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mercredi 27 juillet 2016

Fiche Historique, les Châteaux. Villers-Cotterêts






























۝   Le Château de Villers-Cotterêts, à Villers-Cotterêts.

Ancré entre Crépy-en-Valois et Soissons, Villers-Cotterêts, situé dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France, a vu son château se blottir dans une anse de la forêt de Retz. Ce Château royal, joyau de la Renaissance, fut édifié par François Ier, il conserve aujourd'hui l'un des ensembles de pierre sculptée parmi les plus imposants et remarquables de France. Bien qu’enracinée dans le présent de la ville, le château a conservé tout le charme de son passé.








Dénomination : Château


Localisation :   02600, Villers-Cotterêts, 
département de l' Aisne.

Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction :  XVI e Siècle (le château Royal)






L'architecture : 


Le château royal

Seul château royal de la Renaissance conservé en Picardie, ayant gardé la quasi-intégrité de son plan et de ses volumes extérieurs. Construit vers 1530-1535 par Philibert Delorme pour servir de résidence de chasse à François Ier, le château est achevé en 1556 (pavillon de l'auditoire). Logis et offices très remaniés vers 1750-1770 (surtout les dispositions intérieures). Transformé en dépôt de mendicité en 1808, puis en maison de retraite en 1889, le château conserve néanmoins de nombreux et intéressants vestiges de son décor Renaissance sculpté par Jean Goujon (entre autres les deux escaliers de l'aile ouest des offices).

En 1528, après son retour de captivité de Madrid, François Ier décide de séjourner principalement à Paris et dans l’Île-de-France. Parmi les sites où le Roi se propose de résider figure celui de Villers-Cotterêts, qu’il possède depuis 1498, et qui le séduit par sa forêt giboyeuse.
La construction d’un logis royal est décidée entre 1528 et 1532 et confiée aux maîtres maçons parisiens Jacques et Guillaume Lebreton (maître maçon). À Villers-Cotterêts, comme à Saint-Germain-en-Laye et Fontainebleau, subsistaient quelques corps de logis, murs et fondations d’un château médiéval ruiné par la Guerre de Cent Ans, qui seront aménagés puis intégrés dans les nouveaux bâtiments d’où une certaine dissymétrie dans le plan du logis royal.

Bien qu’assez remanié au fil des siècles, le château a conservé son plan d’origine. La cour est encadrée de deux longues ailes, les anciens communs. Au fond se situe le logis royal dont la façade présente une innovation majeure à l’époque de son édification, avec l’emploi de deux ordres superposés : piliers ioniques surmontés de colonnes corinthiennes soutenant une suite de consoles feuillagées et une loggia dallée dont les niches devaient, à l’origine, abriter des statues. Au-dessus de cette loggia se trouve un portrait de François Ier portant le grand collier de l’Ordre de Saint-Michel. De longues et étroites fenêtres géminées, couronnées de coquilles soutenues par des figurines d’Amour complètent l’architecture de cette façade de pur style Renaissance. Un passage voûté, à caissons sculptés, donne accès à la cour du Jeu de Paume qu’encadrent les appartements royaux. Un grand escalier droit permet d’accéder à l’étage et à la chapelle royale. Il est couvert d’une voûte inclinée, en anse de panier, ornée de trois rangées de caissons sculptés de salamandres, de feuillages et couronnés de fleurs de lys, de têtes d’angelots ou de feuillages… On pénètre aujourd’hui dans la chapelle par un couloir créé entre 1762 et 1768. Elle a conservé une superbe frise en haut-relief, composée régulièrement de suites de trois panneaux, qui se déroule autour de la pièce : écu royal avec les trois fleurs de lys et le collier de l’Ordre de Saint-Michel surmonté de la couronne impériale, jouxté de salamandres et feuillagés ou fleurs de lys couronnés, encadrés de salamandres elles-mêmes couronnées.

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Si l'on superpose les plans du Louvre à Paris et les plans de Villers, on constate une très forte ressemblance entre les deux. Les deux ailes et la cour d'honneur ont de fortes similitudes ainsi que l'ancienne prison (qui est la tour carrée face à l'église). Le Louvre ayant était construit après, on pourrait croire que notre château aurait pu servir de modèle. " La cour du puits serait donc le modèle de la cour carrée" .
Pierre Lescot , a réalisé, à quelques années de distance, les deux escaliers droits de Villers et du Louvre, et Le Nôtre a dessiné les deux jardins un siècle plus tard.

