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dimanche 8 octobre 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Dreux

























 








 ۩  Le Château de Dreux, à Dreux








Dreux, débordant le cadre de la vallée de la Blaise, se situe dans les franges franciliennes, à l'ouest de l'agglomération Francilienne proche de Houdan, Anet, Maintenon, elle est par ailleurs la capitale du Drouais. Située dans le nord du département de l'Eure-et-Loir, elle eut sa place forte imposante, puissante qui perdura jusqu'au XIXe siècle, époque de sa destruction. 








Dénomination : Château-Fort (détruit)


Localisation :  28100,  Dreux, département de l'Eure-et-Loir.

Région : Normandie


Année de construction :  Xe siècle





En 960, Richard, Duc de Normandie abandonne la forteresse drouaise. Elle appartiendra un moment à Hugues CAPET qui la cède au Comte de Chartres. Vers 1023, Robert le PIEUX la fait rentrer dans le domaine royal. Les premiers capétiens séjournèrent à l'abri de ses murailles. A son avènement, en 1137, Louis VII donne le Comté de DREUX à son frère puiné Robert. Les descendants de ce prince posséderont le fief pendant près de deux siècles et demi. Huit tours reliées par d'épaisses courtines, deux portes fortifiées et un gros donjon circulaire englobé dans l'enceinte au nord constituait le château primitif. Sur une terrasse se dressait le logis seigneurial avec sa chapelle. Cette chapelle, Saint-Nicolas des Salles, se trouvait dans la porte Sud qui s'ouvrait sur la ville. Dans la cour intérieure, au pied du donjon, s'élevait une grande église : la collégiale Saint-Etienne.
En 1224, le Comte Robert III de DREUX (1218-1233) voulut augmenter la puissance de la forteresse. Il bâtit au nord une seconde enceinte à l'extrémité de laquelle il érigea la Tour Grise, d'un diamètre extérieur de 25 mètres, aux murs de 5 mètres d'épaisseurs. Selon la tradition, ce donjon pouvait être vu de Chartres.

A cette époque Dreux, comme toutes les villes fortifiées du Moyen-âge, était entourée de murailles garnies de onze tours ou tourelles, six portes y donnaient accès :

Au midi les portes Chartraine et Saint Denis
A l' est les portes Neuve et Parisis
Au nord la porte Halon et du Tourniquet
A l' ouest la porte D'Orisson

Cette enceinte était entourée d un double fossé sec que l' on pouvait remplir d'eau à volonté. Après le siège de Dreux en 1591, les fossés ont été réaménagés, au lieu d'un double fossé un seul fut gardé qui est celui où coule la petite rivière de la Biaise. Le lit de cette rivière fut achevé en deux mois. Un boulevard fut ajouté à chacune des trois portes principales: de Paris, de Chartres et d' Orisson, l' on y fit passer l'eau pour rendre plus difficiles les approches de la ville. Son périmètre resserré dans l' enceinte des fortifications s' est étendu à l' extérieur de tous les faubourgs par le biais de la démolition des portes et de la plus grande partie des murailles de clôture. L' intérieur a subi de grandes modifications dont Jean Garnier, l' un de ses maires, indiquait déjà les principales dans son manuscrit de 1629.
La principale enceinte, un rempart de figure oblongue flanqué de douze tours et appuyé de plusieurs contre-forts, possède des tours sont rondes à l' exception de deux du côté Ouest qui sont carrées. Ces remparts et ces tours étaient ruinés jusqu' à moitié de leur hauteur au XIXe siècle, leur couronnement n' existe plus.

Tout indique que le château de Dreux fut bâti à la fin du Xe siècle ou au plus tard au commencement du XIe. Il est facile de voir que les barbacanes et les meurtrières pratiquées dans plusieurs tours pour y placer de l' artillerie ont été faites longtemps après leur édification première.
Le portail, bâti au côté méridional de l' enceinte est singulier, en ce sens qu' il n' est accompagné d 'aucune défense, chose extraordinaire, c'est un édifice carré avec une porte cintrée dont la voûte est assez élevée et présente l' ouverture destinée au passage de l' assommoir. En dehors de cette première voûte, un avant corps flanqué de deux contre-forts ayant une arcade de forme ogivale qui se lie avec la voûte, se dresse là. Cet avant corps a été bâti postérieurement au reste de l' ouvrage, son arcade possède aussi une ouverture pour laisser tomber un assommoir, une grosse poutre ferrée avec laquelle on écrasait les assaillants lorsqu' ils avaient forcé le pont-levis et la herse des anciennes forteresses. Extérieurement à la première enceinte, un ravelin, dont la muraille est très épaisse, part de l' angle du portail en décrivant à peu près un demi polygone, puis va se terminer à l' une des deux petites tours qui défendent la porte de communication de la première avec la seconde enceinte.
Du côté du nord, une tour énorme abattue au XIXe siècle ou avant, mais qui était jadis entièrement revêtue en pierres de taille, était, dit-on, le donjon. Elle était si élevée que des vieillards qui l' avaient vue dans son entier ont assuré qu' elle s' apercevait de Chartres, éloigné de six grandes lieues.

