Espace exposition

mercredi 24 février 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. La Neuville-sur-Essonne























Fiche N° III




 



۩  Le Château-fort de La Neuville, à La Neuville sur Essonne.











La commune de La Neuville-sur-Essonne se trouve dans le quadrant Nord du département du Loiret, dans la région agricole du Gâtinais riche, proche de Pithiviers, Montargis et Fontainebleau situé au Nord-Ouest de la ville, parmi un paysage dont la ruralité s'affirme par la présence marquée de nombreuses maisons représentatives du bâti traditionnel de la région.
Le château de La Neuville semble avoir été construit au XIIIe siècle.







Dénomination : Château-fort


Localisation :  45390 La Neuville sur Essonne

Région : Centre Val-de-Loire


Année de construction :  XIIIe siècle 







Architecture : 








Vaste quadrilatère rectangulaire haut de 3 étages, une tour venait s'accolée afin de pouvoir accéder aux étages, elle est d'ailleurs pourvue d'une porte avec meurtrière. L'escalier de cette tour mène à trois portes mènent au pont-levis, si l'on continu vraiment tout en haut, un petit escalier construit dans le mur amène à la chambre haute ou stadium.

La basse-cour présente une porte du XIIIe, un beau portail décoré de Pinacles et un corps de ferme des XVII-XVIIIe siècle.
La mise en place de la tour centrale d’escalier et la reconstruction du logis pourraient intervenir en même temps que la construction des courtines. Ce programme de transformation assez imposant pourrait intervenir à la fin du XVe s. ou au début du XVIe s. comme proposé par Mélinda Bizri. Les travaux semblent parfaitement s’inscrire dans le programme de restaurations lancés par l’abbé de Ferrières-en-Gâtinais, Louis de Blanquefort (1465-1505). Il faut noter l’aspect imposant de la tour d’escalier qui semble ici faire office de tour maîtresse. Son aspect défensif est cependant peu marqué. Elle est éclairée par des baies relativement grandes et ne possède qu’une archère située au-dessus de la porte d’entrée qui pouvait être fermée par un pont levis. L’accès au logis devait se faire à chaque étage par une galerie mais là encore une étude plus poussée des vestiges après sécurisation devrait éclaircir les questions liées à la circulation.

Lire la suite   http://www.passionchateaux.com/ch_la_neuville_sur_essonne.htm




Matériaux : Pierre




Historique :


Le château de La Neuville semble avoir été construit au XIIIe siècle, peut-être sur des bâtiments plus anciens. Après des destructions dues à la guerre de cent ans, Louis de Blanchefort, abbé de Ferrières de 1465 à 1505, fait reconstruire le château. Issu d'une illustre famille, sénéchal de Lyon et chambellan de Charles VII, Louis de Blanchefort utilise sa fortune personnelle et celle de sa famille, à cette occasion, le roi lui cède une partie du bois. En 1565, un incendie eut lieu, il détruisit le château qui ne fut pas reconstruit.
A la Neuville la question ne se pose pas. Bien que sa trace ait été perdue, il est fait mention dès le XVIIIe siècle d'une tour de Grèz qui dépendait de Nemours. Et puis en face de l'Eglise, des vestiges médiévaux du XIVe siècle sont encore visibles. Une tour, des murs, une cave souterraine, une porte sculptée, des graffitis.. 







Un document archéologique sur le château

Un autre document sur le château



Tourisme Loiret


La ville de La Neuville sur Essonne



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lundi 22 février 2016

Fiche historique, les châteaux. Corbeil























 




۝   Le Château de Corbeil, à Corbeil.


Située au Nord-Est de l'Essonne, sur la rive gauche de la Seine, proche de la forêt de Sénart et Melun un peu plus au Sud, Corbeil fût cité gallo-romaine puis place forte possédant son château de défense (de la Seine) au Moyen-âge et devint ville royale dès 1120.
Son château située au confluent de l’Essonne et de la Seine, la cité eut très tôt un rôle stratégique militaire et commercial.
Bâti par le comte Haymon de Corbeil, le château disposait d’une enceinte avec cinq tourelles, d’un donjon appelé la « tour du Hourdy » et était entouré d’un bras artificiel de la Seine. Vers 1121, l’abbé Suger fut nommé à Corbeil et y fit construire un nouveau cloître, un réfectoire et un dortoir pour douze religieux.








