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jeudi 7 mars 2024

Fiche historique. Les donjons. Bray-sur-Seine

 















Fiche N° 9







Là, à Bray-sur-Seine il fait bon vivre au cœur du Bassée-Montois ou la commune est située au sud-est du département de Seine-et-Marne entre Melun et Troyes sur les bords de Seine.

Bray, au moyen-âge, cernant tout le vieux bourg jusqu’aux Promenades, se dressaient des remparts édifiés à partir de 915. Un château féodal, la Grosse Tour et trois portes fortifiées assuraient aussi la défense du fief. 

 





Localisation : 77 480, Bray-sur-Seine, 
département de la Seine-et-Marne. 

Région : Ile-de-France

Année de construction : Xe siècle

Anciennement : Donjon 



Bray est resté une forteresse de premier ordre jusqu'au Xe siècle, on a pris l'usage alors d' établir des couvents dans les forts féodaux, l'archevêque de Sens, seigneur principal, se permit de fonder un monastère à Bray. 

Bray était un lieu bien fortifié avec lequel on communiquait du Montois par un bac le village de Mouy n'existait pas encore. Bray à cette époque, se composait d'une grosse tour féodale, propriété royale tributaire de la capitale du Sénonais sous la suzeraineté de l'archevêque..
Le seigneur Bouchard choisira donc Bray-sur-Seine au détriment de Jaulnes pour établir sa baronnie vers l’an 940. Bray-sur-Seine est cité pour la première fois en 958 dans une charte qui confirme l’appartenance du domaine à Bouchard Ier de Montmorency. Il y fait dresser une grosse tour féodale, signe de puissance. La dynastie de Bouchard prend fin en 1118 au bénéfice des comtes de Champagne jusqu’en 1234.
Cette seigneurie étant devenue domaine de la famille en 1371, la propriété est échue au roi Charles I usufruit au duc d' Orléans son oncle. Le 9 juin 1404 elle était indivise avec Charles III le noble roi de Navarre, qui céda sa part au roi VI en échange de différents domaines par lettres du même jour. Il érigea cette seigneurie en pairie à la charge d' une seule foi et hommage au roi de France par les membres de sa famille qui la posséderaient par la suite. Le même roi de Navarre recueillit plus tard une partie de cette seigneurie par succession.






La ville de Bray


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Le donjon



Tourisme en Seine-et-Marne 

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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Château-fort et places fortes ayant existés 
en Ile-de-France

Le monde des châteaux





Une porte



Porte de Jaulnes































mercredi 28 février 2024

Fiche historique, les châteaux-forts. Bondy

 










Fiche N°II











۩   Le Château-fort de Brichet, à Bondy

Situé à environ six kilomètres au Nord-Est de Paris dans le département de la Seine-Saint-Denis, Bondy se place aux portes de Paris, en banlieue parisienne. 
Au moyen-âge et après, la ville était recouverte par la forêt de Bondy, par la suite la ville fut aussi Façonnée par la déviation du canal de l’Ourcq.
   








Dénomination : Château-Fort 

Localisation :   93 140, Bondy,
 
département de la Seine-Saint-Denis

Région : Ile-de-France




♠   Le Château de Brichet, vieux château ;

