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samedi 15 octobre 2016

Fiche historique, les forteresses; Mondoubleau


























Fiche Historique N° 16








Entre Le-Mans et Orléans proche de Châteaudun, Mondoubleau est une petite ville située dans le département du Loir-et-Cher, au Sud de la région naturelle du Perche. 
Au Moyen-âge le château était significatif, il était le siège de la Baronnie de Mondoubleau.   
   La forteresse avait 2 hectares pour superficie, elle était construite sur une petite colline,
3 enceintes  la composait, le château, proprement dit donc le castellum, occupait l'extrémité Sud-Ouest de la première enceinte et le point le plus élevé du plateau, cette forteresse était imprenable.








Dénomination : Forteresse


Localisation :  41170,  Mondoubleau
département du Loir et Cher.

Région : Centre Val de Loire


Année de construction : XIe siècle








Architecture : 

Suite à des attaques Normandes au IXe siècle, la tour en bois qui siègeait fut renforçée au IXe siècle. En l'an 1000, Hugues Doubleau fait construire la forteresse en pierre pour remplacer la tour en bois. 30 compagnons bâtisseurs (tailleurs de pierre et charpentiers) construisent cette forteresse, aidés par toute la population du bourg. Ce chantier dura 2 ans, la plus grande enceinte (500 m) était bordée de fossés secs, large de 10 à 15 m et profonds de 5 à 6 mètres.
Mondoubleau possédait une double enceinte munie de quatorze tours, ses murailles mesuraient quatre mètres d'épaisseur à la base, le donjon était autrefois un des plus considérables et curieux de notre pays.
 Fondé entre les dernières années du Xe siècle et les premières du XIe, par Hugues surnommé Doubleau, vassal des comtes de Chartres, le donjon en particulier, était l'aîné de tous ceux qui se dressent encore sur les collines du Vendomois. Son château, un des plus fortifiés de ces temps reculés, formait, avec Montmirail, Saint-Calais et Trôo, autant de places fortes opposées aux forteresses de Châteaudun, Fréteval et Vendôme, qui défendaient les frontières du Danois et du Vendômois. Durant les XIe et XIIe siècles, Mondoubleau subit successivement la loi d’Henri Ier et Henri II, rois d’Angleterre. 3 sortes de roches utilisées : le silex, « le grison » (petits cailloux cimentés par l’argile) et « le roussard » (grès ferrugineux local). 2 carrières de « roussard » furent utilisées, une se trouvait à Cormenon (« Le Boulay ») et l'autre à Sargé-sur-Braye (« La Mutte »).

La forteresse, avec ses 2 hectares, mesurait 150 de long sur 110 mètres de large, était construite sur une petite colline. 3 enceintes délimitent 3 cours (sur 3 niveaux) : « La basse cour » (gens du peuple), la cour seigneuriale et la petite cour du donjon.

Le donjon circulaire mesurait 7 mètres de diamètre intérieur pour une épaisseur de mur de 3 à 4 mètres à la base allant en diminuant, il était haut de 30 et quelques et était divisés en quatre étages séparés par d'épais planchers en bois... A l'intérieur et à l'extérieur, ces murs étaient revêtus de rang de pierres échantillonnés renfermant un blocage noyé dans le mortier.

Le premier niveau, en partie au-dessous du sol, ne recevait le jour que par quelques meurtrières de 12 à 15 centimètres de large.
Un puits occupait le milieu et devait, comme dans plusieurs donjons de la même époque, avoir son cylindre prolongé jusqu'à l'étage supérieur. Ce puits mesurait 6 à 7 mètres de hauteur et était perçé de trois fenêtres, l'une d'elles, à l'intérieur, mesurait 5 m de hauteur sur 1m30 de large et se réduisait à 2,66 m de large à l'extérieur. Dans l'ambrasure, assez profonde, une sorte d'emmarchement partant du plancher conduisait à l'appui de la fenêtre.
De l'extérieur, on pénétrait dans le donjon par une ouverture communiquant avec cet étage au moyen d'un corridor coudé pris dans l'épaisseur du mur et fermé par trois portes qui rendaient l'accès difficile... On pouvait le défendre à l'aide de meurtrières.
Un escalier en bois placé à l'extérieur pouvant facilement s'élever, servait de communication entre le château et le donjon.
Le troisième étage avait conservé la même disposition que sur le deuxième, avec ses fenêtres et sa cheminée de chaque côté de laquelle deux enfoncements à fermetures triangulaire tenaient lieu de placard. Le dessus, dessinant une plate-forme servait à défendre l'approche du donjon par l'intermédiaire de meurtrières placées au point culminant de la tour en remplacement du mâchicoulis venu plus tard.
A l'extérieur existait une échauguette peu saillante soutenue par deux colonnes, ce donjon, important, était à quelques mètres entouré d'une enceinte polygonale.

