Armorial du royaume de France (ancien)
Surplombant la vallée de la Crise à deux pas de Soissons et de la forêt de Retz dans le département de l'Aisne, Berzy a, depuis des lustres maintenant, chargée ses ailes d'histoire, d'art et de passion. Au sud du département, presque à fleur avec le département de l'Oise, Berzy est centré entre Coucy-Auffrique, Reims, Compiègne, Noyon, Laon, cinq villes aux noms évocateur, bercées de traits d'histoire qui nous ont amenés vers les rois, les seigneurs, les château-forts...
Dénomination : Château-Fort
Localisation : 02200, Berzy-le-Sec,
département de l'Aisne.
Région : Hauts-de-France
Année de construction : XII-XVIe siècle
L'architecture :
Berzy apparaît pour la première fois dans les textes en 1161. Le château, voisin de l’église communale dédiée à saint Quentin, a été construit sur plusieurs périodes entre le XIIe et le XVIe siècle. Les embellissements de style renaissance les plus significatifs de son architecture sont imputables à Nicolas de Louvain, chambellan du duc d’Orléans et capitaine du château de Villers-Cotterêts lorsqu’il entra en possession du château de Berzy. Du XVIIIe siècle jusqu’aux ravages de la Grande Guerre, le château sera vraisemblablement transformé en exploitation agricole. Déchiqueté par les obus et menacé de ruine, le site sera inscrit aux Monuments Historiques dès 1926 mais à cause d’un procès intenté par le propriétaire il faudra attendre 1932 pour que les premiers travaux de consolidation soient entrepris.
Le château n'était guère qu'un logis fortifié, dans l'enceinte duquel se trouvait autrefois une petite cour. L'ensemble n'était flanqué que par d'originales tourelles sur contreforts. L'influence des deux châteaux ducaux est nette, bien que Berzy n'ait certainement jamais reçu la visite de leurs architectes. Un chemin de ronde continu et entièrement de niveau se développait en effet sur tout le périmètre de l'enceinte, rappelant la disposition analogue de La Ferté-Milon. A Berzy cependant, l'exécution n'est pas aussi soignée, puisque seule une faible partie du chemin de ronde était pourvue de mâchicoulis. Une autre particularité mérite d'être retenue à Berzy, mais elle est, cette fois, parfaitement originale. Le châtelet d'entrée de ce château est, en effet, un curieux ouvrage : rectangulaire, et fortement en saillie par rapport aux courtines, il était protégé par deux tourelles sur contreforts. Le passage d'entrée, long de dix mètres et en grande partie voûté, était défendu successivement par un pont-levis charretier, des mâchicoulis intérieurs, une herse et des vantaux. Le dispositif ne prévoyait donc pas de pont-levis particulier pour les piétons, comme c'était l'habitude à l'époque : en contrepartie, un passage circulaire était ménagé dans le mur latéral du couloir, évitant l'ouverture des vantaux pour les piétons.
L’ancien château de Berzy qui, depuis longtemps fût converti en ferme, paraît être une construction de la fin du XIIIe siècle ou du commencement du XIVe siècle. Les bâtiments d’habitation qui remontaient à cette époque ont complètement disparu. L'ancien corps des logis porte le cachet de la Renaissance ; la distribution a été changée à plusieurs reprises ; mais des cheminées ornées de colonnes, des fenêtres divisées par deux meneaux en croix, la porte à plein-cintre dans la cour, surmontée d’arceaux semblables, indiquent d’une manière certaine qu’il a été sinon élevé, au moins entièrement fait au XVIe siècle.
L’enceinte des murailles du château de Berzy s’est conservée sauf quelques parties de murs réparées plus nouvellement, telle qu’elle était à l’origine. Elle forme un carré un peu irrégulier. Le côté sud-est à 48 mètres de long, celui du sud-ouest ou des champs 44 mètres environ ; celui du nord-ouest 51 mètres, et celui du nord-est, y compris la porte, 32 mètres. Tous ces murs de défense ont conservé une hauteur approximative de 10 mètres ; aux quatre angles et contre les courtines, à une distance de 12 à 15 mètres les uns des autres, on a placé de larges contreforts qui étaient surmontés de tourelles avec mâchicoulis.