Dénomination : Château


Localisation :   91100, Corbeil. département de l'Essonne.

Région : Ile-de-France


Année de construction :  Xe siècle






L'architecture : 

Le château était équipé de cinq tourelles et bénéficiait d’un donjon carré baptisé tour du Hourdy, les fossés de l’édifice aujourd’hui totalement comblés étaient alimentés par un bras de la Seine qui avait été spécialement creusé. Après leur désaffection, ils ont pris la forme d’un souterrain reliant le Port des Gendarmes au Port des Boulangers.

Malgré les changements opérés, surtout à l'intérieur, pour l'approprier à l'usage auquel elle semble désormais consacrée ; mais ce n'était pas, assurément, la partie la plus ancienne de cet édifice, dont on sait que la construction primitive remontait au Xe siècle ; et cette forteresse , premier noyau du Nouveau-Corbeil , avait été bâtie à la jonction de la Juisne à la Seine , pour arrêter les incursions presque fabuleuses des hommes du Nord.
Dans un poëme latin écrit par Pierre Le Venier, chanoine pénitencier d'Auxerre , qui invitait Nicolas Lemercier, son ami , à venir passer ses vacances en cette ville, vers le milieu du dernier siècle, il ne lui trace pas d'autre route que les bords de la Seine , et en passant par Corbeil , traversé par ce fleuve , il lui dit :
« Tum littore trito « Regia mi ran tem partitis tecta Trichoris , « Antiquam te Corbolii va ducei ad arcem , « Purus ubi Stampis lapsus decurrit Junna. »

Ainsi , ces vers nous apprennent que ce château était partagé en trois corps de bâtiment, le fond et les deux ailes. La cour des bâtiments actuels semble l'annoncer, si toutefois c'est sur les anciennes fondations qu'ils sont bâtis.
Trichora , suivant Casaubon , signifie un édifice à trois faces : et le chancelier de L'Hôpital l'emploie dans ce sens dans ses poésies latines. Bien évidemment la portion encore debout formait une des ailes de cet édifice, et bien qu'elle nous semble appartenir au commencement du XIIe siècle , ainsi que nous l'avons déjà dit, elle est néanmoins sans aucune espèce d'ornementation. Nous lui donnons cette date , parce qu'elle est construit en pierre de grand appareil. Ses murs n'ont pas moins de deux mètres d'épaisseur; trois de ses faces sont appuyées par des contre-forts dont la hauteur varie ; leur forme est celle d'un pilastre.
Les fenêtres qui l'éclairent ont toutes perdu leur caractère primitif. La partie inférieure de ce monument est seule voûtée. Ce n'est pas la moins curieuse. Sa toiture est aiguë et semblable à celle d'un pavillon.

Les fossés de l’édifice aujourd’hui totalement comblés étaient alimentés par un bras de la Seine qui avait été spécialement creusé. Après leur désaffection, ils ont pris la forme d’un souterrain reliant le Port des Gendarmes au Port des Boulangers.




Matériaux : Pierre. 



Historique :

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Située au confluent de l’Essonne et de la Seine, la cité eut très tôt un rôle stratégique militaire et commercial. Les raids vikings sur la Seine durant le IXe siècle déclenchèrent notamment la construction de bâtiments de défense sous le règne de Charles III le Gros, dont un à Corbeil. N’en subsistent aujourd’hui que les fondations sur la rive droite. Bâti par le comte Haymon de Corbeil, il disposait d’une enceinte avec cinq tourelles, d’un donjon appelé la « tour du Hourdy » et était entouré d’un bras artificiel de la Seine. La ville changea alors d’implantation, permettant la distinction entre Corbeil et Essonnes et disposa dès l’an 900 d’un pont sur le fleuve. C’est à cette époque aussi que fut construite l’église Saint-Exupère et l’église Saint-Guénault. Détruites par un incendie en 1140, la première fut immédiatement reconstruite et enrichie.

On bâtit à l' embouchure de la Juine, dans la Seine, un château fortifié et le roi y donna un comte pour veiller avec des troupes à la sûreté des rivages et des villages adjacents. On ne peut guères placer cette époque plus tard qu'environ l'an 900 puisqu'on trouve un cornte de Corbeil vers 940.

