Armorial appartenant à la France des capétiens
Située sur la rive gauche de l'Aisne proche de Soissons, sur l'axe Laon-Senlis à quelques kilomètres du département de l'Oise, Pernant, placé au centre-Ouest de son département, l'Aisne, dépendait autrefois de l' intendance des bailliage élection et diocèse de Soissons, le village fut place forte.
Quelques temps avant un donjon fut construit, puis au XIVe siècle le château, il se dresse encore sur un promontoire dominant la vallée. Dans son sous-sol, d'anciennes carrières ont été transformées en dépendances souterraines.
Dénomination : Château-fort
Localisation : 02200 Pernant, département de l' Aisne.
Région : Hauts-de-France (Picardie)
Année de construction : XIVe siècle
Souvent appelé à tort « le Donjon de Pernant » dans le pays, le château fut construit au XIVe siècle en englobant le donjon, surélevé au XVe, profondément modifié au XVIe avec notamment la construction d'une aile attenante à l'ouest et de sa terrasse à l'est, pour devenir un château d'agrément dépossédé de ses attributs militaires initiaux: des murs d'enceinte et des nombreuses tours, il ne reste que le rempart entre la cour d'honneur et la terrasse.
Il est construit en pierres de taille et se compose d'un bâtiment sur plan carré (qui possédait un toit aigu en ardoises) fortifié de quatre tourelles d'angle. A l'Ouest, un petit corps de logis a été rajouté au XVIe siècle (en grande partie démoli en 1918). On ne trouve plus trace des murailles d'enceinte. Des remparts et des douves entouraient plusieurs hectares de terres sur les plateaux, et des tours de guets étaient placées au-dessus des murailles côté village, dominant ainsi toute la vallée jusqu'à l'Aisne. Il fut habité par plusieurs membres de la famille des Bourbons qui le délaissèrent vers la Révolution. Il fut ensuite occupé par des bourgeois jusqu'à la guerre de 1914-1918. Au cours de la Première Guerre mondiale, le château est partiellement détruit par l'artillerie allemande. En 2011, le nouveau propriétaire, Franklin Hoët, commence sa restauration.
Il fut inscrit aux Monuments Historiques en 1926 et classé en 2007.
Le château :
Le château (ou donjon) de Pernant se dresse sur un promontoire dominant la vallée. Dans son sous-sol, d'anciennes carrières ont été transformées en dépendances souterraines. La construction du château date probablement du début du XIVe siècle.
Ce donjon carré flanqué par quatre tourelles cyclindriques, dont l'une contient l'escalier à vis qui amenait vers ses étages planchéisés, était pourvu de fenêtres à arcs de décharge les éclairant.
L'édifice est d'abord un simple châtelet entouré de murs d'enceinte parsemés de tours dont les fondations parfois, sont encore visibles : c'est donc une porte fortifiée à un étage avec salle unique accessible depuis le chemin de ronde des fortifications (et non depuis le sol comme suggéré sur le schéma ci-contre) traversée par un passage carrossable depuis la cour d'honneur vers le jardin avec sa herse et un pont-levis enjambant le fossé. Un accès piéton transversal au passage carrossable semble avoir existé depuis le sud avec un escalier taillé dans la colline dont on voit encore les emmarchements par endroits.
Il est ensuite rehaussé en deux phases à partir de la seconde moitié du XIVe siècle pour étendre son habitabilité et son confort, devenant la maison forte ci-contre, dotée d'un confort permettant d'y séjourner : au XVe siècle il faisait ainsi partie d'un ensemble architectural militaire plus vaste malheureusement disparu après les importantes transformations du siècle suivant.
Un profond fossé se situe à l’aplomb du flanc Sud du donjon, l’on y accède actuellement par le grand passage voûté près de la route. De dimensions conséquentes, environ 30m sur 7, il est coudé au fond et se redirige vers le Nord. Une hypothèse a été émise que ce bras se poursuivait autrefois jusqu’au flanc de la colline, isolant par conséquent la forteresse jusqu’à ce que son rôle défensif diminua.
Cette fosse dessert de nombreuses carrières ou « boves », certaines situées directement sous le donjon, et d’autres sous les terres avoisinantes.
Le donjon a été construit avec les pierres extraites de toutes ces cavités, en conséquence de quoi de nouvelles dépendances ont été créés.
