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samedi 2 juillet 2016

Fiche historique, les châteaux. Meung-sur-Loire





















 


۝   Le Château de Meung-sur-Loire, à Meung-sur-Loire.









Situé à quelques kilomètres de Blois, Meung se trouve à l'extrémité Ouest du Département du Loiret, dans la région agricole du Val-de-Loire et l'aire urbaine d'Orléans. A vol d'oiseau, elle se situe à 18 kms d'Orléans, préfecture du département. Le château est la résidence des Evêques d'Orléans, seigneurs de Meung, qui furent maîtres d'ouvrage de toutes les campagnes de construction.








Dénomination : Château


Localisation :   45130, Meung-sur-Loire, 
département du Loiret.

Région : Centre Val-de-Loire 


Année de construction :  XIIe siècle






L'architecture : 

Le château est la résidence des Evêques d'Orléans, seigneurs de Meung, qui furent maîtres d'ouvrage de toutes les campagnes de construction. Le premier château, adossé à la Collégiale a été construit pour Manassès de Garlande (Evêque de 1146 à 1185). Manassès de Seignelay (évêque de 1207 à 1221) fait construire, à quelques mètres du primitif, un nouveau château. C'est un grand corps rectangulaire cantonné d'une tour à chaque angle (3 sont encore visibles, la 4e a été noyée dans les adjonctions du XVIIIe siècle).
 Au début du XVIe siècle, le corps du XIIIe a été doublé par un corps et une tour d'entrée (l'emplacement du pont-levis est encore visible). On doit la façade XVIIIe, sur le parc à Fleuriau d'Armonville (évêque de 1716 à 1733) qui fit dresser une nouvelle façade postérieure et commanda d'importants agrandissements ; puis Louis Sextius de Jarente de la Bruyère (évêque de 1758 à 1788), exilé à Meung en 1768 après la disgrâce de Choiseul, fit ajouter la chapelle et le vestibule (dus sans doute à Louis-François Trouard, grand maître actif à la Cathédrale d'Orléans de 1765 à 1773) et un pavillon de jardin (attribué à Louis-Denis Le Camus, architecte du duc de Choiseul à Chanteloup, près d'Amboise).
 La partie souterraine contient une chapelle, une prison, une salle de torture et un cul-de-basse-fosse où les prisonniers (tels Nicolas d'Orgemon, François Villon) étaient enfermés. De grands travaux furent entrepris à partir de 1971 pour restaurer ce château et ses 131 pièces, 30 sont aujourd'hui entièrement meublées et ouvertes à la visite.

Dès les années 1020, ce monastère était devenu un chapitre de chanoines séculiers prébendés dépendant directement de l’évêque d’Orléans, puisqu’à cette époque l’évêque Odolric aurait donné aux moines de Micy, avec l’accord du chapitre de Saint-Liphard, une prébende canoniale ; en tout cas, le chapitre existait en 1068, puisque cette année-là le roi renonçait à son droit de voirie sur la petite localité de Oinville en Beauce, au bénéfice du chapitre qui la possédait. Comme tous les chapitres séculiers, celui-ci était implanté dans un quartier environnant l’église collégiale, le Cloître (claustrum) que l’on trouve mentionné à la charnière des XIe et XIIe siècles. Ce dernier était entouré d’un mur, et coïncidait probablement avec la fortification (castrum) mentionnée en 1103, lorsque l’évêque Jean dut faire appel au roi Philippe et à son fils le prince héritier Louis pour en reprendre le contrôle sur son vassal Léon II de Meung, lointain héritier désavoués de l’abbaye carolingienne. La relation des hauts-faits du prince Louis par Suger met en scène ce vassal rebelle, qui tenta de se défendre à l’intérieur de la fortification magdunoise depuis la maison qu’il possédait à l’intérieur de l’enceinte, au nord de l’église; lorsque l’enceinte eut été prise par les troupes royales, les assiégés se réfugièrent dans le clocher de l’église collégiale. Le feu ayant été mis à l’église et à son clocher, les défenseurs finirent par se jeter de son sommet pour échapper aux flammes, s’empalant sur les lances ennemies.