La porte, beaucoup mieux conservée que tout le reste s’avance de six mètres sur la face nord-est du château. Deux hautes tours d’un beau style se dressent à droite et à gauche ; elles sont couronnées d’un rang de consoles qui supportaient une corniche et formaient des mâchicoulis.
Le même système de défense est établi au dessus du cintre de la porte et devait, en surmontant l’ensemble des murailles, établir une galerie de communication entre toutes les parties de la place. Les deux tours ne présentent la forme cylindrique qu’à leur couronnement ; leur partie inférieure se trouve composée de la réunion de quatre piliers massifs de pierre décrivant à leur base une croix grecque.
Comme dans les châteaux de cette époque, celui de Berzy avait son entée défendue par un pont levis ; les longues pièces de bois, destinées à le manœuvrer, venaient se loger dans deux vides ménagés le long des tours. De cette manière, le dessus de la porte, au lieu de présenter un mur plat avec deux grandes rainures sans élégance, montre un large et beau pilastre, orné de trois écussons et d’un encadrement carré dans lequel on avait sans doute placé autrefois la statue du saint le plus vénéré par les maîtres du château.
Historique :
Depuis le IXe siècle, la terre de Berzy, au sud de la ville de Soissons et dans l’actuel département de l’Aisne, était en la possession de l’abbaye Saint-Médard, un des éléments de son patrimoine foncier donc. Dans la seconde moitié du XIIe siècle cependant, apparait un lignage chevaleresque à Berzy, lequel demeure sous la suzeraineté du comte de Soissons. On sait d’ailleurs que le seigneur de Berzy participe en 1208 à la croisade contre les Albigeois. Par la suite, ses descendants élèveront une forteresse dominant la vallée de la Crise.
Avant que la seigneurie de Berzy ne revienne en 1445 à Pierre de Louvain, ce noble lignage s’éteignant, qui n’est autre qu’un chevalier de l‘entourage du duc d’Orléans et des rois capétiens, puis aux D’Estrées au siècle suivant. Du logis seigneurial de Berzy, il ne reste rien. Les corps de bâtiments à usage d’habitation visibles aujourd’hui portent ainsi la marque de la Renaissance et sont vraisemblablement dus à une campagne de construction initiée par Pierre de Louvain. De même que l’on remarque la présence d’une chapelle castrale, voutée d’ogives, laquelle peut être datée du commencement du XVIe siècle.
A l’époque moderne d’ailleurs, le château n’est plus que le siège d’une exploitation foncière, les fermiers qui occupent le site attendant le XIXe siècle avant de faire construire des locaux agricoles ou locatifs à Berzy. Ceux-ci, tout comme l’ensemble du site castral, subiront d’intenses bombardements en 1918, lors de la première Guerre mondiale. Son classement en 1926 au titre des Monuments historiques est davantage dû à la présence visible encore aujourd’hui de vestiges d’architecture militaire. Une enceinte, quadrangulaire et d’une cinquantaine de mètres de côté, subsiste en partie, et surtout, avec celle-ci, la porte de l’ancien château des seigneurs de Berzy. Précédée à l’origine d’un pont-levis, celle-ci est encadrée par deux hautes tours. Ces imposantes constructions, élevées sur la base de quatre piliers formant une croix grecque, sont surmontées d’une corniche formant des mâchicoulis. D’autres défenses, une herse et un assommoir, équipent ce passage vouté en berceau.
