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samedi 9 avril 2016

Fiche historique, les châteaux. Beauvais























 



۝   Le Château de Beauvais, à Beauvais.


Au Nord-Ouest de Creil, proche de Paris, Beauvais, située aux pieds de la rivière du Thérain, affluent de l'Oise, nous dévoile la richesse d'un patrimoine exceptionnel, dont le palais Comtal-épiscopal construit au Moyen-âge.
Dès le début du Moyen Âge, Beauvais devient une ville importante du royaume de France. La cité est le siège du diocèse. Le palais est édifié au XIIe siècle par Henri de France, frère du roi. Le palais épiscopal de Beauvais appartient à quatre époques, son soubassement est romain, la tour, vers le jardin, est romane, celles de l'entrée sont de style ogival secondaire et l'hôtel est de la fin des ogives. 

En 2012 Beauvais a obtenu le label Ville d'art et d'histoire.







Dénomination : Château

Localisation :   60 000, Beauvais, département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie)

Année de construction :  XIIe siècle







L'architecture : 

La forteresse, au moyen-âge, représentait un pentagone irrégulier ou plutôt un parallélogramme dont un des grands côtés serait remplacé par une ligne Brisée. Le côté principal, tourné vers la ville, au Sud, fait trois cent soixante mètres de longueur depuis la petite rue de la Frète (au XIXe siècle) jusqu' à celle du Petit-Thérain, le côté Sud-Ouest a deux cent quarante à cinquante mètres environ de la rue de la Frète à la rivière dans le prolongement de la rue du Théâtre. La face opposée, vers le Nord-Est, compte deux cent soixante mètres dans sa longueur et dans le prolongement de la rue du Petit Thérain jusqu' à la rue Sainte Marguerite; de l' extrémité de cette rue à la porte Limaçon, on trouve, pour le côté Nord-Ouest, qui est le plus court, cent quarante mètres et de cette porte en allant au Nord rejoindre la ligne du Nord-Ouest, deux cent soixante mètres. L' enceinte a donc douze cent soixante dix mètres environ de développement, ce qui donne une contenance de dix hectares quarante ares équivalant à peu près à la huitième partie de la ville du XIXe siècle renfermée dans les fossés et non compris les faubourgs.

 Le palais est édifié au XIIe siècle par Henri de France, frère du roi. On doit rapporter évidemment à la période romane la tour qui flanque la muraille nord-ouest du palais épiscopal de Beauvais, elle donnait sur le jardin. C'est le seul reste du château des comtes de Beauvais tel qu' il existait au commencement du XIe siècle lorsque la seigneurie temporelle fut réunie à la dignité ecclésiastique. Elle a pour soubassement une des tours de la cité romaine dont elle conserve le diamètre.
On voit à moitié de sa hauteur une corniche à tores sur laquelle appuient deux fenêtres bouchées dont les arcades à plein cintre sont dessinées par un double rang de billettes. Au dessus règne un autre boudin horizontal, ensuite, un deuxième ordre de fenêtres à billettes inscrites dans un arc dont le tympan à damier couronne deux baies simulées largement et garnies de fleurons. Un cordon intermédiaire à damier court à la hauteur des têtes. On remarque à partir du ruban en boudins, des colonnettes à long fût appliqué appuyant sur une tête monstrueuse et se terminant par une autre tête dans la corniche supérieure. Celle-ci est formée de modillons à masques et de petits arcs romans à filets entourant des contre-corbeaux pointus. Elle est pareille à la corniche de Saint-Etienne et indique probablement une époque commune de construction. On sait qu' une deuxième tour semblable s' est écroulée en 1828..

Le prétoire de la forteresse était bâtit à la place de la cathédrale, touchant au grand escalier, il formait une tour carrée massive que l'on nommait le beffroi et qui servait en dernier lieu de clocher.
Il s'agissait d'une construction du plus gros appareil, sans mortier et recouvrant dit-on, étayé par de vastes souterrains. Elle a été rasée depuis la révolution. Les murs étaient entourés de canaux dont les ruisseaux, qui parcourent les rues, sont des vestiges. En creusant, à la fin du dix septième siècle, les caves d'une maison donnant sur la place de l'hôtel-de-ville, on déterra les restes d'un bateau, témoignage irrécusable de la largeur et de l'importance de ces fossés.

Des pastoureaux constituent un revêtement maillé ou réticulé sur la face extérieure de la muraille, ils ont 1.20 à 1.60 mètres de côté, les uns sont cubiques, d'autres cunéiformes. Le plus grand nombre a 2.64 mètres de profondeur sur 1.32 mètres de côté, enfin on peut, dans la rue du Théâtre, en remarquer d' autres longs de 4 mètres d'épaisseur et haut de 1.32 seulement. Le mur qu' ils recouvrent épais de 2.10m est formé de moellons et de débris liés par un ciment excessivement endurci que Louvet dit "avoir été détrempé avec sang de bœuf pour la force et la conglutination". Le massif est divisé horizontalement par des cordons de briques espacés de 1.2m à 1.65m, un peu saillants sur le parement, on en compte quatre, visibles hors de terre, chaque cordon est formé de briques accouplées les unes plates, épaisses de huit à quinze lignes, longue de 1.20 à 1.70m, les mitres consistant en tuiles a rebords, que quelque défaut ne permettait pas d' employer comme couvertures, les lits traversent tout le massif dans le but évident d' imprimer plus de solidité aux éléments inégaux dont il est composé.
 A deux mètres en arrière on trouve un deuxième mur semblable, mais moins épais, l'espace intermédiaire est rempli de terre et de déblais. Louvet rapporte qu' on y avait ménagé une allée ou casemate dans laquelle deux hommes pouvaient marcher de front cependant on n en voit aucune trace. Au milieu de ce remblai plusieurs niches cubiques, dont le vide était formé par la juxtaposition de six carreaux épais de 1.20m ayant chacun 7.30m carrés préparés et cuits avec plus de soin que les autres briques. Il est difficile d' ailleurs, de présumer le but de ces sortes de cachettes perdues dans le massif.  Ainsi l' épaisseur totale du rempart était au moins de 6.60m et non pas seulement de 2 à 2.50m comme l'on dit les historiens de Beauvaisis. Les tours sont saillantes de plus d' un demi diamètre en dehors du front, la plus haute de celles qui restent n' a pas dix mètres, mais on ne peut juger par la de l'élévation des remparts qui ont été découronnés. Leur diamètre est de 3- 4m et leur  espacement semble avoir été régulièrement de 26.4m. Celles qui occupaient les angles de l'enceinte étaient carrées (à ce que rapporte Louvet).