 C’est sur le tracé de l’enceinte du castrum initial que fut implanté le nouvel édifice, un grand parallélépipède rectangle long de près de 50 m, large d’un peu plus de 12 (la largeur est exactement au quart de la longueur); il n’est pas une coïncidence que la largeur hors-tout soit strictement identique à la largeur hors tout de la nef de l’église gothique, le vaisseau édifié pour le pouvoir féodal ne rendant rien à celui édifié en l’honneur du pouvoir divin. Ce rectangle fut cantonné de quatre tours circulaires à archères, suivant l’usage désormais bien établi dans les constructions de l’orbite royale : les deux tours regardant le plateau, au sud, avec un diamètre de 8,25 m, étaient plus importantes que celles regardant la ville, qui avaient pour l’une près de 6 m de diamètre, et pour l’autre 6,50 m. Chacune de celles-ci était flanquée d’une petite tourelle d’escalier sur la petite face du rectangle, mais une seule a survécu aux modifications postérieures. L’ensemble était pourvu d’un talus de base répondant aux normes de la fortification royale, aujourd’hui en grande partie absorbé par les remblais.

   * La grande salle: 
Le grand bâtiment rectangulaire était divisé en trois parties par deux murs de refend. Depuis l’extérieur au nord, on devait accéder directement par une rampe à la grande salle d’apparat située au centre du bâtiment, longue de 16 m pour 9 m de largeur. Il faut aujourd’hui faire preuve de beaucoup d’imagination pour se la représenter: en effet, cette grande salle est devenue… la cour d’honneur du château ! Probablement avant le début du XVIe siècle, elle a été désaffectée et découverte ; puis, au début du XVIIIe siècle, elle a perdu son mur sud alors que ce qui était la face intérieure de son mur nord est devenu la façade du château classique! On peut restituer par la pensée une longue salle dont les murs de 9 m de hauteur supportaient une charpente lambrissée, conférant à la salle toute la noblesse évoquée par le chroniqueur. C’est dans cette salle que se déroulaient les cérémonies officielles, les assemblées.

   * Les tours du Nord: 
 La salle latérale ouest communiquait avec la petite tour d’angle nord par l’intermédiaire de l’escalier en vis situé dans la tourelle accolée ; il est probable qu’une disposition symétrique existait à l’est, mais la tourelle d’escalier éventuelle a été supprimée lors de l’insertion du corps de logis sud-est. L’escalier conservé est du type à voûte hélicoïdale rampante sur couchis ; cette technique était un peu démodée dès la seconde décennie du XIIIe siècle, les vis à noyau portant marches s’étant alors imposées, mais la présence d’un escalier strictement identique à la collégiale édifiée à partir de 1199 permet de penser que l’architecte se contenta de le copier – peut-être s’agissait-il d’ailleurs du même homme de l’art. Les deux petites tours d’angle comportaient trois niveaux séparés par de simples planchers, les voûtes d’arêtes actuelles étant postérieures au Moyen Âge.
Au rez-de-chaussée était une chambre à archères ; on ne les voit plus de l’intérieur en raison des altérations considérables des maçonneries dues aux transformations successives, mais on reconnaît au moins une fente bouchée à l’extérieur dans la tour nord, à l’angle avec la courtine nord.
 Le premier étage des tours était un niveau dépourvu d’archères, s’ouvrant vers l’extérieur par une fenêtre haute du même type que celles de la grande salle et des salles latérales, à ceci près qu’elle était plus petite ; celle de la tour nord-ouest est encore en usage, alors que celle de la tour nord-est, murée, est visible à son angle avec le logis XVIe siècle, derrière une persienne de celui-ci. Ces deux fenêtres hautes regardaient l’est.
 Au-dessus encore était le niveau de défense sommital, pourvu d’un chemin de ronde dont les merlons étaient percés de longues archères, et séparés par des créneaux couverts de linteaux en bâtière. Ces étages hauts ont été considérablement transformés ; à la tour est, plus rien de médiéval n’est plus lisible derrière les papiers peints et les modifications modernes, alors qu’à la tour nord peuvent se voir les reprises pratiquées lors de la surélévation du XVIe siècle, ainsi que les effets d’une reconstruction partielle moderne sur la moitié ouest.

 Tel qu’on peut le restituer, cet édifice est tout à fait atypique dans la production du XIIIe siècle. Le caractère géométrique et le flanquement par des tours à archères était parfaitement dans l’air du temps : en revanche, l’organisation avec une grande salle centrale et deux salles latérales, le tout flanqué par quatre tours, formant un édifice extrêmement allongé, est très peu répandu.



 Historique 







Le château-palais de Manassès de Seignelay fut considéré par tous ses successeurs comme leur résidence par excellence hors les murs d’Orléans, d’autant qu’ils n’hésitèrent pas à aliéner le temporel épiscopal au profit de l’extension de la cathédrale. Ainsi Robert de Courtenay, en 1278, concéda-t-il pour celle-ci toute la place nécessaire occupée par des maisons de l’évêque ; au début de 1358, l’évêque Jean de Montmorency se trouva ainsi obligé de se faire prêter une maison dans le Cloître d’Orléans par le chapitre de Sainte-Croix pour pouvoir s’y retirer lorsqu’il ferait son entrée. Le palais magdunois était donc la seule demeure propre d’importance des évêques ; le petit bourg épiscopal placé sous sa protection tutélaire ne manqua pas d’en profiter, d’autant que Manassès de Seignelay avait fait édifier un pont de pierre pour traverser la Loire, comme il le fit aussi à Jargeau, l’autre ville épiscopale de l’Orléanais.
Parmi les traversées de la Loire, seul le bourg de Beaugency conserve aujourd’hui quelques arches authentiques de son pont médiéval : elles donnent une bonne idée de ce à quoi ressemblait le pont de Meung, car les constructions furent strictement contemporaines. La ville de Meung se développa au point qu’une nouvelle enceinte fut nécessaire pour englober sa population au nord-ouest. La construction de cette enceinte est attestée en 1250, lorsqu’un conflit éclata entre le chapitre SaintLiphard et l’évêque Guillaume de Bucy au sujet du creusement des nouveaux fossés dans le quartier de Champgarnier qui appartenait au chapitre ; le conflit concernait également le lotissement par l’évêque des anciens fossés de l’enceinte précédente, désormais inutiles et comblés.
À cette époque, la nouvelle enceinte était encore simplement palissadée, mais ces palissades furent remplacées plus tard par des murs maçonnés, dont il reste aujourd’hui un pan percé d’une archère au début de la rue Saint-Nicolas ; on reconnaît parfaitement l’emprise des anciens fossés dans la rue Saint-Denis et dans la rue des Fossés Saint-Denis.
 Le château était naturellement le lieu des événements marquants de la vie de la seigneurie épiscopale, mais aussi d’autres événements plus familiaux. On a ainsi mention, en mars 1269, de la signature solennelle de la donation du comté de Bigorre par le comte Eschivat de Chabanais au profit de sa demi-sœur utérine Mathilde de Courtenay, nièce de l’évêque Robert de Courtenay (1253-1279) : la signature intervint dans la ville forte de Meung, dans la « chapelle supérieure » des « maisons de l’évêque », en présence de Guillaume le Noir, archidiacre de Sologne et de sire Gervais de Meung, qui n’était autre que le frère aîné de Jean de Meung, auteur du Roman de la Rose, et par ailleurs archidiacre de Beauce40.
 Le château figurait aussi parmi les étapes fréquentées par les rois lorsqu’ils venaient dans le Val-de-Loire : on se souvient que Manassès de Seignelay s’était insurgé contre l’obligation de loger et de nourrir le train royal lorsqu’il séjournait à Meung, et ne s’en libéra que contre une rente. 








* Un document historique sur le château et la seigneurie

       ¤ Meung sur la base Pop culture

* Sur wikipédia


Le tourisme



La ville de Meung-sur-Loire




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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