de l'enclos et de ses occupants est celle de Henri de Curzon, La Maison du Temple de Paris, publiée en 1888. Elle constitue une base indispensable car l'auteur a dépouillé et étudié notamment les papiers de l'ordre de Malte conservés aux Archives nationales. Un siècle plus tard, deux mémoires universitaires de Laurence Moulun apportent encore des précisions sur cette évolution. On dispose en outre de très nombreux plans, gravures et lithographies des XVIIe au XIXe siècles, illustrant l'histoire de l'enclos.

Le site du Carreau du Temple est situé sur un relief de montille compris entre le tracé actuel de la Seine et un paléochenal secondaire qui passait par la gare de Lyon, la Bastille, les Grands Boulevards, jusqu'à l'Alma où il se connectait au bras sud. Ce relief, surélevé de quelques mètres au-dessus du lit mineur de la Seine, dessine un îlot dont le sommet correspond approximativement au tracé nord de la rue Saint-Martin. Le site de fouille se situe à la lisière de ce relief, en bordure de la dépression topographique qui marque l'emplacement de l'ancien méandre (Boulevard Beaumarchais).

Au XIIe siècle, le quartier des « Champeaux » à l'ouest de la rue Saint-Denis est encore un vaste espace vierge dans lequel se tiennent des réunions publiques. Sur l'initiative du roi Louis VII, un « nouveau marché » y est transféré pour remplacer le « vieux marché » de la Grève. Philippe Auguste y fait construire des halles en 1183. L'essor économique de la rive droite n'entraîne donc qu'une urbanisation et un lotissement très lents à partir des zones insubmersibles, et elle conservera longtemps son caractère rural. Au début du XIIIe siècle, l'enceinte édifiée par Philippe Auguste entre 1190 et 1203 englobe encore de nombreux espaces vierges, tandis que des bourgs et faubourgs existaient déjà à l'extérieur, notamment la zone de l'enclos du Temple.

Le site de l'enclos du Temple a été acquis par les Templiers vers le milieu du XIIe siècle. Geneviève Étienne suppose une « donation primitive » de terres au Temple, vers 1149-1150. Ce serait à partir de ce territoire, « sans doute presque tous les terrains situés au nord du Champs aux bretons et de la censive de Saint-Éloi entre les rues du Temple et Vieille-du-Temple », que la censive du Temple se serait ensuite progressivement agrandie. Car, comme on l'a vu, l'ordre possédait aussi des terres plus près de la Seine (près de Saint-Jean-en-Grève et Saint-Gervais), mais aussi sur l'Île de la Cité et sur la rive gauche. Toutefois, il a par la suite concentré ses efforts sur la rive droite et sur l'agrandissement de sa censive autour du vaste terrain qu'il avait acquis au nord de Paris. Cette zone insubmersible était bordée au nord par des terrains marécageux dont une grande partie appartenait à l'abbaye Sainte-Opportune qui les a mis en valeur à peu près au même moment que l'installation des Templiers. L'ordre en acquiert ainsi une partie qu'il prend à bail de Sainte-Opportune. Il agrandit encore sa censive par une série d'échanges au début du XIIIe siècle, notamment avec des terrains appartenant à l'ordre de Saint-Lazare en 1203, près de la porte Barbette, mais que les frères du Temple cultivaient déjà depuis longtemps. En 1204 c'est le monastère Saint-Éloi qui cède au Temple une partie de sa censive près du Bourg Tibourg. Au début du XIIIe siècle, l'ordre est donc l'un des principaux seigneurs fonciers de Paris.