Au XVIe siècle, Claude de Louvain, Seigneur et Vicomte de Berzy-le-sec, évêque de Soissons, fait bâtir la chapelle flamboyante au pied de la muraille dans l'angle Sud-Est de la porte fortifiée. La chapelle fut achevée après 1503, date à laquelle son fondateur, Claude de Louvain, pût « associer la crosse épiscopale à son blason ». L’oratoire a servi de logement quand le château était utilisé comme ferme et fut considérablement éprouvée par la première guerre mondiale. Au lendemain de cette dernière, le service des « Beaux-Arts » l'a restaurée dans son esprit primitif de chapelle. Elle est construite, à peu près au niveau de la porterie, sur la voûte d'un cellier, de plain-pied avec le fossé. La chapelle est actuellement desservie au Nord par un escalier qui descend de l'ancien vestibule. Elle est ouverte en partie haute par un passage de plain-pied avec l'actuelle grande terrasse.
Le château n'était guère qu'un logis fortifié, dans l'enceinte duquel se trouvait autrefois une petite cour. L'ensemble n'était flanqué que par d'originales tourelles sur contreforts. L'influence des deux châteaux ducaux est nette, bien que Berzy n'ait certainement jamais reçu la visite de leurs architectes. Un chemin de ronde continu et entièrement de niveau se développait en effet sur tout le périmètre de l'enceinte, rappelant la disposition analogue de La Ferté-Milon. A Berzy cependant, l'exécution n'est pas aussi soignée, puisque seule une faible partie du chemin de ronde était pourvue de mâchicoulis. Une autre particularité mérite d'être retenue à Berzy, mais elle est, cette fois, parfaitement originale. Le châtelet d'entrée de ce château est, en effet, un curieux ouvrage : rectangulaire, et fortement en saillie par rapport aux courtines, il était protégé par deux tourelles sur contreforts. Le passage d'entrée, long de dix mètres et en grande partie voûté, était défendu successivement par un pont-levis charretier, des mâchicoulis intérieurs, une herse et des vantaux. Le dispositif ne prévoyait donc pas de pont-levis particulier pour les piétons, comme c'était l'habitude à l'époque : en contrepartie, un passage circulaire était ménagé dans le mur latéral du couloir, évitant l'ouverture des vantaux pour les piétons.
L’ancien château de Berzy qui, depuis longtemps fût converti en ferme, paraît être une construction de la fin du XIIIe siècle ou du commencement du XIVe siècle. Les bâtiments d’habitation qui remontaient à cette époque ont complètement disparu. L'ancien corps des logis porte le cachet de la Renaissance ; la distribution a été changée à plusieurs reprises ; mais des cheminées ornées de colonnes, des fenêtres divisées par deux meneaux en croix, la porte à plein-cintre dans la cour, surmontée d’arceaux semblables, indiquent d’une manière certaine qu’il a été sinon élevé, au moins entièrement fait au XVIe siècle.
L’enceinte des murailles du château de Berzy s’est conservée sauf quelques parties de murs réparées plus nouvellement, telle qu’elle était à l’origine. Elle forme un carré un peu irrégulier. Le côté sud-est à 48 mètres de long, celui du sud-ouest ou des champs 44 mètres environ ; celui du nord-ouest 51 mètres, et celui du nord-est, y compris la porte, 32 mètres. Tous ces murs de défense ont conservé une hauteur approximative de 10 mètres ; aux quatre angles et contre les courtines, à une distance de 12 à 15 mètres les uns des autres, on a placé de larges contreforts qui étaient surmontés de tourelles avec mâchicoulis.
La porte, beaucoup mieux conservée que tout le reste s’avance de six mètres sur la face nord-est du château. Deux hautes tours d’un beau style se dressent à droite et à gauche ; elles sont couronnées d’un rang de consoles qui supportaient une corniche et formaient des mâchicoulis.
Le même système de défense est établi au dessus du cintre de la porte et devait, en surmontant l’ensemble des murailles, établir une galerie de communication entre toutes les parties de la place. Les deux tours ne présentent la forme cylindrique qu’à leur couronnement ; leur partie inférieure se trouve composée de la réunion de quatre piliers massifs de pierre décrivant à leur base une croix grecque.
