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samedi 21 octobre 2017

Fiche historique, les villes fortifiées, Chartres
















Fiche historique N°4


Située au centre du département de l'Eure-et-Loir, sur un axe historique Paris-Versailles-Rambouillet ou, un peu plus haut, l'on retrouve Dreux et Anet se positionnant au Nord, non loin d'Evreux et du département de l'Eure. Chartres a été une des plus ancienne ville de France, connue aujourd'hui pour sa cathédrale, elle a su s'imposer...









Dénomination : Cité médiévale

 Localisation : 28 000, Chartes, département de l'Eure-et-Loir. 

Région : Centre-Val-de-Loire

 Siècle  de création : Antiquité




Les différentes attaques de la ville dans la seconde moitié du IXe s. montrent cependant que les défenses n’étaient, bien entendu, pas totalement infranchissables. Les Scandinaves investissent la ville en 858 mais sont repoussés en 865 et en 886 puis en 911, préalablement au traité de Saint-Clair-sur-Epte. En 962, la ville est de nouveau assaillie et détruite par le duc de Normandie, Richard Ier. L’étude du cadastre actuel et des courbes altimétriques suggère une enceinte antérieure à celle de 1181, suivant les bords de la pointe de l’éperon. Longue de moins de 1 500 m, elle aurait défendu un espace d’environ 11 ha. De hauts murs de terrasses sont encore visibles sur le coteau de la rive gauche de l’Eure, depuis les jardins de l’évêché jusqu’à l’église Saint-Aignan. Il est possible qu’une partie au moins du tracé de ces murs de terrasses reprenne celui d’une enceinte plus ancienne, mais aucun élément ne permet de proposer une datation formelle : enceinte du Bas-Empire, du haut Moyen Âge ou du XIe s. ?

Si l’on considère que l’espace urbanisé au haut Moyen Âge à Chartres se limite au sommet du promontoire, la rétractation du Bas-Empire ferait passer la surface urbanisée de plus de 200 ha à environ 11 ha. Au XIIe s., l’espace urbain fortifié représente 65 ha. À Reims, la ville du Haut-Empire, ceinturée, comme à Chartres, par un fossé annulaire, englobe environ 600 ha. Au Bas-Empire, l’enceinte fortifie un espace de 55 ou 60 ha et il fallut attendre le XIVe s. pour la construction d’une grande enceinte urbaine englobant un espace de 220 ha.
Amiens serait un exemple encore plus proche de Chartres, si l’on considère à la fois les surfaces et leur évolution : environ 200 ha au Haut-Empire, une vingtaine au Bas-Empire et 70 au XIIIe s.
À Orléans, la superficie de la ville ouverte du Haut-Empire peut être estimée à environ 70 ha. L’enceinte du Bas-Empire fut utilisée jusqu’à la fin du Moyen Âge. Elle connut une légère extension, à l’ouest, au XIVe s., le périmètre muré passant de 25 à 37 ha. Au XVe s., une extension à l’est porta le périmètre fortifié à plus de 60 ha. La rétraction de la fin de l’Antiquité s’approche donc d’un rapport de 1 à 3.
À Bourges et à Tours, la rétraction du Bas-Empire et du haut Moyen Âge est plus importante : un rapport de 1 à 3 ou 4 pour la première, de 1 à 6 ou 10 pour la seconde. Dans ces deux cas, l’enceinte fortifiée du XIVe s. englobe une superficie très proche de celle de la ville ouverte du Haut-Empire. Au Mans, les fortifications à la fin du Moyen Âge défendent un périmètre encore plus restreint que celui du Bas-Empire (9 ha). La ville ouverte du Haut-Empire devait dépasser les 60 ha. Metz montre aussi un schéma atypique : plus de 10 ha pour la ville ouverte du Haut-Empire, 72 pour la ville fortifiée du Bas-Empire et 160 au bas Moyen Âge.