Au cours de la Première Guerre mondiale, le château est partiellement détruit par l'artillerie allemande. Le château, construit en pierres de taille se compose d'un bâtiment sur plan carré (qui possédait un toit aigu en ardoises) fortifié de quatre tourelles d'angle. A l'ouest, un petit corps de logis a été rajouté au XVIe siècle (en grande partie démoli en 1918). On ne trouve plus trace des murailles d'enceinte.
Le donjon
On accédé au château proprement dit par l’escalier d’accès venant de la route. Celui-ci arrive sur la terrasse qui la surplombe, juste au pied de la tour, et offre une belle vue sur le village. La disposition de cet escalier permettait à la fois de défendre son entrée depuis la terrasse, ou encore du donjon lui-même. Une extension de la terrasse, rajoutée vers le XVIIIème siècle, surplombe l’entrée des carrières et rejoint l’ancien corps de ferme.
L’accès au donjon est encore protégé par un rempart, isolant sa cour principale d’éventuels assaillants.
Au sud, le château présente un aspect conservé qui ressemble fort a celui d’avant la 1ère guerre mondiale. la partie couverte surplombait autrefois l’accès à la cour du château et abritait la herse. On remarque sur le mur un ensemble de pierre en arc brisé laissant deviner l’ancien passage qui passait sous la forteresse. Juste au-dessus de la fin de l’escalier, une curieuse fenêtre dans le rempart est le seul accès actuellement à l’ancien séchoir du château.
A l’Est, une tour massive couronnée par un petit toit en ardoises faisait office de latrines. Sa partie basse est une fosse tandis que l’intérieur était aménagé pour subvenir aux besoins de l’habitant. N’étant pas de plan carré bien que l’impression en soit forte, de curieux détails architecturaux (sortes de raccords) en partie haute font penser à un rehaussement.
Sous le donjon; se trouve une porte maçonnée, l’intérieur est relativement sobre mis à part un pilier de consolidation. Deux éléments remarquables y figurent toutefois : deux trappes au plafond (inaccessibles dans le cadre de visites publiques). Une des trappes renferme un ancien escalier qui permettait de monter directement au sous-sol du donjon puis au rez-de chaussée. Un dispositif escamotable devait être installé pour y monter des carrières. La seconde trappe donne sur un boyau étroit où l’on se déplace sur quelques mètres en rampant, et qui aboutit sur une petite salle voûtée creusée d’un puits (profondeur ~40m). Ce dernier se prolongeait autrefois jusque la surface pour approvisionner le château. Le boyau arrivant dans la carrière n’est sans aucun doute qu’une rigole pour permettre l’accès à l’eau des bêtes, voire un accès de service.
La petite salle était autrefois décorée du blason de Gonnelieu.
Une autre carrière intéressante est celle qui suit directement la dernière en allant vers le fond du fossé.
Celle-ci est haute de plafond, et possède 3 accès : une porte vers le fossé, une autre vers la carrière sous le donjon, et une porte en l’air. Concernant cette dernière il est simple de remarquer que les murs sont percés de trous qui soutenaient des poutres et des planchers. On en déduit visuellement que la salle possédait au total 3 niveaux. La porte surélevée permettait de rentrer par le haut via un escalier que nous découvrions très prochainement. Le rôle de la salle n’est pas connu. mais elle pouvait servir de lieu de stockage. Un système d’échelles pouvait sans doute bloquer l’accès à la porte du haut en cas d’intrusion.
Matériaux: Pierre
Historique :
La première mention d’un château date de 1322, sur un document d’exemption de dîme et de diverses taxes destiné à Guillaume de Bouclenay, alors Vicomte d’Acy et de Pernant. Ce document informe sur la présence d’un château, d’une ferme et de carrières. On peut donc penser que la construction du monument date de cette période.
Le monument passe de main en main au cours des siècles suivants. En effet en 1350, Jean de la Personne, gouverneur de la Bastille, y demeure puis ensuite son fils Guy.
En 1422, Jehan de Ploizy alors écuyer et propriétaire, doit s’appliquer au traité de Troyes et en conséquence se rendre.