En 1071, le comte Bouchard II de Corbeil fit construire les fortifications du cloître de l’église principale. À partir du XIe siècle, le territoire des deux villes se couvrit d’un vignoble, il y fut construit le prieuré de Saint-Jean-Baptiste. Alors située aux portes du domaine royal français, le roi Louis VI le Gros l’unit au royaume en 1120, en même temps que Montlhéry, à la suite de la défaite d’Hugues le Jeune. Il y fit alors reconstruire le château sur la rive droite du fleuve.
Vers 1121, l’abbé Suger fut nommé à Corbeil et y fit construire un nouveau cloître, un réfectoire et un dortoir pour douze religieux.
En 1185, c’est l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui possédait des terres et bâtiments à Corbeil, qui fonda son prieuré de Saint-Jean-en-L’Isle.

On sait que Louis le Gros en montant sur le trône trouva la puissance royale bien réduite ; le seul duché de France lui appartenait, le surplus de ses États appartenait à ses vassaux, qui, se prétendant indépendants dans leurs domaines, étaient toujours en révolte contre lui ou entre eux. Il lui fallut sans cesse avoir les armes à la main pour les combattre. L'un des plus indomptables fut ce Hugues, seigneur du Puiset. Assiégé une première fois dans son château , il y fut fait prisonnier et obtint son élargissement moyennant la cession du comté de Corbeil. Il se révolta bientôt encore, et fut attaqué par l'abbé Suger qui fut repoussé. Le roi vint en personne commander son armée et fut plus heureux. La forteresse du Puiset, prise de nouveau, fut entièrement rasée. On croit que Hugues périt dans cette occasion, du moins il n'en est plus fait mention dans l'histoire à partir de cette époque.
Dès lors incorporé au domaine royal, Corbeil fut souvent visité par nos rois, qui prirent possession du château où leurs vassaux avaient jadis étalé leur orgueil. Sept ans après avoir soumis et châtié ce rebelle, Louis le Gros vint en cette ville (novembre 1119), accompagné d'Adélaïde de Savoie , son épouse, du pape Calixte II, oncle de cette princesse, et d'une nombreuse cour ; ce qui prouve que le château royal était d'une certaine étendue. Les chanoines d'Étampes vinrent alors visiter le pontife et l'entretenir de leurs différends avec les moines de l'abbaye de Morigny. Il paraît certain que l'affranchissement de la commune de Corbeil avait été octroyé avant sa réunion au domaine de la couronne, puisque Louis le Gros pour preuve de l'affection qu'il portait à ses habitants, leur accorda le privilège de n'aller à la guerre (on sait qu'alors les communes seules étaient assujetties au service militaire) que deux fois l'année, et de ne pas s'éloigner, dans cette circonstance, au delà de douze lieues de leurs demeures. Il donna aussi au clergé de cette cité de grandes marques d'attachement : deux de ses fils furent successivement abbés de la collégiale Saint-Spire; et ce chapitre, aussi bien que celui de Notre-Dame, en la même ville, fut autorisé à porter le titre d'Abbaye royale.







       ¤ Le château, le donjon

      *  Le château

        Sur un livre page 245


        * Le donjon


Le patrimoine à Corbeil sur la base Pop culture


La ville de Corbeil





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Traits architecturaux du château de Châteaudun












 Châteaudun 


28200 Eure-et-Loir 

région Centre Val-de-Loire


Année de construction: XIIe siècle

MH





Le château de Châteaudun est un château édifié au XIIe siècle pour le premier château, 1171, puis au XVe et XVIe siècle. 
Situé sur un éperon rocheux dominant la ville de Châteaudun et le Loir, dans le département français d’Eure-et-Loir, il est, avec le château de Montsoreau (1453) et le palais Jacques-Cœur (1451), un des tous premiers exemples d'architecture de plaisance en France.




Le château

La façade Ouest ou de Saint-Médard, dont la base se trouve masquée par les lourds créneaux d' un vieux mur d' enceinte qu' éperonnent de solides contreforts, a un effet moins saisissant. Elle est cependant remarquable par ses belles proportions; sa grande étendue presque égale à celle de la précédente, ses trois rangs de fenêtres gothiques, sa galerie de machicoulis ornée de lucarnes à pignons sculptés et son immense toiture aiguë. Ses fenêtres du rez-de-chaussée sont fortement grillées de barreaux forgés et quadrillés. Son pignon Nord est situé sur la partie inférieure du toit flanqué d' une jolie échauguette.
 Le donjon, qui est voisin, la domine de sa puissante stature et de son vaste toit conique, il est appelé Donjon ou tour de Thibaud le Tricheur. On pénètre dans la cour du château par la belle porte ogivale du fond de la rue de Luynes que le duc de Luynes a fait construire en 1850 sur l' emplacement d' un ancien portail. Lorsqu'on l'a franchie, on se trouve dans une cour peu spacieuse dont la plus grande partie est entourée de bâtiments disposés en rectangle, inégalement fermé sur trois côtés et ouvert à l' Est. Le côté le plus remarquable est la façade de l' aile Nord, un beau gothique tertiaire.

 Sous la forme de flammes gracieuses, la pierre donne un délicieux couronnement au cadre élégant des fenêtres ou s' étend, en charmante galerie à l' extrémité inférieure de la toiture pyramidale,  des gargouilles fantastiques qui,  en tourelles légères et à jour, flanquent de chaque côté de la cage de la partie supérieure du grand escalier.
Trois portes riches de beautés, différentes et ornées des plus délicates sculptures sont greffées sur cette facade, celle du milieu donne sur la salle des gardes, celles des deux extrémités sur des escaliers dont Chambord et Blois pourraient s' énorgueillir.
L' escalier du fond de la cour conserve le caractère gothique de l édifice, le grand escalier porte un cachet Renaissance admirable d' élégance et de perfection, qui fait presque regretter à l' œil de ne pouvoir contempler assez longtemps la pureté et la variété des dessins tracés sur la pierre. A l'exception du pavillon du grand escalier qui montre extérieurement les ouvertures gracieusement découpées de trois paliers superposés, et l' escalier du fond de la cour, avec ses deux étages de fenêtres aux riches traceries, ses belles niches et ses élégants clochetons si bien fouillés, cette façade n' est élevée que d' un étage au dessus du rez de chaussée. Elle n' en produit pas moins l' effet le plus grandiose et le plus saisissant. L' année dernière encore on pouvait remarquer au sommet du joli pignon à rampants couverts de crochets qui fait face à l' Est, la statue en pierre de l' illustre Dunois, un obus prussien l' a brisée le 18 octobre 1870.
Le côté qui clôt la cour à l' Ouest n' est pas aussi remarquable, il ne présente pas à l' œil le même développement les constructions de la Sainte Chapelle le masquent presque à sa partie médiane et il se trouve flanqué en avant d' une tourelle octogonale décorée de cordons et de petits contreforts prismatiques qui renferme le troisième escalier.
L' ornementation en est généralement très sobre excepté à la partie supérieure où se voient quatre belles lucarnes en pierre couvertes de sculptures. Le côté Nord est occupé par la chapelle connue sous le nom de Sainte-Chapelle de Dunois jadis sous l' invocation de Notre-Dame et de saint-Jean-Baptiste et par la tour de Thibaud le Tricheur. La Sainte-Chapelle s' appuie par l' extrémité de sa nef à la façade précédente et tourne son abside vers l' Est, elle mesure environ 30 mètres de longueur sur une largeur moyenne de 8 mètres pour une hauteur d' environ 20 mètres du faîtage au sol.
Deux petites chapelles latérales, qui intérieurement surtout, lui donnent la forme d' une croix latine composée d' une abside d' un transept et d' une nef unique constituent le transept lui même. A la petite chapelle sur la cour est adossé un charmant campanile quadrangulaire, il est élevé de six étages divisés par des cordons prismatiques irrégulièrement percé de jolies fenêtres et orné d' un entablement très mouvementé, surmonté d' un toit peu élancé qu' aucun épi ne couronne. Aux quatre angles de ce campanile, des pilastres de la plus grande simplicité jusqu' au cinquième étage montrent, dans leur partie supérieure, des choux admirablement fouillés. Des blasons martelés par la Révolution font saillie sur deux côtés seulement du dernier étage. Par sa proximité avec la grosse tour, la Sainte-Chapelle n' est éclairée qu' à l'Est et au Nord par deux rangs de fenêtres assez irrégulières de style ogival du XVe siècle dont plusieurs ont de belles traceries. Autrefois, le rang inférieur était garni de magnifiques vitraux qui tamisaient un jour mystérieux dans ce joli sanctuaire, mais Prussiens ont pris le soin de l' en débarrasser presque complètement en 1815. Sur la muraille de la Sainte-Chapelle, à 3 mètres de hauteur environ du côté de la cour, règne une bande noirâtre entrecoupée par de belles armoiries plus moins bien conservées. C'est le dernier vestige de la décoration funèbre faite à l' occasion des funérailles de Léonor de Longueville.


Le donjon

C' est au milieu, du côté gauche de cette église haute que commence l' espèce de passage mobile au fond duquel ouvre la véritable porte du donjon. On aborde celui-ci par une galerie circulaire ou chemin de ronde creusée dans l' épaisseur de la muraille entre la voûte, presque hémisphérique de la salle du Rez-de-Chaussée, et le pavé du premier étage.
Un chemin de ronde semblable existe entre la voûte du premier et le pavé du second. Ces deux galeries sont éclairées chacune par cinq étroites et profondes ouvertures dont la disposition indique qu' elles servaient d' observatoires. Elles étaient évidemment établies pour le service des sentinelles dont les regards plongeaient sur les environs et dont la vigilance faisait la sécurité de la place.
Du premier chemin de ronde, si l' on monte quinze marches par un étroit escalier en spirale, on aborde une vaste salle à voûte hémisphérique éclairée par trois hautes fenêtres aux profondes embrasures ogivales. Le donjon étant le siège de la puissance féodale des comtes de Dunois, cette pièce formait la chambre baronale où les vassaux juraient foi et hommage à leur suzerain.  Après la Révolution, elle servit un instant de loge aux francs maçons. Les lignes noires qui se dessinent sur ses murs et dont la symbolique nous échappe attestent encore leur passage.
Trente huit marches conduisent de là au deuxième chemin de ronde et quinze autres degrés à la grande salle du second étage, plus nue, plus dévastée encore que la précédente car son plafond qui soutenait la plate forme de la tour, avant qu' elle n' eût son immense toiture, a disparu pour faire place à la charpente actuelle. Celle-ci s' appuie sur le mur d' un nouveau chemin de ronde auquel on arrive par un très petit escalier de vingt sept marches. On peut admirer ici la belle charpente rayonnante dont le donjon a été pourvu dans la première moitié du XVIIe siècle. Le savant assemblage des innombrables pièces qui la composent, sa propreté et son état parfait de conservation, ne sont certes pas une des choses les moins curieuses du château.
Si des parties élevées du donjon on veut regagner la cour par le bel escalier que nous avons pris d' abord, on peut traverser sous les combles une foule de pièces où la multiplicité des cloisons en colombage accuse encore les traces de l' incendie de 1723. Si l'on continu, l'on traverse la galerie des mâchicoulis, qui flanque l' aile de Ouest, en même temps que les différents pavillons de l' aile septentrionale. De ses jolies lucarnes et surtout des ouvertures de ses échauguettes si hardies, la galerie aérienne des mâchicoulis permet au regard d' embrasser un horizon considérable, un panorama immense si au contraire l' œil s' égare à travers les nombreux pertuis que les pieds effleurent, à soixante mètres au dessus du niveau du Loir, elle donne véritablement le vertige....







lire la suite:

Histoire du Château de Châteaudun

par Louise Désiré Coudray

1871




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La ville



Le château



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samedi 20 février 2016

Fiche historique, les forteresses; Ham
























Fiche Historique N° 12





Située sur les rives de la Somme entre Péronne et Tergnier, Ham, cette forteresse colossale du pays Hamois fait partie du département de la Somme en région Hauts de France.
La ville possède des vestiges d'un château-fort dont les premiers remparts, élevés en pierre, datent du XIIIe siècle sous le règne du seigneur des lieux : Odon IV.


     





Dénomination : Forteresse


Localisation :  80400,  Ham, département de la Somme

Région : Hauts-de-France.