En 1540 le pavillon du roi et de la reine, curieusement rejeté vers l'extérieur, près de l'angle Nord-Ouest du château, est terminé; le roi y a d'ailleurs vécu une semaine en juillet 1535. Quant aux bâtiments des Offices qui cernent la première et grande cour, ils ont été certainement largement montés dès cette campagne, autrement la cour n'aurait pas pu séjourner là pendant six semaines au cours de l'été 1539, d'où François Ier signa la célèbre ordonnance instituant l'État civil en langue française. Mais les Offices ne seront terminés que sous Henri II y compris le Pavillon de l'Auditoire à l'extrémité gauche de la façade, qui porte de si intéressants emblèmes d'Henri et de Catherine.

La façade Sud se fait remarquer par la travée, légèrement en avant-corps et décalée vers la gauche, qui, introduit à la petite cour par un passage couvert d'une voûte basse à caissons emblématiques (fleurs de lis, F du roi, salamandres) ; au-dessus, s'ouvre la célèbre loggia à pans coupés garnis de niches, percée de deux fenêtres géminées qui éclairent la première travée de la chapelle.
Les deux travées suivantes vers l'est, scandées de colonnes, ont des fenêtres semblables et de même fonction. C'est le long du passage que monte, rampe sur rampe, le grand escalier qui se dirige vers le pavillon royal ; la voûte en anse de panier se divise en caissons à décor essentiellement emblématique, deux d'entre eux montrant des figures de la Prudence.
Moins vaste, le petit escalier droit qui donne accès à la chapelle est beaucoup plus intéressant par sa structure à couvrement de dalles sur petits arcs diaphragmes avec un passage transversal dont le garde-corps ajouré est à décor de grandes salamandres — et surtout par la qualité de ses sculptures.

De ce principal corps de logis partent deux ailes qui forment une seconde cour et vont se rattacher à un autre grand corps de logis qui a sa façade sur l' ancien parc. A l' exception des corps de cheminées dépassant les toits qui ont conservé une grande partie de leur caractère du XVIe siècle et de tours placées à ses angles, tout a perdu la physionomie qu' on attribue ordinairement à la renaissance. La chapelle actuelle du Dépôt de mendicité est un grand bâtiment sans style qui, avant la Révolution, servait de jeu de courte paume.  

La prison était  placée à l' angle du château et près de l' église. C' est un bâtiment carré du XVIe siècle, les fenêtres rectangulaires étaient à meneaux formant la croix, on y voit, sculptées, les lettres initiales de Henri et de Catherine surmontées d' une couronne.

Au fond, la belle façade du château proprement dit. — A l'étage, de fines colonnes séparent les fenêtres géminées. Chaque ouverture est surmontée d'une coquille soutenue par des personnages. La balustrade qui était à la base du toit a disparu au XVIIIe avec le décor des lucarnes. L'avant-corps central contient une loggia avec une fenêtre géminée, flanquée de niches à fronton où l'on voit la salamandre de François Ier . Une ferronnerie XVIIIe remplace la balustrade. Le grand ESCALIER, à g. du vestibule, est le premier de ces escaliers droits, sans cage, que l'on retrouve au Louvre, à Ecouen, à l'hôtel de Sully, etc.. Les caissons de la voûte sont ornés de salamandres, fleurs de lys, F couronnés, rosaces, masques, feuillages, trophées... — Le petit escalier, de l'autre côté du vestibule, est encore plus riche, avec de hauts-reliefs racontant le songe de Polyphile. La SALLE DES ETATS servit de chapelle. La voûte, en berceau lambrissé, est cachée par un plafond. La frise ou les F alternent avec les salamandres est une ornementation superbe par la finesse des détails. Une sorte de portique à deux étages occupe un côté de la salle : amours, rinceaux, feuillage ornent des cadres limités par les corniches et les colonnes. Le château proprement dit — dont on vient de visiter un côté — est un rectangle, avec une cour intérieure très simple qui servit autrefois de jeu de paume. Sur le parc, quelques restes des salons des ducs d'Orléans.



 
Matériaux : Pierre. 




Historique :


Le château-fort
Les seigneurs de Crépy possédèrent dès le XIe siècle un château-fort à Villers-Cotterêts, on l'appelait la Malmaison. Il appartint aux rois de France, après la mort d'Éléonore de Flandre héritière des comtes de Crépy. Philippe Auguste, cousin d'Éléonore, se rendait fréquemment à Villers-Cotterêts et Saint-Louis y tint un parlement en 1267. Ruinée plus tard par les Anglais, la Malmaison resta abandonnée.