Ce château primitif, en fait un manoir fortifié ou châtelet était implanté au sud de Bondy, aux confins des terres de la seigneurie de Merlan et de la zone marécageuse des alleux de Bondy. L'emplacement, qui correspond à celui de la gare SNCF, permettait de contrôler les chemins menant de Merlan à Villemomble  et de Bondy à Montreuil, Rosny et au-delà Vincennes. 
Cet ouvrage fortifié aurait été édifié sur l'ancien fief de Bondy cité en 1208 et mis en valeur grâce au prêt hypothécaire accordé par l'évêque de Paris. Vers 1320, ce fief aurait été partagé et partie donnée en bénéfice au clerc du roi Jacques Des Jardins, vassal de Guillaume de Garlande seigneur de Livry. En 1325, le clerc du roi fit donation de sa propriété à l'abbé de Livry sans avoir obtenu l'aval du  seigneur de Livry son suzerain direct détenteur du droit de justice sur le fief. C'est alors que pour montrer son droit, le seigneur de Livry fit construire le manoir. L'affaire n'en restera pas là et un procès s'engagea. Il fut tranché en 1345 lorsque le roi vint à Bondy et rendit amortissement de 25 livres à l'abbé de Livry pour la terre du Brichet, à condition qu'il rende hommage au seigneur de la châtellenie de Livry chargé de la justice. Ce que fera l'abbé jusqu'à la guerre de Cent-Ans.
Ce conflit classique entre mouvance féodale au seigneur et droit de propriété à l'abbé renaîtra au XVIe siècle à propos de la ferme édifiée par les moines de Livry dans les jardins du Brichet. A cette époque s'instaure la confusion sur le Brichet, mot qui signifie à la fois bifurcation - en forme de bréchet-, fortification - fort de la Briche et jeu d'adresse - avec des bâtons. Pour simplifier, la "ferme des moines" exploitée par baux ruraux portera généralement la raison sociale de ses bailleurs; ferme de la princesse, du relais de poste etc...et tandis que le manoir s'appellera parfois "la tourelle" ou plus communément Vieux-château.

Voici à quoi devait ressembler le "Brichet ou vieux-château" avec sa tour carrée et sa ferme avec pigeonnier circulaire. Sa description a été réalisée en 1761 par un architecte parisien venu évaluer le coût des réparations à réaliser. Ce montant étant de 3.400 livres, les réparations n'ont pas été effectuées et l'édifice s'est dégradé au point qu'il a du être détruit vers les années 1820-1830.
  Auparavant, ce château était siège de la prévôté du Brichet.
Après le 27 janvier 1383, date de la création  de la Prévôté de Paris et de l'Ile de France, le château -ou manoir - du Brichet devient siège de la prévôté du Brichet, relevant de la justice du seigneur de Livry représentant du roi. Cette compétence sera réaffirmée le  21 juillet 1468  par le comte de Tancarville, maître des forêts royales et la prévôté seigneuriale du Brichet intégrée vers 1670 dans le bailliage de Livry sous l'appellation de prévôté de Bondy-Livry.
Au XVIIe siècle, l'unification  des justices seigneuriales signa la disparition du château qui fut désaffecté et pris l'appellation de Vieux château. Son emplacement correspond de nos jours aux bâtiments de la gare de Bondy et le "Vieux Château" est maintenant sur la cadastre le nom d'un quartier de Bondy.


Ci-dessus, on distingue sur le haut de cette carte de Cassini réalisée au XVIIIe siècle le château d'apparat construit sur la route de Paris à Meaux et l'église. Au centre le moulin, la ferme du Brichet et le Vieux-château. 


Châteaux, château-fort, donjons






















mardi 27 février 2024

Fiche historique les donjons, Nemours.

 













Fiche N° 6








 La silhouette monumentale de ce château-fort enserrer sur la commune de Nemours au Sud de la région naturelle du Gatinais à l’extrême Sud-Est du département de la Seine-et-Marne, trône majestueusement sur la rive gauche du Loing au coeur de l'ancienne cité médiévale. Cet édifice du XIIe siècle est l'un des seuls châteaux de ville en Ile-de-France parvenu jusqu'à nous. 

 





Localisation : 77 140, Nemours, 
département de la Seine-et-Marne. 

Région : Ile-de-France

Année de construction : XIIe siècle

Anciennement : Donjon de château

Année de destruction ou démolition du donjon : encore sur pied



Le château, édifice médiéval majeur, construit par Gauthier Ier de Vilebéon (1125 - 1205), grand chambellan des rois Louis VII puis servit à l'époque de Philippe Auguste, dans la seconde moitié du XIIe siècle, comme résidence et place forte des seigneurs de Nemours. Il devient ducal au XVe siècle et par la suite le bâtiment fût remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles. Dans l’état actuel des connaissances, le château est considéré comme le plus ancien château-fort de ville en Ile-de-France. 

