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samedi 20 février 2016

Fiche historique, les forteresses; Ham
























Fiche Historique N° 12





Située sur les rives de la Somme entre Péronne et Tergnier, Ham, cette forteresse colossale du pays Hamois fait partie du département de la Somme en région Hauts de France.
La ville possède des vestiges d'un château-fort dont les premiers remparts, élevés en pierre, datent du XIIIe siècle sous le règne du seigneur des lieux : Odon IV.


     





Dénomination : Forteresse


Localisation :  80400,  Ham, département de la Somme

Région : Hauts-de-France.


Année de construction :  XIe Siècle







Architecture : 


Si l'on compare le plan de 1631 avec celui de 1862 on reconnaîtra de suite que le périmètre des murailles de la ville n'a pour ainsi dire pas été modifié depuis le XVIe siècle. L'enceinte protégée de trois côtés à l'Est au Nord et à l'Ouest, par le cours de la Somme, et par des marais tourbeux aujourd'hui desséchés et convertis en hardines n'était abordable en 1631 que du côté Nord et de ce côté. La ville était couverte par un étang et par le château-fort qui défendaient l'accès des portes Noyon et Chauny, Ham avait alors, comme aujourd' hui, trois portes;
La porte Péronne, nommée aujourd' hui porte Saint-Quentin
La porte Chaumoise ou Chauny
La porte Noyon ou Paris
Cette dernière, sur le plan manuscrit de 1 677, est encore placée entre deux tours on voit par là que la porte Noyon, qui vient d' être démolie, avait été bâtie après 1 677.

Les murs de Ham doivent dater en partie du XVe siècle si nous admettons qu' ils ont été bâtis au moyen de la cession que le roi Louis XI fit de 1 467 à 1 475 des deniers destinés aux fortifications de la ville. Ils se composent presque partout d' un soubassement en grès de deux mètres de hauteur qui soutient une muraille revêtue de briques émaillée d' un grand nombre de grès placés en boutisse, dont l' intérieur, de trois à quatre mètres d' épaisseur, est composé d' un blocage de moellons. A six mètres environ règne un cordon surmonté d' un mur de deux mètres de hauteur, mais d' une moindre épaisseur. Ces murailles n' auraient évidemment pas pu résister au fracas des boulets tirés à petite distance, mais elles étaient suffisemment protégées au loin par des marais et des eaux tourbeuses qui présentaient de grandes difficultés à l' approche de l' artillerie.
On avait utilisé avec intelligence les eaux de la Somme pour la défense la place du côté du Nord. La rivière, gonflée par des barrages et divisée en plusieurs bras, était disposée de manière à rendre l' accès de la ville très difficile du côté de Saint-Sulpice;
 Le premier bras s' avançait jusqu' au pied de la tour de Benne, là retenu par un barrage qui renflait les eaux de la Somme, il emplissait les fossés de Saint-Sulpice et passait sous le Pont de la Foulerie où, selon toute probabilité, il faisait marcher les foulons d' une fabrique de draps. On voyait au XIXe siècle encore les traces du fossé qui amenait les eaux vers la tour de Benne et de celui qui traversait la chaussée contre le calvaire actuel de Saint-Sulpice.

Le second bras, qui baignait la tenaille de l' Abreuvoir, placée là où se trouve aujourd' hui la limite de l' octroi entre Ham et Saint-Sulpice passait dans un fossé dont on reconnaît la trace à la borne de l' octroi de Ham près de la maison Dangreville.

Le troisième bras passait dans le lit actuel de la Somme sous deux ponts dont l' un s' appelait le Pont inutile et l' autre le Pont des Moulins. Ce dernier faisait tourner les moulins de l' abbaye.

On rencontrait le quatrième bras un peu avant la porte Saint-Quentin, il passait sous un pont appelé le Pont Notre-Dame et faisait marcher un tordoir. Le plan de 1 631 indique un grand nombre de tours qui se trouvaient enclavées dans les murailles de la ville et dont quelques unes existent encore aujourd' hui. Voici les noms de ces tours que j' ai indiquées sur le plan moderne joint à cet ouvrage. La tour, qui est à l'angle de la place Marotaine, portait le nom de Corps de Garde des Bordeaux, un peu plus loin, sur le rempart Nord, nous trouvons la Tour du Pas de Cheval, le Corps de Garde de la Tour Rouge, la Tour du Curé, le Bastion de l' Abbaye.

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Le donjon mesurait 33 m de hauteur, 33 m de diamètre, 11 m d'épaisseur de murs.




Matériaux : Pierre




Historique :


La ville de Ham possède les vestiges d'un château-fort dont les premiers remparts élevés en pierre datent du XIIIe siècle sous le règne du seigneur des lieux : Odon IV. Dès le XVe siècle, sous l'influence de Jean II de Luxembourg-Ligny, puis de son neveu Louis de Luxembourg-Saint-Pol, le château se transforme en une véritable forteresse féodale qui est très convoitée. Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol et connétable de Louis XI en 1465, fait édifier un donjon monumental.

Cité dans une charte de 1052, le château de Ham fut reconstruit au XIIIe siècle par Odon IV de Ham qui lui donna son plan définitif, composé d'une enceinte polygonale cantonnée de grosses tours cylindriques. Enguerrand de Coucy racheta la seigneurie en 1380 et sa fille la revendit en 1400 à Louis d'Orléans qui l'intégra à son réseau de forteresses, parmi lesquelles La Ferté-Milon, Pierrefonds et Fère-en-Tardenois. On doit à son intense activité de bâtisseur la reconstruction de la forteresse, reconstruction parachevée après 1418 par Louis de Luxembourg, qui avait acquis la seigneurie à la suite de l'assassinat de Louis d'Orléans.




































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