A partir du XIIe siècle, avec l'accroissement de la population, de nouveaux remparts sont édifiés et des faubourgs s’étendent autour des douze portes de la ville, dont les plus importantes sont les portes Châtelet, Saint-Jean, Drouaise, Guillaume, Morard, Saint-Michel et des Epars. Au moment de la guerre de Cent ans, la défense redevient une préoccupation essentielle des villes, et pendant la 2nde moitié du XIVe siècle, Chartres, qui est une place militaire, procède à la réfection et à la modernisation de son système défensif. Les fossés de la basse ville sont inondés grâce à une dérivation de l'Eure en 1358 et on construit des bâtiments défensifs (tourelles, bretèches...)la plupart du temps en bois entre les principales tours de l'enceinte. Les portes principales, quant à elles, sont précédées de herses, pont-levis, et autres ouvrages défensifs. Le tour des remparts mesure alors 3,7 km et la surface de la ville intra-muros représente environ 60 ha. À la fin du XVIIe siècle, Chartres cesse de jouer un rôle de place forte et les remparts sont alors aménagés afin de contribuer à l’embellissement de la ville. la Porte des Epars au moyen âge.

La Porte des Epars étaient l'une des entrées de la ville, celle de la route du Mans. Un petit faubourg existait déjà hors les murs à cet endroit au XIIIe. A cette époque, en sortant par la porte des Epars, on trouvait l'église St Saturnin, qui fut détruite en 1357, et dont il ne subsista que le cimetière et une chapelle dédiée à St Thomas de Canterbury (détruite elle, en 1568), le cimetière ayant été utilisé jusqu'en 1786, ainsi que le couvent des Cordeliers, installé à cet endroit dès 1231, couvent qui fut détruit également pendant le siège de 1568. La porte des Epars fut détruite en 1806.

La porte Châtelet était l'une des plus importantes des tours d'enceinte de la ville. Son cintre fut démoli en 1732, et sa destruction achevée vers 1830.

À la fin du XVIIe siècle, Chartres cesse de jouer un rôle de place forte et les remparts sont alors aménagés afin de contribuer à l’embellissement de la ville.


Le château de Chartres est construit à l'intérieur de la ville, au bord du plateau dominant l'Eure, à l'emplacement de l'actuelle place Billard : c'est vraisemblablement d'abord une simple tour en bois, qui sera ensuite remplacée par un donjon en pierre, dont les ruines subsisteront jusqu'au début du XIXe. La création d'un château provoque la naissance d'un bourg comtal, bien distinct du domaine épiscopal existant autour de la cathédrale. Cependant, dès le XIe siècle, le Comte de Chartres préfère résider dans une autre partie de son domaine et délègue ses pouvoirs à des vicomtes qui n'ont pas les moyens d'entretenir et de moderniser le vieux château. Le comté de Chartres disparaît en 1328. Le château, laissé à l'abandon, ne peut que se dégrader, et le donjon est (partiellement) détruit en 1587. Les tours sont cependant utilisées comme prison et comme tribunaux : c'est là que le tribunal de baillage de Chartres a siégé pendant 5 siècles, et le présidial de Chartres y est installé depuis 1552. ( présidial : tribunal qui jugeait en dernier ressort dans certains cas et pour certaines sommes ; hors ces cas, il y avait lieu à l'appel de ses sentences devant le parlement). Se tenaient également dans le château les assemblées générales des habitants, et des assemblées provinciales. L'ancien château comtal est racheté par la ville en 1719 : jusqu'en 1785, il servira d'abattoir. A la révolution, il retrouve, pour une courte période, sa vocation de prison : c'est dans ses murs que furent emprisonnés les brigands de la bande d'Orgères, dont une vingtaine fut exécutée le 3 octobre 1800. Laissé à l'abandon depuis des siècles et déjà en fort mauvais état depuis le XVIe siècle, il n'en reste, en 1800, que des ruines : ce qui reste est voué à la démolition. De nouveau acheté par la ville en 1801, celle-ci commence aussitôt sa démolition, offrant à la vieille ville un nouvel espace libre.




 L'enceinte de Chartres

La ville à l'époque Gallo-romaine

Chartres au Haut-moyen-âge


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