La forteresse du Temple 

L'enclos du Temple est entouré d'une enceinte puissante, haute de huit mètres, dotée de tourelles et de créneaux. À l'extérieur de la ville, il constitue un refuge, à l'abri notamment des révoltes populaires. Cet aspect fortifié est aussi nécessaire car l'ordre a abrité dans ses murs le Trésor royal. L'enclos est surtout dominé par la haute tour du « donjon du Temple », démolie seulement au XIXe siècle, et dont on possède de nombreuses représentations. Cette tour doit dater de la seconde moitié du XIIIe et elle aurait été construite par le frère Jean de la Tour. Le bâtiment accolé sur son flanc nord est ajouté au XVe siècle. Une autre « vieille tour » est située au nord du cloître, elle est surnommée « tour de César » par les habitants de l'enclos car son aspect est très ancien. Elle serait en effet la première tour de l'enclos, celle bâtie par le frère Hubert (mort en 1222), donc vers le dernier quart du XIIe siècle ou le début du XIIIe siècle. Moins imposante, sa solidité valait au moins celle du donjon car elle est encore debout au XIXe siècle. Elle a alors perdu son rez-de-chaussée initial qui a été enterré par l'exhaussement progressif du sol. L'unique entrée dans l'enclos se situe sur la rue du Temple. Cette porte, nous dit E. Barillet, était autrefois « une véritable entrée d'un lieu de guerre »59. Elle abrite aussi la prison du Temple, que les visites prieurales des XVe et XVIe siècles décrivent assez précisément : elle contient plusieurs geôles et une chapelle pour les prisonniers. Le bâtiment de la porte du Temple abrite aussi au moins au XVe siècle le bailliage du Temple, avant qu'il soit transféré au sud du cloître.

Lire la suite  http://openarchive.eveha.fr/209-volume1.pdf




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L'enclos du Temple
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_du_Temple

Le donjon du Temple
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_du_Temple


Deux documents sur la ville, historique et archéologique
https://www.persee.fr/doc



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La ville





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Le palais



L'enclos


Plan de l'enclos






Plan de la tour




















dimanche 3 mars 2019

Fiche historique, les châteaux. Le château de Parnes






















Armes de la maison de Valois







۩   Le Château d'Alincourt ou Hallaincourt, à Parnes












Parnes, est une commune qui fait partie du canton de Chaumont-en-Vexin, de la communauté de communes du Vexin-Thelle et de l’arrondissement de Beauvais, elle est installé au bord du ru du cuderon dans le département de l'Oise, sur l'axe Chaumont-en-Véxin-Vernon, à quelques kilomètres de la vallée de l'Epte et de Magny-en-Véxin, elle fait face à Saint-Clerc-sur-Epte et l'ancien Duché de Normandie autrefois situé de l'autre côté de la vallée de l'Epte, en Normandie. L' Ile-de-France étant encore le royaume de France. Village autrefois fortifié, Parnes est resté avec un pied dans le moyen-âge, encore lié avec son château.











Dénomination : Château


Localisation : 60 240, Parnes, département de l'Oise

Région : Hauts-de-France



Au château d’Alincourt à Parnes, les deux ailes du bâtiment ne sont pas contemporaines : la partie gauche en moellons crépis avec les angles en pierre de taille est la plus ancienne et date de la seconde moitié du XVe siècle, l’aile en brique et pierre date, elle, du tout début du XVIe siècle ; elle est due à Pierre Le Gendre, trésorier de France sous Louis XII et François Ier.
On trouve dans ce château deux éléments intéressants: les tourelles d’angle en encorbellement, très similaires aux précédentes ; l’appareillage des murs offre une petite variation par rapport au corps de bâtiment. La tour d’escalier octogonal est également intéressante. Elle est surmontée de créneaux percés d’archères, avec mâchicoulis sur consoles, qui sont totalement inutiles si l’on considère les autres ouvertures de l’édifice (et notamment celle du rez-de-chaussée du pignon) et qui ne sont là que pour souligner et mettre en valeur l’entrée principale du bâtiment. Un dernier point enfin reflète l’architecture défensive dans la terminologie. Il s’agit des donjons, symboles du pouvoir féodal par excellence. Ce terme de donjon est repris à cette époque charnière entre le Moyen Âge et la Renaissance pour désigner des tours carrées. Ce nouveau type de donjon n’a pas fonction de forteresse défensive. On le retrouve à Parnes, où effectivement la grosse tour qui fait office de porterie porte ce nom, tout en ne présentant plus les éléments réellement défensifs : épaisseur des murs, petites et rares ouvertures, mais en en conservant l’aspect général avec une forme carrée, des tourelles d’angle qui rappellent des échauguettes. On peut le voir également à Ambleville, château dont la façade est dans le pur style Renaissance et qui reprend l’emplacement d’un château plus ancien, où la forme carrée du donjon, agrémenté de tourelles d’angle en encorbellement a été gardée, essentiellement pour le prestige, et dont la fonction défensive est nulle. Le donjon reste associé à cette période encore au XIXe siècle.
Ces éléments sont l’apanage des plus riches demeures. Ce sont des organes superflus, réellement utilisés comme « marqueurs » du rang social et de l’autorité du propriétaire. Tous les petits seigneurs du Vexin ne pouvaient pas se permettre ces fantaisies.

