Oulchy doit sa naissance à un château-fort qui fut construit par les comtes de Champagne antérieurement au Xe siècle.
Dénomination : Château-fort
Localisation : 02210, Oulchy-le-Château,
département de l'Aisne
Région : Hauts-de-France (Picardie)
Architecture :
Oulchy doit sa naissance à un château-fort qui fut construit dans ce lieu par les comtes de Champagne antérieurement au Xe siècle. Ce bourg prit bientôt assez d' importance pour devenir le chef lieu de l' Ourxois et d' un vicomté qui relevait du comté de Valois.
La position du château d'Oulchy qui commandait la Grande- Chaussée romaine, allant de Soissons à Château-Thierry, lui donnait une certaine importance, cependant son peu d'étendue relative et ses modestes constructions, surtout si on le compare à ces grandes forteresses dont les ruines imposantes semblent pour longtemps encore, défier les injures du temps, comme Coucy, Fère et surtout notre vieux fort mérovingien de Château-Thierry. La surface totale du château d'Oulchy ne dépasse pas deux hectares ou environ, y compris les fossés ; sa forme est en partie elliptique, un peu arrondie à l'Est. Le front de défense des fortifications, face au Sud, se composait d'une haute muraille bâtie à pic sur la roche et flanquée de tours se reliant entre elles à des distances inégales. Les tours qui apparaissent encore ont perdu leur parement eu grès.
A l'angle Sud-Ouest et dominant tout l'ensemble de sa masse, s'élevait une haute tour carrée appelée le Donjon qui se voyait encore en 1812, époque où elle fut démolie, les matériaux ont été employés à la construction de plusieurs maisons du bourg. Cette tour féodale d'où relevaient une foule de fiefs, étendait sa juridiction sur un grand nombre de vassaux du Valois, du Tardenois et du comté de Soissons jusqu'à Braîne. Comme preuve de la solidité de ces murailles, ou cite ce fait : Il y a quelque soixante ans, un pan de mur long de quinze mètres sur deux mètres d'épaisseur glissant de la roche qui le supportait, descendit eu un seul bloc d'une hauteur de cinq ou six mètres gardant à peu près sa position verticale sans qu'il s'en détachât une seule pierre. Un orme d'assez bonne grosseur, enraciné dans la muraille, se maintint encore debout durant de longues années, sans que le robuste végétal parut souffrir de sa nouvelle position.
Le côté de l'Est du château est celui où il reste moins de traces des anciennes fortifications ; plus de tours, que des ruines. De simples murs de clôture le séparent des fossés comblés en majeure partie. Une remarque à faire. C'est qu'il existait de ce côté, à cinquante mètres des murailles et en contre-bas, un enclos de vignes, appelé : Vigne de M. le Prieur, situé à mi-côte avec exposition du Midi ; on y communiquait des jardins du château par un pont jeté par dessus les fossés. Des anciens d'Oulchy peuvent avoir vu ce passage ainsi que plusieurs fausses portes ou arcades, aujourd'hui disparues.
En 1880, un rapport de M. Mayeux, membre de la Société historique et archéologique de Château-Thierry évoque la position du château d’Oulchy, «qui commandait la grande chaussée romaine allant de Soissons à Château-Thierry, et lui donnait une certaine importance. La surface totale du château ne dépasse pas 2 hectares, en y comprenant les fossés. (...) Le front de défense des fortifications, face au sud, se composait d’une haute muraille bâtie à pic sur la roche et flanquée de tours se reliant entre elles à des distances inégales. (...) (...) Deux terrasses en gradins donnent accès, à travers les ombrages d’un bosquet verdoyant, à une ruine massive formant le point culminant du château, qui a conservé le nom de donjon. Il ne reste plus de cette masse qu’un grand enfoncement cintré en forme de niche, mesurant 3 mètres de haut, en pierres de taille (...) de ce point dominant, l’observateur, dont l’horizon s’étend depuis Fère, Saponay, Cramaille et Grand-Rozoy jusqu’au Plessier, peut surveiller des deux côtés la grande route de Soissons, ainsi que le chemin de Reims à Paris ».
Historique :
Oulchy et son château « d Oulchy solidos Ulcheii ». pris et repris par les Bourguignons et les Armagnacs au XVe siècle, furent autant de fois pillés et brûlés par les deux partis. La ruine du château fut consommée sous Louis XII, ce qui permit aux habitants de rebâtir leur église avec les matériaux provenant de ce château.
Au XIIe siècle, les habitants d' Oulchy étaient serfs de l' église de ce lieu. En 1177 le prieur obtint pour eux d' Henri, comte palatin de Troyes, certaines franchises qui les plaçaient exclusivement sous sa juridiction, réglaient en partie la justice et les exemptaient de plusieurs redevances féodales onéreuses. Ces franchises furent complétées en 1312 par Agnès de Coucy, veuve, croyons-nous de Jean de Conflans, seigneur de Sommevelle, et sans doute aussi d' Oulch.
Fief du Donjon ou de la Grand Maison à Oulchy
Les possesseurs de ce fief prirent indifféremment le titre de seigneur du Donjon ou d' Oulchy de sorte qu il n' est pas toujours possible de les distinguer d' avec les vicomtes. Au XIe siècle trois seigneurs régnaient sur le territoire de la châtellenerie d'Oulchy :
- celui du château : le Vicomte d'Oulchy
- celui du donjon qui, avec garnison assurait la sécurité intérieure et extérieure.
- Le seigneur de la grande maison (fief indépendant). Il prit parfois le titre de Seigneur d'Oulchy.
Dans l'enceinte fortifiée du château, le Comte de Champagne fit édifier dès 1076 l'église (début de l'édifice actuel). Cette construction succéda très probablement à un premier édifice dont il n'y a plus aucune trace. La construction de l'église se poursuivit au XIIe siècle qui vit s'élever le choeur, le transept, le clocher.
* Oulchy sur le site du ministère de la culture
* Traits d'architecture du bâtiment
* Deux documents sur Oulchy
Page 94
La ville d'Oulchy
*
Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire