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dimanche 19 mars 2017

Fouilles de l'Inrap au château de Melun















Durant une opération archéologique, trois ensembles principaux de vestiges ont pu être distingués. Le premier comprend l'enceinte du castrum du Bas-Empire et ses niveaux associés, très inégalement conservés selon les secteurs. Le second est un puissant bâtiment, également antique, construit à l'intérieur de l'espace délimité par le rempart antique. En raison des circonstances des fouilles, cet édifice n'a pu être que très partiellement observé. Le troisième ensemble, enfin, correspond au château médiéval et se compose de divers éléments de fortification qui se superposent assez fidèlement aux constructions et niveaux antiques. L'enceinte tardive se dessine par un coude très prononcé (angle de 105°), marquant l'extrémité sud-ouest de la courtine bâtie le long du grand bras de la Seine et le départ de la muraille fermant le castrum vers l'ouest. L'élévation n'est conservée qu'en bordure orientale du chantier de construction, où elle a pu être étudiée de façon plus détaillée. Les fondations du mur ont une largeur moyenne de 3m et sont composées de blocs de remploi disposés avec soin sur une assise unique, sauf sur la face extérieure de la muraille où une deuxième assise consolide son pied. Aucun pieu de bois n'a été observé sous cette fondation. Des reprises de l'époque médiévale oblitèrent l'angle formé par les deux tronçons de l'enceinte masquant toute observation d'une éventuelle tour d'angle. L'importante épaisseur des niveaux permet d'appréhender une séquence stratigraphique continue entre la fin du IVe s. et la fin du VIe s. Ces niveaux sont scellés par l'évolution importante du site et une consolidation du rempart par la construction de massifs maçonnés à l'arrière du mur et l'édification d'une levée de terre constituée de charges alternées de terres noires piochées dans les niveaux sous-jacents et de couches de sablons de rivière. Le mobilier issu de cette levée de terre couvre une fourchette chronologique très large entre le IVe s. et le VIe s. et apparaît totalement mélangé. Le mobilier fournit un terminus post quem pour l'édification de la levée de terre, qui ne peut guère être antérieure à la fin du VIe s. ou au début du VIIe s. Par la suite, les vestiges observés ne sont que trop partiels pour en permettre une reconnaissance plus précise dans l'espace du château.







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