Espace exposition

samedi 2 avril 2016

Fiche historique, les forteresses; Harcourt

























Fiche Historique N°13






A environ 20-25 kilomètres au Nord-Ouest d'Evreux, sur le plateau du Neubourg au centre du département de l'Eure, Harcourt reçoit son nom qui est attesté sous les formes Normannus de Herolcurt en 1030-1035, puis Harecort fin XIe siècle, puis sous la forme latinisée Harolfi curtis au début XIIe siècle. Le village laisse sa trace médiéval sous la forme de cette forteresse  qui a gardée une partie de son enceinte, de sa splendeur...








Dénomination : Forteresse

Localisation :  27800,  Harcourt
département de l'Eure.

Région : Normandie

Année de construction : XIe siècle







Architecture : 








Très beau bâtiment de l'architecture militaire médiévale, Harcourt a conservé son enceinte fortifiée surplombant d'impressionnants fossés, sa basse-cour, son châtelet et son haut logis seigneurial aménagé « à la moderne » à la fin du XVIIe siècle. Harcourt est aujourd'hui enchâssé dans un arboreturn réputé d'un millier d'essences rares. Parc boisé de 100 hectares.

Au XIIe siècle, le castrum d’Harcourt est doté d’un donjon en pierre, carré, à contreforts plats, semblable aux donjons normands attestés au 1er quart du XIIe siècle, comme celui de Brionne ou de Caen. Plus durable, le donjon ou tour maîtresse, devient l’attribut essentiel du pouvoir. En pierre, il n’est plus érigeable au seul moyen de la corvée, mais nécessite des fonds numéraires pour payer les charpentiers et les maçons. Sa situation, en avant du site, dominant le territoire, marque bien une volonté d’afficher son pouvoir, sa puissance et sa richesse. Son existence témoigne d’une position forte de la seigneurie d’Harcourt au XIIe siècle. .

L'histoire architecturale du château:   http://www.him-mag.com/harcourt-une-architecture-a-double-visage/


Au regard du site, on pense qu'à l'origine le château d'Harcourt consistait en une motte entourée par un fossé, comme beaucoup d'autres forteresses de l'époque. Au XIIe siècle, une tour carrée en pierre succède aux constructions de bois.
L'architecture castrale évolue ensuite selon les progrès de la poliorcétique et avec l'ascension de ses propriétaires. Au XIIIe siècle, l'ancien donjon est intégré dans un château de forme polygonale. La basse-cour est protégée par une courtine ponctuée de 9 tours rondes.
Au-devant de cette courtine, un profond fossé, la plupart du temps sec (il n'y a pas de rivière pour l'alimenter), ceinture l'ensemble. La façade du XVIIe siècle. Au XIVe siècle, la défense continue de se perfectionner. Une monumentale porte fortifiée, un châtelet, défend l'une des deux entrées, la plus exposée en fait. Des archères sont élargies afin de permettre des tirs d'arbalètes.
 Au XVIIe siècle, Françoise de Brancas, épouse du comte d'Harcourt, Alphonse de Lorraine, entreprend de réaménager la forteresse médiévale afin de la rendre plus habitable. Cette amie de Madame de Maintenon détruit trois côtés du château polygonal et ouvre ainsi ses appartements à la lumière. Dans le même but, de grandes baies rectangulaires sont percées. La disposition intérieure est revue.