Le donjon quand à lui est flanqué de quatre tourelles d'angles, il est relié à une tour carrée de 30 mètres par une étroite galerie. 


Le donjon
De plan rectangulaire flanqué de quatre tourelles d'angles, le donjon du château se composait au Moyen Âge de trois niveaux au lieu de quatre actuellement : le sous-sol, le rez-de-chaussée surélevé et le premier étage.

* Le premier niveau, correspondant au sous-sol, se constituait d'une salle basse à pilier central. Sans accès de plain-pied, on y accédait par le second niveau. Cet espace était sans doute affecté au stockage (cellier ou réserve).

* On pénétrait au sein du second niveau par une porte aménagée sur la façade ouest à laquelle on accédait probablement par une passerelle en bois depuis la cour. Cet étage était en partie résidentiel, comme le suggère la présence de latrines et de lavabos ou encore la baie à meneau située dans la tourelle nord-ouest.

* Le dernier niveau constituait l’étage du seigneur et le lieu de résidence de sa famille, doté de deux grandes cheminées son plafond mesurait 8 m de haut. La présence de deux cheminées, attestées par la trace des anciens conduits et de l'oratoire privé du seigneur le prouvent. Le corps central et les tourelles, surélevées de quatre mètres, étaient vraisemblablement crénelés.
Sur ce niveau, on trouve encore l’oratoire du château dans la tour sud-est du donjon : joyau architectural construit à la charnière entre l’architecture romane et gothique. La présence des latrines, attestées par des ouvertures excavées dans la tour nord-est et ensuite dans la tour de guet, témoigne une certaine aisance, ce qui suggère le statut d’extraordinaire importance du seigneur.
On y trouve d’ailleurs une chapelle seigneuriale dans l’une des quatre tours d’angles, uniquement accessible par les coursives en bois extérieures qui permettaient de relier les tourelles d’angle entre elles.

Une galerie permettait au donjon et à la tour de guet de communiquer, possède une certaine particularité. En effet, elle se termine en voie sans issue pour les deux niveaux inférieurs alors que, depuis l’étage, la galerie conduit à un escalier à vis permettant d’accéder au sommet de la tour de guet, soit deux étages plus haut. Les différentes fenêtres de la galerie nous permettent d’affirmer que cet espace était destiné à la surveillance et à la défense, outre sa fonction première de circulation.


* L’oratoire
Situé dans la tour sud-est du donjon, l’oratoire (en latin oratorium, de orare, prier) est réservé au seul usage du seigneur et de sa famille proche. La circulation dans l’espace est clairement définie. L’accès à l’oratoire se fait par la porte de droite – l’accès actuel n’existait pas au Moyen-Age.
L’oratoire du château de Nemours est un lieu où se mêle art roman et art gothique. C’est ce qui lui donne ce caractère si particulier entre effet de verticalité et d’horizontalité. La partie basse est typique de l’art roman avec des parois animées par une arcature aveugle c'est-à-dire sans ouverture et avec des colonnes aux chapiteaux décorés par des motifs essentiellement végétaux (traitement de la feuille d’acanthe). La partie haute est caractéristique de l’art gothique avec des murs percés par de hautes fenêtres, soulignées par un bandeau mouluré, qui diffusent la lumière et avec une voûte à croisée d’ogives.

En remplacement d’un hébergement plus modeste qu’il avait au chef-lieu de son domaine de Nemours, Gautier avait fait édifier, au bord du Loing, dans la décennie 1160-1170, une résidence digne de son rang de grand officier, constituée d’une grande tour barlongue ou corps de salle de deux étages sur salle basse, cantonnée de fortes tourelles cylindriques. L’une d’elles accueillait la porte et sans doute un escalier en vis. Le second étage, le plus distingué, se composait d’une grande salle haute, bordée sur trois côtés d’un hourd permanent non défensif. Au même étage, une des tourelles abritait la chapelle, caractérisée par la richesse de son architecture intérieure ; les deux autres logeaient, tant au second qu’au premier étage, d’une part une chambre privative, d’autre part des latrines. L’ensemble, achevé en 1174, comportait une superstructure crénelée, celle des quatre tourelles commandant le corps de salle central. Puis, avant 1197, Gautier fit de cet édifice le donjon ‒ ou tour maîtresse ‒ d’un véritable château, en l’incorporant au centre d’une enceinte de plan à peu près rectangulaire, avec tourelles d’angle de petit diamètre, porte fortifiée du côté sud, et fossés inondés par le Loing.