Année de construction :  XIe Siècle







Architecture : 


Si l'on compare le plan de 1631 avec celui de 1862 on reconnaîtra de suite que le périmètre des murailles de la ville n'a pour ainsi dire pas été modifié depuis le XVIe siècle. L'enceinte protégée de trois côtés à l'Est au Nord et à l'Ouest, par le cours de la Somme, et par des marais tourbeux aujourd'hui desséchés et convertis en hardines n'était abordable en 1631 que du côté Nord et de ce côté. La ville était couverte par un étang et par le château-fort qui défendaient l'accès des portes Noyon et Chauny, Ham avait alors, comme aujourd' hui, trois portes;
La porte Péronne, nommée aujourd' hui porte Saint-Quentin
La porte Chaumoise ou Chauny
La porte Noyon ou Paris
Cette dernière, sur le plan manuscrit de 1 677, est encore placée entre deux tours on voit par là que la porte Noyon, qui vient d' être démolie, avait été bâtie après 1 677.

Les murs de Ham doivent dater en partie du XVe siècle si nous admettons qu' ils ont été bâtis au moyen de la cession que le roi Louis XI fit de 1 467 à 1 475 des deniers destinés aux fortifications de la ville. Ils se composent presque partout d' un soubassement en grès de deux mètres de hauteur qui soutient une muraille revêtue de briques émaillée d' un grand nombre de grès placés en boutisse, dont l' intérieur, de trois à quatre mètres d' épaisseur, est composé d' un blocage de moellons. A six mètres environ règne un cordon surmonté d' un mur de deux mètres de hauteur, mais d' une moindre épaisseur. Ces murailles n' auraient évidemment pas pu résister au fracas des boulets tirés à petite distance, mais elles étaient suffisemment protégées au loin par des marais et des eaux tourbeuses qui présentaient de grandes difficultés à l' approche de l' artillerie.
On avait utilisé avec intelligence les eaux de la Somme pour la défense la place du côté du Nord. La rivière, gonflée par des barrages et divisée en plusieurs bras, était disposée de manière à rendre l' accès de la ville très difficile du côté de Saint-Sulpice;
 Le premier bras s' avançait jusqu' au pied de la tour de Benne, là retenu par un barrage qui renflait les eaux de la Somme, il emplissait les fossés de Saint-Sulpice et passait sous le Pont de la Foulerie où, selon toute probabilité, il faisait marcher les foulons d' une fabrique de draps. On voyait au XIXe siècle encore les traces du fossé qui amenait les eaux vers la tour de Benne et de celui qui traversait la chaussée contre le calvaire actuel de Saint-Sulpice.

Le second bras, qui baignait la tenaille de l' Abreuvoir, placée là où se trouve aujourd' hui la limite de l' octroi entre Ham et Saint-Sulpice passait dans un fossé dont on reconnaît la trace à la borne de l' octroi de Ham près de la maison Dangreville.

Le troisième bras passait dans le lit actuel de la Somme sous deux ponts dont l' un s' appelait le Pont inutile et l' autre le Pont des Moulins. Ce dernier faisait tourner les moulins de l' abbaye.

On rencontrait le quatrième bras un peu avant la porte Saint-Quentin, il passait sous un pont appelé le Pont Notre-Dame et faisait marcher un tordoir. Le plan de 1 631 indique un grand nombre de tours qui se trouvaient enclavées dans les murailles de la ville et dont quelques unes existent encore aujourd' hui. Voici les noms de ces tours que j' ai indiquées sur le plan moderne joint à cet ouvrage. La tour, qui est à l'angle de la place Marotaine, portait le nom de Corps de Garde des Bordeaux, un peu plus loin, sur le rempart Nord, nous trouvons la Tour du Pas de Cheval, le Corps de Garde de la Tour Rouge, la Tour du Curé, le Bastion de l' Abbaye.

Lire la suite page 54 https://books.google.fr/books






Le donjon mesurait 33 m de hauteur, 33 m de diamètre, 11 m d'épaisseur de murs.




Matériaux : Pierre




Historique :


La ville de Ham possède les vestiges d'un château-fort dont les premiers remparts élevés en pierre datent du XIIIe siècle sous le règne du seigneur des lieux : Odon IV. Dès le XVe siècle, sous l'influence de Jean II de Luxembourg-Ligny, puis de son neveu Louis de Luxembourg-Saint-Pol, le château se transforme en une véritable forteresse féodale qui est très convoitée. Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol et connétable de Louis XI en 1465, fait édifier un donjon monumental.

Cité dans une charte de 1052, le château de Ham fut reconstruit au XIIIe siècle par Odon IV de Ham qui lui donna son plan définitif, composé d'une enceinte polygonale cantonnée de grosses tours cylindriques. Enguerrand de Coucy racheta la seigneurie en 1380 et sa fille la revendit en 1400 à Louis d'Orléans qui l'intégra à son réseau de forteresses, parmi lesquelles La Ferté-Milon, Pierrefonds et Fère-en-Tardenois. On doit à son intense activité de bâtisseur la reconstruction de la forteresse, reconstruction parachevée après 1418 par Louis de Luxembourg, qui avait acquis la seigneurie à la suite de l'assassinat de Louis d'Orléans.




































mercredi 17 février 2016

Fiche historique, les châteaux. Châteaudun





























 



۝   Le Château de Châteaudun, à Châteaudun.


Placé au Sud du département de l'Eure-et-Loir, en contrebas à une trentaine kilomètres de Chartres sur la route d'Alençon, au coeur de la triangulation Chartres, Le Mans, Orléans, cette capitale du Dunois fut aussi une place forte. Surplombant le Loir, elle fût, dès l'époque romaine, mentionnée par Grégoire de Tours à la fin du VIe siècle sous le toponyme de Castum-Dunense.
Le château superpose de manière harmonieuse l'architecture militaire du Moyen Âge et les styles gothique et Renaissance.
La ville à cette époque est déjà défendue par un château-fort alors en bois et une enceinte qui va s'étendre progressivement au cours du Moyen Âge. Le Dunois reste une possession des comtes de Blois pendant près de 450 ans jusqu'au XVe siècle et ceux-ci délèguent l'autorité locale à des vicomtes.









Dénomination : Château


Localisation :   28200, Châteaudun.

Région : Centre-Val-de-Loir


Année de construction :  XIIe siècle






L'architecture : 







Le château de Châteaudun occupe l'extrémité d' une éminence formée au Nord et à l' Ouest par la vallée du Loir et le val Saint-Aignan qui se joignent aux pieds de l' édifice. Vu du pont de Saint-Médard, il présente deux immenses façades qui se relient suivant un angle droit et paraissent être les deux côtés d' un vaste parallélogramme. Le sommet de l' angle est caché par des pavillons d' inégale profondeur, prolongement de la façade Nord. Cette dernière attire le plus l' attention. Il s'agit d' une construction d' un grand développement, d' une noble simplicité et d' une remarquable hardiesse. Les proportions sont très belles, les matériaux dans un si bon état de conservation que la solidité de l' œuvre paraît défier les injures du temps. Toutes les assises régulières depuis le frein qui commence au sol pour s' élever en plan légèrement incliné à plus de quinze mètres de hauteur jusqu' aux corbeaux des mâchicoulis, paraissent en pierre dure du pays.
Dans la plus grande partie, les fondations manquent et la bâtisse n' est appliquée que sur des blocs énormes de rochers que la nature, avec l' aide du temps, a couverts d' une végétation assez puissante. Au dessus du frein régnent trois étages de fenêtres à meneaux d' une belle simplicité en général. Ces fenêtres, du reste assez clairsemées à chaque étage, appartiennent pour la plupart au style gothique.

 Une galerie de mâchicoulis, en partie détruite, couronne l' entablement que surmonte une immense toiture d' ardoises. L' arête aiguë des toits est à son tour dominée par d' énormes cheminées de briques en style Renaissance ainsi que le pavillon du grand escalier.
Quatre pavillons juxtaposés, dont le premier offre une forte saillie et les trois autres diminuent de profondeur, flanquent l' extrémité Ouest de l' aile. Ils sont extérieurement reliés par des contreforts à ressauts d' une hardiesse prodigieuse et d' une magnifique conservation. Deux d' entre eux sont percés de rares fenêtres pareilles à celles de la façade proprement dite, tandis que les autres ne reçoivent le jour que par d' étroites meurtrières.

