Espace exposition

dimanche 9 juin 2019

Fiche historique, les châteaux-forts. Vétheuil












Fiche N°XV







۩   Le Château de Vétheuil, à Vétheuil

Village agréablement situé sur une boucle de la Seine à 6 kms de La Roche-Guyon, Vétheuil était, avant la révolution, un bourg assez considérable, quelques hameaux voisins qui forment aujourd' hui une commune détachée en dépendaient. On y remarque encore les ruines d'un château-fort très ancien qui concourait ainsi que la tour de la Roche Guyon à défendre cette partie du Vexin et à couvrir Paris de ce côté.









Dénomination : Château-Fort


Localisation :   95510, Vétheuil
département du Val d'Oise

Région : Ile-de-France


Année de construction: Xe siècle



 A l'époque féodale, Charles le Chauve avait obligé les seigneurs locaux à réparer les anciens châteaux-forts et à en construire de nouveaux pour s'opposer aux ravages des Normands et défendre les bords de Seine. Vétheuil eut donc aussi son château-fort comme nombre de cités. Il en est fait mention dans des actes datant de 1067. Défendu par 3 tours de 5 mètres de large dont la hauteur était proportionnée, ce château a par la suite soutenu de longs sièges.
Au XVIII siècle, alors que les tours n'existaient déjà plus, il était habité par la famille Morin de la Sablonnière, puis il passa en diverses mains jusqu'à celles de M. Séguin, marbrier de l'empereur. En 1898, la Générale Margueritte et ses fils Paul et Victor, écrivains de renom, l'acquirent.
Ce château-fort fut détruit par Bertrand Du-Guesclin en 1364, il en reste quelques souterrains.  Louis-Jean-Baptiste-Étienne Vigée, frère de Mme Vigée-Lebrun dit « La maison que je décris dans des vers, simple, mais assez considérable a été construite sur une partie de l’emplacement qu’occupait un château-fort qui, après avoir été, au dixième siècle, pris par les Anglais et repris sur eux, a été depuis entièrement démoli. On voit encore dans le jardin un mur de terrasse qui faisait partie des fortifications et les ruines de trois tours, dont les fondations formant bassins, reçoivent l’eau d’un ruisseau qui fait tourner plusieurs moulins placés sur différents points de la côte qui protège le village. »

Les anciens seigneurs de Vétheuil possédèrent ce fief jusqu’au XIVe siècle, la terre devint ensuite propriété des comtes et ducs de la Roche-Guyon. Vétheuil possédait un château fort, bâti au Xe siècle et dont on trouve mention dans un acte de 1067.






Le patrimoine, l'histoire du village 




Tourisme en Val d'Oise
https://www.valdoise-tourisme.com/


*

Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, châteaux-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr























mardi 4 juin 2019

Fiche historique. Les donjons. Montargis




















۝   Le donjon de Montargis à Montargis.

                                      En 1570












Montargis est située dans la région naturelle du Gâtinais au Nord-Est de son département, le Loiret, terre royal commençant aux portes de l'Ile-de-France. Entre Orléans et Sens, placé en dessous de ce pont historique, sur le rebord du plateau dominant la vallée du Loing, le château et le donjon, en son centre, vinrent, au XIe siècle, protéger la ville.








Dénomination : Donjon


Localisation :  45 200, Montargis, département du Loiret

Région : Centre-Val-de-Loire


Année de construction :  XIe siècle 

Anciennement : Donjon de château





Le château est situé sur le rebord du plateau dominant la vallée du Loing, à l’ouest de la ville, au nord s’élève le donjon.
Selon la tradition, le château de Montargis a pour origine une haute et puissante tour fortifiée sur la colline édifiée par le roi des Francs Clovis au Moyen Âge au Ve ou VIe siècle afin d’assurer la défense de la porte de son royaume contre les incursions qui ravagent alors le pays.

Au milieu du château se trouvait un vaste donjon datant du XIe siècle, cylindrique de 30 mètres de diamètre il était muni de murs épais d'1,50 m à contre-fort plat. Un peu plus loin, au milieu du fossé, un autre donjon du XIIIe moins vaste, mais muni d'une épaisseur de mur double égalant au quart du diamètre, se présentait, il avait une masse plus compacte et des fossés de défense qui répondaient aux exigences du XIIIe siècle.
Philippe Auguste,  comme dans tous les châteaux de cette époque, fait fortifier cette « Grosse Tour ». Outre son caractère défensif, elle avait une valeur de symbole. Construite à cheval sur les fortifications, elle était isolée de celle-ci par un fossé circulaire et possédait deux accès par pont-levis, l’un vers l’intérieur du château, l’autre vers l’extérieur.

A titre de comparaison, voici l'épaisseur de quelques murs de donjons;
Gallardon, Neaufle (près de Gisors), Conches, Provins, de même épaisseur que Montargis, ces donjons rivalisaient de quelques pieds avec Montfort, Xe siècle, 1/3 e d'épaisseur en plus, Châteaufort, Magny, La Hunière, XIe siècle, 1/3 et demi d'épaisseur en plus.