Comme au sud, une courtine refermant la cour fut lancée depuis la gorge de cette tour-beffroi jusqu’au donjon.
La salle d’audience fut installée au premier étage du donjon, dit alors « pavillon ». À cette fin, un perron monumental avec volée centrale unique et plate-forme à balustrade sur voûtes, fut adossé à la façade sur cour, distribuant deux portes-fenêtres percées de part et d’autre des deux fenêtres du XVe siècle. La porte primitive du xii e siècle, située à ce niveau dans le flanc de la tourelle d’escalier, fut remise en fonction, mais la partie inférieure de la vis du XVe siècle fut en revanche supprimée, pour couper la communication entre prison et étages.

Voûtée d’ogives, mais plus ornée et plus élancée dans ses proportions, la chapelle du donjon de Nemours est intégrée dans l’une des quatre tourelles d’angle, formule élaborée et novatrice, promise à un avenir fécond.

Le « donjon » de Nemours avait une capacité locative supérieure : il superposait deux salles, et son programme résidentiel comportait des locaux annexes dans trois des tourelles, ce que permettait le diamètre de celles-ci, dépassant 7m hors œuvre. De plus, les locaux d’appoint s’étendaient dans le hourd permanent qui enveloppait trois côtés de la salle du second étage.

Le corps central avait une hauteur de 20 m, du sol au faîte des merlons du crénelage, pour une largeur de 11,30 m et une longueur de 18,50 m, le tout rehaussé par le commandement des tourelles d’angle.

La porte d’origine du donjon est ménagée dans le flanc nord-ouest de cette tourelle, de plain-pied avec le premier étage. Présente dans certaines grandes églises romanes, la vis logée dans une tourelle hors œuvre est en revanche une formule rare, sinon inédite, dans l’architecture castrale du XII e siècle, qui ne met pas en valeur l’escalier, souvent invisible au-dehors.


Quelques dates de l'histoire du château


Vers 1150/1170
Gauthier Ier de Villebéon, grand chambellan des rois de France Louis VII (1120-1180 avec l’accès au trône en 1137) et Philippe Auguste (1165-1223 avec l’accès au trône en 1180), lance la construction du château de Nemours.

1274 Les Villebéon, ruinés par les croisades, vendent leurs droits sur la seigneurie au roi Philippe III (1245-1285 avec l’accès au trône en 1270), Nemours est alors intégrée au domaine royal.

1404 Sur décision royale, Nemours devient un duché.

1528 Le duché de Nemours devient propriété de la famille de Savoie pour près de 150 ans.

En 1673, Louis XIV donne le duché de Nemours en apanage à son frère Philippe d’Orléans. L’ancien donjon devient le lieu de réunion des juridictions du Baillage, de l’Élection et de l’Hôtel de ville. C’est l’occasion d’une grande campagne de restructuration du bâtiment : percement de la nouvelle entrée du château sur la rue Gautier I er, dans l’axe du donjon et création du perron accédant au premier étage du corps principal.
 Le château devient alors un auditoire de justice.

1789 Le statut de duché est abandonné avec la Révolution Française. Le château n’est pas détruit par les Révolutionnaires et est vendu comme bien national.

1810
Le maire de Nemours l’achète puis le rétrocède à la ville l’année suivante dans l’idée d’y installer une école publique. On projette aussi d’y installer la mairie.

1903 Sous l’impulsion de trois artistes nemouriens – J. Sanson (1833-1910), A. Ardail (1835-1911) et E. Marché (1864-1932) – le château est transformé en musée avec un fonds « Beaux-Arts » important.