Les contreforts de ces pavillons sont à la hauteur des machicoulis, surmontés d' encorbellements et d' échauguettes aux toits pyramidaux qui produisent l' effet le plus gracieux et le plus pittoresque. L' angle droit formé par la saillie du premier pavillon et de la façade unie, est, en partie dissimulé par le mur d' une ancienne chapelle au niveau du premier étage. L' autre extrémité est ornée d' une belle terrasse en pierre de taille de plain pied.
Au deuxième étage les deux angles extérieurs des fenêtres sont décorés de beaux encorbellements.
La plate forme n'a pas toujours été aussi nue qu' aujourd' hui si l'on en juge par les arrachements, les consoles, les pendentifs, les nervures de voûtes, les ouvertures diverses et notamment deux fenêtres superposées d' une plus riche décoration que toutes celles qui existent de ce côté. Elle a dû supporter un élégant oratoire. Ajoutons, pour rendre tout l' effet de cette belle façade Nord sur la rivière, qu' elle mesure plus de soixante mètres de la base au sommet et qu' à ses pieds on comprend la justesse des vers cités plus haut et de ces lignes de Belleforest:
" Le château de Dunois est assis sur un roc pendant et fait de telle sorte et artifice que l' on penserait qu' il tînt en l' air et fust attaché tout ainsi qu' un nid d' hirondelle"  

Lire la suite page 20 de ce livre, https://books.google.fr/books



- Le donjon cylindrique
Haut de 31 m sous toiture et de 42 m au total 3 et ayant 17 m de diamètre a été édifié en 1180. Doté de murs épais de 4 mètres, il comporte trois niveaux :
le rez-de-chaussée accessible uniquement de l'étage supérieur par un puits était utilisé pour le stockage des vivres.
Le toit en ardoise reposant sur une charpente fortement dimensionnée a été ajoutée par Dunois. L'accès au donjon se faisait initialement par une porte située initialement à 10 mètres de hauteur qui communique aujourd'hui avec les combles de la chapelle.




Matériaux : Pierre. 




Historique :

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Le premier comte fieffé de Châteaudun est Thibaud le Tricheur, d'abord comte de Blois puis de Tours, Chartres et Châteaudun au milieu du Xe siècle. La ville est déjà défendue par un château-fort alors en bois et une enceinte qui va s'étendre progressivement au cours du Moyen Âge. Le Dunois reste une possession des comtes de Blois pendant près de 450 ans jusqu'au XVe siècle et ceux-ci délèguent l'autorité locale à des vicomtes. Au début du XIIe siècle une abbaye est fondée non loin du château comtal et une charte de commune est octroyée à la ville par le comte de Blois en 1197 qui permet à Châteaudun d'obtenir une certaine autonomie. C'est également à la fin du XIIe siècle que le comte de Blois Thibault V fait ériger le grand donjon circulaire du château. A la fin du XIIIe siècle l'enceinte de la ville atteint son extension maximale et le périmètre qui englobe une dizaine d'hectares protège désormais l'abbaye de la Madeleine, l'Hôtel-Dieu et la collégiale Saint-André.

Le château de Châteaudun est un château édifié entre le XIIe siècle et le XVe et XVIe siècles, qui est situé sur un éperon rocheux dominant la ville de Châteaudun et le Loir, dans le département d’Eure-et-Loir en France. Le donjon, bâtiment le plus ancien, a été construit vers 1180 par Thibaut V, comte de Blois. Jean de Dunois (1402-1468), bâtard de Louis Ier d'Orléans et compagnon de Jeanne d'Arc qui avait reçu le château en récompense de la libération de son demi-frère Charles d’Orléans, prisonnier des Anglais, le transforme en résidence en ajoutant un corps de logis de style gothique et la chapelle. Une deuxième aile de style Renaissance est ajoutée au XVIIe siècle.

Le duc Louis d'Orléans acquiert à la fin du XIVe siècle les comtés de Blois et de Dunois ainsi que la vicomté de Châteaudun. A sa mort, son fils aîné Charles, connu pour ses oeuvres poétiques, hérite de son patrimoine. Il cède alors à son demi-frère Jean d'Orléans le comté de Dunois et la vicomté de Châteaudun. Jean est alors un grand capitaine des armées du roi Charles VII dont il est le cousin et l'un des compagnons d'armes de Jeanne d'Arc. Devenu Jean de Dunois, il fait démolir l'ancien château-fort afin de construire la Sainte Chapelle et l'aile du château qui porte désormais son nom. Ses descendants, les ducs de Longueville, y ajoutent une seconde aile perpendiculaire achevée au début du XVIe siècle.

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Traits architecturaux du château

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La ville de Châteaudun

















































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