Les travaux commencèrent peu après l’avènement de Hugues Ier en 975. Les plans furent établis par des moines. Les habitants ont transformé le plateau bombé en une plate-forme horizontale de 200 m de long et 10 m de large. La terre enlevée était rejetée tout autour ou entassée au-dessus de la motte naturelle pour la rehausser de 6m. Trois épaisses et hautes murailles furent érigées pour entourer le donjon, le logis du seigneur et les dépendances du château (logements des soldats et de certains habitants, écuries, granges, greniers, etc…) Ces murailles avaient un chemin de ronde et des créneaux. Elles étaient entourées de fossés. Elles étaient en gré roux ou « roussard » retiré des carrières de Cormenon et Sargé. Les 3 portes possédaient une herse et un pont-levis fermait la cour du seigneur.

La tour ou donjon ou « pot au beurre », d’une hauteur de 33 m, mesure 15 m de diamètre extérieur en bas, un peu moins en haut. Au sommet, 20 créneaux étaient recensés. A la base, les murs comptent 4 m d’épaisseur. Ils sont en cailloux de silex collés avec du « grison » recouverts de roussard. Trois plates-formes en bois partageaient la tour en 4 étages;

Le 1er était sans ouverture vers l’extérieur.
Au 2e étage, soit à 8 m du sol, on pouvait découvrir la porte de la tour. Cet étage possédait 2 fenêtres et une cheminée.
Au 3e étage, se trouvait un petit autel.
Le 4e servait de chambres pour les gardes ; il était recouvert d’une terrasse.

Ce château fort était presque imprenable.


* Un condensé historique de la ville et une description de la forteresse


Le château, proprement dit castellum, occupait l'extrémité Sud-Ouest de la première enceinte et le point le plus élevé du plateau. Un fossé le séparait de la ville, sa porte d'entrée était flanquée de deux grosses tours dont une servait encore de prison au XIXe siècle et entre lesquelles s'abaissait un pont-levis. Les restes de tours et des pans de murs à demi écroulés marquent la circonférence de cette seconde enceinte qui, vers le Nord, reposait sur des rochers à pic au-dessus de la ville et était protégée du côté de la plaine Sud par un immense fossé où passe maintenant la route. Dans les jardins et dans les champs on remarque des mouvements de terre qui indiquent des travaux de défense.

La révolution respectera ce château, seulement une portion des garennes ou anciens fossés avait été vendu dès 1739, en 1780, un Chaufournier y établit soin usine, la chapelle, elle, avait disparue depuis longtemps... Dans la ligne des remparts qui regardent l'Ouest, l'emplacement de l'église collégiale, fondée par Hugues Doubleau, se reconnaît à deux fenêtres cintrées ouvertes dans l'épaisseur de la muraille et entre lesquelles on distingue quelques vestiges de peintures à fresque. Le donjon, lui, s'élevait à l'angle Sud-Ouest du rempart.
Au commencement du XIXe siècle, ce géant des temps féodaux, précieux monument de la vieille France, était encore debout et intact. Ce n'est pas le vandalisme révolutionnaire qu'on doit accuser de sa destruction, c'est l'incurie qui, dans notre pays, a fait plus de ruines que le vandalisme. Des extractions de marne, pratiquées sans soin et sans prévoyance à l'intérieur même du mamelon qui supporte la tour colossale, ont laissé ses fondations sans appui et l'ont fait pencher sur sa base.
Dès 1812 elle avait commencé à s'enfoncer et à surplomber d'une manière effrayante. Le 10 août 1818 dit M Beauvais de Saint-Paul: "on vit tout à coup l'édifice se lézarder, s'entrouvrir et toute une moitié de cette masse immense perdant enfin l'équilibre s'écroula avec fracas, roulant en blocs énormes jusqu'au pied de la montagne ébranlée et sillonnée de crevasses profondes. La violence de la commotion fut telle que les habitants des quartiers voisins sentirent frémir le sol sous leurs pas et crurent à un tremblement de terre."
Le donjon, comme celui de Fréteval, avait trois étages, les deux premiers destinés à l'habitation avaient des fenêtres étroites en dehors, très évasées à l'intérieur et des cheminées à dômes coniques qui restent suspendues aux murailles n'ayant au-dessous d'elles que le vide. Dans les larges embrasures des fenêtres, un habile archéologue du Mans; M Franchet, a remarqué un enduit grossier où la truelle a dessiné des bandes comme dans quelques monuments gallo romains.
Le dernier étage n'était qu'une galerie crénelée où se tenaient les combattants. On n'aperçoit, entre les étages, aucune trace de voûtes, ainsi ils n'étaient séparés que par des planchers en bois. La seule ouverture par où l'on pût pénétrer à l'intérieur de la tour était à la hauteur du premier étage, l'on ne pouvait y arriver qu'à l'aide d'une échelle. Le couloir d'entrée existe encore dans l'épaisseur du mur, il formait un coude et était défendu par trois portes garnies de verrou et de traverses de fer dont le mur conserve les traces. En face de la première porte, une étroite ouverture communiquant avec la grande salle permettait d'observer ceux qui entraient et de tirer sur eux au besoin. L'étage inférieur, le Rez-de-chaussée, servait sans doute de magasin ou de prison, on n'y pouvait descendre que par une trappe pratiquée dans le plancher du premier étage. Les murailles de la tour étaient épaisses de quatre mètres, un rempart d'un mètre d'épaisseur l'entourait depuis sa base jusqu'au tiers environ de sa hauteur et formait la troisième enceinte. Cette dernière ceinture, suivant les uns, présentait une figure hexagonale tandis que d'autres y ont vu un octogone. Il en restait, au XIXe siècle, trop peu de débris pour qu'on puisse reconnaître sa forme. En général, toutes ces constructions portent un caractère d'antiquité qui ne permet pas de leur assigner une date postérieure au Xe siècle. C'est une preuve matérielle qui confirme l'opinion que nous avons émise d'après le témoignage des chartes sur la véritable époque de la fondation du château.