Le donjon auquel se rattache la « grande salle », édifiée pour le roi de France Charles V, est constituée d’un rez-de-chaussée et d’un étage carré. Un escalier extérieur en bois, qui se dresse librement devant le bâtiment, dessert l’étage. À la suite de la « grande salle » se trouvait une première chambre qui précédait la chapelle édifiée par Charles V. Celle-ci est en communication avec la chambre du roi, à laquelle est annexé un cabinet placé dans une tour ronde.
Cette grande salle à deux étages acceuillait toute la garnison, de là il était possible de se répandre promptement sur tous les points de l'enceinte par un escalier à trois rampes. La réunion de cet escalier à la grande salle pouvait être coupée et la grande salle pouvait servir de retrait si l'enceinte était forcée.

Charles V (1338-1380) Roi de 1364 à 1380 réaménage le donjon
En 1840, il reste presque plus rien du château royal de Montargis sauf le logis seigneurial et la tour carrée dite « poterne » sauvée parce qu’ils ne purent en expulser les locataires dont la baronne Roger.


Historique d'architecture

Le château était divisé pour lors en deux parties qui furent nommées; l'une le chastel, l'autre la tour, deux fiefs séparés comme à Crépy, le château et le donjon. Le donjon, démolit sous Louis XIV, renfermait un four, une citerne et un moulin, ses dessous étaient flanqués de vastes souterrains, dans lesquels les habitants y trouvaient refuge en cas de guerre.

Le donjon était au château, pendant l'époque féodale, ce que le château était à la ville; la dernière retraite, le dernier moyen de résistance..., aussi était-il construit avec un soin particulier muni de tous les moyens de défense alors en usage. Pendant la période romane, le donjon est le plus ordinairement bâti sur un plan carré renforcé de contreforts à pans rectangulaires ou semi-circulaires qui avaient cet avantage de flanquer les murailles au moyen des crénelages ménagés à leur sommet. Tels sont les donjons des châteaux de Langeais, de Loches, de Beaugency, de Chauvigny, de Montrichard, de Domfront, de Nogent-le-Rotrou, de Falaise etc...
Leurs étages étaient voûtés ou séparés par des planchers en bois portant sur une ligne de piles isolées, de rares fenêtres éclairaient ces salles garnies souvent de cheminées, de fours et de puits au rez-de-chaussée. On faisait en sorte de les bâtir sur le point le plus élevé du plateau, sur lequel le château se trouvait établi ou sur des monticules fait de main d'hommes. Un mur de contre-garde ou chemise assez élevée, protégeait leur base et on ne pouvait accéder à l'intérieur que par une poterne étroite, élevée de quelques mètres au-dessus du sol, au moyen d'escaliers de bois ou de ponts volants communiquant avec le chemin de ronde de la chemise. Dès cette époque l'élévation des donjons était considérable ... Les premières fortifications de la ville datent du XIIe siècle, Charles V les a augmentées ou réparées, le célèbre Dunois fit des prodiges de valeur sous les murs de Montargis en 1427, en combattant les anglais qui étaient venus l'assièger. En 1431, ils recommencèrent, cette fois ils s'en emparèrent et y demeurèrent jusqu'en 1438. Les guerres de religion et les discordes civiles mirent cette cité à deux doigts de sa perte. C'est à sa fidélité pour les rois qu'elle dut la réparation d'une partie des maux qu'elle a souffert. On peut attribuer à Du Cerceau les tonnelles ou « galeries de charpenteries lesquelles sont couvertes de lierre », inspirées de celles que Bramante réalisa dans les jardins du Vatican, et les nombreuses portes monumentales formant point de vue dans les allées du jardin.

Sur le mur d'enceinte, il y avait une tour d’angle composée de trois tours imbriquées qui renfermait le commandement, cette tour d'angle carrée se situait à la fin du mur d’enceinte face à la ville. Cette partie est celle qui a été construite par Philippe II « Auguste ».


 Historique du château par E. Viollet-Leduc, lire la suite page 83 









La ville




Sur la base mistral
http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral




*  *




Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, châteaux-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr







 Le tourisme dans le Loiret








Le château des capétiens























dimanche 2 juin 2019

Fiche historique, les châteaux-forts. Montréal
























۩   Le Château de Montréal, à Montréal

Situé à moins de 10 kilomètres au Nord-Est d'Avallon et placé au Sud-Est du département de l'Yonne, Montréal est une ancienne place-forte construite en hauteur sur un monticule qui dominait le village et la vallée du Serein. La commune est assise entre le duché de Bourgogne et le comté de Champagne dont elle dépendait, sur un vaste territoire constitué des comtés de Nevers, Auxerre et Tonnerre, soutenu par le roi. Le village devint prospère, ce qui permit à Montréal de devenir une véritable ville, au point de rivaliser avec Avallon, elle fut une clef défensive de la Bourgogne.








Dénomination : Château-Fort


Localisation :   89420, Montréal, département de l'Yonne

Région : Bourgogne-Franche-Comté


Année de construction : XIe siècle




Le château se composait de cinq tours muni d'un fossé, il datait de l'époque des Anséric, XIe siècle, les guerres lui fit subir un bons nombres de dommages, il subit donc des remaniements.
L'intérieur se composait d'une magnifique salle de 33 mètres de long sur 10 m de large munie d'immenses cheminées, elle servait de lieu de fête, de bienvenue..