Du Château de Dreux qui fut un des principaux boulevards des domaines propres de la couronne de France contre les incursions des Anglo-Normands, il ne subsiste plus que quelques ruines entourées de massifs de verdure d' un aspect très pittoresque. Les courtines et une partie des tourillons de la grande enceinte ou place d' armes furent abattus en 1593 sur l' ordre d Henri IV. L' attention n' est guère attirée au XIXe siècle,  que par une porte cintrée du XIIe siècle et quelques tours qui faisaient partie des anciens murs, mais l' enceinte de cette antique forteresse, qui n' offrait au commencement du XIXe siècle que l' image d' un désert inculte et jonché de débris, a bien changé d' aspect. Il a suffi, dit M Lefèvre, d' un souffle royal pour ranimer cette nature morte. Dans l' enceinte du château-fort s' élevait jadis sur le plateau de la colline qui domine la ville au Nord, sous le vocable de saint-Étienne, une église collégiale qui selon quelques auteurs remontait au règne de Childebert. Sur l' emplacement même de cette église a été bâtie la Chapelle royale destinée à la sépulture des membres de la famille d' Orléans.

De la chapelle construite dans la première cour, il ne reste plus que le massif de la base du clocher et l' arcade du portail dont le nouvel acquéreur du château a trouvé le travail si précieux qu' il n' a pas voulu la détruire. Il l'a laissé subsister pour servir d' entrée à un jardin qu' il a planté dans la cour du château. Cette arcade est soutenue par deux pilastres et deux colonnes engagées, elle est, en effet, décorée avec assez de délicatesse, elle est munie de plusieurs rangs de moulures en zig-zag qui caractérisent l' architecture de ce temps et qui régnent dans tout le pourtour de l'archivolte, ainsi que dans les ornements en feuillage, les chapiteaux, sur des colonnes pareillement enrichis. Une porte pratiquée à l' Est conduit de la première enceinte vers une seconde plus étendue mais plus délabrée à peu près de même forme. Cette porte est flanquée de deux petites tours rondes revêtues en pierre de taille. La seconde enceinte presque entièrement ruinée du côté du Nord ne présente que deux tours, l' une au midi, l' autre à l'Est, mais cette dernière parait avoir été très importante et destinée à la défense principale de toute cette partie du château. Son diamètre est le double de celui des autres, elle est environnée d' un fossé particulier lequel est lui même entouré extérieurement d' un mur circulaire très épais, le tout se dresse au sommet d' un monticule factice. L'on pourrait croire que c' est là le véritable donjon du château ou réduit dans lequel la garnison se reliait à la dernière extrémité et non pas la tour sur laquelle on a élevé un télégraphe et de laquelle nous avons parlé ci-dessus. Ce château était un des principaux boulevards des domaines propres de la Couronne de France du côté de la Normandie, il les défendait contre les incursions des Anglo-Normands et fut assiégé à différentes époques. L' aspect des lieux a bien changé depuis l' époque où M de Freminville donnait cette description de la colline de Dreux. Ce n' était alors qu' un désert jonché de débris, il a suffi d' un souffle royal pour ranimer cette nature morte et transformer l' enceinte toute entière en un riche panorama, se diversifiant dans les aspects les plus pittoresques.




Matériaux : Pierre




Capitale de la tribu gauloise des « Durocasses », Dreux était à l'époque gallo-romaine, un carrefour routier fréquenté. Au Moyen-âge, son château, l'un des plus puissants de toute l'Ile-de-France, se dressait comme une sentinelle avancée du domaine capétien face à la puissance rivale des ducs de Normandie. Si la ville a subi plusieurs sièges, dont ceux d'Henri IV, elle a toujours retrouvé une prospérité nouvelle grâce à l'activité commerciale et à la créativité de ses habitants. Le passé lui a légué des monuments remarquables : le Beffroi, l'église Saint-Pierre, la Chapelle royale Saint-Louis.

Ville frontière du domaine royal français face au duché de Normandie, Dreux a longtemps commandé l'accès au royaume de France. Cela lui vaut d'avoir été convoitée par les ducs de Normandie et les comtes d'Anjou à de multiples reprises au fil de l'histoire.

Elle fut assiégée vers l'an 1000 par Richard II duc de Normandie.

La ville fut le chef-lieu d’un comté célèbre : elle fut érigée en commune vers 1108, par Louis le Gros5, ou même, selon quelques-uns, dès 1092.