1977 Le château est classé « Monument historique ».

2002 Le Château-Musée obtient l’appellation « musée de France ».

2007 Réouverture du Château-Musée au public après des travaux de rénovation.






La ville de Nemours


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Le donjon, le château 



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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Château-fort et places fortes ayant existés 
en Ile-de-France

Le monde des châteaux































jeudi 8 février 2024

Fiche historique. Les donjons. Dreux

 




















 Entre Evreux et Chartres, à vingt kilomètres au Nord de Maintenon et de Rambouillet dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire, Dreux est la deuxième plus grande ville du département par sa population après Chartres. 

Au moyen-âge la cité était une ville frontière du domaine royal Français face au duché de Normandie, Dreux a longtemps commandé l'accès au royaume de France. Cela lui vaut d'avoir été convoitée par les ducs de Normandie et les comtes d'Anjou à de multiples reprises au fil de l'histoire.

 





Localisation : 28 100, Dreux, 
département de l'Eure-et-Loir. 

Région : Centre-Val-de-Loir 

Année de construction : XIIIe siècle

Anciennement : Donjon de château

Année de destruction ou démolition du donjon : 



Sa position topographique, proche de la cité des Parisii, à un carrefour de voies de communications, ainsi que la haute colline qui la domine, réunissaient toutes les conditions requises pour un poste militaire. Aussi les Romains y établirent-ils une forteresse du nom de Castrum Drocas, succédant à l'ancien oppidum gaulois. 
 Cette forteresse devint le centre d'un comté carolingien. Pendant un temps, il dépendit du nouveau duché de Normandie, avant de tomber dans les mains de la maison de Vermandois, descendant de Charlemagne. Vers 1121-1123, Robert II l'enleva à cette lignée après la mort d'Étienne Ier de Troyes et le réunit à la couronne, faisant de cette forteresse une tête de pont. Propriété du domaine royal, le château et la ville devinrent l'un des appuis occidentaux du domaine capétien, aux portes de la Normandie.

Le château de Dreux dit M. de Freminville (historien du 18ème siècle) est un des plus considérables et des plus importants par sa position et l'illustration de ses anciens possesseurs. Il est composé de plusieurs corps d'ouvrages construits en cailloutages, comme presque tous les châteaux de la Beauce et du Perche, où la pierre de taille est rare. Ce
 gros donjon circulaire englobé dans l'enceinte au nord appelé aussi tour des fanaux mesurait 15 mètres de diamètre pour une hauteur de 40. Ses murs en blocage de silex mesuraient 2.50m à 3 mètres d'épaisseur, mais leur parement ont été complètement arrachés. Il se présentait sous un aspect comparable à celui de Maurepas munis de contreforts plats sur toute la hauteur. Une haute et mince ouverture au premier étage le distinguait ainsi qu'une baie géminée au second et l'amorce d'un troisième étage.   








La ville de Dreux


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Le château 

Le patrimoine à Dreux



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Château-fort et places fortes ayant existés 
en Ile-de-France

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mardi 6 février 2024

Fiche historique. Les donjons. Compiègne

 
















La cité se situe aux limites du Valois et du Soissonnais, point de jonction naturel des trois zones géographiques et culturelles que sont la Picardie, la Champagne, l'Île-de-France. Entre Creil et Noyon, deux grandes places fortes, Compiègne est sellé sur le flan est du département dans l'axe et au nord-est de Paris.

A la limite de la forêt, le palais impérial de Compiègne est inséré dans un cadre très fermé. Côté ville, le contexte bâti dense et continu du centre-ville ancien ne permet aucune communication visuelle avec l’extérieur. Le parc quant à lui, est entièrement entouré de végétation. Aucune vue vers l’extérieur n’est possible, à l’exception de la perspective magistrale.
 







Localisation : 60 200, Compiègne, 
département de l'Oise. 