La façade intérieure est plus ornée, au rez-de-chaussée, une petite porte en accolade et deux tourelles polygones; l'une qui renferme l'escalier en spirale a une fenêtre en accolade et soutient un beffroi à jour, l'autre, arrêtée sur un encorbellement à retraits, contient une chapelle à cinq fenêtres ogives graçieuses séparées par des pilastres ornés posant sur des feuilles. Il y a une riche corniche de pampres.

 Les fenêtres du corps de logis sont très larges à encadrures prismatiques, elles forment deux ordres et on en trouve un troisième dans le toit garni de pilastres à clochetons. Cet édifice d' un caractère sévère porte bien l' empreinte de son époque. Les deux grosses tours et les bâtiments de l' entrée en avant de la cour sont plus anciens ainsi qu' on en peut juger aisément au premier aspect. Ils furent élevés en 13o6 par l' évêque Simon de Nesle au moyen d' une somme de huit mille livres parisis que la ville de Beauvais fut obligée de lui payer sous forme d' amende à la suite d une émeute pendant laquelle on avait mis le feu à l' évêché. Les tours sont divisées par deux bandeaux ou cordons aigus entre lesquels on a pratiqué des petites fenêtres simples plein cintre. Au-dessus il y a  des ouvertures carrés, dont les angles supérieurs sont coupés par des arcs de cercle, des meurtrières sont interposées. La corniche est formée de feuilles lobées plates à lobes arrondis comprises entre deux filets.  Le bâtiment qui sépare les deux tours montre derrière la galerie trois arcades plein cintre et une tourelle en saillie, la corniche et les petites fenêtres carrées.

L' allée a deux parties une antérieure à voûte curviligne à grêles engagées libres et groupées à petits chapiteaux portant deux rangées de feuilles. Oh y remarque deux passages de herses et des mâchicoulis, la deuxième a des voûtés d'ogives, des arcs doubleaux prismatiques, de minces piliers polygones et des pampres. On retrouve à l' intérieur de la cour les fenêtres carrées et la corniche sur le bâtiment supérieur,  et sur ta tourelle polygone de l' escalier. Les constructions donnant dans la rue de Limaçon sont en grande partie du même temps.




Matériaux : Pierre. 




Historique :

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Historiquement, un premier bâtiment roman est construit au XIIe siècle sur l'emplacement du palais actuel. En 1305, sous le roi Philippe IV le Bel, l'évêque Simon de Clermont de Nesle fait augmenter les taxes sur les moulins dues par les paysans. Une révolte éclate. Le palais épiscopal est assiégé, pris, saccagé, pillé. Des gardes sont tués, des prisonniers libérés. Un jugement du roi condamnera la Commune à verser huit mille livres à l'évêque en dédommagement des exactions. Avec cette somme, le prélat fera construire le châtelet fortifié et ses deux tours. De la sorte, en barrant le chemin du palais, il affirme son pouvoir de châtelain sur les habitants. Les évêques de Beauvais sont en effet comtes de la ville depuis le XIe siècle - le siège épiscopal a été occupé par de puissantes familles : Henri de France, frère de Louis VII ou encore Philippe de Dreux, cousin de Philippe Auguste.
Au XVIe siècle, le logis roman cède la place à un palais Renaissance avec une élégante tourelle «hors œuvre» abritant un escalier à vis.
En 1791, ce bijou architectural faillit disparaître. Il fut question d'un projet pour le partager en 51 lots attribués à plusieurs familles. Heureusement le projet fut écarté et l'Administration s'installa dans les meubles... Quelque temps plus tard, des grincheux proposèrent d'abattre le châtelet parce qu'il masquait la vue sur le palais Renaissance! Devenu préfecture sous l'Empire, le bâtiment est rendu à l'évêque sous la Restauration... et repris au profit de la Justice sous Louis-Philippe Ier. Un siècle plus tard, en 1940, les bombes allemandes détruisent le musée de Beauvais (situé ailleurs dans la ville).

Ainsi le palais épiscopal de Beauvais appartient à quatre époques, son soubassement est romain, la tour, vers le jardin, est romane, celles de l' entrée sont de style ogival secondaire et l' hôtel est de la fin des ogives.








Un document historique sur les palais au moyen-âge

Une fiche historique sur l'enceinte de la ville


       ¤ Beauvais sur la base Pop culture et le 
site de la ville

Site culture Beauvais



La ville de Beauvais




Texte tiré du livre


Notice archéologique sur le département de l'Oise comprenant la liste des monuments de l'époque Celtique, Gallo-romaine et du moyen-âge qui subsistent dans l'étendue du pays et l'indication de ceux dont on retrouve encore les vestiges.

A Beauvais, imprimerie D' ACH DESIARDINS 
1839 
Par GRAVES (of Beauvais.)

page 195




































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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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