Le château d'Alaincourt forme un ensemble étonnant de constructions disparates mises en scène sur un vaste terre-plein artificiel dont les arbres du parc constituent le décor. Un manoir existait déjà lorsque Pierre Le Gendre, Trésorier de France sous les règnes de Louis XII et François 1er, fait l'acquisition du domaine en 1488. Il agrandira considérablement le manoir primitif, travaux poursuivis aux XVIe et XVIIe siècles par la puissante famille de Neufville-Villeroy dont plusieurs membres seront titulaires de charges importantes pendant cette période. L'église, toute proche de Magny-en-Vexin, conserve les tombeaux de plusieurs d'entre eux.

Escortée par un puissant colombier, la chapelle est un édifice très simple et homogène composé d'une nef unique et d'une abside à cinq pans. Son seul ornement est le portail, percé au nord et composé de deux colonnes cannelées qui supportent un entablement couronné d'un fronton triangulaire. Un blochet de la belle charpente en carène porte la date de 1576, date qui se retrouve sur la petite tribune. Accessible par un escalier à vis, en pierre, elle débouche sur une petite galerie contemporaine qui communiquait avec des appartements aujourd'hui disparus. Une grille en bois sépare le chœur de la nef.

Vers 1565, Nicolas de Neufville de Villeroy (1542-1617) éleva le mur d’enceinte fortifié qui clos les 100 hectares de parc dont il ne reste que trois côtés. Ils poursuivirent l’agrandissement et la transformation de l’ensemble des bâtiments et du domaine, notamment la poterne, et le colombier de pied. Il fit édifier, de plus, une chapelle dédiée à Saint Eutrope (1576). Ce personnage avait une poste important à la cour puisqu’il était secrétaire d’état sous Charles IX, Henry III, Henry IV et Louis XIII. Il se faisait d’ailleurs appeler : « le Seigneur d’Alincourt ».


Un peu d'histoire

Pierre Le Gendre, trésorier de France de Louis XII et de François Ier était le fils de Jean Le Gendre, trésorier des guerres, seigneur de Villeroy (mort en 1512). Il a acheté en 1488 le domaine d'Alincourt avec les seigneuries de Parnes et de Saint-Gervais. Il a été receveur des tailles et subsides à Rouen entre 1485 et 1498. Il voyageait souvent entre Rouen et Paris, et cette implantation dans le Vexin français se trouvait assez proche de ces deux villes, dans une région d'où était originaire la troisième épouse de son père, Françoise de Damport.
À partir de 1498, il s'était fixé à Paris. Il y a été prévôt des marchands en 1508-1509. Il passa son temps, entre son hôtel particulier à Paris (aujourd'hui détruit), le Vexin et le château médiéval. Il a fait dans son domaine des travaux importants. Il a ajouté au manoir médiéval de nouveaux bâtiments lui donnant une physionomie singulière. Pierre Le Gendre, seigneur d'Alincourt et de Magny-en-Vexin, est mort en 1525. L'inventaire après décès a été dressé le 18 février 1525. Il s'était remarié en 1512 avec Charlotte Briçonnet, appartenant à une famille bourgeoise riche et anoblie. N'ayant pas eu d'enfant, il avait testé en faveur de son neveu, Nicolas II de Neufville. Son corps a été enterré au cimetière des Innocents, à Paris, et son cœur dans l'église de Magny-en-Vexin. La famille de Neufville-Villeroy a fait faire des travaux au XVIIe siècle. L'église de Magny-en-Vexin conserve les tombeaux de plusieurs d'entre eux. Le château a été la propriété de la femme politique FN Katherine d'Herbais de Thun et de son mari Pierre-Guillaume. Certain stages d'entraînement du DPS, le service de sécurité du parti, s'y déroulent, par exemple en mars 1992. Il sert aussi de lieu de tournage pour des films. Il a été racheté en janvier 2009 par Alain Duménil. L'ancien propriétaire ayant loué le parc à un camping, 80 familles y habitaient. Elles furent forcées de quitter les lieux. Le château a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 1er février 1944.




