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lundi 17 octobre 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Montoire























Fiche N° IV








۩   Le Château-fort de Montoire, à Montoire










Traversé par le Loir presque en son centre, Montoire est placé à la limite Nord-Ouest de son département, le Loir-et-Cher, entre Blois et Le Mans. au Sud de la province du Perche.
Bâtis sur un éperon naturel, en haut du village, dominant ainsi le pourtour environnant, le château, dont le donjon primitif a été édifié au XIe siècle, couvre une superficie de 45 ares. La fondation du château datait de l'époque de Jules César, son démantèlement eut lieu en 1594 sur l'ordre d'Henri IV.








Dénomination :  Château-fort


Localisation :  41800 Montoire, département du Loir-et-Cher

Région : Centre Val-de-Loir


Année de construction :  XIe siècle 






Architecture : 

Le château dont le donjon primitif a été édifié au XIe siècle, couvre une superficie de 45 ares. Son démantèlement eut lieu en 1594 sur l'ordre d'Henri IV.
Les fossés ont été creusés dans la seconde moitié du XIVe siècle par Jean VI de Montoire. En demi-cercle, ils protégeaient la ville neuve. Rétrécis en 1803 et plantés d'arbres afin de construire une zone de verdure et de calme, ils seront comblés en 1962.

Montorium Castrum seu Promontorium On affirme que sa fondation datait de l'époque de Jules César, la forteresse de Montoire appartint aux comtes de Guînes, construite vers la fin du IV siècle, ruinée par les Normands, elle fut réparée par les comtes de Guînes. On avait adossé des fortifications considérables à cette tour, Philippe Auguste s' empara du château de Guînes en 1200. Il ne reste que quelques vestiges de cette forteresse longtemps occupée par les Anglais au moyen-âge et que Froissart appelle le fort et beau chasteau de Ghines, qui est un des plus beaux châteaux du monde.

Elle fut souvent assiégée et prise pendant les guerres du moyen-âge. Le duc de Vendôme la fit démolir en 1542. Assiégée et prise par les Bourguignons en 1489 et rasée en 1639 par les troupes françaises que le maréchal de la Meilleraye commandait. Le château féodal est établi sur un mammelon isolé qui se détache en saillie sur la ligne des collines dont la vallée du Loir est bordée et au pied duquel cette rivière coule du côté du nord. Au midi et à l'ouest un ravin profond et de larges fossés en défendent l'accès. Les flancs de ce mammelon sont très escarpés, ils étaient revêtus de deux enceintes de murailles dont la dernière entourait un donjon carré qui subsiste presqu'entier. On y montait par un sentier creusé dans le roc qui serpentait à travers une double ceinture de tours et de remparts, les restes de la porte de la première enceinte se voient encore à peu près au tiers de la hauteur.
Une fenêtre carrée divisée en deux par une colonnette romane est le seul ornement de l' architecture massive du donjon. Ses murs épais sont composés de pierres de petit appareil noyées dans un ciment très dur. La plus grande partie des fortifications, surtout du côté du sud, est moins ancienne, leurs reconstructions datent du même temps que celle du château de Lavardin. Au pied de la montagne, du côté nord, jaillit une belle fontaine dont les eaux s'étendent en nappe sous une voûte de rochers.
Ce château tire son origine d'une fortification édifiée au IXe siècle par Landry Sore, un Missus Dominicus du roi Charles II le Chauve afin de protéger les populations contre les attaques des Normands. Côté Est, une muraille partait du château et descendait jusqu'au Loir, côté Ouest la ville était protégée par un fossé.

Le château de Montoire devient ensuite le siège de la seigneurie de Montoire qui dépendait du comte de Vendôme. Nihard devient seigneur de Montoire en 1033, en 1075 il construit le donjon rectangulaire qui est ensuite entouré par une double enceinte. Donjon en pierres actuel qui subit un seul remaniement vers le milieu du XIIe siècle pour passer de 2 à 3 niveaux.

Au XIVe siècle, le dispositif défensif est renforcé par des tours et une muraille, celle-ci allait jusqu'au Loir et renfermait la ville primitive. Dans la seconde moitié du XIVe siècle, le comte Jean VI achève les fortifications et fait creuser un fossé sur la rive droite du Loir pour protèger la ville neuve.

La forteresse était puissante avec un donjon central solidement retranché.

Le roi Henri IV a fait démanteler le château de Montoire à la fin des Guerres de Religion, en 1594. La commune de Montoire a racheté les ruines du château en 1847. Les fossés de la rive droite ont été comblés sous le Second Empire.