Région : Hauts-de-France 

Année de construction : XIIe siècle

Anciennement : Donjon de château

Année de destruction ou démolition du donjon : reste des ruines



Situé à l'extrémité Nord du domaine Capétien d'origine, Compiègne est établi au bord de l'Oise et à son confluent avec le fleuve Aisne entre le Vermandois et le Valois qui connurent de puissants féodaux. Dès les Mérovingiens, Compiègne fût résidence royale, Charlemagne et ses successeurs y séjournèrent souvent. Le palais Carolingiens à continuer de servir jusqu'après le milieu du XIIIe ou il fût démantelé. La ville entière fût fortifiée mais il y a longtemps que sa défense a disparue. Un autre palais avait été construit par Charles V mais ses successeurs l'on rasé pour construire le château que l'on connait.


L'architecture:
Les restes éventrés d'une grosse tour cylindrique sont encore visibles proche de l'Oise, probablement à l'emplacement du centre du palais édifié par Charles le Chauve. Elle n'a jamais été datée, faute de document, mais elle est estimée à 1200, époque ou Philippe Auguste éleva son pouvoir en construisant les remparts de la ville, néanmoins cette date reste un peu hésitante.

Le donjon de Compiègne disposait sur la partie subsistante du mur, c'est à dire environ les deux tiers, de deux baies étroites à l'extérieur, mais percées au fond de deux larges niches voutées plein cintre qui peuvent rappeler en plus petit celles d'Etampes. On distingue également l'emplacement d'une cheminée et peut-être le départ d'un couloir intérieur.

Le second étage était surement éclairé par le même genre de baies, à claveaux alternés.

Cette tour ne présente pas beaucoup d'ouvertures et quasiment pas à sa base; l'appareil de ses parements est grossier à gros joints et irrégulièrement assisé, en fait pas très loin de celui d'Etampes.  Ses baies sont à rapprocher de celles d'Etampes ou de Conflans-Sainte-Honorine, elles ne comportent aucune trace de voûtes mais des archéologues se demandent si à la vue de l'ampleur de la portée des planchers il n'existait un pilier central comme à Châteaufort, Maurepas ou Etampes.

Ce cylindre assez imparfait que forme la tour atteint un diamètre extérieur de 18 m 50, mais sa hauteur actuelle maximale de 15 m, sa hauteur initiale était d'environs 21 mètres. Les sols des étages étaient portés par des planchers dont il ne reste plus de trace.

Le fait le plus significatif à souligner s'agissant de l'état initial de la tour de Compiègne tient dans les ressemblances de mise en oeuvre et d'aménagement qui la rapproche de la "grosse tour" royale d'Etampes, dite Tour Guinette bien que cette dernière se distingue par sa plus grande monumentalité et par son fameux plan quadrilobé.
A Compiègne comme à Etampes, les étages formaient de grandes salles d'apparence monumentale avec leurs fenêtre à large embrasures régulièrement réparties. Ces salles étaient incontestablement résidentielles.
  


Un peu d'histoire:
Le domaine de Compiègne est attesté depuis le règne de Clovis (481-511) et les rois mérovingiens y font construire une résidence assez simple dans laquelle ils effectuent de fréquents séjours. Sous les Carolingiens, Charles II le Chauve fait édifier, à partir de 848, un nouveau palais sur les bords de l’Oise. Compiègne devient alors un centre politique et intellectuel. Au XIIème siècle, Philippe II Auguste fait édifier un château fort. Mais ce château capétien disparaît lui aussi puisque, dès le XIIIème, Saint-Louis le démembre pour édifier à son emplacement un Hôtel-Dieu, les actuelles salles Saint Nicolas. Dès lors le seul vestige du château est le donjon, rebaptisé tour Jeanne d’Arc. Les souverains résidant à Compiègne doivent alors se contenter d’une petite demeure en lisière de forêt.

De Clovis à Napoléon III, presque tous les souverains ont séjourné au château de Compiègne, résidence située aux abords de l'une des plus belles forêts de France. Plusieurs châteaux royaux se sont succédés à Compiègne, de la villa mérovingienne au palais carolingien, puis à celui de Charles V construit sur l'emplacement actuel et entouré de remparts.

Des prisonniers illustres y furent détenus : le comte de Flandre qui y resta jusqu’à sa mort en février 1305, le maréchal de Rieux en 1437. La tour tombait en ruine, une pétition révolutionnaire réclama vainement la démolition de ce “monument de l’orgueil de nos rois”.
Dénommée aussi tour Jeanne d’Arc, en hommage à l’héroïne qui franchit l’ancien pont avant d’être capturée de l’autre côté de la rivière, le 23 mai 1430. Guillaume de Flavy, capitaine de la ville, a pu observer cette fatale escarmouche de sa plate-forme supérieure.

Les édifices royaux n'ont pas fait l'objet d'étude archéologique, seules des observations ponctuelles ont été réalisées. Le château représenté par la Grosse tour du roi, situé au bord de l'Oise, proche du pont, était protégé par une enceinte (Guynemer 1911 : 247-249). Ainsi aux XIe et XIIe siècles à l'intérieur de la ville figure une première limite qui a pu disparaître sous Saint-Louis. Face à l'affaiblissement du pouvoir royal, des constructions sauvages ou des constructions sur des terres aliénées au roi se multiplient. En 1092, les religieux de Saint-Corneille font abattre une tour bâtie sans leur autorisation sur leur domaine. Au XIIe siècle, ou peut-être même avant, s'élève en bordure de l'Oise et à proximité du château royal, le donjon des sires de Pierrefonds. De plus, toute la partie sud de la ville relève de ces seigneurs qui refusèrent de signer la charte communale (Barré 1952 : 106). La physionomie de ce donjon demeure actuellement inconnue. Une limite marquait-elle son emprise ? Il devient la propriété du roi en 1193 puis de la Commune en 1208. 

Texte de François Callais.








La ville de Compiègne


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Les chasses impériales sous Napoléon III
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Le château
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Le patrimoine à Compiègne

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Tourisme Oise 

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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Château-fort et places fortes ayant existés 
en Ile-de-France

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Vers 1900




















mercredi 31 janvier 2024

Fiche historique. Les donjons. Saint-Martin-de-Bréthencourt

 







Fiche N°10





A deux pas de Dourdan sur un axe Evry, Dourdan, Chartres, Saint-Martin-de-Bréthencourt se confine dans une échancrure, au Sud du département des Yvelines, flirtant avec les régions naturelles de la Beauce et de l'Hurepoix, fortement agricole. Des noms de grandes familles comme Montlhéry, Chevreuse ont construis cette châtellenie, au XIe siècle Guy-le-Rouge fit bâtir un château-fort. 






Localisation : 78 660, Saint-Martin-de-Bréthencourt, 
département des Yvelines. 

Région : Ile-de-France 

Année de construction : XIe siècle

Anciennement : Donjon de château-fort

Année de destruction ou démolition du donjon : 
détruit, reste une ruine




Au XIe siècle Gui le Rouge, seigneur de Rochefort, fit construire un château-fort dont il ne reste que les ruines du donjon. Celui-ci fût rectangulaire et construit en pierre armé de contrefort plats.

Les ruines du château de Bréthencourt sont placées sur un promontoire qui domine les profondes vallées où la rivière d' Orge prend sa source La châtellenie de Bréthencourt est devenue ensuite la propriété successive des Montfort, des Vendôme, puis en 1653 des L'Hôpital et enfin en 1788 des Rohan-Rochefort.


