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mardi 12 juillet 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Guise























Fiche N° XII





Blason des Ducs de Guise



۩   Le Château-fort de Guise, à Guise.








Guise se situe dans le nord de l'Aisne, entre les anciens pays du Vermandois et de la Thiérache, à mi-distance entre les villes de Saint-Quentin et de Vervins. La ville de Guise, que surplombe le donjon de son château-fort, est arrosée par la rivière Oise et bénéficie du canal de la Sambre à l'Oise.
Château-fort des XIe – XVIe – XVII e siècles, il fut un château appartement aux comtes de Vermandois qui a été mentionné à la fin du Xe siècle sur la bute dominant la vallée de l’Oise à l’Ouest. Il comprend alors une chapelle dédiée aux saints; Gervais et Protais, devenue collégiale en 1052. le château-fort de Guise est porteur de 1 000 ans d’histoire militaire, à l’imposant château-fort médiéval dominé par le donjon millénaire, les célèbres Ducs de Guise feront succéder au XVIe siècle une des plus grandes places fortes bastionnées du Nord de l’Europe. Son étonnante modernité lui vaudra l’attention de Vauban, l’architecte militaire de Louis XIV. Le Château de Guise va ainsi devenir une forteresse de 17 hectares, ceinturée à l’époque par plus d’1.5 km de remparts ; 4 hectares de douves assuraient la défense du site et le rendaient quasiment imprenable.








Dénomination : Château-fort


Localisation :  02120 Guise, 
département de l'Aisne.

Région : Hauts-de-France


Année de construction :  XIe siècle 








Architecture : 

Le château médiéval était ceint de courtines flanquées de tours de plan circulaire, dont six sont repérées. Celle aujourd’hui intégrée dans le bastion de la Haute-Ville faisait office de barbacane et comprenait deux salles superposées couvertes en coupole. L’enceinte du corps de place entourait deux cours dont la première abritait la collégiale. Les fouilles modernes ont mis au jour les substructures qui révèlent le plan : le chevet à trois pans prolonge le transept, dont le bras nord communique avec deux chapelles ; une tourelle d’escalier de plan circulaire était placée à l’angle nord-ouest de la façade occidentale.
 Dans la cour du château proprement dit se dresse le donjon de brique sur soubassement de grès, qui est aujourd’hui le seul bâtiment conservé dans son élévation. Haut d’environ 32 mètres pour un diamètre extérieur de 18 mètres, il a perdu les planchers de ses quatre étages et son toit conique en ardoise surmonté d’une lanterne. Le niveau de soubassement voûté servait de cellier et possédait un puits. Le premier niveau plafonné abrite la salle seigneuriale chauffée par une cheminée. Un plafond aujourd'hui disparu la séparait de la chapelle Saint-Nicolas, au deuxième étage, couverte d’une voûte de brique à ogives de pierre. Le troisième étage était réservé aux cuisines, pourvues d’un four à pain, transformé au 15 siècle pour assurer la cuisson des briques. Ce niveau était pourvu d’un système défensif. Un étage supérieur a perdu sa voûte. Un escalier à vis, ménagé dans les murs d’une épaisseur de 4,5 à 5 mètres, assure la liaison entre ces différents niveaux.

Château-fort des XIe – XVIe – XVII e siècles, il fut un château appartement aux comtes de Vermandois qui a été mentionné à la fin du Xe siècle sur la bute dominant la vallée de l’Oise à l’Ouest. Il comprend alors une chapelle dédiée aux saints Gervais et Protais, devenue collégiale en 1052, qui abrite la sépulture des premiers seigneurs et des dignitaires laïques et ecclésiastiques, et son enclos renferme le cimetière de la paroisse, qui dépend du chapitre. Le château et la collégiale sont relevés par Jacques d’Avesnes après le siège du comte de Flandre en 1180, il passe dans le domaine royal en 1185. Le donjon est probablement érigé à cette époque.
Le Château de Guise, devint par la suite une forteresse de 17 hectares, ceinturée à l’époque par plus d’1.5 km de remparts ; 4 hectares de douves assuraient la défense du site et le rendaient quasiment imprenable.

Le donjon constitue un espace central au sein du Château-fort. Toujours debout, il compte trois niveaux tous alimentés par un puits et reliés par deux escaliers. Il occupait à l’origine une fonction défensive mais également résidentielle, avant que le Château ne devienne une véritable forteresse militaire. Plusieurs fois adapté à l’évolution des armes et en particulier à l’artillerie, il est aujourd’hui dominé par des créneaux du haut desquels on tirait au canon.

Desservie par un pont-levis à chaîne et dominée par l'énorme masse du donjon XIIe (MH) haut de 32 mètres avec une circonférence de 55 mètres un puits de 60 mètres et des étages voûtés (chapelle saint Nicolas au premier et cuisines avec four à pain au second), elle fut une forteresse au XVIe construite autour et sur le château médiéval.