Matériaux : Pierre




Dès le Ve siècle, une tour de défense en bois fut bâtie à l’emplacement où Hugues Doubleau, qui était au service des comtes de Blois, fit édifier une puissante forteresse dotée d’un donjon de plus de trente mètres de hauteur, peu après l’an mil. 
Le château fut construit vers l'an 1010 pour le chevalier Hugues Doubleau, la seigneurie de Mondoubleau s'est trouvée, dès son origine chevaucher entre le Vendômois et le Dunois. Cette situation géographique particulière ont conduit leurs seigneurs à avoir une double allégeance d'où le qualificatif de Doubleau qui est resté dans le nom de cette petite ville.

Ce château fut bâti en pierre de roussard qui est un grès ferrugineux abondant dans la région. Il a été assiégé par Philippe-Auguste en 1189, venu appuyer le Comte de Vendôme en guerre contre le seigneur de Mondoubleau et vicomte de Châteaudun. 

La Maison ou tour bataillère comme elle était appelée dans les anciennes chartes devenait la forteresse protectrice où le faible était sûr de trouver un abri contre les incursions et les invasions d' un usurpateur. Le seigneur châtelain était ordinairement le protecteur des gens de la châtellenie et de leurs propriétés.

Venu prêter main-forte au comte de Vendôme contre Hugues le Rusé, vicomte de Châteaudun et seigneur de Mondoubleau, le roi de France Philippe Auguste l’assiégea et le prit en 1189. Quand les Anglais revinrent au XVe siècle, le château essuya et soutint deux sièges, alors que Jean de Courcillon en était gouverneur et logeait dans une maison devant le pont-levis qui porte encore son nom.
Puis au temps de la Ligue, la cité devint la demeure d’un ministre protestant dont le prêche était au Temple, paroisse à une lieue de la ville. L’hérésie s’étendit, se propagea dans le pays et fit de nombreux et ardents prosélytes. Les troubles de la Fronde qui amenèrent aussi la guerre civile, prirent leur source dans les mécontentements contre la cour et dans la haine portée à la trop grande puissance du cardinal Mazarin.
 La forteresse fut abandonnée dès le XVe siècle. Au début du XIXe siècle, après l'exploitation d'une carrière de la Marne sous le donjon, à partir de 1797, en 1802 la tour et ses murailles commencèrent à tomber, cette exploitation provoqua un affaissement de terrain en 1812, suivi de la séparation en deux du sommet et de l'écroulement d'un pan en 1818. Une seconde partie de mur est tombée en 1873, ainsi qu'un fragment de la tour qui, en s'effondrant laissant là des moellons et des blocs de 50 mètres cubes.
Les garennes et les fossées furent vendus en 1739 et à la Révolution, la ville devint propriétaire de la forteresse. Il ne reste plus aujourd’hui que quelques éléments des fortifications et une partie de la tour.
La cité possédait un monastère bénédictin détruit au XIIIe siècle, et une maladrerie dont la chapelle fut dévastée en 1737. Mondoubleau fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.




Un essai historique et statistique sur le canton et sur la ville

de Mr Beauvais de Saint-Paul 

1837.









* Mondoubleau sur la base Pop culture

* Un essai historique datant du XIXe siècle sur la ville


Le tourisme



La Ville de Mondoubleau



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