Blason de la France ancienne
Fiche N° 2
Maison forte
Dénomination : Maison forte
Localisation : 02270 Chalandry, département de l'Aisne
Région : Hauts-de-France
Année de construction : XIIe- XIIIe siècle
C'était une ancienne résidence seigneuriale. Le Château de Chalandry est de style médiéval. C'était une ancienne maison-forte. Sa construction date du XVIe siècle. Une famille de Chalandry, vassale de l'abbaye Saint-Jean de Laon, est citée, au XIIe siècle. La maison forte fut reconstruite au XVIe siècle. Le Château de Chalandry est privé et fermé au Public.
Le Château de Chalandry s'appelait le Mote en 1385 (A. N. P, 136); la Mote en 1458 et la Mothe-lez-Chalandry en 1488 (A. A.) ; la Motte (carte de Cassini); la Motte ou la Mothe indistinctement aux 17e et 18e siècles.
Le mot Motte ou Mothe signifie en vieux français butte, éminence, monticule. Cette dénomination du fief principal de Chalandry doit venir ou 1° du voisinage de la montagne de Saint-Aubin ; 2° ou plutôt d'une petite élévation de terre, faite de mains d'homme, devant l'ancien manoir, pour servir de tribunal au seigneur ou à son bailli. Le Château de Chalandry s'appelait le Mote en 1385 (A. N. P, 136); la Mote en 1458 et la Mothe-lez-Chalandry en 1488 (A. A.) ; la Motte (carte de Cassini); la Motte ou la Mothe indistinctement aux 17e et 18e siècles.
Le vieux manoir féodal a certainement subit depuis son premier établissement, bien des transformations. Ce qu'il offre de caractéristique, c'est sa construction en carré, à pans coupés. Le quartier septentrional n'existe plus, mais on en a rencontré bien des fois les fondations ; il aura été supprimé au XVIe siècle pour agrandir la cour intérieure et la rendre plus propre à une exploitation agricole. Les rares débris de style ogival qui apparaissent encore en quelques parties de l'édifice actuel permettent de faire remonter sa construction au XIIIe siècle et peut-être au XIIe.
Dans le pan de l'aile gauche, s'ouvrant au midi, il existe notamment une fenêtre géminée à plusieurs colonnnettes de forme ogivale. Un décor de même style ornait, il n'y a pas bien longtemps encore, la porte principale du logis dans l'intérieur duquel se trouvaient de grandes cheminées à colonnes. Une petite chambre du premier étage desservie par l'escalier de la tourelle, est à peu près la seule portion du monument du Moyen-Age restée intacte.
Sa voûte régulière et ses arceaux en saillie, se croisant, lui ont conservé sa physionomie originale. Elle peut donner une vague idée de cette antique demeure féodale, aujourd'hui d'aspect rude et maussade, mais qui dut faire belle ligure dans son temps, avec sa façade gothique, sa porte cintrée, son lourd pont-levis, sa rangée de fenêtres architecturales, profilant leurs lignes blanchâtres et leurs arcades légères, sur le fond gris mat des épaisses murailles de grès. La petite tourelle, déjà mentionnée, offre une grâcieuse ornementation du style ogival tertiaire on flamboyant, qu'elle a due recevoir en 1596, lors de la réparation du château. Le fronton est décoré d'un écu, aujourd'hui presque illisible, mais laissant cependant deviner trois fleurs de lys et deux griffons comme supports. Elle avait probablement trois soeurs, sises, comme elle, à chacun des trois autres angles de la cour.
Comme plusieurs endroits du Laonnois, habités de toute ancienneté, les montagnes de Chalandry, appelées autrefois, la grande Mont d'Eze et la petite Noirmont, ont leur légende de Gargantua. Ce géant bien français, héros d'un grand nombre d'exploits extraordinaires, immortalisé par Rabelais, a dû être substitué à un Hercule antique auquel la tradition de l'époque aura attribué les mêmes hauts faits. La légende rapporte que le géant ayant vidé sa hotte à Molinchart (Hottée de Gargantua entassement chaotique et formidable de grès énormes), arriva à Chalandry en faisant des enjambées de trois lieues. Là, gêné dans sa marche par la terre qui était entrée dans ses bottes, il les retira pour les vider et forma ainsi les deux monticules en question, un par botte. Puis, saisissant une pierre mêlée à cette terre, il la lança, pour se distraire, dans la direction du Nord. Elle tomba à 6 kilomètres, à Bois-les-Pargny, où elle se ficha de plusieurs mètres dans le sol. C'est la Pierre ou Verziau de Gar- gantua (verziau, en picard, signifie pierre à aiguiser, ou pierre en ayant la forme), autrement dit le menhir de Bois-les-Pargny déjà cité. Edouard Fleury avait probablement connaissance de cette légende lorsqu'il écrivit dans son tome Ier des Antiquités et Monuments de l'Aisne, p. 98 : « Le grès dont se compose le menhir de Bois-les-Pargny n'appartient pas à la colline calcaire dans laquelle ce monolithe est assis. Il vient évidemment des bancs siliceux de grès ou des localités plus ou moins voisines du canton de Marle où cette roche se montre, ou de Chalandry, ou des buttes de Barenton »
Dans le village il y avait trois fiefs, chacun avait sa résidence ou maison seigneuriale ; sa population était groupée auprès. C'était par ordre d'importance :
1° la Motte (actuellement le Château de Chalandry)
2° l'Arche
3° Brissy.
Les possesseurs, de ces trois seigneuries, vassales ou arrière- vassales de Saint-Jean, et dont le domaine en terres équivalait à celui d'un gros fermier de nos jours, faisaient partie de cette petite noblesse de campagne dont un historien moderne a dit qu'elle « est la plus méconnue mais non la moins intéressante à étudier. »
Matériaux : Pierre
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L'histoire du village et du château
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