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lundi 4 juillet 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Vernon























Fiche N° XVI




 




۩   Le Château-fort de Vernon, à Vernon.











Implanté dans la vallée de la Seine non loin du confluent de l'Epte, qui fut un bras historique servant de frontière, Vernon, dans un beau cadre au milieu d' une plaine fertile sur la rive gauche de la Seine, que l'on traversait sur un pont de vingt deux arches qui la séparait de son centre, était anciennement fermée de murs flanqués de tours dont il reste encore des vestiges... Elle était une place forte importante.
Ce n’est qu’à la fin du Xe siècle que Vernon apparaît dans l’histoire, le castrum de Vernon est mentionné dès avant les années 1040 ; le roi-duc Henri Ier y construisit une tour maîtresse en 1123, lors de la grande campagne de fortification qu’il mena en Normandie à cette époque.









Dénomination : Château-fort


Localisation :  27200 Vernon, département de l'Eure.

Région : Normandie  


Année de construction :  XIIe siècle 




Architecture : 

Le site de traversée était doté d’un pont avant le milieu du XII e siècle, si l’on en croit Robert deTorigni qui relate la traversée de la Seine en 1144 par l’armée de Geoffroy d’Anjou, puis cite le pont en évoquant la traversée par l’armée du duc Henri Plantagenêt, futur Henri II, en 1152 . Dès cette époque, le bourg castral était devenu une ville à part entière : une collégiale dédiée à Notre-Dame y avait été fondée dès le troisième quart du XI e siècle et une seconde église, dédiée à sainte Geneviève, y existait peut-être dès le XII e siècle. Vernon était donc un site majeur, à quelques kilomètres de la frontière avec l’Ile-de-France ; château, ville et pont furent en conséquence un enjeu permanent dans le conflit franco-anglo-normand dans la seconde moitié du XII e siècle.

Il consistait en un pavillon carré de trois niveaux – rez-de-chaussée, premier étage voûté sur croisées d’ogives, combles avec chemin de ronde, desservis par un escalier à vis situé dans l’angle Sud, la cage débordant légèrement sur le volume intérieur des salles. À chacun des angles se trouvait une tourelle circulaire.
Le développement du castrum, puis de la ville fortifiée, fut évidemment intimement lié au croisement entre la traversée de la Seine de direction sud-ouest–nord-est faisant partie d’un itinéraire Beauvais- Évreux et la route de Paris à Rouen en rive gauche qui lui était perpendiculaire.
Dans sa forme définitive, qui prévalut à partir du XIII e siècle, la ville était formée de trois composantes imbriquées : l’enceinte urbaine enveloppant les deux bourgs primitifs, formant un grand triangle rectangle appuyé sur la Seine, interceptant les deux rues majeures ; la deuxième enceinte ovalaire, englobant les développements urbains intervenus au XII e siècle,et, à la charnière entre les deux enceintes, le château royal qui avait une courtine commune avec la première enceinte. Nous reviendrons dans un autre article sur la genèse, semble-t-il complexe, de cet urbanisme et sur l’emplacement du castrum primitif. La fortification de la ville fut ainsi fixée dans son extension maximale au cours du XIII e siècle ; elle ne varia plus après cette date, seuls des aménagements ponctuels y intervenant au cours du XVI e siècle.

Seule demeure en élévation la tour de Vernonnet elle-même, édifice de plan carré de 10,50 m de côté, flanqué par quatre tourelles circulaires de 6,3 m de diamètre, entièrement bâti en appareil régulier de calcaire de Vernon. Ses trois faces nord-ouest, nord-est et sud-est demeurent dans l’état immédiatement postérieur à la restauration menée en 1760-1765 par Lemoyne de Bellisle, ainsi que les tourelles qui les séparent.


* Le premier étage

 La porte primitive de la tour se trouvait au premier étage, dans la face Sud-Ouest. Malgré les repercements et le remplacement des maçonneries intervenus après 1765, on matérialise encore très bien tout le côté gauche (sud-ouest) de cette ancienne porte et, intérieurement, les tableaux du couloir d’accès; l’ouverture rectangulaire, surmontée d’un tympan semi-circulaire plein, était ménagée dans un encadrement rectangulaire où venait s’encastrer le pont-levis d’accès. On reconnaît même, au-dessus de la porte à gauche, une pierre semblant marquer l’issue de la goulotte où coulissait la chaîne permettant de remonter ce pont-levis, qui devait retomber sur une pile de pierre ou plutôt un bâti de bois. A gauche du couloir d’entrée se trouve un petit réduit rectangulaire couvert d’une voûte d’arêtes, dont le mur de fond a été bouché sans doute en 1765 et le mur de façade Sud reconstruit plus récemment; la large ouverture, franchie par un linteau sur coussinets, en était primitivement fermée par une cloison délimitant la latrine de la tourelle Ouest. On débouche ainsi dans la salle du premier étage, la « haute chambre », forme un carré de 5,80 m de hauteur, surmonté d’une voûte sur croisée d’ogives montant à 8,20 m de hauteur. Cette salle possédait sur son mur Nord-Ouest une grande cheminée monumentale dont demeure une partie du contrecœur originel, appareillé en tuileaux minces, disposés en couches appareillées en arêtes de poisson, séparées les unes des autres par un rang horizontal de tuileaux ; elle était encadrée par deux fentes de jour situées de part et d’autre.
À l’époque de la minoterie Planter, la salle a été subdivisée en deux sous niveaux par un plancher intermédiaire en cohérence avec les niveaux adjacents de l’entrepôt. L’éclairage était fourni par des fenêtres aménagées à l’intérieur d’étroites niches, hautes de 5,10 m et couvertes de voûtes en berceau brisé.
Lors de la restauration de 1760-1765, les voûtes des niches ont été défoncées pour aménager des couvrements par des plates-bandes appareillées ; pour autant, leurs naissances ont été laissées en place dans les maçonneries, permettant d’en restituer le dessin. En revanche, aucune indication n’existe plus sur le type de fenêtres qui s’ouvraient au fond de ces niches ; au XVIIIe siècle, une grande et haute fenêtre rectangulaire surmontée d’une fente de jour a été percée dans la niche Nord-Est, alors qu’au contraire, l’ouverture de la niche Sud-Est était remplacée soigneusement par une maçonnerie continue et un soupirail percé en haut de cette niche. Dans les deux tourelles du côté Nord, des couloirs voûtés d’arêtes et des petits escaliers permettaient d’accéder aux deux niveaux superposés d’entresol haut et bas ; seuls les entresols hauts étaient voûtés en coupole. Chacun de ces deux sous-niveaux était pourvu de cinq archères décalées d’un étage sur l’autre. L’intérieur des petites salles des tours a fait l’objet de remaniements considérables depuis 1760 jusqu’à l’abandon de la tour ; on distingue des aménagements liés à la transformation, à usage d’habitation, pour Lemoyne de Bellisle (amincissements de murs pour créer des surfaces planes, placards ou éviers dans les ébrasements d’archères).

Lire la suite http://www.mesqui.net/Articles_fortif/pdf/Vernon_BM.pdf


* Le château des Tourelles

Le château est situé à Vernon, dans l'Eure, près du Vieux-Moulin (monument phare de la ville et unique en son genre). Il fait partie d'un des nombreux châteaux de la ville comme le château de Bizy. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis janvier 1945. L'histoire de ce lieu commence en 1196, quand Philippe Auguste, en lutte contre le roi d'Angleterre, Richard Cœur de Lion, pour lui reprendre la Normandie s'empare de Vernon, et fait de cette ville une base militaire.
Le château est formé d'un donjon carré entouré de quatre tourelles à ses angles. L'ensemble atteint une vingtaine de mètres de haut. Sous la révolution française, ce château servira de minoterie. Le château des Tourelles servit de cadre au tournage du film "Les grandes vacances" avec Louis de Funès.


* Les tours de Vernon

Elles comptent donc parmi les ouvrages royaux les plus certainement attribuables à la décennie 1190- 1200, plus précisément encore à la charnière entre XII e et XIIIe siècles. Elles ont été élevées probablement alors que s’achevait, un peu au Sud-Est, le chantier du château de Guainville édifié à partir de 1192 sur les anciennes terres de Simon d’Anet, récupérées par le roi ; ces deux chantiers sont donc les premiers d’une série d’autres que le roi allait développer sur ses terres normandes à partir de la conquête de 1204. Pour autant, il y eut certainement d’autres chantiers royaux dès avant cette décennie – seul l’un d’entre eux est attesté, celui de la tour Neuve de Bourges qui était terminée en 1190, mais la tour du Palais de Paris avait été lancée à la même époque et ces deux tours furent les premières à marquer le territoire d’un roi, parti désormais vers une guerre totale de conquête.
La tour maîtresse que le roi fit construire à Vernon, première ville normande qui lui appartienne en propre, à la suite d’un échange qui en faisait le propriétaire légitime en dehors de toute conquête, fait figure d’exception dans la série de 25 tours que nous avons recensées en France. Elle était l’une des plus petites en diamètre mais ce n’était pas là son caractère discriminant, puisqu’elle n’était pas si loin de celle du Palais de Paris : 11,4 m pour 12,7 m de diamètre extérieur, 5,4 m pour 5,6 m de diamètre intérieur. On rappellera que la tour de Bourges, la première mentionnée par les textes, fut la plus vaste de toutes les tours royales (19,8 m de diamètre extérieur pour 9,5 m de diamètre intérieur). C’est avec la tour de Vernon que semble, en revanche, apparaître pour la première fois le concept de tour maîtresse isolée sur une enceinte, avec la particularité insigne d’un isolement tant par rapport à l’enceinte de ville qu’à celle du château.



Matériaux : Pierre



Historique :


1049 : Première mention de Vernon dans un manuscrit. C’est en tant que « tour du pont » que le « fort des Tourelles », appelé plutôt tour ou château de Vernonnet au Moyen Âge, fait son apparition dans le compte royal de 1202-1203 ; elle y apparaît comme confiée à la garde d’un certain maître Hugues. Elle ne cessa, tout au long de l’Ancien Régime, d’appartenir au titulaire de la châtellenie de Vernon, qu’il s’agisse du roi ou de l’un des apanagistes ; le 18 décembre 1759,elle sortit néanmoins du domaine direct du titulaire, Charles-Louis-Auguste Fouquet, duc de Belle-Isle et de Gisors, au profit de Jean-Baptiste Lemoyne de Bellisle, intendant du duc Louis d’Orléans, en tant que monnaie d’échange pour des terres que Lemoyne de Bellisle céda afin d’agrandir le domaine de Bizy. Lemoyne de Bellisle, après l’avoir restaurée de fond en comble, l’affieffa par bail emphytéotique en 1765 à l’entrepreneur en meunerie Planter.

Vernon était donc un site majeur, à quelques kilomètres de la frontière avec l’Ile-de-France ; château, ville et pont furent en conséquence un enjeu permanent dans le conflit franco-anglo-normand dans la seconde moitié du XIIe siècle. Le bourg situé à l’extérieur des murs fut incendié par Louis VII, en avril 1153, en représailles aux exactions de Richard I de Vernon ; la même année, en juillet, le roi, aidé par le comte de Flandre Thierry d’Alsace et son armée, assiégea le castrum.
Selon Robert de Torigny, le castrum aurait résisté pendant quinze jours à tous les assauts et à diverses machines de guerre ; le roi, inquiet du départ annoncé de Thierry d’Alsace, aurait alors négocié avec Richard I de Vernon un compromis. L’oriflamme royal devait être hissé à la tour du château et celle-ci confiée à la garde de Goël, fils de Baudry de Baudemont, déjà vassal du roi en raison de la remise du Vexin normand par le duc Henri en 1150, ainsi que de Richard de Vernon. Quoi qu’ait pensé et écrit le chroniqueur à propos de cet épisode, le castrum demeura sous contrôle de Louis VII jusqu’en août 1154, date à laquelle, à l’occasion de la trêve signée entre les deux princes, il réintégra l’orbite ducale ; on notera qu’il était qualifié à cette époque de « château extrêmement fort » (firmissimum castrum). Quarante ans plus tard, Philippe Auguste, déjà maître de Gisors par traîtrise en 1193,s’empara de la vallée de l’Eure en 1194.
À la fin de 1195, le rapport de force était tel autour de Vernon que le roi de France fut en situation d’imposer un abandon par le seigneur titulaire, Richard II de Vernon ; en échange, Philippe Auguste lui donnait le château de Montmélian situé au nord de Paris (commune de Saint-Witz, Val-d’Oise) et les droits afférents, ce qui était autrement moins valorisant mais dut paraître un compromis acceptable par Richard II qui se voyait, par ailleurs, confirmer la seigneurie de Néhou en Cotentin par Richard Ier d’Angleterre. Dès lors, Vernon demeura châtellenie royale, particulièrement fréquentée par Philippe Auguste, puis par tous les rois ou les princesses apanagistes. À partir du XVIe siècle, la châtellenie fut systématiquement aliénée au profit de princes de la maison royale ou de grands dignitaires. C’est sous les deux derniers d’entre eux, le maréchal de Belle-Isle et le duc de Penthièvre, que le château commença d’être démantelé (1752), puis l’enceinte de la ville (1779). Cependant la disparition de celle-ci fut plus rapide que celle de l’enceinte castrale dont l’arasement ne se produisit que dans les années 1950, lors de la Reconstruction.








Sur la base Mérimée

Sur Wikipédia

¤ Deux documents sur "La tour des Archives et 
le fort des Tourelles de Vernon (Eure)"

¤ Un document sur le château royal

¤ Un document sur la ville du centre 
d'études Vernonnais



Tourisme Eure

La vallée Royale de l'Eure



La ville de Vernon




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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