L'architecture:

Le donjon mesure 17 mètres de longueur sur 14 de largeur, il touche presque au rempart par un de ses angles et y est joint par des murs à partir de deux autres angles ce qui divise en trois parties l' enceinte déjà si étroite. Il était fortifiée par une enceinte polygonale d'environ 50mx30m épaisse d'1,20m et d'un fossé à l'Est. Les deux grands côtés sont appuyés sur quatre contreforts et les petits côtés sur trois seulement, en tout il y a quatorze contreforts. Les murs ont 2 mètres d'épaisseur ou, pour parler plus exactement, 1 mètre 95, c'est à dire une toise ou 6 pieds de roi. Sauf la largeur des petits côtés, ce sont les mêmes dimensions et la même disposition qu'à Chevreuse, même nombre, même largeur et même saillie des contreforts. Seul le plan de Chevreuse diffère par les trois énormes éperons qui soutiennent la muraille méridionale du donjon, celui de Bréthencourt se distingue par des murs de refend d'1 mètre d'épaisseur qui divisaient son Rez-de-Chaussée en plusieurs pièces de diverses grandeurs. L'une de ces salles, de 4 mètres de côté, avait une voûte d'arête. Dans deux des pans de murs qui s'élevaient à une hauteur de 7 à 8 mètres, on distinguait les traces de grandes ouvertures rectangulaires qui ne pouvaient dater de la construction primitive.

Un fossé épousait d’abord le tracé du promontoire : c’était peut-être le fossé de l’ancien castrum romain. Il renfermait un établissement rural ; à l’intérieur de cette première enceinte.


Un peu d'histoire:

Au cours du XIVe siècle, le château possédé par les seigneurs de la maison d' Amboise et commandé par des capitaines et des gouverneurs militaires, dut nécessairement être entretenu dans un bon état de défense et lorsqu' après la funeste bataille de Poitiers il fut acquis par Pierre de Chevreuse. Ce seigneur riche et puissant dut faire réparer les divers échecs qu' il avait pu subir, en même temps, les habitants de Chevreuse s' occupaient de l' empierrement de leur ville au commencement du règne de Charles VI. Les guerres de la première moitié du XVe siècle, pendant lesquelles il fut successivement pris et repris par les Bourguignons, les Anglais et les troupes royales, lui furent particulièrement fatales. A la fin de ce siècle, en 1489, suivant les propres expressions de Nicolas de Chevreuse, son seigneur qui en avait été capitaine pour le roi, la place était en ruine et désolation.

En 1 589 la ville et le château étaient occupés par une forte garnison et en état de soutenir le siège dont ils étaient menacés, ce qui laisse à penser que les ruines avaient été réparées par les princes de la maison de Lorraine qui avaient senti toute l' importance d' une place située presqu' aux portes de Paris. Les dessins faits en 1610 par Claude Chastillon nous montrent le château sous deux de ses aspects, presqu' intact et tel que l' avaient créé et modifié six siècles d' existence Ce fut à partir de cette époque qu' il se dégrada successivement et qu' il finit par tomber en ruine accélérée par les propriétaires successifs qui le possédèrent depuis la Révolution, et défiguré par les démolitions qu'on lui a infligées vers 1824. Au XIXe siècle, M le duc de Luynes en est devenu propriétaire, espérons que ce curieux monument du passé féodal n' aura plus à subir de nouveaux outrages et que pendant longtemps encore il sera préservé de toutes destructions...

Après 700 ans d’existence, le château de Bréthencourt devint une carrière, dont le maître-maçon Brault utilisait les pierres pour la construction. Lorsque la porte fut démolie, un écusson en pierre a été trouvé, portant les armes des Hurault de Cheverny, qui furent propriétaires de Bréthencourt (XVIe). L’écusson fut enchâssé dans la muraille du château de Dourdan, près du donjon. Cette pierre est aujourd’hui visible sur le perron de l’escalier extérieur du Musée de Dourdan. Faute de documents, on ne peut avoir qu’une image assez floue de la vie à Bréthencourt et dans sa châtellenie. On ignore la superficie exacte du territoire sur lequel s’exerçait la justice du seigneur et où étaient perçus ses droits féodaux.








La ville de Saint-Martin-de-Bréthencourt


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Le château-fort
https://maintenance-et-batiment.blogspot.com

Les seigneurs de Rochefort
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Rochefort.pdf

Le patrimoine à Saint-Martin
https://www.pop.culture.gouv.fr/




Tourisme Yvelines 

https://destination-yvelines.fr/


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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Château-fort et places fortes ayant existés 
en Ile-de-France

Le monde des châteaux