Lavardin se situe au centre-Ouest du département du Loir-et-Cher à 15 kms à l'Ouest de Vendôme et 2 kilomètres à l'Est de Montoire, le château est construit sur un promontoire qui domine la vallée du Loir, pratiquement à la frontière avec l'Indre-et-Loir.
Initialement siège d'une seigneurie relevant du Comte de Vendôme, le château de Lavardin est devenu ensuite la proprieté directe des Comtes de Vendôme..
Dénomination : Château-fort
Localisation : 41800 Lavardin, département du Loir-et-Cher.
Région : Centre Val-de-Loir
Année de construction : XI-XIIe siècle
Architecture :
Le bâtiment le plus visible et le plus remarquable du château est le Donjon. Il date des XIe et XIIe siècle et a été fortement remanié aux XIV et XVe siècle. Il domine trois enceintes, celle du haut est la plus importante, elle constitue la chemise du donjon. Elle a été édifiée avant le XIIe siècle.
Le donjon a quatorze mètres de long sur sept de large. Le rez-de-chaussée, où s'ouvrait un puits, devait être occupé par des hommes de service. Pour monter au donjon, on empruntait un escalier en colimaçon de style Gothique maintenant en ruines, il en reste une partie ornée de fines colonnettes et d'ogives. Il y a quelques années, on pouvait encore atteindre le sommet du donjon grâce à des échelles.
Trois enceintes protégeaient jadis le donjon :
- La première, il n'en reste rien sinon une muraille près du châtelet dont les parements plongent dans les douves.
- La deuxième, proche de la première, elle comprenait le châtelet avec ses deux tours, son pont-levis, sa porte en ogive, son assommoir, sa herse de fer et sa porte bardée de fer. (Ouvrage des XII et XIIIe siècle).
- La baille intérieure (que nous découvrons dos au châtelet) où devaient s'affairer les serviteurs. Il reste diverses dépendances dans le roc, notamment un puits carré (angle du mur), à côté deux salles avec dans l'une un "pilier "central et l'autre la trace d'un chenil. Prenons, toujours par le souterrain la direction du deuxième palier, après avoir laisser une magnifique salle taillée en voûte dans le tuffeau et soutenue par des puissants arcs en ogive.
Le donjon du château de Lavardin:
Le premier étage du donjon est le plus décoré: la cheminée est plus grande que dans les autres pièces avec un écusson fleur de lyse. C'est là que se trouvait la salle où le roi Charles VII a signé la Trêve de Lavardin. C'est aussi là que le seigneur jugeait les prisonniers que l'on devait enfermer, avant l'audience, dans la tour de guet.
Le second étage est plus élevé que le premier, il est orné de voûtes d'arêtes ogivales avec des arcs chargés de nervures. Quelques écussons portent les blasons des alliances des Bourbons-Vendôme. Ce second étage ne formait qu'une seule pièce, c'était probablement la chambre du seigneur.
Le troisième étage était composé de deux pièces ayant chacune sa cheminée.
En haut du donjon, le panorama sur la Vallée du Loir est magnifique, c'est là qu'étaient positionnés les guetteurs. La rivière s'écoule 75 mètres plus bas, au delà de Montoire, on peut voir le clocher pyramidal de la collègiale de Trôo.
La motte de Lavardin
Lavardin est cité dans les textes à partir de 538 sous le nom de condita Labricinae, c’est-à-dire comme chef-lieu d’une condita (= une contrée). Un peu comme la situation de la motte de Montbazon (Indre-et-Loire) par rapport au donjon bien connu, il existe à Lavardin une motte à 200 m du château du XIIe siècle et à l’ouest de ce dernier. Elle mesure 45 m de diamètre à la base et 8 m de hauteur. Elle est située au-dessus de vieilles demeures troglodytiques (aux lieux-dits du cadastre «Les Caves des Vierges » et «Les Vignes du Château ») et en y pratiquant une tranchée, on y a trouvé de la poterie gauloise et même plus tardive jusqu’au XIe siècle comme le montrent les planches de matériel publiées par Aubin en 1915. Les fouilles faites sur la butte par Henry Corot et Paul Mallon de 1931 à 1933 ont montré une élévation de terre rapportée des alentours avec un mélange de tessons de poteries d’un âge allant de l’époque néolithique à l’époque romaine. Ce n’est pas la première fois qu’une fouille de motte montre du matériel gaulois et/ou antique quand celle-ci a été réalisée sur un oppidum gaulois ou un castrum romain. Daniel Schweitz (2012) envisage, lui, l’hypothèse d’une première élévation de terre (tumulus protohistorique ?) qui aurait été surhaussé en motte. Le contexte milite davantage pour une motte du XIe siècle que pour un tumulus. C’était d’ailleurs l’avis de Jean-Claude Yvard en 1994. Salomon de Lavardin aurait établi un premier château en bois sur motte au XIe siècle, mais sur le site du château médiéval, il n’y a pas trace de cette turris dominica que signale la vie de saint Richimer (VIIe siècle) comme se trouvant dans un lieu inculte, à quelque distance de Saint-Rimay. Jules de Pétigny (1849) comme Alexandre de Salies (1865) suivis par d’autres auteurs jusqu’au XXe siècle proposaient pourtant de la situer sur le promontoire de Lavardin, mais au sud du château. Raoul de Saint-Venant (1913-1914) notait dans son Dictionnaire que les historiens locaux étaient tombés d’accord pour considérer la Turris dominica comme étant une tour de Lavardin qui aurait existé au VIIe siècle et aurait été détruite par les Normands, pour être réédifiée au Xe siècle (Daniel Schweitz in litteris, puis 2012).
Pour lire une description du château: http://www.francebalade.com/vendome/lavardin.htm#chateau
Matériaux: Pierre
Historique :
Des documents sur le château
La situation, les remparts du château
Le château de Lavardin
Les cuisines et le four
Etude d'une crypte funéraire au château
* Tourisme Loir-et-Cher
La ville de Lavardin
*
Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
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