Guainville est situé à l'extrémité nord du département d'Eure-et-Loir et de la région Centre-Val de Loire. Au carrefour des départements des Yvelines, de l'Eure et d'Eure-et-Loir, pratiquement entre Evreux et Mantes-la-Jolie... La forteresse Dominait la vallée de l'Eure, elle est située aux confins de l'ancien pays de France et de la Normandie.
Dénomination : Château-Fort (détruit)
Localisation : 28260, Guainville, département de l'Eure-et-Loir.
Région : Normandie
Année de construction : XIIe siècle
La commune de Guainville avec son paysage accidenté, ses côteaux, ses vallons, ses futaies et ses ruisseaux limpides, lui ont donner comme surnom, avec sa voisine Gilles, la « Suisse de l’Eure-et-Loir ». Au Moyen-Âge, Guainville porta les noms de Gaen-Villaris (1132), puis de Gaonville (1170) et de Gaenvilla en 1250. Le petit bourg Villaris s’éleva rapidement au rang de Villa ; puis il y eut un château et une forteresse, dont il subsiste encore d’importantes ruines.
Le château est un témoin majeur de l'art militaire de la fin du XIIe siècle, de par la taille de l'enceinte fortifiée, son homogénéité générale, ainsi que de la qualité de la construction et de ses fortifications, qui en font en outre une forteresse royale. Les caractères architecturaux de l'édifice ont aussi été un vecteur de datation ainsi que le flanquement systématique par des tours à archères qui le ferait remonter aux années 1180. Il fut, dès 1192, intégré dans les possessions royales françaises.
Long de 125 mètres sur 55 de large avec des fossés de 20 à 25 mètres, un donjon rectangulaire venait se placer sur une courtine interne qui fermait la plateforme Sud. L'édifice se place sur une plateforme scindée en deux parties, le tout entouré par une enceinte maçonnée dont les courtines et les tours situées dans les deux tiers septentrionaux ont été presque entièrement ruinées, à l'exception de la tour d'entrée.
Reconstruit à la fin du XIIe siècle, le Vieux-Château est situé à la pointe nord du département d’Eure et Loir. Dominant les rives verdoyantes et escarpées de l’Eure, il était autrefois situé aux confins du royaume de France et de l’ancien duché de Normandie, alors possession du Roi d’Angleterre. Les vestiges de la forteresse présentent des spécificités remarquables, d’un caractère innovant, doté de nombreuses particularités, son architecture l’apparente aux constructions Anglo-normandes.
Le Vieux Château est l’unique forteresse anglo-normande en terre de France. Fortifiée en bois aux alentours du début du XIe siècle par Ascelin Goel, vassal de Guillaume le Conquérant, la maison passa successivement à son fils Guillaume Louvel, à Simon d’Anet, également vassaux du Roi d’Angleterre. En 1192, Simon d’Anet mourut sans héritier, la forteresse en cours de reconstruction en pierre de taille, fut alors intégrée au royaume de France par Philippe Auguste. Entré dans les possessions du comte d’Evreux, le Château fut démantelé en 1378 par ordre de Charles V, suite aux nombreuses rebellions du propriétaire du domaine. Véritable château de la Belle au bois dormant, la demeure endormie pendant plus de six siècles a été acquise par les propriétaires actuels en 2005.
Ce château est classé monument historique en Janvier 2012.
Après une première œuvre de mise en valeur et de sauvetage achevée, le Château est classé Monument Historique et de nombreuses manifestations font revivre le site.
On rappellera ici les caractères du site de Guainville :
- Au plan de la conception générale, uniformisation de la fortification d'ensemble par une enceinte régulièrement flanquée de tours ; rationalisation de la défense par l'aplanissement de la plate-forme ; remplacement de l'ancien noyau à motte par un donjon flanqué de quatre tours.
- Au plan de la défense active, généralisation de l'archère, systématisée dans les tours et dans les courtines ; mise en place de herses et d'assommoirs; établissement de poternes défilées dans les fossés pour permettre les sorties.
- Au plan de la défense passive, mise en œuvre de glacis à la base des courtines.
- Au plan des techniques constructrices, généralisation de la voûte dans les tours flanquantes.
L'utilisation systématique de ces caractères a constitué la base de l'architecture développée dans les fortifications à partir du dernier quart du XIIe siècle, tant par les rois anglo-normands que par les rois français, avec des variations non négligeables dans la mise en forme (architecture Plantagenêt, architecture philippienne). Nous ne reviendrons pas ici sur les évolutions parallèles qui eurent lieu dans les deux camps, dont la connaissance a éminemment progressé depuis un quart de siècle.
La conception de la porte d'entrée principale constitue elle aussi une exception notoire par rapport au standard de la porte à deux tours systématisé par l'administration de Philippe Auguste. D'une façon générale, le revers de ces portes à deux tours est constitué d‟une face plane de façon à constituer une sorte de châtelet d'entrée plus ou moins autonome selon les cas; cette face plane peut faire plus ou moins saillie sur l‟intérieur de la courtine, en particulier dans les cas où l‟ouvrage d‟entrée possédait un rôle autre que celui de pure défense. Mais jamais on ne poussa la sophistication – un peu gratuite – au point où elle le fut à Guainville, avec les deux saillants arrondis vers la cour traversés par des couloirs d‟accès aux salles. L'explication manque à cette conception bizarre, et force est de penser qu'il s'agissait plus d'un « geste » architectural que d'un élément à vocation défensive.
À côté de ses archères à ébrasement simple, les trois archères curieuses, à niches partiellement fermées et voûtées longitudinalement qui percent les courtines, sont strictement inconnues dans d‟autres fortifications philippiennes : Guainville paraît bien en être le seul exemple conservé en France, et, à vrai dire, il ne semble pas que ce genre de dispositifs – sophistiqué et apparemment peu fonctionnel – ait été employé par d'autres maîtres d‟ouvrages, ou à d'autres époques. Cependant, il convient de citer ici deux exemples relativement similaires, récemment attribués à Richard Cœur de Lion : celui de Saint-Rémy-sur-Creuse (Creuse), particulièrement significatif puisqu'on y reconnaît encore les restes d'une niche fermée voûtée, d'un berceau plein cintre longitudinal, et celui de Radepont (Eure), où malheureusement, seules demeurent les parties basses de deux telles niches.
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Le Sud du château
La partie Sud est constituée par un ensemble dont le plan général est tout à fait remarquable. L'extrémité méridionale est, en effet, occupée par une enceinte quadrangulaire flanquée par quatre tours aux angles ; en toute logique, on s'attendrait à ce que cette enceinte se referme sur elle-même pour former une haute-cour constituant le noyau défensif. Or il n'en est rien au vu des vestiges aujourd'hui conservés en élévation et au sol. Des deux tours positionnées de chaque côté de la forteresse au deux tiers de sa longueur non reliées entre elles, partent deux courtines complexes qui s'évasaient pour se raccorder à l'extrémité de la forteresse à l'enceinte de basse-cour, encadrant la dépression intermédiaire évoquée plus haut, elle-même traversée par un grand bâtiment enserré au Nord et au Sud par les flancs de cette dépression. Ainsi la logique fonctionnelle classique des ouvrages fortifiés terrassés est-elle ici totalement bouleversée. Ce qui apparaît, à première vue, comme un fossé séparant les deux cours, à savoir la dépression intermédiaire, est occupé par un bâtiment qui contredit justement la fonction de fossé ; ce qui devrait être la partie éminente le « donjon » pour employer une terminologie médiévale, et qui devrait être fermé et limité par un fossé, est au contraire ouvert, sans séparation apparente avec le grand bâtiment et la dépression. Le grand bâtiment placé à l'extrémité de la forteresse, à vocation évidemment résidentielle, ne peut avoir été établi dans un fossé. On doit en conclure qu'il fut assis au niveau primitif de circulation – ceci induisant que le niveau actuel de la plate-forme Nord a été surélevé postérieurement à sa construction, mais aussi que la partie de plate-forme aujourd'hui située dans l'évasement des courtines situées de chaque côté résulte d'une surélévation, ces deux remblaiements ayant eu pour effet d' encaisser le bâtiment qui les précéda.
Le hameau de Guainville-le-Château n'ayant jamais été urbanisé, ce n'est que dans la seconde moitié du XXe siècle seulement qu'il commença à se densifier par la construction de résidences secondaires, il présente encore les traces réelles ou fossiles de sa fortification. Celle-ci était formée de deux parties très distinctes : le château proprement dit, vaste enceinte oblongue de 125 mètres de plus grande longueur, pour 55 mètres de plus grande largeur, entourée de fossés larges de 20 à 25 mètres, encore profonds de 5 à 7 mètres malgré leur comblement partiel par les ruines des courtines et des tours ; la basse-cour villageoise, formant un polygone irrégulier lui-même entouré par des fossés dont les seules parties conservées sont au nord-ouest, encore facilement décelables malgré leur comblement partiel.
Vu sur page 120 http://www.mesqui.net/Articles_fortif/pdf
Matériaux : Pierre
Les vestiges qui étaient oubliés depuis la fin du Moyen-âge ont été réveillés de leur sommeil séculaire par les propriétaires actuels. Dominant la vallée de l'Eure, et situés aux confins de l'ancien pays de France et de la Normandie, la forteresse qui n'a pas encore livré tous ses secrets vous invite dans un cadre naturel préservé à découvrir un site authentique et endormi durant des siècles. Le château de Guainville est cité dans la liste des fortifications de Philippe Auguste au début du XIIIe siècle. Il figure parmi les sites fortifiés des années 1180-1190 en bordure de l'ancienne frontière franco-normande. Installé sur une plate-forme entourée de fossés, le château est constitué d'une partie fortement défensive et encore fortifiée et munie d'une basse cour. Les deux parties sont séparées par une dépression abritant un logis. Des vestiges plus importants de l'enceinte maçonnée étaient encore visibles au XIXe siècle avec courtines et des tours de flanquement percées d'archères. Cet ensemble défensif comporte des éléments de la période franco-normande tels que la porte d'entrée, des poternes d'angles...
Une description du château-fort page 78
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