La Porte Piquet est l'une des deux entrées fortifiées de la basse-cour du château d'Harcourt. Implantée face au nord, elle était défendue par une barbacane et de puissants fossés dont le plus proche franchissable par un pont dormant. Elle était composée d'un couloir axial, de deux tours de flanquement, encadrée de deux courtines contre lesquelles étaient adossés des grands édifices. L'on peut trouver des vestiges des tours, des courtines et du pont, le tracé des parements ont disparus, il est possible de retrouver de nombreux vestiges maçonnés et sédimentaires (vastes et épais remblais de démolitions), dans les tours, dans l'emprise du couloir et des bâtiments adjacents.
Le niveau d'apparition de certains murs se situe à une très faible profonde sous la surface du sol actuel. Le pont a disparu, les vestiges maçonnés de la Porte Piquet, comportant un couloir a priori de même largeur, deux tours de flanquement, deux courtines d'un même tracé et probablement aussi deux mêmes bâtiments adjacents.
La constructions de type « philippien » pourrait dater de la fin du XIIe ou de la 2e moitié du XIIIe siècle. Une seconde phase serait attribuable à la fin du XIIIe siècle ou au courant du XIVe siècle. Le mobilier datant fait défaut.. Entre ces deux chantiers de construction, les bâtiments subirent un incendie suivi d’une importante démolition. Une fois reconstruits, a plus ou moins long terme, les bâtiments furent dotés d'un pavage de silex (dans le couloir) d'une cheminée (dans le bâtiment est), d'enduits muraux en plâtre (bâtiment ouest), d’un emmanchement sous une archère (tour est). Le passage entre les deux tours fut réduit par la mise en place d'un épais mur, puis définitivement condamné par des pierres en vrac, liées de torchis. Tous ces bâtiments furent détruits au cours de l'époque moderne et leurs débris étalés et nivelés. juste avant cela, un petit stock de plusieurs dizaines de tuiles avait été déposé au rez-de-chaussée du bâtiment oriental. Une couche de "terre végétale ancienne" vient sceller la plus grande partie de ces vestiges, elle-même recouverte de l'actuelle couche de terre végétale. Les vestiges de construction, d'aménagements, d'occupation et d'utilisation des différents bâtiments constitutifs de la Porte Piquet sont nombreux, variés, bien conservés et fossilisés. Ils apparaissent épargnés des dégâts qu'auraient provoqué des excavations modernes ou contemporaines. L'abondance, la qualité et la variété des restes de construction et d'aménagement, en place ou déplacés, laissent entrevoir une documentation inédite et particulièrement fournie sur ce secteur méconnu du château d'Harcourt. La quantité dominatrice de remblais de démolition, riche en pierres calcaires et en terres cuites architecturales, décrit indirectement les élévations disparues et occulte. Dans le fossé de la haute-cour ont peu localiser et identifier les pans subsistants du glacis de la contrescarpe, les restes d'une hypothétique tour dans l'angle nord-est de la basse-cour. Ces derniers vestiges, a priori inédits, complètent le plan général du château et préparent la réalisation du phasage de ses différentes constructions médiévales et modernes...




Matériaux : Pierre




Historique :






Domaine donné au début du XIe siècle par Rollon à l'un de ses compagnons dont descendent les Harcourt. Berceau de cette illustre famille et dont les Rieux, les Lorraine-Elbeuf, les Beauvau et les Noailles-Poix continuèrent la lignée durant neuf siècles.
Ce chef-d'oeuvre de l'architecture médiévale, datant du XIe siècle a été fortement remanié au fil du temps, le château reste entouré d'une partie du mur d'enceinte. Harcourt domine un superbe arboretum installé ici depuis 1802 et considéré comme le plus ancien de France.

Au coeur du domaine, le château d'Harcourt, édifié à la fin du XIIe siècle par Robert II d'Harcourt, compagnon de Richard Coeur de Lion, puis remanié aux XIVe et XVIIe siècles, est de nos jours la propriété du département de l'Eure. De son époque médiévale, cette forteresse conserve nombre d'éléments, tels que double fossé, enceinte fortifiée, et façade Ouest flanquée de tours. La façade Est du XVIIe, percée de fenêtres classiques, témoigne quant à elle de son passé de demeure d'agrément. À l'intérieur, une exposition permanente évoque l'histoire des lieux et l'évolution architecturale du château.

● XIe siècle : construction des bases du château féodal, forteresse entourée de fossés secs.

● XIIe siècle : adjonction d’un donjon carré en pierre et développement du rôle des Seigneurs d’Harcourt.

● XIIIe siècle : Ajout des fortifications en partie conservées à ce jour.

● XIVe et XVe siècles : Les Seigneurs d’Harcourt sont au centre du conflit qui oppose Français et Anglais. Le domaine devient un carrefour économique important. Il est cependant très endommagé par la Guerre de Cent ans.

● XVIIe siècle : La forteresse est transformée en une résidence moderne et répond ainsi aux goûts de cette époque. Elle subira hélas au cours des siècles suivants de nombreux pillages.












Aucun commentaire: