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lundi 11 juillet 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Lafauche























Fiche N° II







۩   Le Château-fort de Lafauche, à Lafauche.



Implanté proche de Chaumont, à la lisière du département, Lafauche, surplombe la plaine de Prez à 400 m d'altitude. Placé à une quarantaine de kilomètres au Sud-Est de Saint-Dizier, la commune fait partie du département de la Haute-Marne, elle a été le théâtre d'invasions, de guerres, ce qui l'a amenée à bâtir une forteresse au XIe siècle d'une importance stratégique à son époque; le château, construit au sommet de la montagne, était vaste, bien fortifié, ceint d'un mur de 1 mètre 52 d'épaisseur, et  flanqué de dix-huit tours.








Dénomination : Château-fort

Localisation :  52700 Lafauche, 
département de la Haute-Marne.

Région : Alsace-Champagne-Ardennes Lorraine  

Année de construction :  XIe siècle 





Architecture : 

Le château Lafauche (ISMH), forteresse du XIe siècle a pour superficie 5 ha, ce qui témoigne de son importance stratégique au Moyen-âge (Il était le dernier bastion du royaume dans le comté de Champagne).
 Le château, construit au sommet de la montagne, était vaste, bien fortifié, ceint d'un mur de 1 mètre 52 d'épaisseur, et  flanqué de dix-huit tours. Il aurait été bâti au XIe siècle, suivant le millésime trouvé sur une serrure de la porte, en excellentes pierres de taille, carrière de Chalvraines distante de 6 km.
Deux pont-levis donnaient accès dans l'enclos et au-dessus de la porte principale dite des Griffons étaient  les armes de France et celles de Lorraine, qu'on retrouvait sur la porte de la tour féodale. Cette tour était un immense donjon à trois étages que desservait un escalier de pierre. Au dessus de laquelle, on découvrait la ville de La Mothe, distante de 17 kilomètres, avec laquelle on communiquait et correspondait en temps de guerre, suivant les traditions (C'est ce qui a fait naître la légende des souterrains communiquant avec La Mothe).

Neuf tours étaient encore visibles au XIXe siècle. Trois ha de ruines à découvrir au cours d'une promenade dans un lieu magique. L'existence de structures antérieures au XVe siècle à la cour haute est certaine, puisqu'il en reste des vestiges d'une muraille polygonale d'enveloppe soutenue de contreforts dont reste un exemplaire, au point ou se raccorde l'ouvrage fin XVe siècle de la "Porte des Griffons".

La chronologie relative des vestiges révèle un état intermédiaire entre ce mur d'enveloppe peut-être fin XIIe ou XIIIe siècle et la construction de la porte des Griffons : cet état est matérialisé par l'adossement d'un contrefort creux abritant un conduit de latrine à fosse à l'usage de bâtiments disparus qui s'élevaient au Nord de la cour haute. Il faut noter que le plan polygonal irrégulier à contreforts du mur le plus ancien, enveloppant le socle rocheux de la cour haute, n'est pas bien exprimé sur les plans du XVIIIe siècle, au moins pour la partie qui reste visible. Au delà de ces observations nécessairement superficielles, et des indications parfois contradictoires des textes et des plans, seuls des sondages archéologiques permettraient de mieux comprendre les bâtiments du donjon et leur chronologie.

Du fait de sa position topographique sur un éperon barré relativement étroit et escarpé, le Château de Lafauche est étagé sur deux niveaux :
La plate-forme haute coiffant une arête rocheuse aménagée, constitue le "donjon", ou noyau résidentiel et défensif du château depuis le XIIe siècle, avec son enceinte propre, épousant les contours du socle rocheux, assez peu fortifiée du côté dominant (est).
Autour et en contrebas de cette "cour haute", une vaste enceinte fossoyée définit la "basse-cour" établie sur un adoucissement des pentes de l'éperon. Cette enceinte extérieure se rattache à celle du donjon du côté le plus exposé, le front ouest, ou le château est retranché du plateau par un fossé particulièrement profond. 

La tour féodale possédait  un escalier en pierres de taille, sur le portique duquel étaient gravé les armoiries de France. Cette tour était un immense donjon à trois étages.
Des escaliers étroits, recouverts, conduisaient de ce donjon à quatre autres tours rondes et moins élevées, construites sur la même ligne que la grande tour, deux à droite et deux à gauche.

Il y avait des souterrains et des prisons d'une profondeur importante (dans la tour appelée tour Lardier, la première tour ronde à droite du donjon).  



Matériaux: Pierre



Historique : 

Mentionné en 1158, ce château est habité par Hugues de Lafauche, chevalier banneret du roi de France Philippe-Auguste sous suzeraineté du sire de Joinville. Il est le fondateur de l'abbaye de Morimond.
Le 6 janvier 1362, le château subit un siège mené Humbert de Bulgneville motivé par la succession de la famille de Lafauche.
Humbert bien que victorieux devra renoncer au château. Au XVe siècle la place échoit à la famille de Vaudemont. C'est Jean de Vergy qui entreprend la modernisation du château vers 1446. A l'extinction des Vergy, le château sera alors partagé entre plusieurs familles : Baudricourt, Luxembourg. Jean de Baudricourt est le fils de Robert, celui qui a armé Jeanne d'Arc. Ce châtelain va transformé le château pour l'artillerie. A cette époque la porte des Griffons porte les armes de le Lorraine, mais le château est aussi sous l'autorité des rois de France depuis Charles VI le Fol en 1409.

Le château de Lafauche a été reconstruit à la fin du XVe siècle, solidement bâti et bien distribué par Jean de Baudricourt, pour soutenir un long siège d'artillerie. Il était alors sur la frontière du royaume de France, face au duché de Bar et au duché de Lorraine. On peut encore apercevoir, sur une petite colline dite le Châtelot, des ouvrages pour protéger le château et arrêter les assiégeants. On en trouve d'autres, sur différentes éminences environnantes. Le château passera à Jean d' Amboise puis à Antoine de Clermont.
En 1580  Lafauche est pris par les troupes du roi Henri II lors des guerres de religion. En 1582 la place est donnée à Anne de Joyeuse, Marguerite de Lorraine en héritera . Elle est petite fille du duc de Lorraine Antoine. Elle se mariera à Antoine de Luxembourg en 1599. La château va encore changer plusieurs fois d'occupant ; Hyacinthe de LIGNE (1684), famille de Crozat de Thiers (1793). C'est elle qui édifiera un nouveau corps de logis aujourd'hui disparu.

Le château est vendu comme bien d'émigré à la Révolution. Il sera exploité comme carrière de pierres jusqu'au XIXe siècle. En 1900, le logis avait encore son toit. En juillet 1926 Julien Polti, architecte des Monuments Historiques prend le château sous sa protection. Il sera inscrit comme Monument Historique le 4 février 1927. Propriété de la famille Rothea, la ruine est rachetée en 1983 par la commune de Lafauche. Une association est créée pour la restauration des lieux . Il faut déplorer la destruction des restes du logis de 1740 effectuée en 1988, un choix aujourd'hui regretté...







Sur la base Pop culture

Sur Wikipédia

Un document de l'association 
"Les amis du Château de Lafauche"


Tourisme en Haute-Marne



La ville de Lafauche



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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
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