En 1435, l’ensemble des dépendances revient à Robert d’Overbreuch, (héritier des vicomtes d’Acy). Ses possessions deviennent prisées et un capitaine de Compiègne, Guillaume de Flavy, épousa sa fille Blanche et proposa à Robert d’échanger ses propriétés contre une rentre de 300 livres. L’accord fut conclu mais il n’aura jamais payé la rente. Il fit emprisonner Robert et séquestra Blanche au château, en espérant de nouvelles terres.
En 1444, Blanche se lia au seigneur de Berzy, Pierre de Louvain. Ensemble, ils tuèrent Guillaume de Flavy et furent emprisonnés mais leur libération a été rapide en raison de leur réputation. Malheureusement Pierre de Louvain fut à son tour assassiné par un des frères de Guillaume de Flavy. Ils eurent des enfants dont deux qui furent propriétaires. L’un d’eux cède ses propriétés pernantaises au premier quart du XVIe siècle au capitaine du château de Pierrefonds, Jean de Gonnelieu.
La famille de Gonnelieu posséda le domaine pendant près de 150 ans.
Le Château de Pernant et son superbe donjon datent du XIVème et XVème siècle. Il fut construit sur des carrières souterraines. Le Château de Pernant a subi de graves dommages lors de la Première Guerre Mondiale. Un état-major allemand complet et une centaine de soldats y seront fait prisonniers le 18/07/1918 par le 26ème R.I. lors de la contre-offensive victorieuse. L’aile Renaissance a disparu. Le Château de Pernant a été transformé en une ferme. Les vestiges de la forteresse ayant été mal entretenus, le déclassement comme M.H. et la démolition par le propriétaire furent envisagés en 1990.
La mobilisation locale d'amoureux de vieilles pierres et de passionnés d'histoire régionale réussit à entraver ce « funeste » projet. Avec la Tour d'Ambleny, Armentières et le donjon de Septmonts, c'est l'un des plus anciens châteaux de la région. Le Château de Pernant a été inscrit aux M.H. en 1927 pour empêcher sa démolition, en 2006 et 2007, et classé aux M.H. en 2007. En 2012, le Château de Pernant a été racheté par un mécène qui a entrepris sa restauration.
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Seigneurs et gens de noblesse
1178 : Guy de Parnant, chevalier, seigneur de Pernant.
1185 : Ebale de Parnant, chevalier, seigneur de Pernant.
1190 : Jean de Parnant et Robert de Parnant, chevalier,
seigneur de Pernant.
1226 : Guy II de Parnant, chevalier, seigneur de Pernant.
Il était oncle de Thomas de Montgobert et fonda une chapelle à Pernant en 123
1247 : Robert de Parnant, seigneur de Pernant.
1264 : Jean de Montgobert, originaire du Cambraisis,
seigneur de Pernant et Saint Martin, capitaine d'Honnecourt. Son épouse est Marie d'Hénin avec qui il aura au moins 3 enfants : Louis, Nicolas et Jacqueline (femme de Gaucher de Fontaines).
1560 : Nicolas de Gonnelieu, seigneur de Pernant,
lieutenant de 50 hommes d'armes des ordonnances. Son épouse est Catherine de Bossebec qui lui apporta Autrèches et lui donnera au moins 2 enfants : Jean et François.
1604 : Jean de Gonnelieu, vicomte de Pernant, Autrèches
et autres lieux. Son épouse est Madeleine de Bourbon-Vendôme en novembre 1593. Il aura au moins 3 enfants : Jérôme, Marie (femme de Léonor du Bose, seigneur de Rudepont) et Charlotte (religieuse à Soissons).
Vers 1640 : Jérôme de Gonnelieu, seigneur de Pernant et
Autrèches, fils du précédent. Ses épouses sont Françoise de Blou de Laval et Elizabeth Anne de Brouilly. Il aura au moins 3 enfants : Françoise (femme de …de Gedoyen), Elizabeth Anne et Marie Anne (femme de … de Harlus, seigneur de Givray).
164. : … de Gedoyen, seigneur de Pernant par sa femme,
chevalier, capitaine d'un régiment, tué à Landrecy en 1655.
1655 : Joachim de Gedoyen, seigneur de Pernant,
lieutenant-colonel du régiment d'Etampes, chevalier de Saint Louis,
major de Soissons, mort en 1731.
1780 : M. Dupleix, seigneur, intendant de Bourgogne.
Le château-fort
Documents sur la ville
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
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