Elle est confirmée par Robert de Dreux en 1180, les bourgeois s’engageant alors à défendre la place contre les ennemis du roi6. Cette place forte soutint divers sièges remarquables. Elle fut assiégée en 1188 par Henri II d'Angleterre puis en 1412 par les Bourguignons pendant la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, en 1421 par Henri V d'Angleterre et enfin 2 fois par Henri IV, en 1590, sans succès puis en en 1594 ou il la démantela. Au cours des guerres de religion, le 19 décembre 1562, Dreux fut le siège d’une bataille entre l’armée catholique et royale de Catherine de Médicis, régente du Royaume de France et comtesse de Dreux, et les troupes protestantes du prince Louis de Condé et de l’amiral de Coligny. Les catholiques remportèrent la victoire, mais au prix de 8 000 morts laissés sur le champ de bataille.

On situe aux alentours de l'an mille la création et l'ouverture d'une halle marchande. Réputée notamment pour sa draperie, elle commerce avec les régions environnantes mais également les royaumes plus éloignés, comme la Bourgogne ou la Savoie.

L' origine des premières fortifications de Dreux se perd dans la nuit des temps et nous n' avons pu donner précédemment que des probabilités sur l' époque de leur construction primitive. La position topographique de cette ville à la proximité de la cité des Parisis, la haute colline qui la domine réunissaient sans conteste toutes les conditions requises pour un poste militaire très remarquable. Les Romains, moins jaloux de prévenir les guerres des peuples que de s' opposer à leur coalition, établirent-ils en ce lieu une forteresse qu' ils nommèrent Castrum Drocas. Nous ignorons si des découvertes appartenant à la période gallo-romaine ont été faites sur les hauteurs de Dreux ou dans les quartiers bas, mais ce qui concourt surtout a donner quelque importance à cette ville au temps de la conquête c' est la présence des grandes voies romaines qui venaient s' y croiser en grand nombre. Comment douter dès lors que les Romains aient eu, à Dreux, sinon un vaste établissement au moins un de ces castra staliva assez importants pour devenir une ville.

Au XIe siècle nos historiens citent l' illustre et fameux château de Dreux, nobile et famosum castrum de Drocis et dans nos chartes du Moyen-âge il porte les noms de Durocassinum Durcassinum Druense Castrum Castrum de Drocis. Tour à tour forteresse redoutable, palais de nos rois et manoir des comtes de Dreux, il fut le théâtre d'évênements, il a subit des modifications avant d' arriver jusqu' à nous non pas, avec ses débris du premier âge, mais avec ceux du Xe siècle, époque que lui assigne M de Fréminville. Palais et monuments religieux renfermés dans son enceinte, tout a disparu sous l' avalanche des guerres et de la tourmente révolutionnaire. Il n' y a plus qu' un tombeau élevé par la piété familiale au milieu de ces nobles ruines. Le château de Dreux dit M de Fréminville, est un des plus considérables et des plus importants par sa position, son étendue et l' illustration de ses anciens possesseurs. II est composé de plusieurs corps d' ouvrages généralement construits en cailloutages comme presque tous les châteaux de la Beauce et du Perche où la pierre de taille est rare.

Le château de Dreux garda son importance militaire jusqu'au guerre de la Ligue. En 1412, les Bourguignons tiennent à s'emparer de la place tenu par le connétable d' Albret, l'un des chefs des Armagnacs. La ville est saccagée et pillée, une trève opportune sauve le château in-extremis. Mais en 1421, Henri V Roi d'Angleterre, après un siège de 6 semaines prends le Château et s'y installe. Le fameux Suffolk, celui qui rasera le Château de la Robertière près de Dreux, devient alors Comte de DREUX. La ville ne sera libéré par les troupes françaises qu'à la toussaint 1438.

Pendant les guerres de religions, en 1562, le Duc de Guise, à la tête des Ligueurs, écrase sous les murs de la ville, les protestants de l'Amiral Coligny.
L'assassinat du Duc, mis en colère les Drouais. La proclamation de la déchéance d'Henri III et l'édition d'une bulle papale provoqua la sédition de la ville de Dreux le 3 février 1589.
En 1593, Henri IV s'empare de la ville qui refuse depuis 3 ans de se livrer. La ville est en partie incendiée et la forteresse définitivement démantelée. Dreux perd à jamais sa valeur stratégique.

En 1611, le Comté appartint à divers membres de la famille de Bourbon. Ces grands seigneurs se soucièrent fort peu d'entretenir les murailles qui tombaient en ruines et un logis antique inhabitable. Craignant des accidents dus aux chutes de pierres, le Comte d'Eu décida en 1768, de faire abattre la vieille forteresse. La Chapelle Saint-Nicolas disparut, puis l'ancienne maison des Comtes. Seul le donjon demeura intact.








Le château de Dreux

Sur la base Mérimée 

Un document sur les fortifications

Notice communale de la commune



La Ville de Dreux



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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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L'enceinte du château-fort






















La ville au XVIIe















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