Le château de Rochambeau, construction moderne d'un effet agréable qui a remplacé un ancien castel flanqué de tours et de fossés, fut bâti par M le maréchal de Rochambeau. Il lui offrit une retraite après la guerre d' Amérique à laquelle il avait pris une part si glorieuse. Il appartenait au XIXe siècle à M le marquis de Rochambeau son fils pair de France.




Matériaux: Pierre 




Historique :

Ce n'est que dans la seconde moitié du Xe siècle que l'histoire de Montoire commence.

En 955, la garde des terres de Montoire fut donnée à Bouchard Ratepilate, dit Chauve-Souris. Son fils, Bouchard surnommé le Vénérable ou le Vieux ordonna d'entourer d'une enceinte de bois les 45 ares que couvre le château actuel.
Au début du XIe siècle la garde du château est donnée à Nihard, gouverneur et forestier de Montoire qui, profitant les luttes entre le comte de Vendôme et de l'évêque du Mans, réussit à se faire reconnaître comme baron de Montoire pour en devenir le seigneur en 1033.
Cette seigneurie passe vers 1070 à Hamelin de Langeais issu d'une famille du Vendômois. Plus tard le sire de Montoire accède par mariage à la tête du comté de Vendôme. En 1188, Richard Coeur de Lion s'empare de la ville aux dépens du roi de France Philippe II Auguste. Au pied du château, l'église Saint-Oustrille, du nom d'un évêque de Bourges, fut construite certainement vers la fin du XIIe siècle. Elle fut agrandie au XVe par l'ajout de deux chapelles latérales. A la période révolutionnaire, elle servit de fabrique de salpêtre, puis fut vendue comme bien national en 1794.
Le prieuré Saint-Gilles avec sa chapelle bâtie à la fin du XIe siècle dépendait de l'abbaye de Saint-Calais. Pierre de Ronsard, le poète, en fut prieur en 1566. Il fut vendu comme bien national en 1791. Le quartier Saint-Oustrille était entouré d'une muraille flanquée de tours partant de basse-cour pour aboutir au Loir.
En 1188, suite au conflit entre le roi de France Philippe Auguste et le roi d'Angleterre Richard Coeur de Lion, le château de Montoire dut subir le siège du roi d'Angleterre. Il passa successivement entre les mains des Français et des Anglais. Il redevint français en 1202 après la confiscation des biens de Jean sans Terre.
Pour autant, en 1362, le routier Robert Marcault s'empare de la ville pour le compte des Anglais. Peu après, Bertrand du Guesclin le recrute, lui et ses routiers contre argent sonnant et trébuchant, pour les emmener faire la guerre en Espagne. Après des travaux successifs, le château pris par les Ligueurs fut arasé et démantelé en 1594 sur les ordres du roi Henri IV.
Louis de Bourbon avait été fait prisonnier en 1415 à la bataille d'Azincourt et retenu prisonnier à la tour de Londres. De retour de captivité, il fit construire, en 1427, le couvent des Augustins qui n'abritait plus que quatre moines à la veille de Révolution. Le couvent fut vendu comme bien national et servit de gendarmerie, de caserne qui prit en 1890 le nom de Marescot.
La ville neuve, située sur la rive droite du Loir, se développa au XIVe-XVe siècle autour d'un champ de foire (la grande place actuelle). On trouve autour de nombreuses maisons Renaissance et également des maisons à pans de bois. A la fin du XVe siècle, fut construite l'église Notre-Dame-de-la Pitié à l'emplacement de l'église actuelle.
A partir de 1718, la seigneurie de Montoire passa entre de nombreuses mains et le dernier acquéreur, le marquis de Querhoent, décida en 1743 de lui donner son nom. Le dernier marquis de Querhoent fut dépossédé de ses biens à la Révolution.

La ville de Montoire fut érigée en capitale du bas Vendomois par Jean V dix septième comte de Vendôme. Ce n'était, à l'origine qu' un bourg sans murailles mais sous la protection d' un château-fort placé sur le coteau qui la domine de l'autre côté du Loir. Cependant Montoire est devenu successivement comté et marquisat. Le comté passa à la maison de Vendôme, mais on ignore à quelle époque et de quelle manière, pourtant on croit que cette réunion se fit par Jean de Montoire, fils d' Agnes de Vendôme, sœur de Jean l'ecclésiastique et de Pierre de Montoire, le premier après la mort de son beau frère qui était le treizième comte de Vendôme ayant hérité de son comté. Celui de Montoire et celui de Gisors furent échangés par Louis XIV pour Belleisle. Le maréchal de Belleisle vendit Montoire à M Desnoyers de l' Orme, son agent dans cette affaire. Mr de Quérohent le fit ériger en marquisat (de son nom) qui passa après sa mort à un cadet de sa maison.








Un  document sur le château-fort




Tourisme Loir-et-Cher


La ville de Montoire





























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