Armorial du royaume de France (ancien)
Située au sud du département de l'Aisne, sur l'axe Reims-Beauvais, et proche de Soissons,Vierzy acceuilla son château et ses seigneurs vers le XIIe siècle.. L‘ancien château est construit tout en longueur, en bordure du plateau, légèrement en contrebas, sur l’emplacement d’anciennes carrières.
Dénomination : Château seigneurial
Localisation : 02210, Vierzy,
département de l'Aisne.
Région : Hauts-de-France
Année de construction : XVIe siècle
L'architecture :
L‘ancien château est construit tout en longueur, en bordure du plateau, légèrement en contrebas, sur l’emplacement d’anciennes carrières. Les deux anciennes parties du château sont encore bien délimitées. On reconnaît bien à l’ouest, la basse-cour avec son ancienne porte fortifiée et la cour à l’est, séparées par un étroit passage et aujourd’hui accessible directement à l’est par un portail de style néo-gothique, construit vers 1820.
La cour, est bordée sur deux côtés, au sud et à l’ouest, par un bâtiment, au nord par les carrières et à l’est par le mur de clôture qui a pris la place du mur d’enceinte. Au milieu se dresse un beau pavillon à deux étages converti en grange depuis une époque ancienne. Le pavillon est d’un plan classique à cette époque : rectangulaire à tourelle d’escalier octogonale avec toutefois deux appendices, l’un à l’ouest formant comme une tour carrée, l’autre au nord réutilisant les bases d’un édifice antérieur. La façade est percée de fenêtres à meneaux, entourés de baguettes prismatiques. A l’angle sud-est, on voit encore l’amorce du rempart et, au-dessus, des traces d’arrachements difficiles à expliquer. A proximité immédiate, au deuxième étage, on distingue une porte murée qui devait communiquer avec le mur d’enceinte. La tourelle d’escalier est maçonnée de briques et pierres de taille. Ce mode de construction se rencontre dans notre région à la fin du XVe siècle. Il en subsiste quelques exemples dans les environs immédiat.
L’enceinte, les murs de clôture et l’alignement des bâtiments permettent de reconnaître aisément le périmètre initial de la propriété. On notera que le mur d’enceinte nord, relativement conséquent à l’ouest, devient simple mur de clôture à l’est. Cela tient au fait que la déclivité du terrain croît rapidement, créant ainsi une défense naturelle. A l’est, une porte aujourd’hui murée, défendue par l'échauguette qui subsiste dans cette partie, donnait accès à une petite cour dont la destination est obscure, mais qui pourrait bien être l'entrée du fief de la Carrière mentionné au XVe siècle comme jouxtant le manoir seigneurial. Les différentes phases de travaux de construction sont suffisamment lisibles : construction du bâtiment en L, et de la porte fortifiée - galerie - au centre. Toutefois, le style flamboyant de ces ouvrages est homogène. Les fenêtres sont à meneaux entourés de baguettes. Dans le logis, les baguettes sont constituées de tores qui rappellent encore les colonnettes XVe siècle. Celles du pavillon sont à profil prismatique qu'on retrouve sur les nervures de la cuisine et de la galerie. Les campagnes de travaux sont donc très rapprochées, dans un laps de temps ne dépassant pas une vingtaine d'années autour de l'an 1500.
Les archives de Vierzy pourtant si riches ne permettent pas d'être plus précis. Le château est mentionné pour la première fois en 1511. Avant cela, en 1457, on ne trouve mention que du fief de la Carrière. Seul un seigneur fortuné a pu se lancer dans la construction de cet ensemble. La galerie plus particulièrement a nécessité des moyens financiers considérables sans autre but que l'agrément. Nicolas de Louvain, chambellan du duc d'Orléans et concierge du château de Villers-Cotterêts en 1491 réunissait ces conditions et est très probablement le constructeur de Vierzy. Rejet de l'hypothèse d'une construction de Vierzy après 1523 (vente de Vierzy). En effet, après avoir changé deux fois de main, il devient en 1525 la propriété de Jean d'Estrées dont le goût affirmé pour le style de la Renaissance italienne transparaît dans ses deux constructions régionales : Louâtre et Cœuvres.
La fin du XIVe siècle et la première moitié XVe siècle furent une période de grande prospérité pour la région. Partout on vit se construire des manoirs dans le goût du jour, plus particulièrement dans le sud du département. Vierzy n'est donc pas un cas unique, mais il offre des particularités intéressantes qui le distinguent des autres manoirs de cette époque. En premier lieu, on retiendra de cet ensemble architectural la forte différenciation des fonctions résidence (pavillon central) et réception (bâtiment en L) avec une composition d'ensemble qui reste médiévale. Elle est en effet bien dans la tradition des anciens châteaux, avec la basse-cour, la cour et au centre le donjon, qui, à Vierzy, prend la forme du pavillon abritant le logis du maître.
Parmi les nombreux manoirs construits à cette époque, nous ne citerons que les plus importants : Saint-Rémy-Blanzy, Oigny-en-Valois, Pisseleux, Louâtre, Largny-sur-Automne, Faverolles, Quincy-sous-le-Mont. En second lieu, on notera le contraste entre l’intérieur et l’extérieur du manoir. Tout a été mis en œuvre, à l’extérieur pour lui donner des allures de palais. On s’est véritablement attaché à marquer fortement l’environnement. La déclivité du terrain et la longueur des façades compensaient la faiblesse des volumes des bâtiments réduits a un simple rez-de-chaussée. Malgré quelques lourdeurs dans sa composition architecturale, la galerie donnait à la façade sud un aspect prestigieux, digne des grands palais de l’époque qui forçait l’admiration du passant autrefois impressionné par le caractère massif et contraignant des châteaux des siècles passés. Exposé au sud et dominant la vallée, c’était un endroit agréable d’où l’on jouissait d’une vue admirable sur le jardin, la vallée de Vierzy, l’église et le village. Seule la porte fortifiée, à l’ouest, prenait un aspect plus sévère mais élégant. Ses mâchicoulis finements décorés n’étaient là que pour impressionner le visiteur. L‘intérieur de la propriété, au contraire, était plus banal et restait le produit d’une architecture vernaculaire influencée par les constructions du siècle.
Le pavillon contenant l’habitation du seigneur de Vierzy dominait les bâtiments de réception construits de plain-pied, comme pour mieux affirmer l’autorité du maître. Le logis et les pièces de réception correspondaient bien au style intimiste qui a marqué la fin du XVe siècle. Ils étaient clairs, confortables et à l’échelle humaine. La décoration y était présente mais discrète. Seules les portes et cheminées faisaient l’objet d’un peu plus de recherche et le parement de brique de la tourelle d’escalier donnait plus d’attrait au pavillon. En définitive, le contraste entre l’aspect monumental de la façade rehaussée par son écrin de verdure et la sobriété de l’intérieur de la propriété, est l’illustration même de l’ascension sociale d’un premier seigneur local parvenu à de hautes fonctions et dont le souci principal de Vierzy était de paraître.
Les archives de Vierzy pourtant si riches ne permettent pas d'être plus précis. Le château est mentionné pour la première fois en 1511. Avant cela, en 1457, on ne trouve mention que du fief de la Carrière.
Matériaux : Pierre
Historique:
Dès le XIIe siècle on trouve mention de personnages portant le nom de Vierzy dont le principal fut évidemment l’évêque Josselin de Vierzy (1 128-1 152) fondateur des abbayes de Longpont, Val Chrétien, Val Secret, Saint Léger, etc.
En 1373 apparaît dans les archives de Vierzy’ le fief de la Carrière détenu par Collard de Colligis du fait de sa femme Jeanne de la Carrière de Vierzy. En cette époque troublée de la guerre de Cent Ans, on ignore comment le fief de la Camère échut à un valeureux capitaine de Charles VII, défenseur de la région, Rigault des Fontaines. Le chevalier des Fontaines fut un compagnon de Xaintrailles et de La Hire (lequel posséda Droizy, à quelques kilomètres de là). Peu après sa mort sa veuve et ses neveux vendirent le fief de la Carrière en 1456 à Pierre de Louvain. Pierre de Louvain fut un autre artisan de la reconquête de Charles VII et s’était fixé au château de Berzy-le-Sec en 1445. On connaît sa passion pour la femme du célèbre Guillaume de Flavy qui s’était retiré au château de Pemant et qui le conduisit au meurtre de celui-ci et à son mariage avec la veuve. Poursuivi par la haine des frères de Flavy qui l’avait raté plusieurs fois, et qui finirent par le tuer en 1464, sur le chemin de Berzy, il laissait huit enfants à sa veuve Blanche d’overbreuc, vicomtesse d’Acy.
Lire la suite http://www.sahs-soissons.org/Tome_039_page_127.pdf
* Vierzy sur la base Pop culture
Un très bon document sur le château
Tourisme Aisne
La ville de Vierzy
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
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