Antérieur au XIIIe siècle, la place forte se composait de trois enceintes percées de portes en arc brisé surmontées de tours. Une première enceinte isolait le château et la collégiale du reste du sommet de la colline, ou logeaient les chanoines et très certainement la garnison, lui-même à l’abri d’une deuxième enceinte. La porte qui en fermait l’accès a disparu, mais la base d’une échauguette toute proche est encore visible. Une troisième ligne de remparts protégeait la ville à flan de colline.
En étudiant la charte d'affranchissement d'Anséric, il apparait que le village s'étendait déjà à l'extérieur des enceintes, toutefois, c'est dans la partie haute que l'on trouve le plus de demeures anciennes, des XVe, XVIe, XVIIe siècle.

La municipalité propose en 1792 d'en faire une vaste prison ainsi qu'une manufacture qui emploierait les prisonniers. Sans suite... En 1794, les autorités avallonnaises envisagent de remettre le château en état de défense, avec un corps de troupe de mille hommes. Là encore, aucune suite ne sera donnée... C'est une loi de 1794 sur la destruction des châteaux forts et forteresses de l'intérieur, qui scelle définitivement son sort.

Les quatre portes établies au XIIIe siècle, étaient des tours carrées surmontées de mâchicoulis et équipées de doubles portes et de herses en fer. À l'extérieur de ces fortifications s'étalaient les faubourgs, non protégés et donc les premiers pillés et incendiés dans les périodes de troubles.

Le village possède encore des portes, on y pénètre par la porte d'En Bas pourvues de belles arcades de pierre, la porte du bas et la porte du milieu.



Quelques travaux

En 1345 des travaux permirent des remettre en état les murs, les créneaux et de construire des eschiffes sur la porte du Belle

En 1362 d'autres travaux eurent lieu, ils permirent : de ré-appareiller les angins (engins) pour faire getier (), de recoigner (réparer) les portes des quinquez, remettre les pans des arches et faire quatre portes neuves.

En 1366, des travaux permirent d'élever toutes les tours du château et  faire de nouvelles eschiffes
En 1367, des travaux eurent lieu à la tour cigogne

Au XIVe siècle, pour loger sa femme et son fils le Duc Hugues IV du faire de gros travaux

De 1530 jusqu'en 1556, il y eut de grands travaux au château, en 1557 un édit ordonna la fortification des villes de Bourgogne.

A partir de 1599, il n'y eut plus de travaux, ces consolidations durèrent jusqu'à la révolution. En 1800, le château fut détruit.

Il a été réparé et fortifié par les sires de Montréal et par les ducs de Bourgogne, il avait 4 belles portes en tours carrées à herse et mâchicoulis un donjon environné de 19 tours d un fossé d un cavalier, il protégeait 28 villages en cas de besoin, ceux-ci devait, en contrepartie, participer aux travaux de restauration et d'entretien.

On regardait cette forteresse comme la clef de la Bourgogne du côté de la Champagne. 



L'histoire


Vers 1005, Landry, comte de Nevers vint l'assièger plusieurs fois pendant les guerres du roi Robert sans pouvoir s'en emparer.
Vers la même époque, les seigneurs de Montréal fondent le prieuré Saint-Bernard, puis en 1068 le  chapitre de cette ville.
Après la croisade de 1147, Anséric fit bâtir l'église.
La puissante famille de Montréal, qui a jouée un rôle brillant durant trois siècles, perdit son nom, mais une branche distincte de cette famille, les Beauvoir, dont descende les Beauvoir-Chastellux (qui laissérent leur titre de Beauvoir pour ne garder que Chastellux) possédait le château.
Il fut fort endommagé par les Anglais maîtres de Flavigny et de Guillon en 1359, Eudes IV y conclut un traité d' alliance avec Amé, comte de Savoie, en 1348 et y ratifia le contrat de mariage de Jeanne sa petite fille, avec ce prince, en présence de plusieurs de ses barons.
 Le duc Jean, résidant en 1404 dans ce château, rédige une célèbre ordonnance qui rend à ses sujets le commerce libre des grains dans les pays étrangers, sur le jugement fait par les élus que la Province avait une production excédentaire en grains. Il amena au château des munitions et de l' artillerie en 1419. Les Etats s' y tinrent sous François Ier qui les honora de sa présence.
Apparemment, pendant son séjour, on bâtit les halles sur la façade de laquelle on voit la Salamandre, sa devise chérie. Le baillage d' Avallon y fut transféré au temps de la ligue comme dans un lieu de sûreté. Ce fut aussi l'asile des autres royalistes de cette ville décidée, pour le parti de la ligue, tandis que Montréal était resté fidèle au roi qui fit réparer les fortifications démolies depuis, sur ordre d'Henri IV. On a prudemment desséché un étang qui baignait le pied du château.

La chambre qu' il occupait se trouve dans une tour qui porte encore le nom de Tour du Roi.



vu sur page 623  https://books.google.fr/books