Comme dans les châteaux de cette époque, celui de Berzy avait son entée défendue par un pont levis ; les longues pièces de bois, destinées à le manœuvrer, venaient se loger dans deux vides ménagés le long des tours. De cette manière, le dessus de la porte, au lieu de présenter un mur plat avec deux grandes rainures sans élégance, montre un large et beau pilastre, orné de trois écussons et d’un encadrement carré dans lequel on avait sans doute placé autrefois la statue du saint le plus vénéré par les maîtres du château.
Matériaux : Pierre
Historique :
Depuis le IXe siècle, la terre de Berzy, au sud de la ville de Soissons et dans l’actuel département de l’Aisne, était en la possession de l’abbaye Saint-Médard, un des éléments de son patrimoine foncier donc. Dans la seconde moitié du XIIe siècle cependant, apparait un lignage chevaleresque à Berzy, lequel demeure sous la suzeraineté du comte de Soissons. On sait d’ailleurs que le seigneur de Berzy participe en 1208 à la croisade contre les Albigeois. Par la suite, ses descendants élèveront une forteresse dominant la vallée de la Crise.
Avant que la seigneurie de Berzy ne revienne en 1445 à Pierre de Louvain, ce noble lignage s’éteignant, qui n’est autre qu’un chevalier de l‘entourage du duc d’Orléans et des rois capétiens, puis aux D’Estrées au siècle suivant. Du logis seigneurial de Berzy, il ne reste rien. Les corps de bâtiments à usage d’habitation visibles aujourd’hui portent ainsi la marque de la Renaissance et sont vraisemblablement dus à une campagne de construction initiée par Pierre de Louvain. De même que l’on remarque la présence d’une chapelle castrale, voutée d’ogives, laquelle peut être datée du commencement du XVIe siècle.
A l’époque moderne d’ailleurs, le château n’est plus que le siège d’une exploitation foncière, les fermiers qui occupent le site attendant le XIXe siècle avant de faire construire des locaux agricoles ou locatifs à Berzy. Ceux-ci, tout comme l’ensemble du site castral, subiront d’intenses bombardements en 1918, lors de la première Guerre mondiale. Son classement en 1926 au titre des Monuments historiques est davantage dû à la présence visible encore aujourd’hui de vestiges d’architecture militaire. Une enceinte, quadrangulaire et d’une cinquantaine de mètres de côté, subsiste en partie, et surtout, avec celle-ci, la porte de l’ancien château des seigneurs de Berzy. Précédée à l’origine d’un pont-levis, celle-ci est encadrée par deux hautes tours. Ces imposantes constructions, élevées sur la base de quatre piliers formant une croix grecque, sont surmontées d’une corniche formant des mâchicoulis. D’autres défenses, une herse et un assommoir, équipent ce passage vouté en berceau.
Au XVIe siècle, Claude de Louvain, Seigneur et Vicomte de Berzy-le-sec, évêque de Soissons, fait bâtir la chapelle flamboyante au pied de la muraille dans l'angle Sud-Est de la porte fortifiée. La chapelle fut achevée après 1503, date à laquelle son fondateur, Claude de Louvain, pût « associer la crosse épiscopale à son blason ». L’oratoire a servi de logement quand le château était utilisé comme ferme et fut considérablement éprouvée par la première guerre mondiale. Au lendemain de cette dernière, le service des « Beaux-Arts » l'a restaurée dans son esprit primitif de chapelle. Elle est construite, à peu près au niveau de la porterie, sur la voûte d'un cellier, de plain-pied avec le fossé. La chapelle est actuellement desservie au Nord par un escalier qui descend de l'ancien vestibule. Elle est ouverte en partie haute par un passage de plain-pied avec l'actuelle grande terrasse.
Berzy sur la base Pop culture
Un très bon et beau document sur
l'historique du château
Sur le site de la Fondation du patrimoine
Sur le site de la Société Archéologie,
historique et scientifique de Soissons
Tourisme Aisne
La ville de Berzy-le-Sec
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
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La chappelle
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