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samedi 19 avril 2014

Descriptif architectural du donjon de Houdan
































۩   Le donjon de Houdan

Située aux lisières de l’Île de France et de la Normandie, dans l'axe vertical de Versailles au nord-ouest de Rambouillet, la ville de Houdan a joué un rôle certain dès le Moyen Âge. Sa situation géographique, en a souvent fait un endroit stratégique tout au long de l’histoire, que se disputaient les adversaires dans les nombreuses guerres, elle faisait généralement partie des échanges dans les tractations, selon les vicissitudes des opérations militaires.
 









Localisation :   78 550, Houdan
département des Yvelines 

Région : Ile-de-France


Année de construction : Début du XIIe siècle





La porte ogivale que l'on voit près de la tourelle Est n'est pas l'ancienne entrée de la tour, mais une brèche pratiquée dans le mur, comme on s'en aperçoit facilement à l'intérieur. L'entrée se faisait dans la tourelle nord, à environ 4 mètres du sol. On y accédait par un pont incliné ou escalier en bois, reposant sur deux corbeaux. C'est en partant de cette entrée que nous allons visiter la tour, en suivant sa distribution primitive.
Au fond d'un vestibule, une brèche, basse et étroite creusée au travers la muraille va joindre l'escalier, qui conduit du Rez-de-Chaussée au premier étage. Avant l'ouverture de cette brèche, il n'y avait en face de la porte qu'un enfoncement peu profond dans les parois duquel on remarque deux trous, indiquant la place d'un treuil destiné sans doute à retirer le pont-volant.
Un escalier droit de vingt marches, aménagé dans l'épaisseur du mur et éclairé par deux meurtrières, conduit à un palier autrefois séparé par un gros mur du cabinet de la tour de Est et ne communiquant qu'avec la grande salle du donjon. Le mur a été détruit pour permettre la circulation après la destruction des planchers de la tour.
La grande salle mesurait 8 mètres carré, sur une hauteur égale. Son plancher a pu être restitué dans le plan d'après les trous laissés par les poutres dans les murs. On voit dans la coupe de la tour, faite sur l'axe de la poutre maîtresse, les corbeaux destinés à porter ses extrémités, et d'autres, à surface inclinée, qui recevaient les puissantes jambes de force qui la soulageaient. On remarque aussi sur les murs les restes de deux enduits de chaux superposés, représentant tous deux un simple appareil de pierre de taille. Cette salle, à laquelle tout aboutissait et qui interrompait toute communication entre les différentes parties du donjon avait huit ouvertures, quatre, une sur chaque façade et autant dans les angles.

1° C'était d'abord la porte de l'escalier par laquelle on arrivait de l'extérieur.

2° Une arcade donnant accès dans le cabinet de la tourelle Est. Cette pièce, de près de 04 mètres de long sur 2 mètres 50 de large, est éclairée par une fenêtre et voûtée en cul-de-four.

3° La fenêtre, large de 2 mètres 50, est couverte par un berceau ogival qui traverse la construction. Un mur de 1 mètre 50 d'épaisseur la ferme, ne laissant que deux ouvertures voûtées en plein-cintre, terminées par deux meurtrières rectangulaires, de 30 centimètres de large sur 1 mètre 20 de haut. De même que l'on a abattu la partie de mur entre l'escalier et le cabinet, pour pouvoir circuler après la destruction des planchers, on a percé une brèche étroite, pour passer de ce point à une fenêtre; et, de là pour se rendre à la tourelle sud, on a pratiqué une large entaille dans la muraille. Mais telle est la cohésion de toute la construction, que ces coupures, à la hauteur où la section des murs est le plus diminuée par les ouvertures, n'ont produit aucune fissure dans la masse; et que les archivoltes des arcades et les lourds linteaux des portes restent suspendus dans le vide, sans avoir descendu depuis que leurs pieds-droits ont été enlevés.

4° Le cabinet de la tourelle Sud , plus rétréci que les autres, est voûté en coupole et éclairé par une fenêtre.

5° Un pont léger conduit maintenant à une fenêtre, il y en a deux ponts comme ceci, l'autre a conservé son banc de pierre.

6° Le même pont se prolonge jusqu'à la porte de l'escalier de la tourelle Ouest, par lequel ou parvient aux étages supérieurs. Au bas de cet escalier se trouve une pièce, éclairée par une large fenêtre moderne et dans laquelle le docteur Aulet, propriétaire de la tour, avait rassemblé un petit musée. Le soin avec lequel elle est séparée de la grande salle porterait à croire que les latrines du donjon devaient s'y trouver.

7° Une arcade, formant un cabinet dans le mur sans trace de fenêtre.

8° Enfin, une porte ouvrant dans la tourelle nord, au-dessus de l'entrée du donjon. Dans ce cabinet se trouve un passage qui conduit à un escalier, seule communication avec le Rez-de-Chaussée de cet escalier, de même qu'un autre qui est de construction romane, c'est-à-dire que les marches sont portées par une petite voûte rampante.

Cette distribution compliquée avait pour but non seulement de dérouter l'ennemi, qui aurait pu s'introduire par surprise dans le donjon, mais surtout de concentrer toutes les communications dans la salle occupée par le baron, et de faciliter sa surveillance sur la garnison de manière à rendre toute trahison impossible.

Le Rez-de-Chaussée auquel, avant l'ouverture d'une brèche on ne pouvait parvenir qu'en passant par le premier étage, se compose, comme celui-ci,  d'une seule salle de même dimension aussi élevée, éclairée par deux larges fenêtres placées à 5 mètres du sol.
Une seule est actuellement ouverte, l'autre est murée. 

A l'angle Sud, le pan coupé ne descend pas jusqu'au sol, mais est porté par une trompe, ce qui donnerait à penser qu'un puit pourrait bien se trouver dans cet angle.
Si, au lieu de descendre au rez-de-Chaussée par l'escalier nous montions celui de la tourelle Ouest, nous n'y trouverions pas de porte donnant dans la salle du second étage, et c 'est plus haut qu'un couloir coudé et étroit y descend; encore fallait-il un escalier ou une échelle pour monter du plancher de la salle à ce couloir. Sans doute, une autre échelle fournissait une communication plus directe entre les deux étages et permettait à la garnison chassée de la grande salle, de se réfugier à l'étage supérieur. Si les défenseurs devaient abandonner encore cette pièce, ils pouvaient, en obstruant le couloir, continuer quelque temps la résistance dans les combles.


  Ce second étage était éclairé par trois fenêtres que le dessin de Châtillon, à la fin du XVIe siècle, nous montre garnies de Hourds saillants en bois. Malgré le talus des murs à l'extérieur et une retraite à l'intérieur, ils conservent encore à cet étage une épaisseur très-considérable. Les ouvertures y sont moins nombreuses qu'au premier et les tourelles sont pleines, sauf celle de l'escalier, on est frappé du poids énorme amassé inutilement à une hauteur que les projectiles pouvaient à peine atteindre, et l'on se demande dans quel but, au lieu de ménager de nouvelles pièces dans ces épais massifs, on a dépensé tant d'efforts pour accumuler à cette hauteur une pareille montagne de pierres.
La largeur des murs au sommet du donjon permet à ceux qui ont la tête sûre d'en faire le tour, quoique le couronnement soit complètement ruiné. Le dessin de Châtillon nous prouve qu'un toit conique recouvrait la tour, accompagne de quatre toits pointus surmontant les tourelles.



Le donjon

La fiche historique

Une étude sur le donjon, document provenant 
du site persée  

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