Restes du château-fort médiéval : la basse cour (maintenant cour d'honneur) avec escaliers et substructions coulées et fondations de la collégiale Saint-Gervais saint-Protais, reconstruite en 1545, transformée en magasin d'artillerie sous la Révolution et détruite vers 1801, puis la haute cour entourée de courtines et de tours incluses maintenant dans les bastions XVIe siècle, desservie par un pont levis à chaîne et dominée par l'énorme donjon.

Bastions aux murs hauts de 48 mètres avec parement de grès à la base et brique en haut, abritant des salles coulées et surmontés de terrasses d'artillerie, entrée des carrosses avec système complexe de couloirs voûtés et quatre portes successives.
L'intérieur comprend d'importantes salles et des souterrains voûtés, dont les étages inférieurs du grand cellier, rectifications d'angles de tir par Vauban.

On trouve au Rez-de-Chaussée une salle qui servait de grenier au Moyen Âge, le seigneur habitait dans les deux étages supérieurs équipés de grandes cheminées et couverts de voûtes en croisée d’ogive. En regardant par l’une des meurtrières on visualise très bien l’ancien puits dans l’angle de tir, cette fenêtre avait pour fonction de dissuader toute tentative d’empoisonnement de l’eau.

Aujourd'hui, le Château-Fort de Guise est un vaste site qui comprend encore plusieurs hectares de fortifications, de maçonneries, de salles, de souterrains…
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Matériaux: Pierre




Historique : 

Selon certaines sources, le site de Guise aurait été occupé dès le VIe siècle. Sa position de ville-frontière proche de Laon, capitale des derniers rois francs, est confirmée par le partage de l’empire carolingien lors du traité de Verdun en 843. Cette situation, ainsi que son environnement naturel et la détermination de ses seigneurs successifs, ont favorisé la vocation militaire de la cité qui s’est développée entre le promontoire naturel, sur lequel a été érigé le château, et la vallée de l’Oise, qui a toujours formé un axe majeur de circulation et aurait donné son nom à l’agglomération (Guise : "gué sur Oise").
Édifié dès le Xe siècle, le château-fort de Guise est porteur de 1 000 ans d’histoire militaire, à l’imposant château-fort médiéval dominé par le donjon millénaire, les célèbres Ducs de Guise feront succéder au XVIe siècle une des plus grandes places fortes bastionnées du Nord de l’Europe. Son étonnante modernité lui vaudra l’attention de Vauban, l’architecte militaire de Louis XIV. Le Château de Guise va ainsi devenir une forteresse de 17 hectares, ceinturée à l’époque par plus d’1.5 km de remparts ; 4 hectares de douves assuraient la défense du site et le rendaient quasiment imprenable.

Au fil du temps, des rénovations ont été apportées dont celle de la famille d’Anjou qui engage, au XVe siècle, de considérables travaux sur le château.
Forteresse remaniée par Vauban au XVIIe siècle, il est l’objet depuis 1952 d’une campagne de restauration menée par le Club du Vieux Manoir, association de sauvegarde du patrimoine créée par Maurice Duton qui recevra des mains d’André Malraux le premier prix du concours « chefs-d’œuvre en péril » en 1963. Le péril était avéré pour les vestiges du château : « le dernier propriétaire en date exerçait le métier de vidangeur, il avait acheté les bâtiments pour y vider ses citernes. Les premiers travaux ont consisté à tout nettoyer » fait remarquer Emilie Mathot, bénévole au Club du Vieux Manoir.

Tout au long des transformations et modernisations, du premier château mentionné au Xe siècle jusqu'à la forteresse royale du XVIIe siècle, le château-fort perd petit à petit son rôle militaire, mais reste un symbole féodal. Peu après, il est devenu un fort.
A partir de la guerre de 1870, les défenses se révèlent obsolètes face au développement de l’artillerie, le site devient alors un lieu de casernement pour l’armée française, jusqu’au début du XXe siècle.

Anéanti lors de la première guerre mondiale, le château a fait l’objet d’un patient et remarquable sauvetage. Il est ouvert au public.

Perché sur une hauteur dominant la vallée de l’Oise, le donjon est le vestige le plus ancien de l’ensemble. On y trouve en effet plusieurs bastions dont celui de l’alouette, reconverti en espace d’exposition, la galerie dite « des lépreux » et le premier niveau du bâtiment des 3 000 qui témoigne de l’ampleur des moyens militaires dont jouissait le château.


L'enceinte fortifiée et son glacis (bastions de la Charbonnière, du Moineau, de la Haute Ville et de l'Alouette, demi-lune de terre et de secours), les portes (porte de la Ville, des Carrosses et porte de Paris), le corps de garde, les premiers niveaux du Gouvernement, de la prison et de l'arsenal, ainsi que les soubassements de l'ancienne église Saint-Gervais-et-Saint-Protais, et l'ensemble des sols archéologiques.








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Guise au XVIe siècle


















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