Le Château
François Ier aimait Villers-Cotterêts et y fit bâtir une maison royale dans le voisinage de l'ancien château. Il l'habita dès 1535. Une ordonnance de cette date fut promulguée à Villers-Cotterêts, elle traite de la juridiction des baillis et de celle des sénéchaux. L'ordonnance relative à la rédaction des actes est publiée en français ainsi que des lettres patentes du 31 août 1539 et furent aussi signées dans cette résidence. Charles Quint l'occupait lorsqu'il pénétra avec une armée dans le cœur de la France en 1544, Henri II, François ler, Catherine de Médicis, Charles IX et Henri IV habitèrent à Villers-Cotterêts.

La construction du Château est financée par des ventes de bois, elle recouvre approximativement les règnes de François Ier et Henri II, mais connaît son rythme le plus soutenu entre 1532 et 1540. À cette date, les bâtiments principaux sont achevés et c’est au cours d’un long séjour que François Ier y signera, en août 1539, l’Ordonnance dite de Villers-Cotterêts.
On accède maintenant au château par la cour des Offices en empruntant un passage dont la voûte de brique est compartimentée par des nervures de pierre reposant sur des consoles ornées de têtes d’anges et de feuillages.

Le château est encore agrandi sous le règne d'Henri II par l'architecte Philibert Delorme. Les fêtes organisées autour de Diane de Poitiers suscitent le dicton : « s'amuser comme à Villers-Cotterêts ».

En 1630, Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, ayant hérité du Valois, agrandi encore le château et commande au jardinier André Le Nôtre les aménagements du parc. Las, le château sera transformé en caserne par les révolutionnaires puis en dépôt de mendicité pour le département de la Seine par Napoléon 1er, en 1808.
Une partie du bâtiment est consacrée encore aujourd'hui à l'hébergement de vieilles personnes sans-domicile issues de Paris. Le reste est à l'abandon.


Alexandre Dumas
« Je suis né à Villers-Cotterêts, petite ville du département de l’Aisne, située sur la route de Paris à Laon… » (Alexandre Dumas, Mes Mémoires, Chapitre I).
 Alexandre Dumas voit le jour le 24 juillet 1802 rue de Lormet. Les références à Villers-Cotterêts, au pays du Valois et à l’Aisne en général se retrouvent d’ailleurs à foison dans son œuvre littéraire. Ses années cotteréziennes ont beau être marquées par la gêne financière de sa famille, elles n’en demeurent pas moins auréolées d’une insouciance toute juvénile. Il vivra là ses seuls moments heureux avec son père, Thomas Alexandre Davy de la Pailleterie, dit le général Dumas, métis né à Saint-Domingue dont la carrière militaire fut couronnée de succès lors de la Révolution. Destitué et meurtri par l’ingratitude de Napoléon, le général s’éteint en 1806 à l’Hôtel de l’Épée de Villers-Cotterêts où la famille loue une modeste chambre.
Alexandre Dumas trouve alors ses repères au sein de la famille Deviolaine qui est en parenté avec sa mère. Il vit quelque temps au pavillon Henri II, une dépendance du château royal de Villers-Cotterêts acquise par les Deviolaine en 1796 et dont il gardera un souvenir ému. Il est aussi pris sous l’aile de la famille Collard, propriétaire du château de Villers-Hélon où il croise la route de Talleyrand ainsi que de Pauline Bonaparte et du général Leclerc qui habitaient en voisin le château de Montgobert. Inhumé selon ses souhaits au cimetière de sa ville natale, Alexandre Dumas y est resté jusqu’au transfert de ses cendres au Panthéon en 2002

Lire la suite http://aisne.com/Alexandre-Dumas


Napoléon
On raconte que Napoléon transforma le château en dépôt de mendicité parce qu'il était mécontent de l'accueil que lui avaient fait par les habitants. En réalité, les fonds impériaux ne permettaient pas de restaurer toutes les demeures royales. Il fallait bien choisir. Le château est aujourd'hui asile de vieillards du département de la Seine. C'est une résidence royale, un monument important de la Renaissance, mais son usage actuel, le mauvais entretien, lui ôtent tout charme et poésie. (Pour visiter, s'adresser au concierge, sous la voûte). On pénètre dans l'avant-cour par une voûte en brique dont les nervures de pierre sont amorties par des têtes d'anges. L'immense avant-cour rectangulaire — brique et pierre — a été construite sous François Ier (sauf le pavillon S.-O. — près de l'église — très simple, bâti sous Henri II). Les lucarnes de brique portent des pots à feu. A g., sur une arcade, trois têtes de chevaux.








* Le château sur la base Pop culture


* Quatre documents sur le château





Un séjour de la cour de François II à Villers-Cotterêts


 * Tourisme Aisne



La ville de Villers-Cotterêts




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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Le monde des châteaux
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