Matériaux : Moellons, pierre de taille, brique, pierre









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samedi 2 mars 2019

Fiche historique, les châteaux-forts. Soisy-Bouy





















Fiche N° XXII







۩   Le Château de Montramé, à Soisy-Bouy










Village du Provinois situé à l'extrémité du plateau Briard sur des terres agricoles, enchassé entre Provins  au Sud et la Seine un peu plus loin au Sud du département de la Seine-et-Marne, proche de Nogent-sur-Seine, Soisy-Bouy vit le jour bien avant le XIIe siècle, siècle en lequel son château se construisit sous l'impulsion du seigneur.








Dénomination : Château-Fort


Localisation :   77650, Soisy-Bouy, département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France


Année de construction : XIIe siècle



Le Château de Montramé est un château bâti au N°9, rue du Château, à Soisy-Bouy, dans le département de la Seine-et-Marne, en Ile-de-France. Construit au XIIe siècle, il perdura durant des centaines d'années affrontant les déboires de sa vie, puis il fut en partie détruit pendant la Révolution. Les bâtiments encore debout correspondent aux dépendances du château, il reste une petite chapelle romane, un escalier en pierre et de belles salles voûtées restaurés, en 1927, ainsi que des jardins à la française et les mûrs d'enceinte.
 Entre 1463 et 1494, le château de Montramé fut géré par le seigneur Nicolas La Ballue, entre autres, conseiller du roi. Le Château de Montramé fut habité par la famille Du Tillet au milieu du XVe siècle. Elie II du Tillet, fils de Jean 1er du Tillet et Jeanne Brinon fut seigneur de Gouaix-en-Brie et Servolles, excellemment placé à la cour notamment en tant que secrétaire ordinaire du Dauphin (futur François II en 1557), puis conseiller du roi Charles IX, puis grand réformateur des eaux et forêts de France sous Henri III.
Entre 1484 et 1520, son second fils Jacques 1er du Tillet, écuyer puis chevalier, se forgea un large domaine en tant que seigneur de Montramé et Bouy, Chalautre-la-petite, Servolles. Sa descendance, Jacques II du Tillet devint en décembre 1643, à la mort de son père, lui succéda en tant que seigneur de Montramé, Bouy. Puis l'aîné de Jacques II, Louis du Tillet en 1662 devient seigneur, il céda ensuite la demeure à son fils Charles-Claude du Tillet dit « Marquis du Tillet », il était en plus de son titre seigneurial, brigadier des armées du roi. Charles-Claude François du Tillet de Montramé y résida jusqu'à sa mort en 1783 avec son épouse Charlotte-Geneviève Pellard de Sebbeval de Beaulieu. Ils eurent 5 enfants qui portèrent eux aussi le titre « de Montramé », cepedant il n'en survécut qu'un seul qui émigra en Allemagne, en 1792. Depuis 2007 à aujourd'hui, le cadre rustique du château et ses salles voûtées sont louées, afin de recevoir des événements du type mariages, anniversaires..





Le château-fort



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